2 avril 2012, par Webmaster
L’équipe championne en titre du Burkina, l’ASFA-Y, s’est séparée de certains de ses éléments. La nouvelle est tombée juste après le retour d’Algérie où elle a été éliminée par l’ASO Chlef en ligue des champions. Pour certains, le nouveau staff dirigeant est en train de régler ses comptes aux joueurs qui étaient accusés d’être à la solde du comité directeur déchu. Faux ! rétorquent les dirigeants qui affirment que ces libérations ont été voulues par l’entraineur, Maxime Gouamené.
De retour d’Algérie après son élimination en ligue des champions, l’ASFA-Y avait procédé à la libération de certains de ces éléments. Et même que des joueurs d’autres clubs, qui venaient de s’engager sous les couleurs du champion en titre, ont été remerciés par la même décision. Pour certains, c’est une chasse aux sorcières que la nouvelle équipe dirigeante des « Jaune et vert » a engagée à l’encontre des joueurs qui étaient supposés être à la solde du comité exécutif déchu. « Ces libérations n’ont rien à voir avec cela », rétorque le vice-président de la section football du club, Seydou Traoré. Selon lui, l’on peut changer une équipe dirigeante et d’entraineur mais les joueurs restent, « s’ils ont de la qualité ». « Il n’y a pas lieu de créer un débat autour de cela » a-t-il souligné. Il a expliqué que la libération des joueurs en question a été voulue par l’entraineur Maxime Gouamené. « Je viens d’arriver et j’ai constaté qu’il y a des joueurs qui ne répondent pas au profil que j’aurai souhaité. Aussi, il y a d’autres qui trainent des blessures et qui s’entrainent par exemple quelques jours, arrêtent avant de revenir » a tenté de justifier le coach.Au nombre des joueurs libérés annoncés au départ, certains sont de retour avec sursis. C’est le cas du transfuge de l’AS SONABEL, Yacouba Ouédraogo. Il ne rentrerait pas dans le système du coach certes, mais une discussion entre le technicien ivoirien et les dirigeants a permis à l’ex capitaine des Electriciens de ne pas avoir un bref séjour à l’ASFA-Y. Le joueur a donc repris le chemin de Zempasgo (nom du quartier où s’entraine l’ASFA-Y). Il sera en observation jusqu’au mercato. Assami Ouédraogo, lui, n’a pas été libéré pour insuffisance mais plutôt pour ses blessures à répétition. Un consensus a été trouvé entre le joueur et les dirigeants. Il s’agit de le mettre à l’écart du groupe, le temps qu’il se rétablisse totalement. Le cas Gabriel Kaboré est un peu délicat et la presse en a fait écho. Blessé en équipe nationale il y a plus d’un an, l’ASFA-Y, selon Seydou Traoré, a soutenu le joueur durant tout ce temps y compris son salaire. Après plusieurs sollicitations, le ministère des Sports et des Loisirs n’a pas encore réagi. Maxime Gouamené ne pouvait donc pas compter sur un joueur qu’il n’a jamais vu jouer, et pire, qui ne sait pas quand il sera de retour sur le terrain. Et là encore le staff dirigeant est intervenu dans le but de trouver un compromis. Proposition a ainsi été faite au joueur de réduire son salaire, le temps qu’il se rétablisse avant d’intégrer le groupe. Ce qui n’a pas été accepté par Gabriel Kaboré, qui a décidé de quitter à l’ « amiable » son désormais ex équipe. Quant à Aziz Kaboré, transféré du BPS à l’ASFA-Y, un problème de lettre de libération était le couac de son engagement dans les normes avec son nouveau club. Sa prime de signature à l’ASFA-Y devrait servir à désintéresser le BPS pour l’obtention du fameux document. L’ASFA-Y n’a pas pu honorer cette prime à temps. Les choses ont ainsi trainé jusqu’à l’arrivée du technicien ivoirien qui a trouvé que le rendement du joueur ne répond pas à ses attentes. Aziz a été ainsi libéré. C’est la même sentence pour André Yaméogo, transfuge de l’USO qui, selon le vice-président de la section football de l’ASFA-Y a eu du mal à rentrer dans le moule actuel du club. « Mais le coach a jugé qu’il ne pouvait pas trop compter sur lui », dira Traoré. Libéré aussi pour de bon, Harouna Napon l’est aussi. On lui reproche de n’avoir jamais pu s’imposer après deux ou trois saisons au club. Avec ces libérations, ajoutées aux probables départs à l’extérieur de certains éléments, comme Patrice Zoungrana Messi, Issouf Ouattara, Moumouni Traoré, Alassane Sango, le champion en titre du Burkina est obligé de recruter pour disposer d’un effectif compétitif. Un recrutement qui se fera, selon M. Traoré, par l’entraineur en fonction du profil de joueurs dont aura besoin pour permettre à l’équipe princière d’atteindre son objectif : conserver la couronne nationale.
Yves OUEDRAOGO