(AFP) Lundi 30 janvier 2012
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Le Soudan a franchi le premier tour d'une CAN pour la première fois depuis 1970 en battant le Burkina Faso (2-1) lundi à Bata et en profitant du succès de la Côte d'Ivoire sur l'Angola (2-0), pour voir les quarts de finale de la CAN-2012.
Un doublé de Mudather Eltaib parti battre le gardien en duel (33e, 80e) et le résultat de l'autre match ont permis aux Crocodiles du Nil de dépasser l'Angola à la différence de buts (0 contre -1). Coïncidence, l'ouverture du score soudanaise est intervenue à la même minute que celle des Ivoiriens contre l'Angola.
Le Soudan revient de loin. Equipe majeure des années 1960-1970, il avait ensuite connu une longue éclipse. "Le Soudan était absent de la CAN depuis 1976, et ne l'a retrouvée qu'en 2008, sans expérience (élimination au premier tour après trois défaites), avait souligné son sélectionneur Mohammed Abdullah Mazda dimanche auprès de l'AFP. Cette année, on a fait mieux, et mon équipe a gagné le respect".
C'est le cas de le dire, puisque les Crocodiles du Nil, joueurs méconnus qui évoluent tous dans leur championnat national, ont devancé l'Angola (quart-finaliste des deux dernières éditions) et donc le Burkina Faso, comprenant des joueurs évoluant en Europe (Kaboré, Alain Traoré, Pitroipa...).
Et si les Soudanais croient aux signes du destin, ils se diront que la dernière fois qu'ils sont sortis de la poule, c'était pour remporter le tournoi, en 1970, chez eux.
Sérieux
Le Soudan n'aura pas été flamboyant, mais sérieux, et très réaliste. Il essayait de construire, proposant un jeu assez fluide, quoique gêné par l'impact physique des Burkinabés. Les Crocodiles du Nil essuyaient en outre une déconvenue précoce en perdant le défenseur Nagm Eldin sur blessure dès la 2e minute.
Les Etalons, privés de leur maître à jouer Alain Traoré, s'en remettaient au seul Pitroipa: charge à lui de réaliser un exploit en solo. Las, le Rennais mettait le feu, sans suite (20e), et seul devant le gardien dans un angle excentré, adressait une frappe molle (43e). Puis s'éteignait.
Dagano était esseulé en pointe et pas assez mobile pour prendre à défaut la défense rouge, alors que Ouedraogo a fait une bonne entrée, néanmoins gâchée par trop d'imprécisions dans le dernier geste. Même s'il a réduit le score en toute fin de match (90e+5). Maigre consolation, quand on voit le zéro pointé des troupes d'un Paulo Duarte, pourtant boursouflé d'ambitions.
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