Sidi Napon n’est plus l’entraineur adjoint de l’équipe nationale du Burkina. Gualbert Kaboré aussi n’en est plus le manager général. Ainsi en a décidé le comité fédéral au cours d’une réunion tenue hier, 27 février 2013 à Ouagadougou. Cette information a été portée à la connaissance de la presse par le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Sita Sangaré.

Recadrage pour de meilleurs résultats. C’est la principale raison qui aurait présidé à la prise de telle décision. Selon Sita Sangaré, le redéploiement de Sidi Napon s’explique par les mésententes qui existaient entre ce dernier et l’entraineur principal, Paul Put. « Il n’était plus un secret pour personne que le torchon brulait entre les deux entraineurs. Nous avons même dû travailler dur afin que l’équipe puisse aller dans un climat apaisé à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Afrique du sud », a indiqué le colonel Sangaré avant d’ajouter que « cette situation ne peut pas durer éternellement ». Pour donc apaiser durablement le climat au sein de l’encadrement technique des Etalons, l’entraineur adjoint s’est vu confier les rênes de l’équipe nationale junior. « Sidi Napon, qui est actuellement en France, s’occupera désormais des Etalons juniors », a précisé le conférencier.

Le cas Gualbert Kaboré, qui était le manager général des Etalons, est beaucoup plus complexe. « Lorsque nous partions à la présidence du Faso pour rencontrer le chef de l’Etat, je voulais passer un message aux joueurs. Pour cela, j’avais besoin de m’adresser au manager général de l’équipe. Mais à ma grande surprise j’ai appris qu’il n’était pas venu. Je me suis donc renseigné et c’est là que j’ai appris qu’il se plaignait parce qu’on a décoré les joueurs sans le prendre en compte », a raconté Sita Sangaré. Estimant que l’attitude de M. Kaboré était « un acte d’indiscipline », le comité fédéral a donc décidé de ne plus renouveler son contrat qui était, du reste, arrivé à échéance. « Le Burkinabè est de nature humble et nous ne pouvons pas tolérer certains comportements », a renchéri le président de la FBF.

Afin de pourvoir au remplacement de ces deux postes, la Fédération se penchera très bientôt sur la question. Car après la belle prestation des Etalons à la CAN, de nouveaux défis se présentent à l’équipe. Il s’agit notamment de la qualification au mondial. « L’entraineur nous a fait la surprise en amenant l’équipe en finale de la CAN et nous souhaitons qu’il nous amène aussi au mondial pour la première fois de notre histoire », a-t-il indiqué.

Actuellement, il est impossible pour Sita Sangaré de donner les noms des probables remplaçants des deux partants. « Nous voulons que les nationaux apprennent au contact de gens venus d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle nous prenons des nationaux dans l’encadrement technique. Mais pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure de vous dire qui sera le coach adjoint ou le manager général des Etalons », a ajouté le conférencier.

A situation nouvelle, mesures exceptionnelles. Le président de la FBF a promis que les gains de la 2e place à la CAN pour le Burkina seront profitables à toutes les structures de la FBF. « Ce que nous aurons parce que nous sommes vice-champions sera mis à profit pour toutes les structures », a-t-il indiqué. Jusqu’à présent, la fédération n’a rien reçu de la Confédération africaine de football (CAF) et le président s’est dit incapable de donner de manière chiffrée le gain du Burkina à l’issue de la CAN. Il a tout de même annoncé le relèvement de la subvention aux clubs de première division à 5 millions de francs CFA pour la saison à venir. Sita Sangaré a également annoncé la tenue cette année de championnats de petites catégories. « Tout cela pour consolider et pérenniser les acquis de la CAN », a-t-il précisé.