HABIB BAMOGO (intervew : pas revanchard )
Buteur contre Bordeaux lors de la dernière journée, Habib Bamogo s'est confié à Sport24.com. L'attaquant niçois évoque son retour en grâce, ses relations compliquées avec Didier Ollé-Nicolle et son envie de jouer. Tout simplement.
Sport24.com : Habib, après quatre journées, Nice est 4e de Ligue 1. Le début de saison est plus que positif…
Habib Bamogo : C'est clair que le début de saison est réussi, même si on sait que le championnat, c'est plus une course de fond qu'un sprint. Tous les points qui sont pris ne sont plus à prendre. L'objectif est atteindre le plus rapidement possible les 42 points. Là, on a une petite marge de sécurité. On est sur la lancée de la saison dernière où on avait bien terminé.
Sport24.com : Démarrer de si belle manière, cela doit faire du bien après le départ catastrophique de l'an passé…
Habib Bamogo : C'est vrai que l'an passé, c'était une tornade. Depuis la fin de saison dernière, on est bien, on surfe sur une bonne vague. Il faut continuer comme ça et profiter de la réussite que l'on a jusqu'au bout.
Sport24.com : Qu'est ce qui a changé à Nice en un an ?
Habib Bamogo : Ce sont quasiment les mêmes joueurs avec quelques bonnes recrues. Mais il y a surtout eu le changement d'entraîneur et l'arrivée d'un nouveau staff. Avec eux, le discours a changé, les entraînements aussi. Ils font en sorte que tout le monde se sente mieux. Quel que soit le discours, s'il passe bien avec les joueurs qui sont là, tout va bien et les résultats suivent. C'est le cas avec Eric Roy. Avant, il y avait pas mal de joueurs qui étaient mis à l'écart sans trop savoir pourquoi. J'en faisais partie. Ce n'était pas facile. Aujourd'hui, tout le monde est revenu dans le coup. Tout le monde se tire la bourre et ça permet de tirer le groupe vers le haut. C'est une bonne chose.
Sport24.com : Avec ce bon début de saison, les ambitions sont-elles revues à la hausse ?
Habib Bamogo : Non pas du tout. Il ne faut pas s'enflammer non plus. Ce n'est que le début. On ne va pas commencer à parler de ça alors qu'il reste encore 33 matches. On sait très bien que dans une saison, il y a toujours des moments difficiles. C'est là qu'il faudra s'accrocher et profiter de la cohésion du groupe. Pour l'instant, notre classement n'est vraiment pas révélateur. A l'arrivée, devant, ce sera toujours ceux qu'on attend, comme tous les ans.
Sport24.com : Dimanche, vous avez inscrit votre premier but depuis plus d'un an et demi. Etait-ce un soulagement ?
Habib Bamogo : J'étais content. Je sais qu'à partir du moment où je joue et que j'enchaine une bonne série de matches, je marque toujours. Quel que soit les clubs où je suis passé. Je suis bien dans ma tête, bien dans mon corps, bien dans ce groupe. Après, un an et demi, c'est une statistique brute. Si tu ne joues pas, tu ne peux pas marquer. Mais je ne me suis jamais inquiété pour moi.
Sport24.com : Dans quel état d'esprit êtes-vous aujourd'hui ? Etes-vous revanchard ?
Habib Bamogo : Non. Ma carrière suit son cours. Je pense que j'ai encore de très bonnes choses à faire. Avec le temps, tout va rentrer dans l'ordre. Mais je n'ai aucune revanche à prendre sur qui que ce soit.
Sport24.com : Comment avez-vous vécu la dernière saison où vous avez très peu joué ?
Habib Bamogo : C'était forcément dur. J'aurais préféré jouer et qu'on me dise après : «Voilà, tu ne joue pas le prochain match parce que tu n'es pas bon». Comme ça, j'aurai su ce que j'avais à faire pour être sur le terrain. Ce n'était pas le cas. A partir du moment où tu ne joues pas sans raison valable… Franchement, je ne me suis pas pris la tête plus que ça. Ca ne m'a pas trop déstabilisé. Je savais que tant que cette personne (Ndlr : Didier Ollé-Nicolle) serait là, je ne jouerai pas.
