Sociétaires des clubs égyptiens de Petrojet pour Mohamed Koffi et Al Shorta pour Ali Rabo, les deux internationaux burkinabè, malgré la suspension du championnat de leur pays d’accueil, sont considérés comme des pions importants de leurs équipes respectives. Si le premier cité est presque sûr de changer de destination, ce n’est pas le cas du second qui pourrait continuer l’aventure dans ce pays. Nous avons tenté avec eux une interview croisée.
Le championnat égyptien n’est pas allé à son terme, la saison écoulée. Que peut-on retenir de votre séjour dans ce pays ?
Mohamed Koffi (M.K.) :
Je ne peux vraiment pas parler de bilan parce que comme vous l’avez dit, le championnat égyptien s’est arreté à mi-chemin au vu de la situation politique qui a prévalu dans ce pays. Personnellement je l’avais bien débuté. J’étais en forme et j’ai eu à marquer des buts avant son arrêt. Nous avions néanmoins pu disputer la coupe nationale. Ce qui a fait qu’en l’absence d’un championnat, les différentes équipes s’activaient dans les matchs amicaux en Egypte et en dehors. Ce qui ne suffisait pas dans la performance d’un joueur.
Ali Rabo (A.R.) : Malgré la suspension du championnat, notre coach n’a jamais arrêté les entrainements. Dans la semaine nous jouons deux à trois matchs amicaux.
Qu’est-ce que vous faisiez pour meubler ce manque de compétition et garder la forme ?
M.K. : J’étais déjà conscient que je devais rejoindre les Etalons pour les éliminatoires de la coupe du monde et de la CAN. Même des amis ont attiré mon attention sur le fait que je travaillais trop. Je m’entrainais trois fois par jour. Sauf le dimanche. Surtout, il fallait que je travaille parce qu’il y avait la pression sur mes épaules après mes prestations à la CAN. Cela veut dire que tout le monde m’attend et je n’ai plus droit à l’erreur. Avant, je n’avais pas cette pression parce que je me disais que même si je ne suis pas aligné dans l’équipe de départ des Etalons, il n’y avait pas de problème. Maintenant que la donne a changé, l’erreur n’est plus permise. Et c’est cette pression qui fait les grands joueurs. Un joueur qui n’a pas de pression n’est pas un bon joueur.
A.R. : Bien que je n’eusse jamais été convoqué chez les Etalons, j’ai continué à travailler avec un brin d’espoir d’être appelé, surtout avec ce que j’ai fait dans le championnat égyptien. Je devançais à chaque fois mes coéquipiers sur le terrain pour des travaux personnels et même après j’étais le dernier à rentrer parce que je devais rester pour la gymnastique.
Comment s’est passé le premier contact avec le nouvel entraineur des Etalons Paul Put ?
M.K. : Nous avions échangé et j’ai remarqué qu’il a un mental de gagneur. C’est vrai qu’il connait pas mal de joueurs, mais il est en train de remotiver le groupe à l’issue d’une CAN douloureuse pour nous. Il nous a même dit qu’il nous a suivis à la CAN et que nous avions une très bonne équipe mais lui n’a pas compris pourquoi nous ne sommes pas allés loin.
A.R. : Nous étions à l’hôtel et lorsqu’il est arrivé, il a salué et encouragé tout le monde. Sinon il n’y a pas eu de message particulier. De l’Egypte, le coach m’appelais avant même que j’honore ma première sélection. Il m’avait demandé des vidéos et je lui ai dit que j’en avais sur youtube. Il l’a visionné et ça l’a intéressé. Il semble être un guerrier. Il essai de comprendre les joueurs
On sait que vous Mohamed Koffi, votre poste de prédilection est celui de milieu de terrain contrairement avec les Etalons où vous évoluez comme latéral droit. Avez-vous évoqué ce cas à Paul Put ou bien êtes-vous prêt à évoluer dans le même registre avec lui ?
