De retour à l’hôtel, le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, a jugé bon de rencontrer les champions d’Afrique afin d’aider à tout remettre à plat avant le match fatidique contre l’Allemagne. L’UNSE, conviée à cette rencontre, a été la première à prendre la parole. Jacob Barry, son président, tentera de galvaniser l’équipe avec des mots bien choisis. « Vous avez glissé mais vous n’êtes pas tombés. Battez-vous au nom du peuple burkinabè et des habitants de cette ville qui vous soutiennent tant », a-t-il imploré. Mahamadi Kouanda à qui Barry a bien voulu passer la parole ajoutera : « dans votre poule, il n’y a point de champion zonal. Partant, on peut dire que les autres sont venus pour participer. Par contre vous, vous êtes là pour défendre votre titre. »
Le ministre des Sports, comme à son habitude, va donner la parole au capitaine en ces termes : « Qu’est-ce qui n’a pas marché ? » Long silence ! Sounghalo Abel Sanou, au nom des Etalons cadets finira par dire : « les dieux du foot n’étaient pas avec nous. Mais nous vous le promettons, les matchs se suivent mais ne se ressembleront pas. » Appelé à la rescousse, l’entraîneur Rui Viera expliquera qu’au sein de son équipe, « certains joueurs, 3 ou 4, jouaient pour la toute première fois un match de ce niveau ». Ceci peut alors expliquer cela. Le ministre a annoncé une bonne nouvelle aux Etalons.
« Si vous gagnez l’Allemagne et le dernier match, sachez qu’on vous paiera les primes de trois matchs gagnés comme si vous n’aviez pas perdu le premier », lance t-il. Des cris de joie des Etalons ont salué la mesure ! Le ministre de dire qu’il rentre à Ouagadougou le 25 juin, juste avant le 3e match des Etalons. « Mais sachez que je ne veux pas vous voir à Ouagadougou avant le 10 juillet, date de la finale. Tout le peuple burkinabè aussi », a-t-il conclu. Les Etalons cadets ont répliqué que le retour précipité au pays n’était pas dans leur projet non plus. C’est déjà aujourd’hui qu’il faut prouver que le réveil est effectif. A partir de là, on osera croire que le scénario de Rwanda est en marche.
Jérémie NION : Envoyé spécial au Mexique
Sidwaya