Le meilleur buteur de Ligue 1 a encore fait parler son pied gauche, ce week-end, avec le Burkina-Faso, en amical, face à la Guinée Équatoriale (1-0). Plus important encore, il a joué avec Bertrand Traoré, son frère de 16 ans.
Rémy Chinaud [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Toute la France du football connaît Alain Traoré, meilleur buteur actuel du championnat. Dans la même famille, les amateurs de ballon rond demanderont Bertrand, son jeune frère aujourd'hui au centre de formation de Chelsea, club anglais mondialement connu.
« Bertrand a enflammé le stade »
Hier, c'était l'anniversaire du cadet : 16 ans, qu'il a célébrés avant l'heure, avec son grand frère, sur le terrain de Bobo-Dioulasso, sa ville natale. Ils ont aussi fêté ensemble la première sélection senior de l'adolescent chez les Étalons du Burkina. « Cela faisait sept ans que l'équipe nationale n'avait pas joué là-bas. Et treize ans que les Étalons n'avaient pas gagné dans ce stade. C'était plein deux heures avant le coup d'envoi. Il y avait même des gens qui attendaient dehors », sourit Alain Traoré.
Les deux frangins ont eu la joie de se retrouver sur le terrain et d'être les artisans de la victoire du Burkina face à la Guinée Equatoriale. « Mon petit frère a joué vingt minutes et il a enflammé le stade. Il joue comme moi. Numéro 10, meneur de jeu. Mais il peut aussi jouer milieu droit, ou milieu gauche. Il est gaucher. Comme moi », détaille le pensionnaire de Ligue 1.
Si l'histoire est belle, elle aurait pu ne pas avoir lieu. « Pendant les entraînements, il était bon. Le coach était venu me voir pour dire qu'il allait démarrer le match. Je voulais le voir sur le terrain. Puis, il ne l'a pas aligné. Je ne comprenais pas, je n'étais pas content, se rappelle Alain. Mais quand je l'ai vu à l'échauffement, je me suis dit : Bon, on va commencer à jouer maintenant. Quand il est rentré, je suis allé lui glisser deux mots. Je lui ai dit de ne pas se prendre la tête, de faire ce qu'il sait faire. Il m'a dit : Il ne faut pas t'inquiéter. Ça va aller. »
Le stade debout
Sur son premier ballon, il va sur le côté, il dribble deux adversaires et frappe.
« À ce moment-là, tout le stade est debout. Je me suis dit : Bon, ça va. Il va nous faire gagner le match. Il est dedans. Deux minutes après, on fait faute sur lui et je marque sur le coup franc. C'était vraiment génial. J'étais content pour mon petit frère. »
Le soir, on imagine la fête dans la maison familiale. « On était plus de vingt personnes. Les cousins, les cousines, tout le monde était là. Sauf la maman qui est à Londres. À chaque fois que je joue en sélection, elle est au stade. C'est la première fois qu'elle rate un de mes matches. C'est dommage on était tous les deux, avec Bertrand, sur la pelouse. » Peut-être la seule fausse note du week-end parfait des Traoré.
La suite, c'est la Coupe d'Afrique des Nations en janvier pour Alain. Bertrand en sera peut-être.
Rémy Chinaud [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Toute la France du football connaît Alain Traoré, meilleur buteur actuel du championnat. Dans la même famille, les amateurs de ballon rond demanderont Bertrand, son jeune frère aujourd'hui au centre de formation de Chelsea, club anglais mondialement connu.
« Bertrand a enflammé le stade »
Hier, c'était l'anniversaire du cadet : 16 ans, qu'il a célébrés avant l'heure, avec son grand frère, sur le terrain de Bobo-Dioulasso, sa ville natale. Ils ont aussi fêté ensemble la première sélection senior de l'adolescent chez les Étalons du Burkina. « Cela faisait sept ans que l'équipe nationale n'avait pas joué là-bas. Et treize ans que les Étalons n'avaient pas gagné dans ce stade. C'était plein deux heures avant le coup d'envoi. Il y avait même des gens qui attendaient dehors », sourit Alain Traoré.
Les deux frangins ont eu la joie de se retrouver sur le terrain et d'être les artisans de la victoire du Burkina face à la Guinée Equatoriale. « Mon petit frère a joué vingt minutes et il a enflammé le stade. Il joue comme moi. Numéro 10, meneur de jeu. Mais il peut aussi jouer milieu droit, ou milieu gauche. Il est gaucher. Comme moi », détaille le pensionnaire de Ligue 1.
Si l'histoire est belle, elle aurait pu ne pas avoir lieu. « Pendant les entraînements, il était bon. Le coach était venu me voir pour dire qu'il allait démarrer le match. Je voulais le voir sur le terrain. Puis, il ne l'a pas aligné. Je ne comprenais pas, je n'étais pas content, se rappelle Alain. Mais quand je l'ai vu à l'échauffement, je me suis dit : Bon, on va commencer à jouer maintenant. Quand il est rentré, je suis allé lui glisser deux mots. Je lui ai dit de ne pas se prendre la tête, de faire ce qu'il sait faire. Il m'a dit : Il ne faut pas t'inquiéter. Ça va aller. »
Le stade debout
Sur son premier ballon, il va sur le côté, il dribble deux adversaires et frappe.
« À ce moment-là, tout le stade est debout. Je me suis dit : Bon, ça va. Il va nous faire gagner le match. Il est dedans. Deux minutes après, on fait faute sur lui et je marque sur le coup franc. C'était vraiment génial. J'étais content pour mon petit frère. »
Le soir, on imagine la fête dans la maison familiale. « On était plus de vingt personnes. Les cousins, les cousines, tout le monde était là. Sauf la maman qui est à Londres. À chaque fois que je joue en sélection, elle est au stade. C'est la première fois qu'elle rate un de mes matches. C'est dommage on était tous les deux, avec Bertrand, sur la pelouse. » Peut-être la seule fausse note du week-end parfait des Traoré.
La suite, c'est la Coupe d'Afrique des Nations en janvier pour Alain. Bertrand en sera peut-être.