M.K. : C’est comme ce que je vous disais tantôt, présentement la pression est de mon côté. Lorsque les Etalons jouent actuellement, les gens attendent une confirmation de Koffi. Je dois être fort mentalement et physiquement pour pouvoir relever le défi. Je surprends beaucoup de personnes lorsqu’ils me voient jouer au poste de latéral avec les Etalons. C’est vrai que je suis polyvalent mais je ne joue pas dans le même registre en club. De toutes les façons je suis toujours prêt à relever le défi quelqu’en soit le poste où je suis aligné.
Avec le recul, qu’est-ce qui n’a pas marché à la CAN, selon vous ?
M.K. : Je n’aime pas revenir en arrière parce qu’il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. Nous essayons même d’oublier cette CAN. Mais en deux mots, je dirai que nous avions été victimes de nos propres erreurs.
A.R. : Moi je dirai au public de continuer à encourager l’équipe nationale parce que cette génération des Etalons va faire mal. Il suffit d’un peu de patience.
Poursuivrez-vous vos aventures en Egypte cette saison ?
M.K. : J’ai des contacts sérieux présentement. Je dirai même que c’est bien parti pour une autre aventure. J’aurais peut être le choix entre l’Europe et le Golf. Je préfère l’Europe si les conditions sont acceptables. Dans le cas contraire, j’irai voir vers le golf.
A.R. : Je dois repartir parce que j’ai signé pour trois ans. J’ai quelques contacts et je vais repartir en attendant de voir la suite. Ils ont un bon championnat et le coach veut à tout pris que je revienne.
Apparemment vous n’avez plus la tête dans ce pays ?
M.K. : Effectivement. J’y ai passé sept ans. J’ai tout donné pour mon club égyptien Pétrojet. En tant que milieu défensif, souvent stoppeur et même libero, j’ai inscrit 39 buts depuis que je suis son sociétaire. A chaque saison, j’ai des possibilités d’aller en France, au Portugal, au Golf mais j’y ai toujours renoncé parce que je gagnais bien ma vie en Egypte. Maintenant j’ai envie d’aller voir ailleurs et je ne serai plus, à coup sûr, en Egypte cette saison.
Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO
Le championnat égyptien n’est pas allé à son terme, la saison écoulée. Que peut-on retenir de votre séjour dans ce pays ?
Mohamed Koffi (M.K.) :
Je ne peux vraiment pas parler de bilan parce que comme vous l’avez dit, le championnat égyptien s’est arreté à mi-chemin au vu de la situation politique qui a prévalu dans ce pays. Personnellement je l’avais bien débuté. J’étais en forme et j’ai eu à marquer des buts avant son arrêt. Nous avions néanmoins pu disputer la coupe nationale. Ce qui a fait qu’en l’absence d’un championnat, les différentes équipes s’activaient dans les matchs amicaux en Egypte et en dehors. Ce qui ne suffisait pas dans la performance d’un joueur.
Ali Rabo (A.R.) : Malgré la suspension du championnat, notre coach n’a jamais arrêté les entrainements. Dans la semaine nous jouons deux à trois matchs amicaux.
Qu’est-ce que vous faisiez pour meubler ce manque de compétition et garder la forme ?
M.K. : J’étais déjà conscient que je devais rejoindre les Etalons pour les éliminatoires de la coupe du monde et de la CAN. Même des amis ont attiré mon attention sur le fait que je travaillais trop. Je m’entrainais trois fois par jour. Sauf le dimanche. Surtout, il fallait que je travaille parce qu’il y avait la pression sur mes épaules après mes prestations à la CAN. Cela veut dire que tout le monde m’attend et je n’ai plus droit à l’erreur. Avant, je n’avais pas cette pression parce que je me disais que même si je ne suis pas aligné dans l’équipe de départ des Etalons, il n’y avait pas de problème. Maintenant que la donne a changé, l’erreur n’est plus permise. Et c’est cette pression qui fait les grands joueurs. Un joueur qui n’a pas de pression n’est pas un bon joueur.
