Mardi, 30 Juin 2009 17:16 Jacques Théodore Balima
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International burkinabè évoluant à Hambourg - club allemand de première division - Jonathan Pitroipa revient, dans cet entretien, sur le match des Etalons du Burkina, perdu, le 20 juin dernier à Ouagadougou, face aux Eléphants de Côte d’Ivoire, dans le cadre des éliminatoires combinées Coupe d’Afrique des Nations de football-Coupe du monde 2010…
Fasozine.com: Comment vous remettez-vous de la défaite contre les Eléphants?
Jonathan Pitroipa: Nous avons joué un bon match. Nous nous sommes battus à fond parce qu’on voulait la victoire, et malheureusement nous avons perdu. On se dit qu’actuellement, rien n’est encore joué et qu’on peut toujours aller de l’avant. C’est l’occasion pour moi de remercier le public qui a cru en nous. Je souhaite qu’il continue de nous soutenir car nous voulons former une équipe forte.
Vous avez manqué de peu d’arracher un match nul…
Nous avons eu un manque de concentration pendant les 10 premières minutes, ce qui a permis aux Ivoiriens d’ouvrir le score. Mais nous avons tout fait pour revenir rapidement à la marque. Le même scénario s’est produit en seconde partie. Nous avons concédé un auto-goal qui nous un peu déstabilisés. Au-delà de tout, l’important est, je pense, que nous avons joué un bon match. Contre la Côte d’Ivoire, on ne s’attendait pas à remporter le match, même si on savait qu’on pouvait le faire. Nous avons manqué d’expérience. Car individuellement, les Ivoiriens étaient plus forts que nous, puisqu’ils jouent dans des champions de haut niveau. Ils savent comment gérer un match. Ils nous ont laissé faire le jeu. Et quand ils ont eu trois ou quatre occasions, ils ont marqué trois buts.
Personnellement, vous avez eu l’égalisation au bout du
soulier dans les dernières minutes de jeu. Que s’est-il passé dans
votre tête après cette occasion manquée?
Après l’occasion manquée, je voyais la défaite venir. J’ai réalisé que j’étais tout prêt de marquer le but égalisateur. Mais hélas, j’ai raté cette occasion. J’étais découragé et je me disais qu’il nous manquait aussi la chance de revenir au score.
L’équipe enregistre l’arrivée de Habib Bamogo. Cela va-t-il changer beaucoup de choses?
C’est toujours bien d’avoir un joueur de plus. Nous formons déjà une bonne équipe, mais avec son expérience de haut niveau et de connaisseur du football européen, Habib Bamogo nous apportera un plus. Je suis convaincu qu’il se battra afin qu’on puisse aller de l’avant.
Sa venue fortifiera-t-elle davantage l’équipe burkinabè face à la Côte d’Ivoire?
C’est bien de l’avoir, mais cela ne veut pas dire que nous serons supérieurs aux Ivoiriens. Tout le monde reconnaît que la Côte d’Ivoire a de bons joueurs.
Selon vous, quelles sont les chances de qualification des Etalons?
La Côte d’Ivoire a pris trois points d’avance sur nous. Mais nous gardons l’espoir d’aller à la Coupe du monde. Rien n’est encore fait. Nous devons nous entraîner pour arracher une victoire au match retour contre la Côte d’Ivoire, et nous concentrer sur les autres matchs retour.
Vous travaillez depuis un certain temps sous la direction de Paolo Duarte. Quels sont les qualités que vous lui reconnaissez?
Paolo Duarte est un bon entraîneur. Le travail que nous faisons avec lui est très bien. Nous avons une équipe qui se bat bien collectivement. Je suis content de l’avoir comme entraîneur. On s’amuse bien quand on s’entraîne. Et je ne peux que le féliciter et l’encourager à continuer ainsi avec l’équipe.
Paolo Duarte a signé récemment un contrat avec Le Mans. Qu’en pensez-vous?
C’est son choix. S’il pense qu’il est important pour lui d’entraîner un club à temps plein, je n’y vois pas d’inconvénient. Il est certainement conscient qu’il ne lui sera pas facile de cumuler les deux contrats. Et le connaissant, je suis sûr qu’il le fera sans problème. Car avec lui, rien n’est impossible. C’est un entraîneur organisé, qui travaille bien.
La phase finale de la Coupe du monde se jouera pour la première fois en Afrique. Selon vous, quelle est la signification d'un tel événement?
Je trouve cela formidable! Les Africains attendaient depuis longtemps que la Coupe du monde se joue sur leur continent. Ce sera bénéfique pour les équipes africaines qui joueront devant leur public.
