Ligue 1. Troyes - Lorient, samedi (20 h). L'ancien attaquant auxerrois a apporté une plus-value offensive. Mais il peut faire encore beaucoup mieux.
Alain Traoré affiche un franc sourire. Pas tant parce qu'il a inscrit face à Montpellier un but ô combien important puisqu'il a remis les Merlus dans le sens de la marche ; mais deux mois après son arrivée dans le Morbihan, l'ancien Auxerrois vous assure qu'il ne regrette aucunement ce choix.
« Je suis venu pour franchir un palier. Pour devenir un grand joueur. Et certainement pas pour m'endormir. Ma situation à Auxerre était devenue un peu délicate. L'AJA restera mon club formateur mais il était temps de bouger. J'étais prêt à partir et mon choix est purement et simplement sportif. Je suis ambitieux et je me tiens à mon plan de carrière ; si j'avais voulu gagner plus d'argent, j'aurais signé ailleurs. »
Entre les mots, il avoue aussi que le discours du coach l'a séduit. Il faut croire qu'il était fortement désiré puisque l'international Burkinabé est à ce jour le plus gros transfert du club (5 millions d'euros) ; à l'inverse, lui aussi voulait rallier leMorbihan puisqu'il a accepté une forte diminution de salaire.
Alors Christian Gourcuff est en droit de fonder de gros espoirs sur lui. Samedi dernier, il avouait attendre « beaucoup mieux » de son attaquant, coupable d'avoir souvent confondu vitesse et précipitation. L'envie de vouloir trop bien faire sans doute. Une semaine plus tôt, après le nul décroché contre le PSG, le coach avait souligné « la plus-value technique » qu'il apportait sur le front de l'attaque.
« Sur de bonnes bases »
Un prêt de cinq mois entre janvier et mai 2009 l'avait déjà familiarisé avec la Bretagne et avec Brest alors en Ligue 2. Mais une blessure à une cheville lui fera rater dans la foulée la belle saison auxerroise, qui avait conduit les Bourguignons sur le haut de la scène européenne : « Quand j'ai été rétabli, l'équipe tournait... » La suite ce sera deux saisons à plus de 20 matches, avec notamment trois apparitions en Ligue des Champions contre le Real Madrid (deux fois) et l'AC Milan.
Mais à bientôt 24 ans, Alain Traoré était mûr pour le départ. « J'ai eu une très bonne formation et ma période auxerroise m'a permis de mieux comprendre les choses. Les années en CFA notamment m'ont peut-être fait perdre du temps mais elles m'ont rendu plus fort mentalement. »
Et il n'est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu. Et pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Deux matches de barrages contre la République Centrafricaine se profilent avec une forte possibilité d'accéder ensuite à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations en Afrique du Sud (19 janvier au 10 février 2013). Et cette fois, l'attaquant burkinabé ne s'en fait plus une obsession : « Je suis mieux armé, l'an dernier c'était une première pour moi, je ne voulais pas me louper. Je ne ferai pas les mêmes bêtises. » Alors le brillant joueur du début de saison avait disparu...
La priorité c'est désormais le FC Lorient et l'obligation à Troyes de confirmer la bonne entame. Et de poursuivre son intégration : « Je commence à retrouver le rythme, je me suis bien adapté par rapport aux mouvements, aux déplacements, au replacement défensif. Je pense que le coach est content de moi. On a un bon groupe, on est parti sur de bonnes bases mais il faut rester raisonnable. Et si on est bien classé à la mi-saison, il sera temps de se mettre la pression. »
Eric HORRENBERGER. Ouest-France
Alain Traoré affiche un franc sourire. Pas tant parce qu'il a inscrit face à Montpellier un but ô combien important puisqu'il a remis les Merlus dans le sens de la marche ; mais deux mois après son arrivée dans le Morbihan, l'ancien Auxerrois vous assure qu'il ne regrette aucunement ce choix.
« Je suis venu pour franchir un palier. Pour devenir un grand joueur. Et certainement pas pour m'endormir. Ma situation à Auxerre était devenue un peu délicate. L'AJA restera mon club formateur mais il était temps de bouger. J'étais prêt à partir et mon choix est purement et simplement sportif. Je suis ambitieux et je me tiens à mon plan de carrière ; si j'avais voulu gagner plus d'argent, j'aurais signé ailleurs. »
Entre les mots, il avoue aussi que le discours du coach l'a séduit. Il faut croire qu'il était fortement désiré puisque l'international Burkinabé est à ce jour le plus gros transfert du club (5 millions d'euros) ; à l'inverse, lui aussi voulait rallier leMorbihan puisqu'il a accepté une forte diminution de salaire.
Alors Christian Gourcuff est en droit de fonder de gros espoirs sur lui. Samedi dernier, il avouait attendre « beaucoup mieux » de son attaquant, coupable d'avoir souvent confondu vitesse et précipitation. L'envie de vouloir trop bien faire sans doute. Une semaine plus tôt, après le nul décroché contre le PSG, le coach avait souligné « la plus-value technique » qu'il apportait sur le front de l'attaque.
« Sur de bonnes bases »
Un prêt de cinq mois entre janvier et mai 2009 l'avait déjà familiarisé avec la Bretagne et avec Brest alors en Ligue 2. Mais une blessure à une cheville lui fera rater dans la foulée la belle saison auxerroise, qui avait conduit les Bourguignons sur le haut de la scène européenne : « Quand j'ai été rétabli, l'équipe tournait... » La suite ce sera deux saisons à plus de 20 matches, avec notamment trois apparitions en Ligue des Champions contre le Real Madrid (deux fois) et l'AC Milan.
Mais à bientôt 24 ans, Alain Traoré était mûr pour le départ. « J'ai eu une très bonne formation et ma période auxerroise m'a permis de mieux comprendre les choses. Les années en CFA notamment m'ont peut-être fait perdre du temps mais elles m'ont rendu plus fort mentalement. »
Et il n'est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu. Et pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Deux matches de barrages contre la République Centrafricaine se profilent avec une forte possibilité d'accéder ensuite à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations en Afrique du Sud (19 janvier au 10 février 2013). Et cette fois, l'attaquant burkinabé ne s'en fait plus une obsession : « Je suis mieux armé, l'an dernier c'était une première pour moi, je ne voulais pas me louper. Je ne ferai pas les mêmes bêtises. » Alors le brillant joueur du début de saison avait disparu...
La priorité c'est désormais le FC Lorient et l'obligation à Troyes de confirmer la bonne entame. Et de poursuivre son intégration : « Je commence à retrouver le rythme, je me suis bien adapté par rapport aux mouvements, aux déplacements, au replacement défensif. Je pense que le coach est content de moi. On a un bon groupe, on est parti sur de bonnes bases mais il faut rester raisonnable. Et si on est bien classé à la mi-saison, il sera temps de se mettre la pression. »
Eric HORRENBERGER. Ouest-France