Le moins que l’on puisse dire est que l’international burkinabè de 23 ans Bakary Koné, transféré «d’urgence» de l’En avant Guingamp (EAG) à l’Olympique lyonnais (OL) [NDLR : pour boucher des trous dans la défense lyonnaise avec notamment la longue absence du Brésilien Cris], a réussi son intégration dans l’effectif du club rhodanien. En effet, il y a vite pris ses marques et après un premier match réussi face à Ajaccio en Ligue 1 française, il s’est même payé le luxe de devenir le héros des supporters du stade Gerland, le mercredi 24 août 2011, en inscrivant le but égalisateur, face au club russe du Rubin Kazan, qui a confirmé la participation de Lyon aux phases de poules de la Ligue des Champions 2011.



En permettant aux Gones d’obtenir leur ticket pour la Champions League, le défenseur burkinabè est entré dans le cœur du président du club, Jean Michel Aulas, et du coach, Rémy Garde, qui lui ont tous rendu hommage ; mais aussi de ses coéquipiers et des fanatiques du club. Toutes choses étant de très bon augure pour son intégration dans le collectif lyonnais et pour ses futures prestations.
Autre étoile burkinabè brillant dans le ciel français en ce début de saison : le feu follet du Stade Rennais, Jonathan Pitroipa. Du côté du club breton, on n’a déjà d’yeux que pour l’Etalon de 25 ans, arrivé d’Hambourg SV. Les surnoms se multiplient : «le Gervinho burkinabè» (en référence à l’Ivoirien parti cette saison à Arsenal, «le prodige burkinabè», «le phénomène burkinabè», «Pit le buteur»…

De nombreux observateurs semblent d’ores et déjà conquis, eux qui ne tarissent pas de commentaires élogieux sur ses facultés (appel de balle, déplacement sur le terrain, vitesse, disponibilité, générosité, «qualités techniques incroyables» et humilité). Force est de reconnaître que le Burkinabè multiplie également les belles prestations. Déjà, à la deuxième journée, Pitroipa enflammait le public breton du Stade de la Route-de-Lorient en égalisant d’un superbe but dans la rencontre face au Paris Saint-Germain (PSG). Il s’est encore illustré le week-end écoulé face à Caen en étant systématiquement à l’origine des trois buts de son équipe. Au fil des matchs, Jonathan Pitroipa brille et beaucoup le voient déjà comme le remplaçant de Laurent Pokou (surnommé le «baoulé de Rennes» ; l’Ivoirien reste une des personnalités les plus importantes de l’histoire du club) dans le cœur des Rennais. C’est là tout le mal que l’on puisse lui souhaiter.


«L’étoile polaire» burkinabè du championnat français 2011-2012 est, sans conteste, le milieu de terrain de l’AJ Auxerre, Alain Sibiri Traoré. Notre Alain national qui, on le sait, nous a habitués à des exploits avec le maillot des Etalons, fait tout simplement un début de saison tonitruant : en quatre journées, il a déjà marqué cinq buts, tous plus beaux les uns que les autres. Une belle série qui fait tout simplement de lui le meilleur buteur du championnat avec déjà deux longueurs d’avance sur son dauphin Brice Jovial (Dijon). Après des débuts mitigés, depuis sa professionnalisation en 2007, caractérisés par une longue «titularisation»… dans l’équipe de réserve et quelques bouts de matchs avec l’équipe A d’Auxerre, l’international burkinabè de 22 ans explose véritablement cette année. La preuve, il a d’ores et déjà atteint son palmarès de la saison 2010-2011 où il avait marqué 5 buts en 20 matchs. «Je suis bien physiquement.

Pour un footballeur, c’est le plus important. Quand on est bien sur ce plan là, tout devient plus simple», explique d’ailleurs celui qui est actuellement le meilleur fusil du championnat français. Son doublé face à Ajaccio lors de la 4e journée a permis à l’AJA de remporter son premier succès de la saison (4-1). D’où le satisfecit de son coach, Laurent Fournier : «Le travail commence à payer, car toute l’équipe est concernée par ce que je demande. Nous avons su être patients. J’avais demandé à mon équipe de jouer haut. Dennis Oliech a su créer des brèches grâce à ses appels et ses déplacements, et Alain Traoré a confirmé qu’il est un excellent joueur.»


Si l’on en croit les spécialistes, Alain Traoré et Jonathan Pitroipa devraient être parmi les révélations de l’année du championnat français. De mémoire de Burkinabè, on n’avait jamais vu ça. Ils nous font tout simplement honneur. Espérons que les Etalons pourront bénéficier de leur bonne forme, notamment lors de la suite des éliminatoires de la CAN 2012.
Prions surtout que cette bonne entame se prolonge, car les joueurs burkinabè nous ont malheureusement habitués à un manque de constance dans l’effort. Il ne faudrait pas que ces étoiles burkinabè ne soient que des étoiles filantes, c’est-à-dire qui brillent et qui s’éteignent en un éclair.