Les Étalons du Burkina se sont qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013 en Afrique du Sud en battant la Centrafrique par le score de 3 à 1. Mais avant, pendant et après ce match il y a des eu des scènes déplorables qu’il convient d’ajuster pour les prochaines échéances.
Les supporters ont soutenu les Étalons jusqu’au bout (ph. Ahmed Ouoba/Sidwaya)
L’essentielle était la qualification. C’est fait pour les Étalons du Burkina qui ont acquis de haute lutte leur billet pour l’Afrique du Sud devant les Fauves de Bas-Oubangui grâce à un but dans les arrêts de jeu de Alain Sibiri Traoré (3#1). C’était ce dimanche 14 octobre 2012 au Stade du 4 août. A côtés de cela, il faut relever certains faits qui méritent correction.
D’abord sur le plan du jeu, le système mis en place par Paul Put a desservi les Etalons. Avec des joueurs techniques comme Alain Traoré, Jonathan Pitroipa, Wilfried Sanou, Abdoul Razack Traoré etc., l’entraîneur a préféré un jeu avec des ballons balancés dans la surface de réparation. Ces ballons souvent déviés par Moumouni Dagano n’ont pas trouvé preneur. Les défenseurs centrafricains grands de taille se sont bien imposés dans les duels aériens. Preuve que cette stratégie n’était pas la meilleure, les Étalons ont été dangereux lorsqu’ils ont tenté de rentrer balle au pied dans la défense centrafricaine. C’est dans une telle situation que Jonathan Pitroipa a offert une passe décisive à Alain Traoré pour l’égalisation et aussi provoqué un penalty. En seconde période, Paul Put a fait sortir Florent Rouamba pourtant excellent dans la récupération pour Wilfried Dah. Si ce dernier a su s’imposer sur l’aile droit, au même moment, les Centrafricains bien que jouant derrière menaient mieux leur contre attaque.
La colère de Charles Kaboré et de Daouda Sanou Famozo
Pis, la sortie de Madi Panandetiguiri a même provoqué la colère de Charles Kaboré qui est allé s’expliquer avec Paul Put. A la sortie du latéral gauche, Alain Traoré s’était retrouvé devant la défense sans la possibilité d’orienter le jeu comme il le devait. Des difficultés ont commencé à se faire sentir dès la sortie du milieu défensif Florent Rouamba. Les Étalons avaient du mal à assurer le repli défensif. Le choix du coach ne semble pas avoir plu aussi au directeur technique national Daouda Sanou dit Famozo. Ce dernier a même eu de chauds échanges avec Paul Put alors que cela ne relevait pas de ses prérogatives. N’eût été le fait que le Burkina jouait à domicile, il aurait pu être interpellé par le quatrième arbitre parce bien qu’étant directeur technique, il n’a pas le droit de s’approcher du banc de touche. Mais, la colère de celui-ci s’explique par le fait que les choix du coach ont inquiété surtout que les Étalons n’arrivaient pas à perforer la défense adverse bien regroupée en seconde période.
Les déchets dans l’animation
La fédération burkinabè de football (FBF) a voulu s’inspirer de la mobilisation des supporters dans les autres pays. Pour cela, deux speakers ont été recrutés pour chauffer le public. Mais, le constat est que l’un des speakers se permettait d’utiliser des expressions indécentes. Pendant le match, ces derniers n’hésitaient pas à interpeller les joueurs sur le terrain leur mettant encore plus la pression. S’il faut reconnaître que l’idée d’utiliser ces animateurs est bonne, il faut canaliser tout cela pour que l’effet escompté sur l’adversaire ne se retourne pas contre les Étalons eux mêmes. Pour exemple, des supporters se sont mis à bourdonner lorsqu’un d’entre eux disait ceci : « on veut un but de Dagano. Charles Kaboré on doit gagner ». La réponse d’un supporter : « dites à l’animateur là qu’on ne veut pas but de Dagano. On veut un but seulement ». A la fin du match, l’on a pu se rendre compte que l’animation était désagréable pour les téléspectateurs. Les animateurs se sont mêmes transformés en commentateurs comme si on se trouvait sur un terrain de maracana. Dans les arrêts de jeu, l’animation a failli gâcher la fin du match. Avant que l’arbitre ne mette un terme à la rencontre, il tenait déjà un discours défaitiste : « Ces même joueurs peuvent nous remporter d’autres victoires. Ce n’est pas la fin du monde. Restons fair-play ». Un discours mal venu car tant que l’arbitre n’a pas sifflet la fin du match, tout est possible. Les Étalons l’ont démontré.