Sport24.com : Qu'est-ce qui n'allait pas avec Didier Ollé-Nicolle ? S'agissait-il d'un problème de communication ?
Habib Bamogo : L'essentiel, c'est de jouer. Inutile de cirer les bottes du coach et lui parler des heures pour donner ton avis. Mais c'est vrai qu'il n'y avait pas de communication. Il n'y avait rien de toute façon. Pour moi, c'était plus une prise à partie qu'autre chose. Pourquoi ? Comment ? Ca me parait trop compliqué pour le savoir. Je n'ai jamais eu les explications.
Sport24.com : Vous n'avez pas essayé d'avoir des explications ?
Habib Bamogo : J'ai été le voir une fois. Et quand tu sors du bureau et que tu n'a rien appris, tu ne vas pas te prendre la tête toute la saison avec ça. Tout ce que j'ai à lui dire, même avec des mots crus, je lui ai dit dans son bureau. Pour moi, c'est fini. Chacun sa route, chacun son chemin, chacun sa vie.
Sport24.com : Aujourd'hui, avez-vous envie de prouver qu'on peut vous faire confiance ?
Habib Bamogo : Prouver, c'est un bien grand mot parce que ça fait un bon moment que je joue en Ligue 1. Je ne suis jamais passé par la Ligue 2. C'est qu'il y a des raisons. Même dans les moments où ça a été vraiment difficile, je n'ai pas lâché. Donc, prouver n'est pas le bon mot. Les gens savent que je suis là, connaissent mes défauts et mes qualités.
Sport24.com : Durant l'intersaison, vous ne faisiez pas forcément partie des plans d'Eric Roy…
Habib Bamogo : Oui mais comme on dit, tout va très vite dans le football. Les avis changent. J'ai fait une bonne préparation. J'ai fait des stages de remise en forme pendant mes vacances pour être au niveau. Je suis arrivé à la reprise en étant bien physiquement. Quand tu es dans une mauvaise situation, il ne faut rien attendre des gens, c'est à toi de faire en sorte de sortir de là. Et le travail est toujours récompensé.
Sport24.com : Avez-vous songé à quitter Nice cet été ?
Habib Bamogo : Si j'avais eu une très bonne opportunité, j'aurai pu partir à un an de la fin de mon contrat. J'avais quelques contacts (Ndlr : Bolton) mais si c'est partir et se diriger tout droit dans l'inconnu, ça ne m'intéresse pas. Je préfère partir dans de bonnes conditions car j'avais peu joué la saison dernière. Je partais de trop loin.
Sport24.com : Peut-on dire qu'à 28 ans, vous n'avez plus de temps à perdre ?
Habib Bamogo : C'est clair que je n'ai plus de temps à perdre. Aujourd'hui, avec toutes les expériences que j'ai eues, j'ai appris énormément. Il y a des erreurs que j'ai fait que je ne referai plus, comme certains choix de club. C'est pour cette raison que je ne suis pas parti cet été. Si tu pars et que tu galères encore plus que là où tu étais, ce n'est pas la peine. Autant «charbonner» dans un club que tu connais déjà et essayer de donner le meilleur.
Sport24.com : Un petit mot sur Sochaux, votre prochain adversaire…
Habib Bamogo : C'est une équipe avec beaucoup de jeunes talentueux, techniques… A domicile, ils sont très à l'aise. Ce n'est jamais facile d'aller jouer là-bas. On va y aller avec humilité, du respect mais aussi beaucoup de confiance car on reste sur une bonne série (Nice est invaincu depuis le 10 avril). Ca va être un match difficile. Avec un bon état d'esprit, je pense que l'on peut ramener quelque chose.
