2 avril 2012, par Webmaster
Willy Holvoet est un Belge spécialisé dans le placement des joueurs dans les clubs étrangers. Invité par Cheick Oumar Koné, ancien joueur de l’USCO, du RCK et de l’EFO pour venir découvrir le football burkinabè, l’homme est vite séduit par la qualité des pépites qu’il a découvertes. Rapidement, un projet a germé dans sa tête : faire venir des présidents de clubs turcs au Burkina pour offrir des opportunités de contrats aux joueurs burkinabè. “On avait réalisé pareille initiative au Bénin et quand les présidents sont venus, ils sont repartis satisfaits avec dans leurs bagages quinze contrats pour quinze joueurs béninois”, a glissé Willy Holvoet. Au Burkina, Eskizispor et Denizispor, pour ne citer que ces deux formations seront représentés au Burkina par leurs plus hautes autorités. Ils viendront pour huit jours où ils assisteront à deux ou trois journées de championnat. “Au départ j’étais réticent à venir car mon ami Raymond Mommens, qui était le responsable recrutement de Charleroi et qui avait fait signé Mahamoudou Kéré dans ce club m’avait dissuadé prétextant que le Burkina est pauvre en talent. Je me suis entêté pour venir et je découvre le contraire”, relate Willy Holvoet qui veut maintenant travailler au Burkina. Pour le Belge bien introduit dans le milieu du foot en Europe et mandaté par des clubs comme Saint-Etienne, Schalke 04, Malaga et Dortmund pour ne mentionner qu’eux, le Burkina ne peut pas être champion d’Afrique en cadets et ces éléments restent dans l’anonymat au bercail. Il a même trouvé une expression imagée pour traduire ce manque d’audace des Burkinabè à bien vendre leurs joueurs : “cela ressemble à une personne qui a un gros caillou dans son jardin qui brille et qui ne sait pas ce que c’est. Et un étranger vient lui expliquer que ce gros caillou c’est de l’or. Je veux juste expliquer qu’on peut gagner beaucoup d’argent dans le football en faisant attention à ces genres de joueurs car on ne devient pas champion d’Afrique par hasard”. Il voudrait donc travailler à trouver des débouchés pour quelques champions d’Afrique en les transférant non pas pour des peccadilles mais avec des contrats qui permettront à leurs structures de bien vivre. Le véritable projet que compte asseoir Willy Holvoet est local et national. “Au niveau local, il y a les centres de formation et j’ai établi un cahier des charges et un budget par rapport à ces centres et il y aura un recrutement qui va être fait parce que pour le moment, les joueurs qui sont là n’ont pas encore le niveau pour évoluer en Europe. Sur le deuxième point, il y a des clubs de D1 ; là je me suis rendu compte qu’il n’y pas de politique pour vendre les joueurs pour rentabiliser. C’est comme si le président mettait son argent dans une valise et met de l’essence dessus pour le brûler. En étudiant le dossier, je vais discuter avec les présidents et leur proposer une méthode de travail pour vendre leurs joueurs”, s’est-il exprimé. Willy Holvoet part sur la base de transférer quinze joueurs burkinabè par mercato, ce qui constituerait une véritable manne pour les clubs. S’il a des collaborateurs dévoués à l’accompagner, dit-il, ce chiffre pourrait grossir. A condition de travailler dans la transparence.
Béranger ILBOUDO