Les Etalons s’y voient déjà
Il fallait être à Blantyre le 6 juin 2009 pour voir la joie qui animait
les Etalons après leur succès obtenu de haute lutte contre les Flames
du Malawi (1-0). C’est vrai que le match n’a pas du tout été facile
pour eux, mais ils ont une fois de plus su déployer une ardeur
conquérante pour arracher la victoire à l’adversaire. Dans une
atmosphère de gaieté, des joueurs ont exprimé ce qu’ils ressentent
après ce coup parfait.
Paulo Duarte (sélectionneur national) :
Le football n’est pas logique au vu de la prestation de la formation malawite. C’est la meilleure équipe qui a joué jusque-là contre le Burkina. Je le dis parce qu’elle a mieux joué que la Tunisie, les Seychelles et la Guinée que nous avons déjà affrontés. Je ne m’étais pas trompé quand je disais qu’il fallait prendre cette formation malawite au sérieux.
Elle n’a que deux joueurs seulement qui
évoluent à l’étranger et son football m’a séduit. Après cette victoire,
je peux dire que je suis tranquille avec les 6 points que nous avons
pris en deux matches.
Nous avons vu que votre équipe a
beaucoup souffert en première mi-temps. N’avez-vous pas un peu douté
quand la pression de l’adversaire était de plus en plus permanente ?
Paulo Duarte : De quelle pression parlez-vous ?
Votre équipe a été secouée en première
mi-temps par l’adversaire qui a constamment créé le danger dans votre
camp. C’est ce que nous appelons pression parce que ça fait partie du
langage du football.
Paulo Duarte :
J’avais des informations sur cette équipe qui a bien fait circuler le
ballon. Elle a tout fait pour gagner mais la réussite était avec nous.
Son 3-5-2 nous a beaucoup gênés et ce n’était pas facile.
Le match du 20 juin contre la Côte d’Ivoire sera-t-il particulier ?
Je répète que notre objectif est
toujours la CAN et non le Mondial. Je le dis parce que nous ne sommes
pas totalement au top. Mais si nous battons la Côte d’Ivoire le 20
juin, nous avons la chance d’aller à la coupe du monde.
Daouda Diakité (gardien de but) : C’est
une victoire qui nous arrange beaucoup, et je suis presque convaincu
que nous serons à la CAN en 2010. Nous attendons le résultat du match
Guinée # Côte d’Ivoire pour voir si le classement ne changerait pas
(NDLR : les Ivoiriens l’ont emporté par 2 buts à 1). De toutes les
façons, chaque match est décisif dans notre groupe et c’est à nous de
tout faire pour progresser. Les Ivoiriens ont certes des stars, mais
nous en avons aussi.
Tu étais constamment sollicité en première mi-temps et tu as sauvé des balles chaudes.
L’équipe du Malawi a attaqué d’entrée
de jeu et je me disais qu’il fallait que je reste concentré. L’attaque
était tranchante et puis, ça allait très vite sur les côtés. Mon boulot
était de veiller au grain et quand je sentais le danger, je n’hésitais
pas à sortir pour aller chercher le ballon.
Madi Panandetiguiri (défenseur) : Notre
premier objectif dans cette compétition est de gagner notre billet pour
la CAN 2010. Maintenant que notre deuxième sortie a été bien négociée,
je pense qu’il n’y a plus de doute pour notre qualification. La
deuxième ambition, c’est naturellement le Mondial et nous allons
continuer de jouer avec la même détermination.
En venant à Blantyre, étais-tu sûr de la victoire des Etalons ?
Madi : Vous savez, un match n’est
jamais gagné d’avance et puis ce n’est pas parce que la Côte d’Ivoire a
battu le Malawi par 5 buts à 0 que l’adversaire était facile à battre.
