lundi 30 janvier 2012 / par Nicholas Mc Anally

Le Burkina Faso est éliminé, le Soudan est encore en course. Ce match, comptant pour la 3e journée du groupe B, ne comptera pas pour du beurre. Crocodiles et Etalons ont de l’ambition.
Destins croisés pour deux équipes que l’on n’attendait pas en de telles postures. Outsider désigné, le Burkina Faso est d’ores et déjà éliminé et ne peut espérer qu’une victoire pour finir sur une note positive. De son côté, le Soudan, Petit Poucet du groupe B, était promis à une élimination prématurée. Une victoire l’enverrait en quarts de finale.
L’histoire l’avait pourtant prédit : les Etalons n’ont franchi le premier tour qu’à une reprise. C’était en 1998, à domicile. Le Soudan lui, était une place forte du football continental. Sa dernière participation, en 2008, s’était soldée par un échec. Encore plus loin dans le temps, les Crocodiles du Nil comptait pourtant deux seconde place, une troisième et une victoire entre 1957 et 1970. Bref, un joli palmarès que les hommes de Mohammed Abdullah Mazda peuvent enjoliver, ce lundi soir à Bata.
Le Burkina Faso n’espère rien
"Le Soudan était absent de la CAN depuis 1976, et ne l’a retrouvée qu’en 2008, sans expérience. Cette année, on a fait mieux, et mon équipe a gagné le respect, explique le coach soudanais. Nous sommes encore dans la course. Nous n’étions pas considéré comme une équipe capable de lutter pour les quarts jusqu’à la fin. Nous avions fait de bons matches contre le Sénégal, le Gabon et la Tunisie avant la CAN. On aurait pu faire mieux contre la Côte d’Ivoire, on aurait pu accrocher le nul, mais c’était déjà une bonne performance. Mon groupe est constitué de jeunes joueurs, la moyenne d’âge est de 24 ans. Ils engrangent de l’expérience."
"Notre génération a remis le Soudan au premier plan, et nous espérons désormais participer à notre première Coupe du monde, a avancé pour sa part le capitaine des Crocodiles du Nil, Hisam Mustaffa. Le peuple soudanais en est fier. Il ne faut pas oublier que le Soudan est un des trois cofondateurs de la CAF." Pour continuer à rêver, le Soudanais n’ont plus le choix.
Le Soudan doit gagner
Sans son destin en main, le Soudan n’aura pas à se lancer dans des calculs trop compliqués. Tout ce qui lui reste à faire est de dominer les Etalons en soignant le goal average et de prier pour que les Ivoiriens soient enfin dignes de leur statut de favoris en étrillant les Angolais. La tâche s’annonce toutefois ardue, le Burkina Faso, emmené par ses pensionnaires de L1 (Kaboré, Traoré, Pitroipa, Koné), ayant sans doute à cœur de terminer l’épreuve sur une bonne note après être passé totalement à côté de sa CAN. Seul hic : l’Auxerrois Alain Traoré, le fer de lance de son secteur offensif, est très incertain à la suite d’une blessure musculaire.
GROUPE B (à Bata) : Côte d’Ivoire, Soudan, Burkina Faso, Angola