Le Nigéria joue, le Ghana gagne
vendredi 29 janvier 2010
Entre le Ghana et le Nigéria, la rivalité sur le gazon est légendaire, voire
historique. Il est vrai que les deux formations qui ont livré la
demi-finale n’étaient pas au mieux de leur forme. On espérait que ce
classique accouche de quelque chose de plus digeste. Toutefois on
retiendra la qualification des Black stars même si les Super Eagles ont
livré une bien meilleure copie.
Il y a 4 voire 5 ans de cela, une telle affiche faisait saliver le
continent entier. Le Ghana et le Nigeria, avant la domination de
l’Egypte et l’émergence de nations de foot telle la Côte d’Ivoire,
comptaient parmi les fleurons du football africain. Avant le
rendez-vous de cette demi-finale en terre angolaise, les deux pays ont
joué 46 fois.
La hiérarchie attend toujours d’être établie même si récemment, le
Ghana tend à prendre assez souvent le dessus dans le derby des
anglophones ouest-africains. En 2008, le Ghana, à domicile, les Black
Stars avaient écourté l’aventure des Super Eagles dans la compétition.
Mais « les gamins » du Ghana cette fois-ci n’avaient ni leur public, ni
une qualité de jeu, à faire trembler le Nigeria.
En face, il se trouve que ce dernier dispose d’un effectif
vieillissant. Mieux, la douloureuse qualification face à la Zambie en
quarts de finale a laissé énormément de traces au sein des Super
Eagles. Finalement, le spectacle ne sera pas digne d’une demi-finale de
rêve. A voir les formations évoluer, on se demande comment elles ont pu
faire pour parvenir à cette étape de la compétition. Fort heureusement,
il y a eu un but assez tôt du Ghana.
A la 21e mn, c’est Gyan, le Rennais (L1 de France) qui coupe de la
tête un ballon de corner et trompe le portier Nigérian. Dès
l’inscription de ce but, le Ghana est contraint de défendre son léger
avantage. En temps normal, cette stratégie paie peu. En plus, les
blessures en cascades obligent le coach du Ghana à « griller » ses deux
remplacements sur trois possibles. Manifestement, il n’avait plus trop
de possibilité d’injecter du sang neuf dans son onze au besoin. Son
équipe va souffrir.
Elle courbe l’échine sous le rouleau compresseur des Super Eagles,
mais les Black stars, tel un roseau n’ont rompu. La domination du
Nigeria est même infernale. On se demande encore comment O. Martins,
Peter Odemwingie et consorts ont bien pu faire pour ne pas mettre le
ballon au fond des filets . Manifestement, cette équipe du Nigeria a
manqué de profondeur dans son jeu. Elle a surtout souffert du manque de
réalisme de ses buteurs. En revanche, il faut faire court et joli pour
le finaliste, le Ghana.
Les Black stars ont fait preuve de réalisme. Du reste, dans cette
CAN, ils ont toujours joué cette carte que tout le monde convoite. Que
les adversaires s’appellent Burkina, Angola et hier soir, le Nigeria,
c’est le minimum syndical. Un petit but et bonjour le bonheur.
Evidemment, pour une équipe qui doit disputer la Coupe du monde en
juin, le compte est loin d’être bon. Le réalisme dont nous faisons cas
plus haut pourrait être appelé chance par les mauvaises langues.
Pour tout dire, parmi les « mondialistes africains », le mieux
aurait été de convaincre par un impressionnant volume de jeu que de
l’échapper belle chaque fois et se retrouver en finale. Mais laissons
les Ghanéens jouir pleinement de leur « qualif ». Depuis 2000, le Ghana
court après sa qualification à la finale.