C’était un match difficile et le coach nous avait prévenu que c’est une
équipe qui joue très bien au football. Effectivement, les Malawites
étaient bien en place avec des individualités marquantes qui jouaient
le jeu jusqu’au bout. Collectivement et techniquement, ils nous ont
posé des problèmes, mais nous avons su rester sereins. Il y a des
moments difficiles au cours d’un match, mais nous avons aussi une
équipe soudée et capable de réagir.
Maintenant, comment entrevois-tu le match contre les Eléphants de Côte d’Ivoire ?
Ça, c’est un autre match et nous allons nous donner à fond.
Charles Kaboré (milieu) : Ce match que
nous venons de gagner nous met en confiance parce que ce n’était pas du
tout évident. L’adversaire n’est pas faible comme le pensaient beaucoup
de gens. On faisait de nous les favoris de cette rencontre, mais sur le
terrain c’était autre chose puisque le Malawi était gonflé à bloc. Nous
avons connu des périodes de flottement et il a fallu qu’on se serre les
coudes pour faire échec aux attaques des locaux. Je suis content de
notre victoire qui va nous galvaniser davantage.
Les Eléphants de Côte d’Ivoire vont-ils aussi tomber à Ouaga comme le Syli National de Guinée ?
Il ne faut pas aller vite en besogne
parce que la Côte d’Ivoire a aussi des joueurs de qualité. C’est le
match que tout le monde attend et nous allons nous préparer dès notre
retour pour l’affronter avec nos forces.
Bakary Koné (défenseur) : On est venu
au Malawi pour obtenir quelque chose et Dieu merci, nous repartons avec
la victoire. Cette deuxième réussite nous met en bonne position pour
aller en Angola. Pour le mondial, on va chercher les autres points
petit à petit.
Jonathan Pitroipa : Les trois points étaient notre objectif et nous l’avons atteint grâce aux efforts des uns et des autres.
Tu étais sur le
banc de touche en première mi-temps. Quand le Malawi est bien entré
dans le match en bousculant sans désemparer les Etalons, n’étais-tu pas
inquiet ?
On s’attendait à voir le Malawi
attaquer, surtout qu’il avait mal débuté la compétition. Il était
vraiment motivé et tenait à nous cueillir à froid. Heureusement pour
nous, l’adversaire a péché dans la finition. Et puis, il faut dire que
notre défense s’est bien battue et n’a jamais paniqué. En deuxième
mi-temps, nous avons été présents dans le jeu et le but de Dagano est
venu au bon moment.
Quand tu t’apprêtais à remplacer Patrick Zoundi à la 60e minute, as-tu reçu des consignes particulières de l’entraîneur ?
Comme les autres réservistes,
j’observais le jeu de l’adversaire et quand le coach m’a fait signe de
m’apprêter pour remplacer Zoundi, je savais ce que je ferais sur le
terrain. Tout ce qu’il m’a dit, c’est de jouer vite sur mon côté et
faire le maximum de centres. Nous avons gagné, et c’est tout le groupe
qui a participé à cette victoire.
Et le match du 20 juin contre la Côte d’Ivoire, ça te dit quelque chose ?
C’est le grand favori de notre groupe
compte tenu de son expérience et les joueurs qui composent cette
équipe. Mais nous allons jouer au football pendant 90 minutes. Je
demande au public de sortir nombreux parce que les Etalons seront prêts
pour la bataille.
Moumouni Dagano (attaquant) : Le coach
nous avait parlé en bien de cette équipe du Malawi et qu’il fallait
être concentré tout au long du match. En première mi-temps, nous avons
constaté que notre adversaire avait une bonne ossature. Les Malawites
étaient très déterminés et en jouant haut, ils nous ont empêchés
d’organiser notre propre jeu. Le fait de n’avoir pas encaissé de but au
cours des 45 premières minutes nous a motivés. C’est vrai que j’ai
marqué le but qui nous a délivrés, mais mes partenaires ont été à la
base de l’ouverture du score. Si Dagano est actuellement le meilleur
buteur, c’est grâce à eux et ils ont toutes mes félicitations.
