<blockquote>
CAN 2010
Certains supporters burkinabè vont-ils disparaître dans la nature ?
dimanche 17 janvier 2010, page visitée 111 fois
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football bat toujours son plein au
pays de Dos Santos. Les supporters burkinabè présents à Cabinda sont
allés dire un mot aux Etalons le 15 janvier dernier sur leur terrain
d’entraînement. C’était en présence du Secrétaire général du ministère
des Sports et des Loisirs, Sory Ahmed Ouattara. Seulement, il n’est pas
certain que tous les supporters rentrent à Ouagadougou après la CAN. Et
pour cause !
Un supporter des Etalons n’a pas hésité à se présenter devant un agent de la police de Cabinda pour lui
demander si son permis international de conduire peut lui permettre de
trouver du travail en Angola. Et ce supporter de lui présenter ledit
document. Une attitude qui a suscité des interrogations dans la tête
dudit policier. L’intention de ce supporter est donc clair : rester en
Angola. Les premiers responsables de l’UNSE sont conscients que dans le
lot des 86 supporters partis du Burkina, il y en a qui sont animés
d’une autre intention. Avant le départ d’un premier lot de 40
supporters le 15 janvier dernier pour Luanda, le président de l’UNSE,
Yacouba Jacob Barry, dans un humour teinté d’un air sérieux lancera en
langue nationale mooré aux membres de ce premier convoi : « restez
supporter les Etalons à Luanda contre le Ghana. Celui qui s’évadera n’a
pas ma bénédiction. Lorsque vous quittiez votre pays, vos parents vous
ont bénis. Ici, je les représente ; or, si dans la vie vous n’avez pas
la bénédiction de vos parents, vous ne pouvez pas réussir ». Et un
supporter de rétorquer : « Bénissez-nous tout de même, président ! » Ce
dialogue a l’air d’une plaisanterie, mais dans le groupe, les
intentions sont affichées. Rien qu’à regarder certains visages. Encore
que certains vont jusqu’à ignorer le nom de certains Etalons ! Une
confidence d’un des responsables : "Ce qui est surprenant, c’est qu’il
y a des supporters qui négociaient chaque fois des billets gratuits
lors des compétitions au pays mais qui se sont vite acquittés cette
fois-ci des 500 000 F CFA et ont rempli tous les autres critères de
voyage". Y a-t-il alors anguille sous roche ?
Les responsables de l’UNSE mettent tous les dispositifs de leur côté pour éviter une telle situation, mais que peuvent-ils faire si réellement certains sont vraiment décidés à le
faire ? Le deuxième groupe est arrivé à Luanda le samedi 16 janvier
2010.
En attendant, ils sont allés encourager les poulains de Paulo Duarte le
15 janvier sur leur terrain d’entraînement. Avant de passer la parole
au président d’honneur de l’UNSE, Yacouba Jacob Barry a dit tout le
soutien de son groupe aux joueurs. Le président d’honneur, Noufou
Ouédraogo, dans le langage qu’on lui connaît, dit ne rien craindre. Il
a foi aux coéquipiers de Mahamoudou Kéré. Ce dernier, au nom de ses
camarades, a promis de « se battre le 19 janvier contre le Ghana, pour
se faire plaisir et faire plaisir au peuple burkinabè ».
Ici, toute la délégation burkinabè ne parle que du second tour. Tous
seront situés demain soir.
</blockquote> Par Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Cabinda
CAN 2010
Certains supporters burkinabè vont-ils disparaître dans la nature ?
dimanche 17 janvier 2010, page visitée 111 fois
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football bat toujours son plein au
pays de Dos Santos. Les supporters burkinabè présents à Cabinda sont
allés dire un mot aux Etalons le 15 janvier dernier sur leur terrain
d’entraînement. C’était en présence du Secrétaire général du ministère
des Sports et des Loisirs, Sory Ahmed Ouattara. Seulement, il n’est pas
certain que tous les supporters rentrent à Ouagadougou après la CAN. Et
pour cause !
Un supporter des Etalons n’a pas hésité à se présenter devant un agent de la police de Cabinda pour lui
demander si son permis international de conduire peut lui permettre de
trouver du travail en Angola. Et ce supporter de lui présenter ledit
document. Une attitude qui a suscité des interrogations dans la tête
dudit policier. L’intention de ce supporter est donc clair : rester en
Angola. Les premiers responsables de l’UNSE sont conscients que dans le
lot des 86 supporters partis du Burkina, il y en a qui sont animés
d’une autre intention. Avant le départ d’un premier lot de 40
supporters le 15 janvier dernier pour Luanda, le président de l’UNSE,
Yacouba Jacob Barry, dans un humour teinté d’un air sérieux lancera en
langue nationale mooré aux membres de ce premier convoi : « restez
supporter les Etalons à Luanda contre le Ghana. Celui qui s’évadera n’a
pas ma bénédiction. Lorsque vous quittiez votre pays, vos parents vous
ont bénis. Ici, je les représente ; or, si dans la vie vous n’avez pas
la bénédiction de vos parents, vous ne pouvez pas réussir ». Et un
supporter de rétorquer : « Bénissez-nous tout de même, président ! » Ce
dialogue a l’air d’une plaisanterie, mais dans le groupe, les
intentions sont affichées. Rien qu’à regarder certains visages. Encore
que certains vont jusqu’à ignorer le nom de certains Etalons ! Une
confidence d’un des responsables : "Ce qui est surprenant, c’est qu’il
y a des supporters qui négociaient chaque fois des billets gratuits
lors des compétitions au pays mais qui se sont vite acquittés cette
fois-ci des 500 000 F CFA et ont rempli tous les autres critères de
voyage". Y a-t-il alors anguille sous roche ?
Les responsables de l’UNSE mettent tous les dispositifs de leur côté pour éviter une telle situation, mais que peuvent-ils faire si réellement certains sont vraiment décidés à le
faire ? Le deuxième groupe est arrivé à Luanda le samedi 16 janvier
2010.
En attendant, ils sont allés encourager les poulains de Paulo Duarte le
15 janvier sur leur terrain d’entraînement. Avant de passer la parole
au président d’honneur de l’UNSE, Yacouba Jacob Barry a dit tout le
soutien de son groupe aux joueurs. Le président d’honneur, Noufou
Ouédraogo, dans le langage qu’on lui connaît, dit ne rien craindre. Il
a foi aux coéquipiers de Mahamoudou Kéré. Ce dernier, au nom de ses
camarades, a promis de « se battre le 19 janvier contre le Ghana, pour
se faire plaisir et faire plaisir au peuple burkinabè ».
Ici, toute la délégation burkinabè ne parle que du second tour. Tous
seront situés demain soir.
</blockquote> Par Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Cabinda