Plus de tickets que de places disponibles
Il y a un recul dans la gestion de la vente des tickets. Pour cette rencontre, beaucoup de supporters sont rentrés chez eux malgré leur ticket acheté parfois plus que le prix habituel. Certains ont acheté le ticket de 500 francs à 1000 francs sans pouvoir suivre le match. Même à l’entrée officielle, de nombreux supporters malgré leur billet de 10 milles francs en poche sont repartis à la maison. A l’arrivée du premier ministre Luc Adolphe Tiao, les portes ont été fermées. Il était formellement interdit d’entrée après lui. Ce qui confirme l’affirmation d’un supporter bien avant: « Je n’aime pas aller au Stade quand les autorités sont annoncées. C’est comme si tu es dans une prison ». A l’analyse, il semble avoir eu plus de tickets vendus et distribués que de places disponibles. Pourtant, depuis le match contre la Côte d’Ivoire en 2009, cette situation avait été résolue.
La sécurité débordée
A la fin du match, c’est une foule en délire qui a envahi la pelouse du 4 août de Ouagadougou. Heureusement, les supporters se sont contentés de fêter la qualification. Mais, le service de sécurité doit revoir ses méthodes car l’envahissement du stade a montré que les forces de sécurité ne pouvaient pas forcement maîtriser la foule.
A présent, la FBF doit tirer leçons de tout ce qui a échoué pendant cette rencontre car, ce que l’on constate, c’est que chaque nouvelle fédération semble remettre en cause les acquis de leur prédécesseur. Sur le plan jeu, la direction technique nationale et l’encadrement technique doivent tirer les leçons de ce match car si l’équipe burkinabè s’est imposée, c’est surtout grâce à la combativité retrouvée et non le système de jeu mis en place.
Les supporters ont soutenu les Étalons jusqu’au bout (ph. Ahmed Ouoba/Sidwaya)
L’essentielle était la qualification. C’est fait pour les Étalons du Burkina qui ont acquis de haute lutte leur billet pour l’Afrique du Sud devant les Fauves de Bas-Oubangui grâce à un but dans les arrêts de jeu de Alain Sibiri Traoré (3#1). C’était ce dimanche 14 octobre 2012 au Stade du 4 août. A côtés de cela, il faut relever certains faits qui méritent correction.
D’abord sur le plan du jeu, le système mis en place par Paul Put a desservi les Etalons. Avec des joueurs techniques comme Alain Traoré, Jonathan Pitroipa, Wilfried Sanou, Abdoul Razack Traoré etc., l’entraîneur a préféré un jeu avec des ballons balancés dans la surface de réparation. Ces ballons souvent déviés par Moumouni Dagano n’ont pas trouvé preneur. Les défenseurs centrafricains grands de taille se sont bien imposés dans les duels aériens. Preuve que cette stratégie n’était pas la meilleure, les Étalons ont été dangereux lorsqu’ils ont tenté de rentrer balle au pied dans la défense centrafricaine. C’est dans une telle situation que Jonathan Pitroipa a offert une passe décisive à Alain Traoré pour l’égalisation et aussi provoqué un penalty. En seconde période, Paul Put a fait sortir Florent Rouamba pourtant excellent dans la récupération pour Wilfried Dah. Si ce dernier a su s’imposer sur l’aile droit, au même moment, les Centrafricains bien que jouant derrière menaient mieux leur contre attaque.