A.R. : Bien que je n’eusse jamais été convoqué chez les Etalons, j’ai continué à travailler avec un brin d’espoir d’être appelé, surtout avec ce que j’ai fait dans le championnat égyptien. Je devançais à chaque fois mes coéquipiers sur le terrain pour des travaux personnels et même après j’étais le dernier à rentrer parce que je devais rester pour la gymnastique.
Comment s’est passé le premier contact avec le nouvel entraineur des Etalons Paul Put ?
M.K. : Nous avions échangé et j’ai remarqué qu’il a un mental de gagneur. C’est vrai qu’il connait pas mal de joueurs, mais il est en train de remotiver le groupe à l’issue d’une CAN douloureuse pour nous. Il nous a même dit qu’il nous a suivis à la CAN et que nous avions une très bonne équipe mais lui n’a pas compris pourquoi nous ne sommes pas allés loin.
A.R. : Nous étions à l’hôtel et lorsqu’il est arrivé, il a salué et encouragé tout le monde. Sinon il n’y a pas eu de message particulier. De l’Egypte, le coach m’appelais avant même que j’honore ma première sélection. Il m’avait demandé des vidéos et je lui ai dit que j’en avais sur youtube. Il l’a visionné et ça l’a intéressé. Il semble être un guerrier. Il essai de comprendre les joueurs
On sait que vous Mohamed Koffi, votre poste de prédilection est celui de milieu de terrain contrairement avec les Etalons où vous évoluez comme latéral droit. Avez-vous évoqué ce cas à Paul Put ou bien êtes-vous prêt à évoluer dans le même registre avec lui ?
M.K. : C’est comme ce que je vous disais tantôt, présentement la pression est de mon côté. Lorsque les Etalons jouent actuellement, les gens attendent une confirmation de Koffi. Je dois être fort mentalement et physiquement pour pouvoir relever le défi. Je surprends beaucoup de personnes lorsqu’ils me voient jouer au poste de latéral avec les Etalons. C’est vrai que je suis polyvalent mais je ne joue pas dans le même registre en club. De toutes les façons je suis toujours prêt à relever le défi quelqu’en soit le poste où je suis aligné.
Avec le recul, qu’est-ce qui n’a pas marché à la CAN, selon vous ?
M.K. : Je n’aime pas revenir en arrière parce qu’il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. Nous essayons même d’oublier cette CAN. Mais en deux mots, je dirai que nous avions été victimes de nos propres erreurs.
A.R. : Moi je dirai au public de continuer à encourager l’équipe nationale parce que cette génération des Etalons va faire mal. Il suffit d’un peu de patience.
Poursuivrez-vous vos aventures en Egypte cette saison ?
M.K. : J’ai des contacts sérieux présentement. Je dirai même que c’est bien parti pour une autre aventure. J’aurais peut être le choix entre l’Europe et le Golf. Je préfère l’Europe si les conditions sont acceptables. Dans le cas contraire, j’irai voir vers le golf.
A.R. : Je dois repartir parce que j’ai signé pour trois ans. J’ai quelques contacts et je vais repartir en attendant de voir la suite. Ils ont un bon championnat et le coach veut à tout pris que je revienne.
Apparemment vous n’avez plus la tête dans ce pays ?
M.K. : Effectivement. J’y ai passé sept ans. J’ai tout donné pour mon club égyptien Pétrojet. En tant que milieu défensif, souvent stoppeur et même libero, j’ai inscrit 39 buts depuis que je suis son sociétaire. A chaque saison, j’ai des possibilités d’aller en France, au Portugal, au Golf mais j’y ai toujours renoncé parce que je gagnais bien ma vie en Egypte. Maintenant j’ai envie d’aller voir ailleurs et je ne serai plus, à coup sûr, en Egypte cette saison.
Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO