Péril dans la maison stelliste
L’EFO, (Etoile filante de
Ouagadougou) a concédé une défaite 1-0, le dimanche 9 janvier au stade
du 4-Août face à l’Union sportive de Ouagadougou (USO). Ce match
comptant pour la 6e journée du championnat national de première division
plonge plus que jamais les Stellistes dans la crise.
Il y a danger dans la maison
bleu-blanc ! C’est le moins que l’on pouvait constater aussi bien au
début qu’à l’issue de cette opposition EFO # USO de la 6e journée du
Fasofoot. Avant que la partie ne commence, on voyait déjà les visages
fermés. L’ambiance n’y était pas. Cela s’explique. En 5 matchs joués,
les Stellistes totalisent seulement 7 points et sont classés 7e, à 8
points du leader, l’USO. Le pire, c’est que l’EFO occupe la place de
relégable des clubs de la capitale.
Dans une telle configuration,
l’entraîneur, Monguéi François, est forcément en sursis. Son éjection ne
tient qu’à un petit bout de ficelle. D’aucuns même soutenaient qu’il
serait viré en cas de défaite.
Malheureusement, le onze aligné ce
jour-là ne faisait rien pour assurer la survie de leur coach : un milieu
de terrain pas dynamique, une attaque amorphe et une défense pas du
tout sereine. Quel langage Monguéi pouvait bien tenir pour revigorer son
groupe en panne de moral ?
Pas grand-chose.
En effet, les poussées adverses étaient
des moments de torture pour le banc des Bleu et Blanc. D’ailleurs, l’USO
avait l’ouverture du score au bout des souliers d’André Yaméogo ; mais
celui-ci n’appuie pas sa frappe alors que les poteaux étaient vides. Ce
qui a permis à Christian Founé de retarder l’échéance (22e mn ; 0-0).
Ce n’était que partie remise puisque 3
minutes après et sur une mauvaise sortie du portier de l’EFO, Amadou
Yoneba, au pied de Simplice Yaméogo, le contre est favorable à
l’Unioniste qui ouvre le score (1-0 ; 25e mn). Dès lors, la
démobilisation s’empare de la "Maison blanche".
Monguéi donne ses consignes par des
gestes. Son adjoint, Baia Jaurès, harangue la troupe. Rien à faire. La
base arrière paniquait à chaque assaut de l’USO.
C’est dans ce contexte que la pose
intervient. Dans les vestiaires stellistes, c’est très chaud. Le
président, Boukary Sawadogo, s’y invite et prend les commandes pour
donner des consignes. Il reproche à tel ou tel joueur son jeu et suggère
même des changements. L’heure est grave.
A la reprise, Monguéi François jette
dans la partie tous ses atouts offensifs (Fadil Sido, Souliho Koné, puis
Fatao Bandé). Rien à faire ; ceux-ci n’apportent pas grand-chose. Seul
Soungalo Ouattara obligeait le portier adverse à sortir le grand jeu
(47e mn).
Le match va prendre fin sur ce score à
l’avantage de l’USO. Et le résultat plonge la Reine des stades pour de
bon dans la crise. Le coach stelliste est dépité. Il explique que toutes
les consignes ont été données pour faire un bon résultat.
Conscient de son sort, il met sa déconvenue sous l’angle de la malchance. "Vous savez, le métier d’entraîneur est spécifique. Et je sais que je suis sur un siège éjectable". Serait-ce les derniers mots de Monguéi François sur le banc des Bleu et Blanc ?
Kader Traoré
Tous les résultats de la 6e journée
EFO # USO : 0-1
Sanmatenga FC # Bobo Sports : 0-2
Sourou Sports # USFA : 0-0
ASFA-Y # RCB : 4-1
BPS # AS Kourritenga : 0-1
USCO # Maya : 0-1
USY # AS Sonabel : 0-0
Le classement à l’issue de la 6e journée
1er : USO 15 points + 8
2e : ASFA-Y 13 points + 10
3e : AS SONABEL 12 points +9
4e : Bobo Sports 12 points +8
5e : USFA 11 points +6
6e : RCB 9 points +3
7e : AS Kourritenga 9 points +1
8e : EFO 7 points +0
9e : AS Maya 7 points -2
10e : BPS 7 points -4
11e : Sourou Sport 5 points -9
12e : US Yatenga 3 points -9
13e : USCO 2 points -10
14e : Sanmatenga FC 0 point -11
Meilleurs buteurs
1er : Salomon Asanté (ASFA-Y ; 6 buts)
2e ex : Soungalo Diakité (AS Sonabel ; 5 buts)
2e ex : Simplice Yaméogo (USO ; 5 buts)
Monguéi François limogé
Hier lundi en fin de matinée, l’on
apprenait le limogeage du coach de l’EFO, l’Ivoirien François Monguéi.
Le comité exécutif du club lui reprocherait les résultats calamiteux de
ce début de saison 2010-2011. En effet, en 6 matches, les Stellistes ont
fait 1 victoire, 1 défaite et 4 nuls, soit 7 points sur 18 possibles,
et premier club relégable de Ouaga selon le règlement de la FBF. Ce qui
n’est pas du goût du bureau central du club.
L’on sentait d’ailleurs en cette
nouvelle année, que la survie de Monguéi à la tête de l’encadrement
stelliste ne tenait qu’à un fil. D’aucuns affirmaient que son véhicule
de service (une 4x4 Land Cruiser blanche) lui aurait été retiré.
Si tel est le cas, cela montre que le
malaise était profond. Et lorsqu’on a vu le président de la section foot
du club, Boukary Sawadogo, le visage très fermé, dans les vestiaires,
le dimanche à la mi-temps de la rencontre face à l’USO, l’on a compris
qu’il y avait péril en la demeure.
De toute façon, l’ex-international
ivoirien semblait plus ou moins préparé à être sauté après sa première
défaite de la saison. Il soulignait qu’il s’en remettrait à la décision
de ses dirigeants. Le couperet est donc tombé.
Monguéi ainsi que son adjoint, Jaurès,
ont pris place sur le banc bleu et blanc la saison passée et avait
réussi le pari de terminer 2e malgré un effectif remanié à 80%. Leur
contrat serait de 2 ans. Qui pour remplacer le coach démis ? Le
cimetière sportif national est, en tout cas, plein d’entraineurs en
chômage.
K.T.
L’EFO, (Etoile filante de
Ouagadougou) a concédé une défaite 1-0, le dimanche 9 janvier au stade
du 4-Août face à l’Union sportive de Ouagadougou (USO). Ce match
comptant pour la 6e journée du championnat national de première division
plonge plus que jamais les Stellistes dans la crise.
Il y a danger dans la maison
bleu-blanc ! C’est le moins que l’on pouvait constater aussi bien au
début qu’à l’issue de cette opposition EFO # USO de la 6e journée du
Fasofoot. Avant que la partie ne commence, on voyait déjà les visages
fermés. L’ambiance n’y était pas. Cela s’explique. En 5 matchs joués,
les Stellistes totalisent seulement 7 points et sont classés 7e, à 8
points du leader, l’USO. Le pire, c’est que l’EFO occupe la place de
relégable des clubs de la capitale.
Dans une telle configuration,
l’entraîneur, Monguéi François, est forcément en sursis. Son éjection ne
tient qu’à un petit bout de ficelle. D’aucuns même soutenaient qu’il
serait viré en cas de défaite.
Malheureusement, le onze aligné ce
jour-là ne faisait rien pour assurer la survie de leur coach : un milieu
de terrain pas dynamique, une attaque amorphe et une défense pas du
tout sereine. Quel langage Monguéi pouvait bien tenir pour revigorer son
groupe en panne de moral ?
Pas grand-chose.
En effet, les poussées adverses étaient
des moments de torture pour le banc des Bleu et Blanc. D’ailleurs, l’USO
avait l’ouverture du score au bout des souliers d’André Yaméogo ; mais
celui-ci n’appuie pas sa frappe alors que les poteaux étaient vides. Ce
qui a permis à Christian Founé de retarder l’échéance (22e mn ; 0-0).
Ce n’était que partie remise puisque 3
minutes après et sur une mauvaise sortie du portier de l’EFO, Amadou
Yoneba, au pied de Simplice Yaméogo, le contre est favorable à
l’Unioniste qui ouvre le score (1-0 ; 25e mn). Dès lors, la
démobilisation s’empare de la "Maison blanche".
