L’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a connu cette année une saison à demi-teinte. Dauphine au championnat national de D1, l’EFO, pourtant détentrice de la Coupe du Faso est éliminée de cette compétition par l’ASFA-Y, et avec la manière (5-0). C’est ainsi que les problèmes commencent à se voir au grand jour avec le limogeage de l’entraîneur Oumarou Diabaté, puis la libération de 14 joueurs.
L’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a entamé la saison 2008-2009 avec une double casquette. Championne en titre et détentrice de la Coupe du Faso, la formation stelliste ambitionnait de rééditer cet exploit pour la saison qui vient de s’achever. Malgré un effectif qualitativement au-dessus de la moyenne, l’EFO a été obligée de céder ces deux couronnes à sa rivale légendaire l’ASFA-Y. Des problèmes souterrains ont miné l’équipe tout au long de la saison. En perte de vitesse, les "Bleu et blanc" vont connaître un revers en 8e de finale de la Coupe du Faso face à l’ASFA-Y, victorieuse par 5-0. Un revers qui n’allait pas rester sans conséquence puisque la tête pensante, Oumarou Diakité, qui avait conduit l’équipe au doublé la saison précédente a été démis de ses fonctions. S’en suivent d’autres, comme la libération de 14 joueurs pour des raisons diverses.
Qu’est-ce qui justifie ce chamboulement ?
Pour le président de la section football de l’EFO, cette libération ne pourrait être qualifiée de chamboulement. "C’est notre lecture des choses. Beaucoup de gens qui ne sont pas proches des joueurs ne peuvent pas comprendre. Et un certain nombre de paramètres ont milité à leur libération. La discipline de la plupart de ces joueurs libérés posait problème. D’autre part, leurs performances n’étaient pas au rendez-vous. Si vous prenez un élément qui a été le meilleur joueur de la saison ou le meilleur attaquant et qui par exemple n’a joué qu’un seul match tout au long de la saison alors qu’il perçoit son salaire, vous comprenez que ce n’est pas facile. C’est pourquoi nous avons procédé à des libérations franches pour repartir sur de nouvelles bases", explique Boukary Sawadogo. La plupart de ces joueurs tombés sous le coup de cette sanction extrême ont fait partie de l’épopée du doublé au temps où Kassoum Ouédraogo "Zico" était le président de la section football de l’EFO. Ce qui fait jaser dans le milieu.
Une façon de régler les comptes aux éléments restés fidèles à "Zico" ?
Le président Boukary Sawadogo préconise de faire fi de ces genres de commentaires. Pour lui, les joueurs en question savent pourquoi ils ont été libérés. "S’ils sont honnêtes avec eux-mêmes, ils vous diront pourquoi", s’exclame M. Sawadogo et d’ajouter : "Zico" et moi échangeons et sommes toujours ensemble. Nous jugeons sur la base de la performance. Et même "Zico" n’accepterait pas cette contre-performance. "Zico" apporte toujours sa contribution à l’EFO. Je lui demande son point de vue sur un certain nombre de choses. Il me donne des conseils comme je peux en faire autant pour lui. Ce n’est pas une question de "Zico".
Sans coach titulaire, qui a pu donner son avis pour la libération de ces joueurs ?
Le président de la section football de l’EFO répond : "Nous n’avons pas d’entraîneur pour le moment mais cela ne nous empêche pas de libérer ce qui est toxique. Ce n’est pas forcément un entraîneur qui peut venir vous dire, untel, il faut le conserver ou le libérer. Par rapport à l’ambiance qui règne au sein de l’équipe, par rapport à ce que chacun donne comme performance peuvent nous guider dans notre décision. Nous aurions pu libérer tout le monde. Mais pourquoi ne l’avions-nous pas fait" ? Pour le nom du futur entraîneur de l’EFO, rien ne se murmure pour le moment ? "Vous le saurez en temps opportun", prévient M. Sawadogo. Mais selon une source bien infiltrée, des techniciens maliens, guinéens, ivoiriens ont fait le déplacement de la capitale burkinabè dans l’espoir d’être choisis pour coacher le champion déchu du Burkina Faso. Mais c’est finalement Monguéhi Guéhi François qui a été retenu.
Une formation jeune pour l’avenir
"Vous verrez une formation jeune de l’EFO la saison prochaine", a prévenu le remplaçant de "Zico" à la tête de la section football de l’EFO. Sur ce point et selon les échos qui nous sont parvenus, des éléments de centres de formation dont celui de Naaba Kango et de Matourkou ont été ciblés pour venir redonner cette "fraîcheur" et cette "discipline" à l’EFO. Mais le président Sawadogo se veut diplomate : "Nous sommes en prospection. Nous avons identifié des jeunes qui pourront remplacer valablement ceux qui sont partis. D’ici à là, nous allons vous présenter notre philosophie et l’ensemble du travail qui a été fait. L’année prochaine, vous allez voir une équipe de l’EFO jeune avec un fond de jeu, qui va donner du plaisir aux spectateurs". Malgré ce rajeunissement projeté, Boukary Sawadogo déclare haut et fort que son équipe n’entend pas jouer les seconds rôles. "Nous allons travailler pour revenir et montrer que nous avons fait un faux pas cette saison, que l’EFO reste la reine des stades".