La colère de Charles Kaboré et de Daouda Sanou Famozo
Pis, la sortie de Madi Panandetiguiri a même provoqué la colère de Charles Kaboré qui est allé s’expliquer avec Paul Put. A la sortie du latéral gauche, Alain Traoré s’était retrouvé devant la défense sans la possibilité d’orienter le jeu comme il le devait. Des difficultés ont commencé à se faire sentir dès la sortie du milieu défensif Florent Rouamba. Les Étalons avaient du mal à assurer le repli défensif. Le choix du coach ne semble pas avoir plu aussi au directeur technique national Daouda Sanou dit Famozo. Ce dernier a même eu de chauds échanges avec Paul Put alors que cela ne relevait pas de ses prérogatives. N’eût été le fait que le Burkina jouait à domicile, il aurait pu être interpellé par le quatrième arbitre parce bien qu’étant directeur technique, il n’a pas le droit de s’approcher du banc de touche. Mais, la colère de celui-ci s’explique par le fait que les choix du coach ont inquiété surtout que les Étalons n’arrivaient pas à perforer la défense adverse bien regroupée en seconde période.
Les déchets dans l’animation
La fédération burkinabè de football (FBF) a voulu s’inspirer de la mobilisation des supporters dans les autres pays. Pour cela, deux speakers ont été recrutés pour chauffer le public. Mais, le constat est que l’un des speakers se permettait d’utiliser des expressions indécentes. Pendant le match, ces derniers n’hésitaient pas à interpeller les joueurs sur le terrain leur mettant encore plus la pression. S’il faut reconnaître que l’idée d’utiliser ces animateurs est bonne, il faut canaliser tout cela pour que l’effet escompté sur l’adversaire ne se retourne pas contre les Étalons eux mêmes. Pour exemple, des supporters se sont mis à bourdonner lorsqu’un d’entre eux disait ceci : « on veut un but de Dagano. Charles Kaboré on doit gagner ». La réponse d’un supporter : « dites à l’animateur là qu’on ne veut pas but de Dagano. On veut un but seulement ». A la fin du match, l’on a pu se rendre compte que l’animation était désagréable pour les téléspectateurs. Les animateurs se sont mêmes transformés en commentateurs comme si on se trouvait sur un terrain de maracana. Dans les arrêts de jeu, l’animation a failli gâcher la fin du match. Avant que l’arbitre ne mette un terme à la rencontre, il tenait déjà un discours défaitiste : « Ces même joueurs peuvent nous remporter d’autres victoires. Ce n’est pas la fin du monde. Restons fair-play ». Un discours mal venu car tant que l’arbitre n’a pas sifflet la fin du match, tout est possible. Les Étalons l’ont démontré.
Plus de tickets que de places disponibles
Il y a un recul dans la gestion de la vente des tickets. Pour cette rencontre, beaucoup de supporters sont rentrés chez eux malgré leur ticket acheté parfois plus que le prix habituel. Certains ont acheté le ticket de 500 francs à 1000 francs sans pouvoir suivre le match. Même à l’entrée officielle, de nombreux supporters malgré leur billet de 10 milles francs en poche sont repartis à la maison. A l’arrivée du premier ministre Luc Adolphe Tiao, les portes ont été fermées. Il était formellement interdit d’entrée après lui. Ce qui confirme l’affirmation d’un supporter bien avant: « Je n’aime pas aller au Stade quand les autorités sont annoncées. C’est comme si tu es dans une prison ». A l’analyse, il semble avoir eu plus de tickets vendus et distribués que de places disponibles. Pourtant, depuis le match contre la Côte d’Ivoire en 2009, cette situation avait été résolue.
La sécurité débordée
A la fin du match, c’est une foule en délire qui a envahi la pelouse du 4 août de Ouagadougou. Heureusement, les supporters se sont contentés de fêter la qualification. Mais, le service de sécurité doit revoir ses méthodes car l’envahissement du stade a montré que les forces de sécurité ne pouvaient pas forcement maîtriser la foule.
A présent, la FBF doit tirer leçons de tout ce qui a échoué pendant cette rencontre car, ce que l’on constate, c’est que chaque nouvelle fédération semble remettre en cause les acquis de leur prédécesseur. Sur le plan jeu, la direction technique nationale et l’encadrement technique doivent tirer les leçons de ce match car si l’équipe burkinabè s’est imposée, c’est surtout grâce à la combativité retrouvée et non le système de jeu mis en place.