Tu as hérité du brassard de Mahamoudou Keré, qui était suspendu pour un match. Dagano est assurément un capitaine heureux…
A chaque fois que je porte le brassard,
je suis un capitaine heureux. Keré n’était pas sur le terrain ce soir
(le samedi 6 juin) et c’est bien dommage. Mais il est venu avec nous à
Blantyre, et avant le match je lui ai demandé des « excuses » avant
qu’il m’attache le brassard. Il l’a fait en me disant qu’il a confiance
en moi pour conduire le groupe. Je crois que cela a porté ses fruits et
on va s’éclater à Ouaga.
Le 20 juin, Dagano
sera face à Didier Drogba, l’un des buteurs de la sélection ivoirienne.
Comptes-tu marquer avant lui et remporter la victoire ?
Face à la Côte d’Ivoire, nous allons
jouer comme nous avons commencé ces éliminatoires. C’est un match
extrêmement important que nous ne devons pas rater pour avoir une idée
de notre position avant nos deux déplacements, respectivement à Abidjan
et à Conakry. Maintenant, ça me fera encore plaisir si je marque, et je
compte pour cela sur mes coéquipiers.
Propos recueillis à Blantyre
par Justin Daboné
Georges Kouadio « l’espion »
venu d’Abidjan
Parmi
les spectateurs à Kamuzu stadium, il y avait un entraîneur ivoirien
venu d’Abidjan pour superviser l’équipe du Burkina Faso. Il s’agit de
Georges Kouadio, un des adjoints du sélectionneur national, Walid
Halidovic. C’est à l’aéroport de Blantyre le 8 juin 2009 pour le départ
à Lilongwe avec Air Malawi que nous l’avons aperçu. L’homme ne nous
connaît pas, mais nous l’avons reconnu parce qu’il a entraîné le stade
d’Abidjan et bien d’autres clubs en Côte d’Ivoire. Quand nous avons
accosté Georges Kouadio, il était surpris quand nous avons prononcé son
nom. Après les salutations, nous n’avons pas hésité un seul instant à
lui dire pourquoi il est à Blantyre. Le sourire en coin, Georges a
compris qu’il était démasqué et ne pouvait se dérober. A la question de
savoir comment il a trouvé le match auquel il a assisté, il nous a
confié que les Etalons qui pouvaient perdre cette rencontre l’ont
séduit. Une équipe qui, selon lui, commence à grandir avec des jeunes
joueurs ambitieux. Ce qui l’a encore impressionné, c’est que la
sélection burkinabè a été mentalement forte, sinon elle aurait craqué à
un moment.
Il faut donc compter avec elle et il y
a Dagano qui est là et qui peut marquer à tout moment. C’est d’ailleurs
« l’espion » venu d’Abidjan qui nous a donné le résultat du match
Guinée # Côte d’Ivoire (1-2). Eléphants et Etalons ayant le même nombre
de points (6), comment l’ex- entraîneur des Eléphanteaux voit cette
première manche qui s’annonce explosive ? Selon lui, le président
Gbagbo a eu à dire que le Mondial en Afrique sans la présence de la
Côte d’Ivoire serait inimaginable et incompréhensible. Avec une telle
déclaration, le staff technique a tout compris. Georges affirme que
leur participation à la grande épreuve du monde passe par Ouagadougou,
le 20 juin 2009. Mais que tout se passe dans la sportivité et la presse
a un rôle important à jouer de ce côté. Ce match, précise-t-il, devrait
consolider les bonnes relations entre les deux pays. Pour lui, c’est la
représentation sous-régionale à la CAN et au Mondial qu’il faut mettre
en avant pour qu’on sente la forte présence de notre zone.