Les mérites de l’ASFA-Y reconnus et salués par l’EFO
En ravissant et le titre de champion et la Coupe du Faso à l’EFO, l’ASFA-Y a fait déchanter les supporters stellistes. Dans l’état-major du club étoilé, on reconnaît en tout fair-play la performance de l’ASFA-Y, sa rivale de premier choix. "Il faut être objectif et reconnaître que l’ASFA-Y a mérité son titre. Elle a confirmé ce mérite. Nous saluons leur performance", a reconnu humblement Boukary Sawadogo qui s’est fait rappeler son saute d’humeur lors des 8es de finales de la Coupe du Faso. Ce jour-là, l’EFO s’est fait copieusement tabasser par l’ASFA-Y, 5-0. A la fin de la rencontre et pendant que la presse s’est attroupée autour de l’entraîneur de l’EFO pour recueillir ses impressions à chaud, le président Sawadogo viendra ordonner à ce dernier d’arrêter tout commentaire.
Pourquoi cette réaction épidermique ?
Boukary Sawadogo se justifie : "Ce n’est pas une réaction épidermique. C’est peut-être un mécontentement que je n’ai pas pu cacher. Ça se justifie parce que cette année, l’arbitrage a beaucoup péché dans le championnat. J’ai fini par exploser ce jour"...
Jusqu’à s’en prendre à l’entraîneur ?
M. Sawadogo poursuit : "Je ne m’en suis pas pris à l’entraîneur. Je lui ai juste dit de ne pas faire de commentaire sur le match. Je ne lui ai pas donné des coups de poing ! C’était juste l’interdire de faire des commentaires". En terme de bilan, le président de la section football de l’EFO estime qu’il n’est pas satisfaisant du point de vue de l’attente. "Il est acceptable. Il n’est pas alarmant. Il faut souvent des événements de ce genre pour former davantage une équipe forte et compétitive". Alors, que ces événements servent à cela pour le bonheur des milliers de fans de l’Etoile filante de Ouagadougou et du football burkinabè.
Liste des joueurs libérés
Mohamed Kaboré
Tidiane Tall
Henri Traoré
Oumarou Nébié
Georges Bonou
Abdramane Ouattara
Martial Digbeu
Constant Kambou
Djakaridia Sirima
Saïdou Sandaogo
Idrissa Seydou
Ibrahim Coulibaly
Blin Marius
Abdramane Diarra
Yves OUEDRAOGO
Sidwaya
L’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a entamé la saison 2008-2009 avec une double casquette. Championne en titre et détentrice de la Coupe du Faso, la formation stelliste ambitionnait de rééditer cet exploit pour la saison qui vient de s’achever. Malgré un effectif qualitativement au-dessus de la moyenne, l’EFO a été obligée de céder ces deux couronnes à sa rivale légendaire l’ASFA-Y. Des problèmes souterrains ont miné l’équipe tout au long de la saison. En perte de vitesse, les "Bleu et blanc" vont connaître un revers en 8e de finale de la Coupe du Faso face à l’ASFA-Y, victorieuse par 5-0. Un revers qui n’allait pas rester sans conséquence puisque la tête pensante, Oumarou Diakité, qui avait conduit l’équipe au doublé la saison précédente a été démis de ses fonctions. S’en suivent d’autres, comme la libération de 14 joueurs pour des raisons diverses.
Qu’est-ce qui justifie ce chamboulement ?
Pour le président de la section football de l’EFO, cette libération ne pourrait être qualifiée de chamboulement. "C’est notre lecture des choses. Beaucoup de gens qui ne sont pas proches des joueurs ne peuvent pas comprendre. Et un certain nombre de paramètres ont milité à leur libération. La discipline de la plupart de ces joueurs libérés posait problème. D’autre part, leurs performances n’étaient pas au rendez-vous. Si vous prenez un élément qui a été le meilleur joueur de la saison ou le meilleur attaquant et qui par exemple n’a joué qu’un seul match tout au long de la saison alors qu’il perçoit son salaire, vous comprenez que ce n’est pas facile. C’est pourquoi nous avons procédé à des libérations franches pour repartir sur de nouvelles bases", explique Boukary Sawadogo. La plupart de ces joueurs tombés sous le coup de cette sanction extrême ont fait partie de l’épopée du doublé au temps où Kassoum Ouédraogo "Zico" était le président de la section football de l’EFO. Ce qui fait jaser dans le milieu.
Une façon de régler les comptes aux éléments restés fidèles à "Zico" ?
