Equipe nationale du Burkina : L’avenir appartient aux Etalons
jeudi 5 décembre 2013
Les Etalons ne seront pas au Brésil l’année prochaine. C’était connu et la FIFA vient de le confirmer mardi dernier en rejetant la plainte du Burkina. C’est frustrant de ne pas être à un tel rendez-vous, surtout qu’on était à deux doigts d’y être. Mais le meilleur reste à venir.
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Depuis leur chevauchée fantastique à la CAN 2013 en Afrique du Sud, les Etalons font rêver tout un peuple. Auréolés du titre de vice-champion d’Afrique, ils entament les éliminatoires du Mondial tambour battant. Dernier du groupe avec zéro point et une différence de buts de moins 4 après deux journées disputées, l’on savait que la bataille serait rude. Mais, ils croyaient dur comme fer, et le Niger fut le premier pays à faire les frais de la forme de la bande à Paul Put. Le Mena est laminé 4-0 à Ouagadougou le 23 mars au match aller avant de recevoir une gifle magistrale à domicile devant son public, 1-0 le 8 juin au stade Général Seyni Kountché.
Avec 6 points désormais au compteur, les Etalons se positionnent juste derrière le leader congolais qu’il doit aller défier une semaine après sur leurs installations. Les Etalons voient désormais grand. Plus rien ne peut les arrêter. Ils sont gonflés à bloc. Ils savent que le Brésil est possible. L’appétit venant en mangeant, les Etalons ne se font pas prier pour endeuiller le peuple congolais. La présence du Burkina dans le dernier carré ne tient qu’à un point. L’étau se resserre autour des congolais qui devront désormais réaliser l’exploit de battre le Niger sur ses installations. De son côté, le Burkina devra en découdre avec le Gabon de Paolo Duarté. L’équation est simple : battre le Gabon et souhaiter un sursaut d’orgueil des Nigériens.
Ce match est suivi à des milliers de kilomètres du Burkina, notamment à Nice où, au même moment, se déroule la cérémonie d’ouverture des jeux de la francophonie. Nous sommes préoccupés par le match de Ouagadougou. Lorsque Fréjus Nacoulma inscrit l’unique but de la partie, la voix du Burkina retentit sur la place Massena de Nice. A la fin des deux rencontres, la petite délégation du Burkina aux jeux se fait plus entendre par des youyous de joie. Les Etalons reviennent de loin pour décrocher l’unique place qualificative du groupe pour les barrages. Sacrés Etalons ! Que de bonheur ! C’est mérité. Plus qu’un obstacle à franchir et bonjour Rio. Au tirage au sort, une main ferme a choisi comme obstacle l’Algérie. C’est du domaine du possible. C’est jouable et la qualification toute proche. L’Algérie que nous avons vue à la CAN n’est pas une foudre de guerre. Les Etalons et tout le peuple burkinabè y croient dur comme fer. Le match aller a eu lieu au stade du 4-Août le 12 octobre. Les Etalons s’imposent sans grande conviction par 3-2. Les doutes s’installent, mais à cœur vaillant, il n’y a rien d’impossible.
Paul Put a un mois pour préparer le match retour prévu au stade Mustapha Tachaker de Blida. L’Etat burkinabè déploie les grands moyens pour cela. Les Etalons élisent leur base à El Jadida, précisément au complexe hôtelier Mazagan au Maroc. Toutes les stratégies y sont développées. Le 17 novembre, c’est par vol spécial que la délégation rallie Blida via Alger. L’ambiance qui y règne ne présage rien de bon. Cette ambiance électrique, hostile, sera celle du match. Au stade Mustapha Tachaker de Blida, les Etalons jouent leur vas tout. Ils contiennent admirablement leurs adversaires et leur impose leur jeu. Ils sont à 45 minutes de Rio, lorsque survient un coup franc (48e), lorsque les fennecs bénéficient d’un coup franc dans le camp burkinabè et qui crée un cafouillage devant les buts de Daouda Diakité. Madjid Bougherra surgit et catapulte la balle au fond des buts. L’Algérie toute entière jubile. Il vient de refaire son retard du match aller et avec un arbitre qui se cherchait dans ce stade comme les burkinabè, il ne fallait s’attendre à un miracle. La partie s’achève sur ce score malgré le tir (le seul depuis le début du match côté burkinabè) d’Alain Traoré entré en fin de partie qui passe à côté. Le rêve des Burkinabè venait de se briser. C’est triste au regard du travail abattu par les Burkinabè, mais c’est ça aussi la loi du football.
