Paulo Duarte a une particularité : il est à la fois entraîneur d’un club français, Le Mans, et le sélectionneur du Burkina Faso. Une double casquette que ce technicien portugais de 40 ans assume sans crainte. Ses objectifs sont clairs : le maintien, voire mieux, avec Le Mans et une qualification en Coupe d’Afrique des nations avec les Etalons. Pour la Coupe du monde, en revanche, il n’y a plus guère d’espoir selon le « Mourinho africain ».
Vous êtes à la fois entraîneur du Mans et sélectionneur du Burkina Faso. Le MUC72 a connu de grosses tensions la saison passée. Votre travail en France risque-t-il d’occulter celui au Burkina Faso ?
Non, je ne pense pas que cette double casquette soit un problème. Vous m’auriez posé la même question six mois auparavant, j’aurais répondu que ça n’était pas possible de gérer les deux postes à la fois. Parce que je ne connaissais pas suffisamment le Burkina Faso et ses joueurs. Or, ça fait un an et demi que je suis à la tête des Etalons. Je connais bien mes hommes désormais. Je peux continuer en parallèle mon travail de sélectionneur.
Il nous reste trois matches en éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010. Quand ces rencontres qualificatives ont lieu, les compétitions de clubs s’arrêtent. Je peux donc partir du Mans trois jours avant, comme les joueurs, pour retrouver les Etalons. Je gèrerai à ce moment-là les confrontations du Burkina Faso. Puis, je rentrerai en France. Le seul petit problème concerne la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Si on se qualifie, je manquerai trois matches avec Le Mans. Mais le staff du MUC72 assurera l’intérim.
Le Burkina Faso a perdu 3-2 à domicile face à la Côte d’Ivoire, le 20 juin dernier, en éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010. Cette défaite réduit-elle à néant vos espoirs de qualification pour la prochaine Coupe du monde ?
Oui et c’est assez dur… Avant cette défaite, le Burkina Faso comptait sept victoires et un match nul durant ces éliminatoires. C’est 95% d’efficacité gâché par un revers. Le pire, c’est que nos deux meilleures prestations, nous les avons livrées lors de notre match nul à domicile face à la Tunisie (0-0) et lors de cette défaite face à la Côte d’Ivoire. Cette confrontation a été incroyable. Si vous m’aviez demandé si un 3-2 était un bon résultat, j’aurais dit « oui ». Marquer deux buts aux Ivoiriens, il fallait le faire. Mais après le match, j’ai pensé que même un nul aurait été un mauvais résultat, parce qu’on a très bien joué et qu’on s’est procurés six ou sept très grosses occasions. Si quelqu’un méritait de l’emporter, c’était nous. Mais nous avions des blessés, nous avons encaissé un but contre notre camp et les Ivoiriens ont marqué sur leurs trois seules véritables occasions. C’est aussi ça le football.
Pour la Coupe du monde, en tout cas, c’est fini. La Côte d’Ivoire a neuf points et nous six. Et puis le Mondial, n’est pas notre objectif. Le Mondial, c’était encore un rêve une semaine avant cette rencontre. Si on l’avait emportée, on aurait pu continuer de rêver. Maintenant, c'est compliqué car il faudrait s’imposer à Abidjan le 5 septembre prochain.
Pour ce match retour, vous devriez disposer d’un renfort de poids : Habib Bamogo. Que pensez-vous de cet attaquant franco-burkinabé ?
C’est un bon joueur qui peut nous apporter de bonnes choses, s’il nous rejoint et qu’il joue. Car je n’accorde pas un statut de titulaire comme ça. Mais s’il est sur la pelouse, il m’offrira des solutions tactiques. Avec lui, on peut changer de système, car il est habitué à évoluer aussi bien en 4-4-2, qu’en 4-4-3. C’est un attaquant qui peut jouer sur les côtés ou prendre les espaces.
Le Mans, compte plusieurs internationaux africains comme le Guinéen Ibrahima Camara ou l’Ivoirien Gervinho (1). Est-ce étrange d’avoir sous ses ordres des joueurs que vous devrez battre lors des éliminatoires CAN/Mondial 2010 ?
Eh bien, un jour nous serons amis et le lendemain des adversaires. C’est aussi ça le football. Et c’est pareil pour le poste d’entraîneur. Demain, je coacherai peut-être Auxerre ou un autre club.