Le président Boukary Sawadogo préconise de faire fi de ces genres de commentaires. Pour lui, les joueurs en question savent pourquoi ils ont été libérés. "S’ils sont honnêtes avec eux-mêmes, ils vous diront pourquoi", s’exclame M. Sawadogo et d’ajouter : "Zico" et moi échangeons et sommes toujours ensemble. Nous jugeons sur la base de la performance. Et même "Zico" n’accepterait pas cette contre-performance. "Zico" apporte toujours sa contribution à l’EFO. Je lui demande son point de vue sur un certain nombre de choses. Il me donne des conseils comme je peux en faire autant pour lui. Ce n’est pas une question de "Zico".
Sans coach titulaire, qui a pu donner son avis pour la libération de ces joueurs ?
Le président de la section football de l’EFO répond : "Nous n’avons pas d’entraîneur pour le moment mais cela ne nous empêche pas de libérer ce qui est toxique. Ce n’est pas forcément un entraîneur qui peut venir vous dire, untel, il faut le conserver ou le libérer. Par rapport à l’ambiance qui règne au sein de l’équipe, par rapport à ce que chacun donne comme performance peuvent nous guider dans notre décision. Nous aurions pu libérer tout le monde. Mais pourquoi ne l’avions-nous pas fait" ? Pour le nom du futur entraîneur de l’EFO, rien ne se murmure pour le moment ? "Vous le saurez en temps opportun", prévient M. Sawadogo. Mais selon une source bien infiltrée, des techniciens maliens, guinéens, ivoiriens ont fait le déplacement de la capitale burkinabè dans l’espoir d’être choisis pour coacher le champion déchu du Burkina Faso. Mais c’est finalement Monguéhi Guéhi François qui a été retenu.
Une formation jeune pour l’avenir
"Vous verrez une formation jeune de l’EFO la saison prochaine", a prévenu le remplaçant de "Zico" à la tête de la section football de l’EFO. Sur ce point et selon les échos qui nous sont parvenus, des éléments de centres de formation dont celui de Naaba Kango et de Matourkou ont été ciblés pour venir redonner cette "fraîcheur" et cette "discipline" à l’EFO. Mais le président Sawadogo se veut diplomate : "Nous sommes en prospection. Nous avons identifié des jeunes qui pourront remplacer valablement ceux qui sont partis. D’ici à là, nous allons vous présenter notre philosophie et l’ensemble du travail qui a été fait. L’année prochaine, vous allez voir une équipe de l’EFO jeune avec un fond de jeu, qui va donner du plaisir aux spectateurs". Malgré ce rajeunissement projeté, Boukary Sawadogo déclare haut et fort que son équipe n’entend pas jouer les seconds rôles. "Nous allons travailler pour revenir et montrer que nous avons fait un faux pas cette saison, que l’EFO reste la reine des stades".
Les mérites de l’ASFA-Y reconnus et salués par l’EFO
En ravissant et le titre de champion et la Coupe du Faso à l’EFO, l’ASFA-Y a fait déchanter les supporters stellistes. Dans l’état-major du club étoilé, on reconnaît en tout fair-play la performance de l’ASFA-Y, sa rivale de premier choix. "Il faut être objectif et reconnaître que l’ASFA-Y a mérité son titre. Elle a confirmé ce mérite. Nous saluons leur performance", a reconnu humblement Boukary Sawadogo qui s’est fait rappeler son saute d’humeur lors des 8es de finales de la Coupe du Faso. Ce jour-là, l’EFO s’est fait copieusement tabasser par l’ASFA-Y, 5-0. A la fin de la rencontre et pendant que la presse s’est attroupée autour de l’entraîneur de l’EFO pour recueillir ses impressions à chaud, le président Sawadogo viendra ordonner à ce dernier d’arrêter tout commentaire.
Pourquoi cette réaction épidermique ?
Boukary Sawadogo se justifie : "Ce n’est pas une réaction épidermique. C’est peut-être un mécontentement que je n’ai pas pu cacher. Ça se justifie parce que cette année, l’arbitrage a beaucoup péché dans le championnat. J’ai fini par exploser ce jour"...
Jusqu’à s’en prendre à l’entraîneur ?
M. Sawadogo poursuit : "Je ne m’en suis pas pris à l’entraîneur. Je lui ai juste dit de ne pas faire de commentaire sur le match. Je ne lui ai pas donné des coups de poing ! C’était juste l’interdire de faire des commentaires". En terme de bilan, le président de la section football de l’EFO estime qu’il n’est pas satisfaisant du point de vue de l’attente. "Il est acceptable. Il n’est pas alarmant. Il faut souvent des événements de ce genre pour former davantage une équipe forte et compétitive". Alors, que ces événements servent à cela pour le bonheur des milliers de fans de l’Etoile filante de Ouagadougou et du football burkinabè.
Liste des joueurs libérés
Mohamed Kaboré
Tidiane Tall
Henri Traoré
Oumarou Nébié
Georges Bonou
Abdramane Ouattara
Martial Digbeu
Constant Kambou
Djakaridia Sirima
Saïdou Sandaogo
Idrissa Seydou
Ibrahim Coulibaly
Blin Marius
Abdramane Diarra
Yves OUEDRAOGO
Sidwaya