Alain Traoré et Bakari koné hier, Jonathan Pitroipa aujourd’hui. Il ne manquerait plus qu’une improbable métamorphose de Charles Kaboré pour que l’équipe nationale du Burkina Faso ne devienne la nouvelle attraction du football africain made in Ligue 1. Car pendant que l’Auxerrois passe le plus clair de son temps à traumatiser les gardiens de l’élite à coup de violentes frappes du gauche, le second se plait à jouer un remake réussi d’"Attrape-moi si tu peux" avec les latéraux de l’Hexagone. Tout ankylosés à force de courir après le Speedy Gonzalez rennais, les défenseurs caennais se sont heurtés au réalisme breton. Par trois fois, Boukari, Kembo et Mangane sont venus catapulter le ballon dans les cages de Thébaux lors d’une première mi-temps où les Normands auraient pu faire mieux. Comme marquer un pénalty par exemple. Chose que le jeune caennais Mbaye Niang, d’une frappe pas assez appuyée, a décidé de ne pas faire. Malgré ce manque de réalisme, les joueurs de Franck Dumas sont rentrés à la pause avec de nouvelles ambitions. Grand bien leur en a fait puisqu’en l’espace de deux minutes, Heurtaux et Bulot, d’une tête et d’une volée, ont rapidement réduit le score. Malheureusement pour les Caennais, qui auront bien poussé en fin de seconde période, ils doivent s’incliner face à de valeureux bretons, qui, avec trois points de plus dans la besace, s’offrent un bon bol d’air