La qualification, nous l’avons raté depuis le match aller ici au Burkina. C’est dommage, car cette belle génération des Etalons méritait mieux, mais le sort en a décidé autrement. Il ne faut pas rougir. Des victoires plus importantes attendent le Burkina du football. Le travail doit se poursuivre et c’est l’avis de tous. Les Etalons ont leur titre de vice-champion à défendre dans deux ans (2015) au Maroc. Après 2015, 2017 et sa coupe du monde 2018. Les échéances sont proches et ce n’est certainement pas le moment de tergiverser. Il faudrait donc penser à la relève car après 2015, beaucoup de cadres vont sans doute raccrocher.
Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Aujourd’hui, il faut rendre à césar ce qui lui appartient car, si les Etalons ont fait ce parcours, c’est sans conteste grâce au soutien sans faille des autorités de ce pays, à commencer par le département du ministère des Sports et des Loisirs, dont le patron était toujours aux cotés des garçons pour leur apporter le soutien du gouvernement. Un gouvernement qui a été toujours attentif aux sollicitations malgré les moyens limités. Enfin, chapeau bas au premier capitaine des Etalons grâce à qui les Etalons ont bénéficié de temps de soutien. Le meilleur est à venir. Le peuple le sait bien. Lui qui n’a managé aucun effort pour soutenir au mieux son équipe nationale.
Ibrahim BAYILI
L’Express du Faso[/font][/color]
jeudi 5 décembre 2013
Les Etalons ne seront pas au Brésil l’année prochaine. C’était connu et la FIFA vient de le confirmer mardi dernier en rejetant la plainte du Burkina. C’est frustrant de ne pas être à un tel rendez-vous, surtout qu’on était à deux doigts d’y être. Mais le meilleur reste à venir.
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Depuis leur chevauchée fantastique à la CAN 2013 en Afrique du Sud, les Etalons font rêver tout un peuple. Auréolés du titre de vice-champion d’Afrique, ils entament les éliminatoires du Mondial tambour battant. Dernier du groupe avec zéro point et une différence de buts de moins 4 après deux journées disputées, l’on savait que la bataille serait rude. Mais, ils croyaient dur comme fer, et le Niger fut le premier pays à faire les frais de la forme de la bande à Paul Put. Le Mena est laminé 4-0 à Ouagadougou le 23 mars au match aller avant de recevoir une gifle magistrale à domicile devant son public, 1-0 le 8 juin au stade Général Seyni Kountché.
Avec 6 points désormais au compteur, les Etalons se positionnent juste derrière le leader congolais qu’il doit aller défier une semaine après sur leurs installations. Les Etalons voient désormais grand. Plus rien ne peut les arrêter. Ils sont gonflés à bloc. Ils savent que le Brésil est possible. L’appétit venant en mangeant, les Etalons ne se font pas prier pour endeuiller le peuple congolais. La présence du Burkina dans le dernier carré ne tient qu’à un point. L’étau se resserre autour des congolais qui devront désormais réaliser l’exploit de battre le Niger sur ses installations. De son côté, le Burkina devra en découdre avec le Gabon de Paolo Duarté. L’équation est simple : battre le Gabon et souhaiter un sursaut d’orgueil des Nigériens.