Monguéi donne ses consignes par des
gestes. Son adjoint, Baia Jaurès, harangue la troupe. Rien à faire. La
base arrière paniquait à chaque assaut de l’USO.
C’est dans ce contexte que la pose
intervient. Dans les vestiaires stellistes, c’est très chaud. Le
président, Boukary Sawadogo, s’y invite et prend les commandes pour
donner des consignes. Il reproche à tel ou tel joueur son jeu et suggère
même des changements. L’heure est grave.
A la reprise, Monguéi François jette
dans la partie tous ses atouts offensifs (Fadil Sido, Souliho Koné, puis
Fatao Bandé). Rien à faire ; ceux-ci n’apportent pas grand-chose. Seul
Soungalo Ouattara obligeait le portier adverse à sortir le grand jeu
(47e mn).
Le match va prendre fin sur ce score à
l’avantage de l’USO. Et le résultat plonge la Reine des stades pour de
bon dans la crise. Le coach stelliste est dépité. Il explique que toutes
les consignes ont été données pour faire un bon résultat.
Conscient de son sort, il met sa déconvenue sous l’angle de la malchance. "Vous savez, le métier d’entraîneur est spécifique. Et je sais que je suis sur un siège éjectable". Serait-ce les derniers mots de Monguéi François sur le banc des Bleu et Blanc ?
Kader Traoré
Tous les résultats de la 6e journée
EFO # USO : 0-1
Sanmatenga FC # Bobo Sports : 0-2
Sourou Sports # USFA : 0-0
ASFA-Y # RCB : 4-1
BPS # AS Kourritenga : 0-1
USCO # Maya : 0-1
USY # AS Sonabel : 0-0
Le classement à l’issue de la 6e journée
1er : USO 15 points + 8
2e : ASFA-Y 13 points + 10
3e : AS SONABEL 12 points +9
4e : Bobo Sports 12 points +8
5e : USFA 11 points +6
6e : RCB 9 points +3
7e : AS Kourritenga 9 points +1
8e : EFO 7 points +0
9e : AS Maya 7 points -2
10e : BPS 7 points -4
11e : Sourou Sport 5 points -9
12e : US Yatenga 3 points -9
13e : USCO 2 points -10
14e : Sanmatenga FC 0 point -11
Meilleurs buteurs
1er : Salomon Asanté (ASFA-Y ; 6 buts)
2e ex : Soungalo Diakité (AS Sonabel ; 5 buts)
2e ex : Simplice Yaméogo (USO ; 5 buts)
Monguéi François limogé
Hier lundi en fin de matinée, l’on
apprenait le limogeage du coach de l’EFO, l’Ivoirien François Monguéi.
Le comité exécutif du club lui reprocherait les résultats calamiteux de
ce début de saison 2010-2011. En effet, en 6 matches, les Stellistes ont
fait 1 victoire, 1 défaite et 4 nuls, soit 7 points sur 18 possibles,
et premier club relégable de Ouaga selon le règlement de la FBF. Ce qui
n’est pas du goût du bureau central du club.
L’on sentait d’ailleurs en cette
nouvelle année, que la survie de Monguéi à la tête de l’encadrement
stelliste ne tenait qu’à un fil. D’aucuns affirmaient que son véhicule
de service (une 4x4 Land Cruiser blanche) lui aurait été retiré.
Si tel est le cas, cela montre que le
malaise était profond. Et lorsqu’on a vu le président de la section foot
du club, Boukary Sawadogo, le visage très fermé, dans les vestiaires,
le dimanche à la mi-temps de la rencontre face à l’USO, l’on a compris
qu’il y avait péril en la demeure.
De toute façon, l’ex-international
ivoirien semblait plus ou moins préparé à être sauté après sa première
défaite de la saison. Il soulignait qu’il s’en remettrait à la décision
de ses dirigeants. Le couperet est donc tombé.
Monguéi ainsi que son adjoint, Jaurès,
ont pris place sur le banc bleu et blanc la saison passée et avait
réussi le pari de terminer 2e malgré un effectif remanié à 80%. Leur
contrat serait de 2 ans. Qui pour remplacer le coach démis ? Le
cimetière sportif national est, en tout cas, plein d’entraineurs en
chômage.
K.T.