Buteur contre Bordeaux lors de la dernière journée, Habib Bamogo s'est confié à Sport24.com. L'attaquant niçois évoque son retour en grâce, ses relations compliquées avec Didier Ollé-Nicolle et son envie de jouer. Tout simplement.
Sport24.com : Habib, après quatre journées, Nice est 4e de Ligue 1. Le début de saison est plus que positif…
Habib Bamogo : C'est clair que le début de saison est réussi, même si on sait que le championnat, c'est plus une course de fond qu'un sprint. Tous les points qui sont pris ne sont plus à prendre. L'objectif est atteindre le plus rapidement possible les 42 points. Là, on a une petite marge de sécurité. On est sur la lancée de la saison dernière où on avait bien terminé.
Sport24.com : Démarrer de si belle manière, cela doit faire du bien après le départ catastrophique de l'an passé…
Habib Bamogo : C'est vrai que l'an passé, c'était une tornade. Depuis la fin de saison dernière, on est bien, on surfe sur une bonne vague. Il faut continuer comme ça et profiter de la réussite que l'on a jusqu'au bout.
Sport24.com : Qu'est ce qui a changé à Nice en un an ?
Habib Bamogo : Ce sont quasiment les mêmes joueurs avec quelques bonnes recrues. Mais il y a surtout eu le changement d'entraîneur et l'arrivée d'un nouveau staff. Avec eux, le discours a changé, les entraînements aussi. Ils font en sorte que tout le monde se sente mieux. Quel que soit le discours, s'il passe bien avec les joueurs qui sont là, tout va bien et les résultats suivent. C'est le cas avec Eric Roy. Avant, il y avait pas mal de joueurs qui étaient mis à l'écart sans trop savoir pourquoi. J'en faisais partie. Ce n'était pas facile. Aujourd'hui, tout le monde est revenu dans le coup. Tout le monde se tire la bourre et ça permet de tirer le groupe vers le haut. C'est une bonne chose.
Sport24.com : Avec ce bon début de saison, les ambitions sont-elles revues à la hausse ?
Habib Bamogo : Non pas du tout. Il ne faut pas s'enflammer non plus. Ce n'est que le début. On ne va pas commencer à parler de ça alors qu'il reste encore 33 matches. On sait très bien que dans une saison, il y a toujours des moments difficiles. C'est là qu'il faudra s'accrocher et profiter de la cohésion du groupe. Pour l'instant, notre classement n'est vraiment pas révélateur. A l'arrivée, devant, ce sera toujours ceux qu'on attend, comme tous les ans.
Sport24.com : Dimanche, vous avez inscrit votre premier but depuis plus d'un an et demi. Etait-ce un soulagement ?
Habib Bamogo : J'étais content. Je sais qu'à partir du moment où je joue et que j'enchaine une bonne série de matches, je marque toujours. Quel que soit les clubs où je suis passé. Je suis bien dans ma tête, bien dans mon corps, bien dans ce groupe. Après, un an et demi, c'est une statistique brute. Si tu ne joues pas, tu ne peux pas marquer. Mais je ne me suis jamais inquiété pour moi.
Sport24.com : Dans quel état d'esprit êtes-vous aujourd'hui ? Etes-vous revanchard ?
Habib Bamogo : Non. Ma carrière suit son cours. Je pense que j'ai encore de très bonnes choses à faire. Avec le temps, tout va rentrer dans l'ordre. Mais je n'ai aucune revanche à prendre sur qui que ce soit.
Sport24.com : Comment avez-vous vécu la dernière saison où vous avez très peu joué ?
Habib Bamogo : C'était forcément dur. J'aurais préféré jouer et qu'on me dise après : «Voilà, tu ne joue pas le prochain match parce que tu n'es pas bon». Comme ça, j'aurai su ce que j'avais à faire pour être sur le terrain. Ce n'était pas le cas. A partir du moment où tu ne joues pas sans raison valable… Franchement, je ne me suis pas pris la tête plus que ça. Ca ne m'a pas trop déstabilisé. Je savais que tant que cette personne (Ndlr : Didier Ollé-Nicolle) serait là, je ne jouerai pas.