Et je me dis que cela permettra aux équipes d’aller de l’avant.
Vous êtes actuellement sociétaire de Hambourg. Comment se déroule votre carrière dans ce club?
J’ai encore trois ans à passer là bas. Je me dis que j’ai fait une bonne saison. Cette année, je vais encore me battre pour mieux faire. On verra pour la suite.
Vous avez ouvert un centre de formation en collaboration
avec Wilfried Sanou. Comment vous est venue cette idée et quelles sont
les conditions d’entrée dans ce centre?
Le centre est fonctionnel depuis l’année dernière, et forme des jeunes de 13 à 15 ans. Nous allons bientôt lancer un autre recrutement. C’est le fait d’avoir été formés au centre Planète Champion qui nous a poussés à créer ce centre. Avec mon ami Willy (Wilfried Sanou, Ndlr), on en a discuté au moment où on était à Fribourg (en Allemagne). Pour avoir bénéficié du centre, nous avons décidé de permettre à d’autres enfants d’en bénéficier aussi. Nous avons vraiment eu le soutien de notre entraîneur et de notre manager de Fribourg. Nous en avons également parlé à nos parents, qui donné leur accord. Nous avons ensuite entrepris les démarches auprès des responsables du football burkinabè. C’est ainsi qu’est né Kada School international.
Comment comptez-vous rentabiliser le centre et quelle
stratégie prévoyez-vous pour garantir une carrière réussie à ceux qui
vont l’intégrer?
Pour l’instant, c’est nous qui finançons le fonctionnement du centre. Mais nous sommes en train de rechercher des partenaires. Nous allons prendre tout le temps qu’il faudra pour choisir le bon
partenaire.
Pour la carrière des jeunes, cela se fera progressivement. Il y aura des managers chargés de suivre ces jeunes jusqu’à ce qu’ils deviennent des professionnels. Et après, on verra comment les caser.
Combien vous a coûté l’ouverture du centre?
Je ne peux pas donner un montant, car ce sont nos parents qui se sont occupés de la rénovation du centre. Cela nous a coûté un peu cher. Nous avons juste donné l’argent et nos parents se sont occupés de la réfection des locaux. Je pense sincèrement qu’ils ont fait un bon travail. L’essentiel est que les pensionnaires se sentent bien afin de pouvoir travailler.
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International burkinabè évoluant à Hambourg - club allemand de première division - Jonathan Pitroipa revient, dans cet entretien, sur le match des Etalons du Burkina, perdu, le 20 juin dernier à Ouagadougou, face aux Eléphants de Côte d’Ivoire, dans le cadre des éliminatoires combinées Coupe d’Afrique des Nations de football-Coupe du monde 2010…
Fasozine.com: Comment vous remettez-vous de la défaite contre les Eléphants?
Jonathan Pitroipa: Nous avons joué un bon match. Nous nous sommes battus à fond parce qu’on voulait la victoire, et malheureusement nous avons perdu. On se dit qu’actuellement, rien n’est encore joué et qu’on peut toujours aller de l’avant. C’est l’occasion pour moi de remercier le public qui a cru en nous. Je souhaite qu’il continue de nous soutenir car nous voulons former une équipe forte.
Vous avez manqué de peu d’arracher un match nul…
Nous avons eu un manque de concentration pendant les 10 premières minutes, ce qui a permis aux Ivoiriens d’ouvrir le score. Mais nous avons tout fait pour revenir rapidement à la marque. Le même scénario s’est produit en seconde partie. Nous avons concédé un auto-goal qui nous un peu déstabilisés. Au-delà de tout, l’important est, je pense, que nous avons joué un bon match. Contre la Côte d’Ivoire, on ne s’attendait pas à remporter le match, même si on savait qu’on pouvait le faire. Nous avons manqué d’expérience. Car individuellement, les Ivoiriens étaient plus forts que nous, puisqu’ils jouent dans des champions de haut niveau. Ils savent comment gérer un match. Ils nous ont laissé faire le jeu. Et quand ils ont eu trois ou quatre occasions, ils ont marqué trois buts.
Personnellement, vous avez eu l’égalisation au bout du
soulier dans les dernières minutes de jeu. Que s’est-il passé dans
votre tête après cette occasion manquée?
Après l’occasion manquée, je voyais la défaite venir. J’ai réalisé que j’étais tout prêt de marquer le but égalisateur. Mais hélas, j’ai raté cette occasion. J’étais découragé et je me disais qu’il nous manquait aussi la chance de revenir au score.