J Daboné
Il fallait être à Blantyre le 6 juin 2009 pour voir la joie qui animait
les Etalons après leur succès obtenu de haute lutte contre les Flames
du Malawi (1-0). C’est vrai que le match n’a pas du tout été facile
pour eux, mais ils ont une fois de plus su déployer une ardeur
conquérante pour arracher la victoire à l’adversaire. Dans une
atmosphère de gaieté, des joueurs ont exprimé ce qu’ils ressentent
après ce coup parfait.
Paulo Duarte (sélectionneur national) :
Le football n’est pas logique au vu de la prestation de la formation malawite. C’est la meilleure équipe qui a joué jusque-là contre le Burkina. Je le dis parce qu’elle a mieux joué que la Tunisie, les Seychelles et la Guinée que nous avons déjà affrontés. Je ne m’étais pas trompé quand je disais qu’il fallait prendre cette formation malawite au sérieux.
Elle n’a que deux joueurs seulement qui
évoluent à l’étranger et son football m’a séduit. Après cette victoire,
je peux dire que je suis tranquille avec les 6 points que nous avons
pris en deux matches.
Nous avons vu que votre équipe a
beaucoup souffert en première mi-temps. N’avez-vous pas un peu douté
quand la pression de l’adversaire était de plus en plus permanente ?
Paulo Duarte : De quelle pression parlez-vous ?
Votre équipe a été secouée en première
mi-temps par l’adversaire qui a constamment créé le danger dans votre
camp. C’est ce que nous appelons pression parce que ça fait partie du
langage du football.
Paulo Duarte :
J’avais des informations sur cette équipe qui a bien fait circuler le
ballon. Elle a tout fait pour gagner mais la réussite était avec nous.
Son 3-5-2 nous a beaucoup gênés et ce n’était pas facile.
Le match du 20 juin contre la Côte d’Ivoire sera-t-il particulier ?
Je répète que notre objectif est
toujours la CAN et non le Mondial. Je le dis parce que nous ne sommes
pas totalement au top. Mais si nous battons la Côte d’Ivoire le 20
juin, nous avons la chance d’aller à la coupe du monde.
Daouda Diakité (gardien de but) : C’est
une victoire qui nous arrange beaucoup, et je suis presque convaincu
que nous serons à la CAN en 2010. Nous attendons le résultat du match
Guinée # Côte d’Ivoire pour voir si le classement ne changerait pas
(NDLR : les Ivoiriens l’ont emporté par 2 buts à 1). De toutes les
façons, chaque match est décisif dans notre groupe et c’est à nous de
tout faire pour progresser. Les Ivoiriens ont certes des stars, mais
nous en avons aussi.
Tu étais constamment sollicité en première mi-temps et tu as sauvé des balles chaudes.
L’équipe du Malawi a attaqué d’entrée
de jeu et je me disais qu’il fallait que je reste concentré. L’attaque
était tranchante et puis, ça allait très vite sur les côtés. Mon boulot
était de veiller au grain et quand je sentais le danger, je n’hésitais
pas à sortir pour aller chercher le ballon.
Madi Panandetiguiri (défenseur) : Notre
premier objectif dans cette compétition est de gagner notre billet pour
la CAN 2010. Maintenant que notre deuxième sortie a été bien négociée,
je pense qu’il n’y a plus de doute pour notre qualification. La
deuxième ambition, c’est naturellement le Mondial et nous allons
continuer de jouer avec la même détermination.
En venant à Blantyre, étais-tu sûr de la victoire des Etalons ?
Madi : Vous savez, un match n’est
jamais gagné d’avance et puis ce n’est pas parce que la Côte d’Ivoire a
battu le Malawi par 5 buts à 0 que l’adversaire était facile à battre.
C’était un match difficile et le coach nous avait prévenu que c’est une
équipe qui joue très bien au football. Effectivement, les Malawites
étaient bien en place avec des individualités marquantes qui jouaient
le jeu jusqu’au bout. Collectivement et techniquement, ils nous ont
posé des problèmes, mais nous avons su rester sereins. Il y a des
moments difficiles au cours d’un match, mais nous avons aussi une
équipe soudée et capable de réagir.
