Pour démentir des accusations portées contre sa personne, par Ablassé Yaméogo, président de l’Union nationale des supporteurs des Etalons (UNSE), Abdoul Karim Bagagnan alias Lota a animé dans la soirée de ce mardi 3 février 2015, un point de presse. Il était accompagné d’autres supporteurs. Les conférenciers ont réitéré leur revendication qui est la démission du président de l’Union.
Trop de bruits au sein de l’UNSE.
Depuis le retour de la Coupe d’Afrique des Nations, des voix s’élèvent pour réclamer le départ du président.
Les griefs qui lui sont reprochés :
-sélection partisane des supporteurs qui sont allés en Guinée Equatoriale,
-gestion de l’UNSE basée sur le favoritisme et
-le clientélisme excluant les « vrais supporteurs des Etalons ».
Pour manifester leur mécontentement, on se rappelle, les dissidents avaient pris d’assaut l’aéroport international de Ouagadougou le 27 janvier dernier à l’arrivée de la délégation burkinabè. S’en était alors suivie une course-poursuite, car un groupe acquis à la cause du président de l’UNSE avait réussi à mettre les manifestants en déroute.
Comme responsables de ces agissements, Ablassé Yaméogo, président de l’UNSE avait indexé deux éléments qu’il qualifie de meneurs. Il s’agit notamment de :
- Abdoul Karim Bagagnan alias Lota et
- Mando Adama alias Master.
Deux jeunes bien connus dans le milieu du football burkinabè.
Selon M. Yaméogo, ces derniers étaient venus, à l’approche du départ pour la CAN, lui demander d’insérer des noms de personnes désirant émigrer en Guinée Equatoriale. Une fois arrivés, ces derniers allaient prendre la poudre d’escampette au cours du séjour. Le président aurait opposé une fin de non-recevoir à cette requête. « Ils m’ont dit de tout faire pour les aider parce qu’ils avaient pris de l’argent avec les intéressés. Mais je suis resté sur ma position. Master m’a même appelé une nuit aux environs de 23h55. Je lui ai répété la même chose et j’ai éteint mon téléphone », s’était-il défendu. Pour lui, ce sont les deux personnes, soutenues par des gens tapis dans l’ombre, qui veulent le destituer.
Mais pour les conférenciers, « tout est archi-faux ». Pour M. Bagagnan, le président de l’UNSE a, dans la délégation des 52 supporteurs allouée à l’Union, copté des proches et surtout sa maîtresse.
Mais pour les conférenciers, « tout est archi-faux ». Pour M. Bagagnan, le président de l’UNSE a, dans la délégation des 52 supporteurs allouée à l’Union, copté des proches et surtout sa maîtresse.
Concernant les accusations portées contre sa personne, M. Bagagnan a juré devant la presse sur le coran (???) et a aussi invité le président de l’UNSE à faire autant si les accusations sont fondées. Allant même plus loin, il explique qu’il est un boucher-charcutier qui gagne bien sa vie. « J’expédie de la viande de pintade, de poulets en Guinée Equatoriale, au Gabon et dans bien d’autres pays. Et je sais que pour aller en Guinée Equatoriale, on prend le visa au Bénin ou au Ghana. Je sais aussi qu’avec 750 000 FCFA, on peut faire partir quelqu’un en Guinée Equatoriale. Je n’ai donc pas besoin d’attendre la CAN pour insérer quelqu’un qui veut aller là-bas », a-t-il soutenu.
Le président de l’UNSE avait également indiqué que M. Bagagnan a bénéficié à plusieurs reprises de son appui financier surtout à des moments difficiles. « Je ne sais pas combien j’ai aidé Lota. Je me rappelle qu’une fois, le Commissariat de Bogodogo m’a appelé parce que les policiers avaient arrêté un jeune qui disait qu’il me connaissait. Je me suis alors rendu au Commissariat et c’était Lota qui avait eu un problème d’argent avec un Monsieur. Il avait remboursé et il restait l’autre moitié. J’ai payé le restant pour qu’il soit libéré. Cela est un fait. Il y a plusieurs autres fois que je lui ai donné de l’argent », avait indiqué le président. Mais pour l’intéressé, ce n’est pas vrai. « Je suis à mon 2e véhicule. Et celui qui peut acheter une voiture ne va pas quémander de l’argent pour mettre de l’essence. Ceux qui me connaissent savent que j’ai un métier qui me permet de bien vivre. Je suis un boucher-charcutier. J’exporte de la viande. Il faut qu’Ablassé arrête ces choses », s’est offusqué Lota.
Le président de l’UNSE avait également indiqué que M. Bagagnan a bénéficié à plusieurs reprises de son appui financier surtout à des moments difficiles. « Je ne sais pas combien j’ai aidé Lota. Je me rappelle qu’une fois, le Commissariat de Bogodogo m’a appelé parce que les policiers avaient arrêté un jeune qui disait qu’il me connaissait. Je me suis alors rendu au Commissariat et c’était Lota qui avait eu un problème d’argent avec un Monsieur. Il avait remboursé et il restait l’autre moitié. J’ai payé le restant pour qu’il soit libéré. Cela est un fait. Il y a plusieurs autres fois que je lui ai donné de l’argent », avait indiqué le président. Mais pour l’intéressé, ce n’est pas vrai. « Je suis à mon 2e véhicule. Et celui qui peut acheter une voiture ne va pas quémander de l’argent pour mettre de l’essence. Ceux qui me connaissent savent que j’ai un métier qui me permet de bien vivre. Je suis un boucher-charcutier. J’exporte de la viande. Il faut qu’Ablassé arrête ces choses », s’est offusqué Lota.
« Le football est ma passion… »
Très connu dans le milieu du football comme un jeune fougueux et défendant sa passion, Abdoul Karim Bagagnan avait été reconnu coupable par la ligue professionnelle d’actes de vandalisme et de menaces sur les arbitres lors du match qui avait opposé l’AS Sonabel à l’ASFA Yennega. Pour cela, il a écopé de six mois d’interdiction ferme d’accès aux stades sur le territoire national.
Pour clore la conférence, il a présenté ses excuses aux responsables de la Fédération burkinabè de football et du Ministère des sports et des loisirs pour ces critiques souvent trop acerbes. « Je m’excuse si par de mes critiques, j’ai vexé des gens. Mais sachez que selon mon entendement, les critiques doivent aider à améliorer une situation. C’est pour cela que je les fais. Mais si vous trouvez que je suis un trouble-fête, je m’en excuse. Sachez aussi que le football est ma passion. Et c’est ainsi que je le défends », a-t-il conclu.
Lu sur lefaso.net