L’équipe enregistre l’arrivée de Habib Bamogo. Cela va-t-il changer beaucoup de choses?
C’est toujours bien d’avoir un joueur de plus. Nous formons déjà une bonne équipe, mais avec son expérience de haut niveau et de connaisseur du football européen, Habib Bamogo nous apportera un plus. Je suis convaincu qu’il se battra afin qu’on puisse aller de l’avant.
Sa venue fortifiera-t-elle davantage l’équipe burkinabè face à la Côte d’Ivoire?
C’est bien de l’avoir, mais cela ne veut pas dire que nous serons supérieurs aux Ivoiriens. Tout le monde reconnaît que la Côte d’Ivoire a de bons joueurs.
Selon vous, quelles sont les chances de qualification des Etalons?
La Côte d’Ivoire a pris trois points d’avance sur nous. Mais nous gardons l’espoir d’aller à la Coupe du monde. Rien n’est encore fait. Nous devons nous entraîner pour arracher une victoire au match retour contre la Côte d’Ivoire, et nous concentrer sur les autres matchs retour.
Vous travaillez depuis un certain temps sous la direction de Paolo Duarte. Quels sont les qualités que vous lui reconnaissez?
Paolo Duarte est un bon entraîneur. Le travail que nous faisons avec lui est très bien. Nous avons une équipe qui se bat bien collectivement. Je suis content de l’avoir comme entraîneur. On s’amuse bien quand on s’entraîne. Et je ne peux que le féliciter et l’encourager à continuer ainsi avec l’équipe.
Paolo Duarte a signé récemment un contrat avec Le Mans. Qu’en pensez-vous?
C’est son choix. S’il pense qu’il est important pour lui d’entraîner un club à temps plein, je n’y vois pas d’inconvénient. Il est certainement conscient qu’il ne lui sera pas facile de cumuler les deux contrats. Et le connaissant, je suis sûr qu’il le fera sans problème. Car avec lui, rien n’est impossible. C’est un entraîneur organisé, qui travaille bien.
La phase finale de la Coupe du monde se jouera pour la première fois en Afrique. Selon vous, quelle est la signification d'un tel événement?
Je trouve cela formidable! Les Africains attendaient depuis longtemps que la Coupe du monde se joue sur leur continent. Ce sera bénéfique pour les équipes africaines qui joueront devant leur public.
Et je me dis que cela permettra aux équipes d’aller de l’avant.
Vous êtes actuellement sociétaire de Hambourg. Comment se déroule votre carrière dans ce club?
J’ai encore trois ans à passer là bas. Je me dis que j’ai fait une bonne saison. Cette année, je vais encore me battre pour mieux faire. On verra pour la suite.
Vous avez ouvert un centre de formation en collaboration
avec Wilfried Sanou. Comment vous est venue cette idée et quelles sont
les conditions d’entrée dans ce centre?
Le centre est fonctionnel depuis l’année dernière, et forme des jeunes de 13 à 15 ans. Nous allons bientôt lancer un autre recrutement. C’est le fait d’avoir été formés au centre Planète Champion qui nous a poussés à créer ce centre. Avec mon ami Willy (Wilfried Sanou, Ndlr), on en a discuté au moment où on était à Fribourg (en Allemagne). Pour avoir bénéficié du centre, nous avons décidé de permettre à d’autres enfants d’en bénéficier aussi. Nous avons vraiment eu le soutien de notre entraîneur et de notre manager de Fribourg. Nous en avons également parlé à nos parents, qui donné leur accord. Nous avons ensuite entrepris les démarches auprès des responsables du football burkinabè. C’est ainsi qu’est né Kada School international.
Comment comptez-vous rentabiliser le centre et quelle
stratégie prévoyez-vous pour garantir une carrière réussie à ceux qui
vont l’intégrer?
Pour l’instant, c’est nous qui finançons le fonctionnement du centre. Mais nous sommes en train de rechercher des partenaires. Nous allons prendre tout le temps qu’il faudra pour choisir le bon
partenaire.
Pour la carrière des jeunes, cela se fera progressivement. Il y aura des managers chargés de suivre ces jeunes jusqu’à ce qu’ils deviennent des professionnels. Et après, on verra comment les caser.
Combien vous a coûté l’ouverture du centre?
Je ne peux pas donner un montant, car ce sont nos parents qui se sont occupés de la rénovation du centre. Cela nous a coûté un peu cher. Nous avons juste donné l’argent et nos parents se sont occupés de la réfection des locaux. Je pense sincèrement qu’ils ont fait un bon travail. L’essentiel est que les pensionnaires se sentent bien afin de pouvoir travailler.