Les Fauves de Bas-Oubangui et leur public ont obligé les Etalons à perdre leur football, samedi 8 septembre dernier, dans leur antre du complexe sportif Barthélemy-Boganda. En perdant 1-0, les Burkinabè compliquent un peu leur tâche même si leur chance de qualification reste quasi intacte.
Depuis quelques matchs, l’équipe nationale n’arrive plus à assurer le résultat malgré souvent de bonnes prestations. En trois sorties officielles, Paul Put et son équipe n’ont pas encore gagné la moindre rencontre. Et pire, aucun but n’a été inscrit. Pourtant, les occasions n’ont pas manqué au cours de ces rencontres. Le Burkina Faso cherche son équipe. Et ceux, qui pensaient que le déclic allait venir de la Centrafrique, doivent encore patienter. La faute à une équipe très volontaire engagée et déterminée de la Centrafrique qui n’a pas eu en face d’elle un adversaire à la hauteur des attentes. Cela aussi aidées par la passivité et l’inertie de son entraîneur, Paul Put. En réalité, le technicien belge a du mal à manager son groupe. Dans le chaudron du complexe sportif Barthélemy-Boganda, le constat était visible. Quelques joueurs ne se souciaient apparemment pas de leurs prestations, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Beaucoup ont triché. Et pendant que les Etalons étaient en danger, leur tête pensante, avec le calme qu’on lui connaît, n’a pas daigné remobiliser sa troupe. Torturé physiquement et mentalement par les jets de gaz lacrymogène à l’entrée du stade, les hommes de médias burkinabè espéraient un bon résultat des Etalons pour assoupir cette douleur. Cet espoir s’est dessiné lorsque juste après l’échauffement, un joueur centrafricain s’est approché d’Alain Traoré pour demander une paire de chaussures. Demande acceptée par le joueur burkinabè qui n’a pas hésité à offrir ce matériel à l’adversaire. Pour qui connait le milieu du sport, ce genre de comportement est un complexe d’infériorité. Et l’international burkinabè et son équipe partaient avec une longueur d’avance psychologique. Le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), le colonel Sita Sangaré, qui venait de quitter les vestiaires des Etalons, est venu encore confirmer cet espoir de résultat déjà existant : « le moral est haut. Les joueurs ont promis de se battre pour le drapeau national » a-t-il transmis. L’entame de la rencontre a même présagé un bon signe. Les Etalons sont sur la bonne voie. Cela va juste durer un quart d’heure. Pourtant si Benjamin Balima face au poteau vide avait réussi à mettre la balle au fond (12e mn), l’issue du match aurrait pu être tout autre. C’est alors que les Fauves profitent de ce petit moment de déconcentration des Etalons pour sonner le déclic. Ils ouvrent le score (20e mn) par Vianney Mabidé. Après cet instant, les Fauves et leur public vont pousser les Etalons à perdre leur football. Heureusement que dans les 16,5 m, le plus jeune des Etalons, Germain Sanou, a refusé de succomber avec les autres. Il multiplie les arrêts. Ce qui a permis à ses coéquipiers de garder toujours un espoir de revenir au score. Cela était possible. Mais que voulez-vous si des attaquants confondent vitesse et précipitation. C’est vrai que l’état de la pelouse n’a pas aidé les Etalons dans leur production. Mais l’autre réalité est que les Etalons sont passés à côté de leur sujet. Excepté le portier et le quatuor défensif, presque toute l’équipe a coulé. Même l’entraîneur, pour sa passivité lorsque son équipe est en difficulté, n’a pas aussi aidé ses poulains. La défaite a été collective et les Etalons devront montrer un autre visage au match retour prévu pour le 13 octobre prochain au stade du 4-Août. Sinon, honte à eux.
Yves OUEDRAOGO
Envoyé spécial à Bangui
Depuis quelques matchs, l’équipe nationale n’arrive plus à assurer le résultat malgré souvent de bonnes prestations. En trois sorties officielles, Paul Put et son équipe n’ont pas encore gagné la moindre rencontre. Et pire, aucun but n’a été inscrit. Pourtant, les occasions n’ont pas manqué au cours de ces rencontres. Le Burkina Faso cherche son équipe. Et ceux, qui pensaient que le déclic allait venir de la Centrafrique, doivent encore patienter. La faute à une équipe très volontaire engagée et déterminée de la Centrafrique qui n’a pas eu en face d’elle un adversaire à la hauteur des attentes. Cela aussi aidées par la passivité et l’inertie de son entraîneur, Paul Put. En réalité, le technicien belge a du mal à manager son groupe. Dans le chaudron du complexe sportif Barthélemy-Boganda, le constat était visible. Quelques joueurs ne se souciaient apparemment pas de leurs prestations, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Beaucoup ont triché. Et pendant que les Etalons étaient en danger, leur tête pensante, avec le calme qu’on lui connaît, n’a pas daigné remobiliser sa troupe. Torturé physiquement et mentalement par les jets de gaz lacrymogène à l’entrée du stade, les hommes de médias burkinabè espéraient un bon résultat des Etalons pour assoupir cette douleur. Cet espoir s’est dessiné lorsque juste après l’échauffement, un joueur centrafricain s’est approché d’Alain Traoré pour demander une paire de chaussures. Demande acceptée par le joueur burkinabè qui n’a pas hésité à offrir ce matériel à l’adversaire. Pour qui connait le milieu du sport, ce genre de comportement est un complexe d’infériorité. Et l’international burkinabè et son équipe partaient avec une longueur d’avance psychologique. Le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), le colonel Sita Sangaré, qui venait de quitter les vestiaires des Etalons, est venu encore confirmer cet espoir de résultat déjà existant : « le moral est haut. Les joueurs ont promis de se battre pour le drapeau national » a-t-il transmis. L’entame de la rencontre a même présagé un bon signe. Les Etalons sont sur la bonne voie. Cela va juste durer un quart d’heure. Pourtant si Benjamin Balima face au poteau vide avait réussi à mettre la balle au fond (12e mn), l’issue du match aurrait pu être tout autre. C’est alors que les Fauves profitent de ce petit moment de déconcentration des Etalons pour sonner le déclic. Ils ouvrent le score (20e mn) par Vianney Mabidé. Après cet instant, les Fauves et leur public vont pousser les Etalons à perdre leur football. Heureusement que dans les 16,5 m, le plus jeune des Etalons, Germain Sanou, a refusé de succomber avec les autres. Il multiplie les arrêts. Ce qui a permis à ses coéquipiers de garder toujours un espoir de revenir au score. Cela était possible. Mais que voulez-vous si des attaquants confondent vitesse et précipitation. C’est vrai que l’état de la pelouse n’a pas aidé les Etalons dans leur production. Mais l’autre réalité est que les Etalons sont passés à côté de leur sujet. Excepté le portier et le quatuor défensif, presque toute l’équipe a coulé. Même l’entraîneur, pour sa passivité lorsque son équipe est en difficulté, n’a pas aussi aidé ses poulains. La défaite a été collective et les Etalons devront montrer un autre visage au match retour prévu pour le 13 octobre prochain au stade du 4-Août. Sinon, honte à eux.
Yves OUEDRAOGO
Envoyé spécial à Bangui