M. Sita Sangaré, nouveau Président de la Fédération burkinabè de football (FBF), a rendu visite au siège de la FIFA ce mardi 3 juillet et rencontré le Président Joseph S Blater. Il en a profité pour exposer à FIFA.com ses objectifs pour les années à venir et les moyens mis en oeuvre pour les atteindre.
Depuis son élection le 10 mars 2012, l'ancien président de la section football de l’Union sportive des forces armées (USFA) s'est attaqué à de nombreux chantiers, comme la formation des jeunes et le renforcement des championnats nationaux, afin notamment d'améliorer les performances de l'équipe nationale pour les prochaines échéances qui attendent le Burkina Faso.
M. Sangaré, quel est votre objectif en tant que nouveau Président de la fédération burkinabé ?
Nous avons été élus juste après la Coupe d’Afrique des Nations 2012, où notre prestation n’a pas été exactement brillante. Il faut bien comprendre que les attentes étaient fortes au pays parce que nous avons un excellent groupe de joueurs. Notre élimination prématurée a été vécue comme un mini drame. Notre objectif, dans des délais assez brefs, est donc de bâtir une équipe nationale compétitive.
Est-ce l’unique objectif ?
Bien sûr que non, nous ne perdons pas de vue le but principal de toute fédération : le développement du football. Il faut travailler à la base et avoir une bonne politique de relève. Nous sommes à pied d’œuvre pour cela, nous avons très rapidement réorganisé la gestion administrative de l’équipe nationale, au travers de la mise en place d’une Direction Technique Nationale.
Y’a-t-il d’autres moyens de progresser ?
Oui, nous sommes conscients qu’il est important d’avoir un bon championnat et c’est pourquoi nous venons de le relancer et cela se passe correctement pour l’instant. De plus, le nouveau Directeur technique national doit élaborer une politique de développement. Une mission de la FIFA était d’ailleurs à Ouagadougou il y a peu pour un cours PERFORMANCE et nous voulons qu’il y ait un championnat U-15 et U-17 dès la saison 2012/2013. C’est très important parce que sans cette relève, nous ne pourrons pas avoir une équipe nationale performante dans la durée.
Quels problèmes rencontre la Fédération burkinabè ?
Nous avions des soucis d’organisation, que nous sommes en train de régler petit à petit. Mais il y a aussi l’éternelle question du manque de moyen. Sans moyen, quelle que soit votre volonté, il est difficile d’avancer. Nous explorons les pistes possibles avec la FIFA, nous cherchons les sources de financement, c’est pourquoi nous allons nommer un responsable du marketing et un responsable de la communication, pour chercher des sponsors et mieux promouvoir le football burkinabé.
Comment expliquer que les performances des équipes U-17 de 2001 et U-20 de 2003, n’aie pas permis au football burkinabé d’exploser ?
La génération des U-17 2001 et U-20 2003, qui avait été très performante en Coupe du Monde de ces catégories, était basée sur les centres de formation. Certains d’entre eux sont d’ailleurs toujours en équipe nationale, comme Saidou Panandetiguiri et Daouda Diakité . Mais cette politique n’a pas été vraiment suivie et il n’y avait pas de championnats des catégories de jeunes. C’est ce à quoi nous voulons remédier maintenant. Il faut que les centres de formation existants participent à ces championnats et soient adossés à des clubs.
Vous croyez toujours en la qualification pour Brésil 2014 ?
Le Burkina Faso ne s’est jamais qualifié pour une Coupe du Monde de la FIFA. Nous souhaitons ardemment y parvenir. Quelle publicité pour notre football et notre pays ce serait ! Mais soyons réaliste, l’objectif immédiat est d’abord de se qualifier pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Nous y participons régulièrement depuis des années, je pense que le public aurait du mal à supporter si nous ne faisions pas tout pour nous qualifier. Cela dit, si nous nous qualifions pour la Coupe du Monde au Brésil, nous n’allons pas refuser !
Source:FIFA.com