Maintenant, comment entrevois-tu le match contre les Eléphants de Côte d’Ivoire ?
Ça, c’est un autre match et nous allons nous donner à fond.
Charles Kaboré (milieu) : Ce match que
nous venons de gagner nous met en confiance parce que ce n’était pas du
tout évident. L’adversaire n’est pas faible comme le pensaient beaucoup
de gens. On faisait de nous les favoris de cette rencontre, mais sur le
terrain c’était autre chose puisque le Malawi était gonflé à bloc. Nous
avons connu des périodes de flottement et il a fallu qu’on se serre les
coudes pour faire échec aux attaques des locaux. Je suis content de
notre victoire qui va nous galvaniser davantage.
Les Eléphants de Côte d’Ivoire vont-ils aussi tomber à Ouaga comme le Syli National de Guinée ?
Il ne faut pas aller vite en besogne
parce que la Côte d’Ivoire a aussi des joueurs de qualité. C’est le
match que tout le monde attend et nous allons nous préparer dès notre
retour pour l’affronter avec nos forces.
Bakary Koné (défenseur) : On est venu
au Malawi pour obtenir quelque chose et Dieu merci, nous repartons avec
la victoire. Cette deuxième réussite nous met en bonne position pour
aller en Angola. Pour le mondial, on va chercher les autres points
petit à petit.
Jonathan Pitroipa : Les trois points étaient notre objectif et nous l’avons atteint grâce aux efforts des uns et des autres.
Tu étais sur le
banc de touche en première mi-temps. Quand le Malawi est bien entré
dans le match en bousculant sans désemparer les Etalons, n’étais-tu pas
inquiet ?
On s’attendait à voir le Malawi
attaquer, surtout qu’il avait mal débuté la compétition. Il était
vraiment motivé et tenait à nous cueillir à froid. Heureusement pour
nous, l’adversaire a péché dans la finition. Et puis, il faut dire que
notre défense s’est bien battue et n’a jamais paniqué. En deuxième
mi-temps, nous avons été présents dans le jeu et le but de Dagano est
venu au bon moment.
Quand tu t’apprêtais à remplacer Patrick Zoundi à la 60e minute, as-tu reçu des consignes particulières de l’entraîneur ?
Comme les autres réservistes,
j’observais le jeu de l’adversaire et quand le coach m’a fait signe de
m’apprêter pour remplacer Zoundi, je savais ce que je ferais sur le
terrain. Tout ce qu’il m’a dit, c’est de jouer vite sur mon côté et
faire le maximum de centres. Nous avons gagné, et c’est tout le groupe
qui a participé à cette victoire.
Et le match du 20 juin contre la Côte d’Ivoire, ça te dit quelque chose ?
C’est le grand favori de notre groupe
compte tenu de son expérience et les joueurs qui composent cette
équipe. Mais nous allons jouer au football pendant 90 minutes. Je
demande au public de sortir nombreux parce que les Etalons seront prêts
pour la bataille.
Moumouni Dagano (attaquant) : Le coach
nous avait parlé en bien de cette équipe du Malawi et qu’il fallait
être concentré tout au long du match. En première mi-temps, nous avons
constaté que notre adversaire avait une bonne ossature. Les Malawites
étaient très déterminés et en jouant haut, ils nous ont empêchés
d’organiser notre propre jeu. Le fait de n’avoir pas encaissé de but au
cours des 45 premières minutes nous a motivés. C’est vrai que j’ai
marqué le but qui nous a délivrés, mais mes partenaires ont été à la
base de l’ouverture du score. Si Dagano est actuellement le meilleur
buteur, c’est grâce à eux et ils ont toutes mes félicitations.
