Le sélectionneur national Paul Put a rendu public, le mercredi 7 janvier dernier, sa liste des 23 joueurs retenus pour participer à la phase finale de la 30e Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), prévue du 17 janvier au 8 février 2015, en Guinée Equatoriale.
A moins de 10 jours du début de la compétition, un des joueurs sélectionnés, Abdoul Razack Traoré en l’occurrence, se trouve dans une sorte de bras de fer avec son club, Kardemir Karabuk Sport (D1 Turquie).
On comprend alors mieux pourquoi ce dernier a mis autant de temps avant de rejoindre le groupe pour la préparation en Afrique du Sud.
A moins de 10 jours du début de la compétition, un des joueurs sélectionnés, Abdoul Razack Traoré en l’occurrence, se trouve dans une sorte de bras de fer avec son club, Kardemir Karabuk Sport (D1 Turquie).
On comprend alors mieux pourquoi ce dernier a mis autant de temps avant de rejoindre le groupe pour la préparation en Afrique du Sud.
En effet, selon les informations que nous avons pu recueillir, le club turc aurait formellement défendu au joueur de participer à la compétition au risque de s’exposer à des sanctions disciplinaires. Cela, dès son retour en club. Face à cette situation, le joueur, désireux de participer à la compétition et de défendre les couleurs de son pays a, selon notre source, saisi le manager de l’équipe nationale, à savoir Amadou Traoré dit Le Rouquin, pour que cette situation soit résolue. Ainsi, ce dernier aurait saisi la Fédération burkinabè de football pour lui exposer le problème. C’est ainsi que celle-ci a écrit et transmis une correspondance au club, lui demandant de libérer le joueur pour participer à la CAN, tel que stipulé dans l’article 30 annexe 1 des règlements de la FIFA.
Mais, aux dernières nouvelles, le club turc où évolue le joueur n’a pas encore donné son accord. Pire, le club continue de faire pression sur le joueur, proférant même des menaces à l’encontre de celui-ci.
Dans une telle situation, il appartient donc à la Fédération burkinabè de football –ce genre d’affaire devant se régler d’institution à institution- de s’impliquer comme il se doit et jouer le rôle qui est le sien pour faire respecter ses décisions. Car, les textes règlementaires de la FIFA auxquels sont soumis toutes les associations membres, y compris la Turquie, stipulent en leur article 30 annexe 1 :
"Un club ayant enregistré un joueur doit mettre ce joueur à la disposition de l’association du pays pour lequel le joueur est qualifié, sur la base de sa nationalité, s’il est convoqué par l’association en question pour disputer un match international entre deux équipes représentatives appartenant à des associations différentes. Tout accord contraire entre un joueur et un club est interdit. »
De ce fait, la FBF est en droit de demander et d’obtenir la mise à disposition d’un des joueurs retenus par le sélectionneur pour participer à la CAN. Face à ce refus, le Colonel Sita Sangaré et ses collaborateurs se doivent de monter au créneau pour faire entendre leur voix et se faire respecter. Toute chose qui implique, si possible, un déplacement sur place pour régler définitivement cette question. Pour parvenir à atteindre les objectifs fixés, le coach doit disposer de tous les joueurs dont il a besoin, surtout des éléments en grande forme. Car, malgré sa volonté, sa détermination et son amour pour le drapeau national, le joueur en question ne peut engager seul et gagner le bras de fer qui l’oppose à son club. En effet, selon nos sources, le club est « capable de tout ».
La balle est désormais dans le camp de la Fédération burkinabè de football (FBF) et son président, le colonel Sita Sangaré.
Source : le quotidien