Ce match est suivi à des milliers de kilomètres du Burkina, notamment à Nice où, au même moment, se déroule la cérémonie d’ouverture des jeux de la francophonie. Nous sommes préoccupés par le match de Ouagadougou. Lorsque Fréjus Nacoulma inscrit l’unique but de la partie, la voix du Burkina retentit sur la place Massena de Nice. A la fin des deux rencontres, la petite délégation du Burkina aux jeux se fait plus entendre par des youyous de joie. Les Etalons reviennent de loin pour décrocher l’unique place qualificative du groupe pour les barrages. Sacrés Etalons ! Que de bonheur ! C’est mérité. Plus qu’un obstacle à franchir et bonjour Rio. Au tirage au sort, une main ferme a choisi comme obstacle l’Algérie. C’est du domaine du possible. C’est jouable et la qualification toute proche. L’Algérie que nous avons vue à la CAN n’est pas une foudre de guerre. Les Etalons et tout le peuple burkinabè y croient dur comme fer. Le match aller a eu lieu au stade du 4-Août le 12 octobre. Les Etalons s’imposent sans grande conviction par 3-2. Les doutes s’installent, mais à cœur vaillant, il n’y a rien d’impossible.
Paul Put a un mois pour préparer le match retour prévu au stade Mustapha Tachaker de Blida. L’Etat burkinabè déploie les grands moyens pour cela. Les Etalons élisent leur base à El Jadida, précisément au complexe hôtelier Mazagan au Maroc. Toutes les stratégies y sont développées. Le 17 novembre, c’est par vol spécial que la délégation rallie Blida via Alger. L’ambiance qui y règne ne présage rien de bon. Cette ambiance électrique, hostile, sera celle du match. Au stade Mustapha Tachaker de Blida, les Etalons jouent leur vas tout. Ils contiennent admirablement leurs adversaires et leur impose leur jeu. Ils sont à 45 minutes de Rio, lorsque survient un coup franc (48e), lorsque les fennecs bénéficient d’un coup franc dans le camp burkinabè et qui crée un cafouillage devant les buts de Daouda Diakité. Madjid Bougherra surgit et catapulte la balle au fond des buts. L’Algérie toute entière jubile. Il vient de refaire son retard du match aller et avec un arbitre qui se cherchait dans ce stade comme les burkinabè, il ne fallait s’attendre à un miracle. La partie s’achève sur ce score malgré le tir (le seul depuis le début du match côté burkinabè) d’Alain Traoré entré en fin de partie qui passe à côté. Le rêve des Burkinabè venait de se briser. C’est triste au regard du travail abattu par les Burkinabè, mais c’est ça aussi la loi du football.
Chapeau bas aux autorités et au peuple
[color][font]La qualification, nous l’avons raté depuis le match aller ici au Burkina. C’est dommage, car cette belle génération des Etalons méritait mieux, mais le sort en a décidé autrement. Il ne faut pas rougir. Des victoires plus importantes attendent le Burkina du football. Le travail doit se poursuivre et c’est l’avis de tous. Les Etalons ont leur titre de vice-champion à défendre dans deux ans (2015) au Maroc. Après 2015, 2017 et sa coupe du monde 2018. Les échéances sont proches et ce n’est certainement pas le moment de tergiverser. Il faudrait donc penser à la relève car après 2015, beaucoup de cadres vont sans doute raccrocher.
Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Aujourd’hui, il faut rendre à césar ce qui lui appartient car, si les Etalons ont fait ce parcours, c’est sans conteste grâce au soutien sans faille des autorités de ce pays, à commencer par le département du ministère des Sports et des Loisirs, dont le patron était toujours aux cotés des garçons pour leur apporter le soutien du gouvernement. Un gouvernement qui a été toujours attentif aux sollicitations malgré les moyens limités. Enfin, chapeau bas au premier capitaine des Etalons grâce à qui les Etalons ont bénéficié de temps de soutien. Le meilleur est à venir. Le peuple le sait bien. Lui qui n’a managé aucun effort pour soutenir au mieux son équipe nationale.
Ibrahim BAYILI
L’Express du Faso[/font][/color]