La dernière fois que les Black stars avaient remporté une CAN
remonte de 1982 ! Et si cette fois-ci était encore la bonne. Il est
vrai que l’équipe a été dévastée de ses cadres. Malgré tout, un
excellent dénouement de la CAN à son profit pourra avoir un effet
psychologique important. Ainsi on pensera à la Coupe du monde.
vendredi 29 janvier 2010
Entre le Ghana et le Nigéria, la rivalité sur le gazon est légendaire, voire
historique. Il est vrai que les deux formations qui ont livré la
demi-finale n’étaient pas au mieux de leur forme. On espérait que ce
classique accouche de quelque chose de plus digeste. Toutefois on
retiendra la qualification des Black stars même si les Super Eagles ont
livré une bien meilleure copie.
Il y a 4 voire 5 ans de cela, une telle affiche faisait saliver le
continent entier. Le Ghana et le Nigeria, avant la domination de
l’Egypte et l’émergence de nations de foot telle la Côte d’Ivoire,
comptaient parmi les fleurons du football africain. Avant le
rendez-vous de cette demi-finale en terre angolaise, les deux pays ont
joué 46 fois.
La hiérarchie attend toujours d’être établie même si récemment, le
Ghana tend à prendre assez souvent le dessus dans le derby des
anglophones ouest-africains. En 2008, le Ghana, à domicile, les Black
Stars avaient écourté l’aventure des Super Eagles dans la compétition.
Mais « les gamins » du Ghana cette fois-ci n’avaient ni leur public, ni
une qualité de jeu, à faire trembler le Nigeria.
En face, il se trouve que ce dernier dispose d’un effectif
vieillissant. Mieux, la douloureuse qualification face à la Zambie en
quarts de finale a laissé énormément de traces au sein des Super
Eagles. Finalement, le spectacle ne sera pas digne d’une demi-finale de
rêve. A voir les formations évoluer, on se demande comment elles ont pu
faire pour parvenir à cette étape de la compétition. Fort heureusement,
il y a eu un but assez tôt du Ghana.
A la 21e mn, c’est Gyan, le Rennais (L1 de France) qui coupe de la
tête un ballon de corner et trompe le portier Nigérian. Dès
l’inscription de ce but, le Ghana est contraint de défendre son léger
avantage. En temps normal, cette stratégie paie peu. En plus, les
blessures en cascades obligent le coach du Ghana à « griller » ses deux
remplacements sur trois possibles. Manifestement, il n’avait plus trop
de possibilité d’injecter du sang neuf dans son onze au besoin. Son
équipe va souffrir.
Elle courbe l’échine sous le rouleau compresseur des Super Eagles,
mais les Black stars, tel un roseau n’ont rompu. La domination du
Nigeria est même infernale. On se demande encore comment O. Martins,
Peter Odemwingie et consorts ont bien pu faire pour ne pas mettre le
ballon au fond des filets . Manifestement, cette équipe du Nigeria a
manqué de profondeur dans son jeu. Elle a surtout souffert du manque de
réalisme de ses buteurs. En revanche, il faut faire court et joli pour
le finaliste, le Ghana.
Les Black stars ont fait preuve de réalisme. Du reste, dans cette
CAN, ils ont toujours joué cette carte que tout le monde convoite. Que
les adversaires s’appellent Burkina, Angola et hier soir, le Nigeria,
c’est le minimum syndical. Un petit but et bonjour le bonheur.
Evidemment, pour une équipe qui doit disputer la Coupe du monde en
juin, le compte est loin d’être bon. Le réalisme dont nous faisons cas
plus haut pourrait être appelé chance par les mauvaises langues.
Pour tout dire, parmi les « mondialistes africains », le mieux
aurait été de convaincre par un impressionnant volume de jeu que de
l’échapper belle chaque fois et se retrouver en finale. Mais laissons
les Ghanéens jouir pleinement de leur « qualif ». Depuis 2000, le Ghana
court après sa qualification à la finale.
La dernière fois que les Black stars avaient remporté une CAN
remonte de 1982 ! Et si cette fois-ci était encore la bonne. Il est
vrai que l’équipe a été dévastée de ses cadres. Malgré tout, un
excellent dénouement de la CAN à son profit pourra avoir un effet
psychologique important. Ainsi on pensera à la Coupe du monde.