Sport24.com : Qu'est-ce qui n'allait pas avec Didier Ollé-Nicolle ? S'agissait-il d'un problème de communication ?
Habib Bamogo : L'essentiel, c'est de jouer. Inutile de cirer les bottes du coach et lui parler des heures pour donner ton avis. Mais c'est vrai qu'il n'y avait pas de communication. Il n'y avait rien de toute façon. Pour moi, c'était plus une prise à partie qu'autre chose. Pourquoi ? Comment ? Ca me parait trop compliqué pour le savoir. Je n'ai jamais eu les explications.
Sport24.com : Vous n'avez pas essayé d'avoir des explications ?
Habib Bamogo : J'ai été le voir une fois. Et quand tu sors du bureau et que tu n'a rien appris, tu ne vas pas te prendre la tête toute la saison avec ça. Tout ce que j'ai à lui dire, même avec des mots crus, je lui ai dit dans son bureau. Pour moi, c'est fini. Chacun sa route, chacun son chemin, chacun sa vie.
Sport24.com : Aujourd'hui, avez-vous envie de prouver qu'on peut vous faire confiance ?
Habib Bamogo : Prouver, c'est un bien grand mot parce que ça fait un bon moment que je joue en Ligue 1. Je ne suis jamais passé par la Ligue 2. C'est qu'il y a des raisons. Même dans les moments où ça a été vraiment difficile, je n'ai pas lâché. Donc, prouver n'est pas le bon mot. Les gens savent que je suis là, connaissent mes défauts et mes qualités.
Sport24.com : Durant l'intersaison, vous ne faisiez pas forcément partie des plans d'Eric Roy…
Habib Bamogo : Oui mais comme on dit, tout va très vite dans le football. Les avis changent. J'ai fait une bonne préparation. J'ai fait des stages de remise en forme pendant mes vacances pour être au niveau. Je suis arrivé à la reprise en étant bien physiquement. Quand tu es dans une mauvaise situation, il ne faut rien attendre des gens, c'est à toi de faire en sorte de sortir de là. Et le travail est toujours récompensé.
Sport24.com : Avez-vous songé à quitter Nice cet été ?
Habib Bamogo : Si j'avais eu une très bonne opportunité, j'aurai pu partir à un an de la fin de mon contrat. J'avais quelques contacts (Ndlr : Bolton) mais si c'est partir et se diriger tout droit dans l'inconnu, ça ne m'intéresse pas. Je préfère partir dans de bonnes conditions car j'avais peu joué la saison dernière. Je partais de trop loin.
Sport24.com : Peut-on dire qu'à 28 ans, vous n'avez plus de temps à perdre ?
Habib Bamogo : C'est clair que je n'ai plus de temps à perdre. Aujourd'hui, avec toutes les expériences que j'ai eues, j'ai appris énormément. Il y a des erreurs que j'ai fait que je ne referai plus, comme certains choix de club. C'est pour cette raison que je ne suis pas parti cet été. Si tu pars et que tu galères encore plus que là où tu étais, ce n'est pas la peine. Autant «charbonner» dans un club que tu connais déjà et essayer de donner le meilleur.
Sport24.com : Un petit mot sur Sochaux, votre prochain adversaire…
Habib Bamogo : C'est une équipe avec beaucoup de jeunes talentueux, techniques… A domicile, ils sont très à l'aise. Ce n'est jamais facile d'aller jouer là-bas. On va y aller avec humilité, du respect mais aussi beaucoup de confiance car on reste sur une bonne série (Nice est invaincu depuis le 10 avril). Ca va être un match difficile. Avec un bon état d'esprit, je pense que l'on peut ramener quelque chose.