Allez-vous leur faire faire des tours de terrains ou des pompes s’ils vous marquent un but durant ces éliminatoires ?
(Il rit) Non, non ! J’espère juste qu’ils ne marqueront pas contre nous, mais qu’ils marqueront plutôt pour Le Mans.
Vous êtes à la fois entraîneur du Mans et sélectionneur du Burkina Faso. Le MUC72 a connu de grosses tensions la saison passée. Votre travail en France risque-t-il d’occulter celui au Burkina Faso ?
Non, je ne pense pas que cette double casquette soit un problème. Vous m’auriez posé la même question six mois auparavant, j’aurais répondu que ça n’était pas possible de gérer les deux postes à la fois. Parce que je ne connaissais pas suffisamment le Burkina Faso et ses joueurs. Or, ça fait un an et demi que je suis à la tête des Etalons. Je connais bien mes hommes désormais. Je peux continuer en parallèle mon travail de sélectionneur.
Il nous reste trois matches en éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010. Quand ces rencontres qualificatives ont lieu, les compétitions de clubs s’arrêtent. Je peux donc partir du Mans trois jours avant, comme les joueurs, pour retrouver les Etalons. Je gèrerai à ce moment-là les confrontations du Burkina Faso. Puis, je rentrerai en France. Le seul petit problème concerne la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Si on se qualifie, je manquerai trois matches avec Le Mans. Mais le staff du MUC72 assurera l’intérim.
Le Burkina Faso a perdu 3-2 à domicile face à la Côte d’Ivoire, le 20 juin dernier, en éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010. Cette défaite réduit-elle à néant vos espoirs de qualification pour la prochaine Coupe du monde ?
Oui et c’est assez dur… Avant cette défaite, le Burkina Faso comptait sept victoires et un match nul durant ces éliminatoires. C’est 95% d’efficacité gâché par un revers. Le pire, c’est que nos deux meilleures prestations, nous les avons livrées lors de notre match nul à domicile face à la Tunisie (0-0) et lors de cette défaite face à la Côte d’Ivoire. Cette confrontation a été incroyable. Si vous m’aviez demandé si un 3-2 était un bon résultat, j’aurais dit « oui ». Marquer deux buts aux Ivoiriens, il fallait le faire. Mais après le match, j’ai pensé que même un nul aurait été un mauvais résultat, parce qu’on a très bien joué et qu’on s’est procurés six ou sept très grosses occasions. Si quelqu’un méritait de l’emporter, c’était nous. Mais nous avions des blessés, nous avons encaissé un but contre notre camp et les Ivoiriens ont marqué sur leurs trois seules véritables occasions. C’est aussi ça le football.
Pour la Coupe du monde, en tout cas, c’est fini. La Côte d’Ivoire a neuf points et nous six. Et puis le Mondial, n’est pas notre objectif. Le Mondial, c’était encore un rêve une semaine avant cette rencontre. Si on l’avait emportée, on aurait pu continuer de rêver. Maintenant, c'est compliqué car il faudrait s’imposer à Abidjan le 5 septembre prochain.
Pour ce match retour, vous devriez disposer d’un renfort de poids : Habib Bamogo. Que pensez-vous de cet attaquant franco-burkinabé ?
C’est un bon joueur qui peut nous apporter de bonnes choses, s’il nous rejoint et qu’il joue. Car je n’accorde pas un statut de titulaire comme ça. Mais s’il est sur la pelouse, il m’offrira des solutions tactiques. Avec lui, on peut changer de système, car il est habitué à évoluer aussi bien en 4-4-2, qu’en 4-4-3. C’est un attaquant qui peut jouer sur les côtés ou prendre les espaces.
Le Mans, compte plusieurs internationaux africains comme le Guinéen Ibrahima Camara ou l’Ivoirien Gervinho (1). Est-ce étrange d’avoir sous ses ordres des joueurs que vous devrez battre lors des éliminatoires CAN/Mondial 2010 ?
Eh bien, un jour nous serons amis et le lendemain des adversaires. C’est aussi ça le football. Et c’est pareil pour le poste d’entraîneur. Demain, je coacherai peut-être Auxerre ou un autre club.
Allez-vous leur faire faire des tours de terrains ou des pompes s’ils vous marquent un but durant ces éliminatoires ?
(Il rit) Non, non ! J’espère juste qu’ils ne marqueront pas contre nous, mais qu’ils marqueront plutôt pour Le Mans.