Tu as hérité du brassard de Mahamoudou Keré, qui était suspendu pour un match. Dagano est assurément un capitaine heureux…
A chaque fois que je porte le brassard,
je suis un capitaine heureux. Keré n’était pas sur le terrain ce soir
(le samedi 6 juin) et c’est bien dommage. Mais il est venu avec nous à
Blantyre, et avant le match je lui ai demandé des « excuses » avant
qu’il m’attache le brassard. Il l’a fait en me disant qu’il a confiance
en moi pour conduire le groupe. Je crois que cela a porté ses fruits et
on va s’éclater à Ouaga.
Le 20 juin, Dagano
sera face à Didier Drogba, l’un des buteurs de la sélection ivoirienne.
Comptes-tu marquer avant lui et remporter la victoire ?
Face à la Côte d’Ivoire, nous allons
jouer comme nous avons commencé ces éliminatoires. C’est un match
extrêmement important que nous ne devons pas rater pour avoir une idée
de notre position avant nos deux déplacements, respectivement à Abidjan
et à Conakry. Maintenant, ça me fera encore plaisir si je marque, et je
compte pour cela sur mes coéquipiers.
Propos recueillis à Blantyre
par Justin Daboné
Georges Kouadio « l’espion »
venu d’Abidjan
Parmiles spectateurs à Kamuzu stadium, il y avait un entraîneur ivoirien
venu d’Abidjan pour superviser l’équipe du Burkina Faso. Il s’agit de
Georges Kouadio, un des adjoints du sélectionneur national, Walid
Halidovic. C’est à l’aéroport de Blantyre le 8 juin 2009 pour le départ
à Lilongwe avec Air Malawi que nous l’avons aperçu. L’homme ne nous
connaît pas, mais nous l’avons reconnu parce qu’il a entraîné le stade
d’Abidjan et bien d’autres clubs en Côte d’Ivoire. Quand nous avons
accosté Georges Kouadio, il était surpris quand nous avons prononcé son
nom. Après les salutations, nous n’avons pas hésité un seul instant à
lui dire pourquoi il est à Blantyre. Le sourire en coin, Georges a
compris qu’il était démasqué et ne pouvait se dérober. A la question de
savoir comment il a trouvé le match auquel il a assisté, il nous a
confié que les Etalons qui pouvaient perdre cette rencontre l’ont
séduit. Une équipe qui, selon lui, commence à grandir avec des jeunes
joueurs ambitieux. Ce qui l’a encore impressionné, c’est que la
sélection burkinabè a été mentalement forte, sinon elle aurait craqué à
un moment.
Il faut donc compter avec elle et il y
a Dagano qui est là et qui peut marquer à tout moment. C’est d’ailleurs
« l’espion » venu d’Abidjan qui nous a donné le résultat du match
Guinée # Côte d’Ivoire (1-2). Eléphants et Etalons ayant le même nombre
de points (6), comment l’ex- entraîneur des Eléphanteaux voit cette
première manche qui s’annonce explosive ? Selon lui, le président
Gbagbo a eu à dire que le Mondial en Afrique sans la présence de la
Côte d’Ivoire serait inimaginable et incompréhensible. Avec une telle
déclaration, le staff technique a tout compris. Georges affirme que
leur participation à la grande épreuve du monde passe par Ouagadougou,
le 20 juin 2009. Mais que tout se passe dans la sportivité et la presse
a un rôle important à jouer de ce côté. Ce match, précise-t-il, devrait
consolider les bonnes relations entre les deux pays. Pour lui, c’est la
représentation sous-régionale à la CAN et au Mondial qu’il faut mettre
en avant pour qu’on sente la forte présence de notre zone.
J Daboné
qu'ils accomplissent lors de leurs matchs en équipe nationale,mais aussi individuellement au niveau de leur club, je ne vois en aucun cas ce qui les empêcherait de se faire ces 'éléphants' même s'ils sont arrogants, et se prennent pas pour de la merde,sans oublier a leur tête,le roi de la grossièreté Drogba!
