A quelques jours de l'ouverture de la 27e coupe d'Afrique des nations de football (CAN) qui se jouera en Angola, le public sportif burkinabè est confiant, même si les Etalons sont dans un groupe relevé en compagnie de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo. Le tour de certains clubs nous a permis de recueillir des propos de joueurs, d'entraîneurs et de supporters dont voici quelques points de vue.
Sidiki Diarra, entraîneur de l'AS-SONABEL
"Je ne suis pas le mieux placé pour donner un avis de valeur, en ce sens qu'il y a longtemps que j'ai vu les Etalons jouer. Lors de leur dernier match par exemple, j'étais au Caire à un stage de la CAF. Je n'ai pas non plus suivi la préparation actuelle. Toutefois, il faut noter que la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo sont plus des Nations de football que le Burkina Faso. Mathématiquement, ces pays sont les favoris du groupe et notre sélection nationale jouera en challenger. Ainsi pour se qualifier, il sera difficile face à ces trois adversaires".
Lazare Ki, membre du comité exécutif de l'EFO
"Il faut dire que les Etalons sont dans un groupe assez relevé. Mais je pense que notre Onze national aura son mot à dire, surtout que chaque match a sa réalité. Donc à mon avis, on peut bien s'en sortir. Dans l'opposition Burkina # Côte d'Ivoire, je vois un match nul et contre le Togo, une victoire et le Ghana, un nul. Au finish, on aura 5 points, suffisants pour le second tour."
Jean Jaurès Baïa, entraîneur adjoint de l'EFO
"Je me réjouis d'abord que l'entraîneur des Etalons ait été demis de ses fonctions au Mans en France. Cela lui permettra d'avoir une mainmise sur son travail car partager sa vie entre 2 clubs n'était pas bon. Et il avait pris le Mans plus au sérieux que les Etalons. En ce qui concerne la CAN, sur le papier, les Etalons sont outsiders. Car ils ont en face d'eux 3 mondialistes. Mais vous savez, le foot, ce n'est pas sur le papier. Donc si le Burkina prend son destin en main, s'il sait gérer ses matches, s'il laisse les problèmes de personnes, si le groupe est bien soudé, s'il y a du sérieux dans l'organisation, je pense que les Etalons peuvent réaliser quelque chose en Angola. C'est vrai que les autres équipes du groupe B ont des grands joueurs, mais le groupe des Etalons est motivé, et cette donne peut les faire gagner. Sinon, je ne vois pas sur le papier les Etalons franchir le second tour. Mais vous savez, le football est ce qu'il est. Le Burkina peut créer la surprise. A l'opposé, la défection de Bancé, qui est un élément assez important du groupe, est aussi à prendre en compte."
Ernest Traoré, capitaine de l'EFO
"Tout le monde sait que le Burkina est dans un groupe difficile. Mais nous avons l'avantage de bien connaître nos adversaires pour avoir joué contre eux récemment. La Côte d'Ivoire nous a certes battus en aller et retour pendant les éliminatoires. Mais c'est à nous de prendre notre revanche maintenant. Les joueurs que l'on a, s'il y a de la volonté, peuvent faire quelque chose."
Moussa Yédan, joueur de l'EFO
"On a l'avantage de bien connaître nos adversaires. C'est une donnée assez très importante. Et comme nous avons une équipe homogène qui a joué toutes les éliminatoires ensemble, je pense qu'on peut se tirer d'affaire. J'ai confiance à mes grands frères."
François Monguéhi Guéi, entraîneur de l'EFO
"Toutes les équipes du groupe B ont leur chance dans cette CAN. Il faut savoir d'abord qu'un tournoi est différent d'un championnat. C'est la formation qui est prête physiquement, mentalement, techniquement, qui gagne ses matches. Je suis d'accord que la Côte d'Ivoire est favorite sur le papier, mais il y a les papiers et il y a le terrain. N'oubliez pas que le Ghana a perdu 4 ou 5 titulaires, ce n'est pas rien. C'est pour dire que toutes les équipes se valent. Je suis certes Ivoirien et je sais qu'on a une belle équipe, mais à un tournoi, il faut être prêt à tous les niveaux. L'équipe des Etalons que j'ai vu jouer contre le Malawi, si elle est bien réglée, peut aller loin."
Issaka Ouédraogo, entraîneur des Juniors de l'EFO
"Le fait pour les Etalons d'avoir obtenu leur qualification de belle manière est la preuve qu'ils peuvent se mesurer à n'importe quelle autre équipe. Il ne faut pas se le cacher, si nous voulons grandir, il faut que l'on affronte les grands. Si nous arrivons à nous extirper du groupe B, ce serait formidable. On n'a pas besoin de gagner tous nos matches pour nous qualifier. Même avec 4 points, on peut jouer les 8e de finales. Nous pouvons d'abord nous fier à nos propres chances et aussi nous fier aux résultats des autres oppositions du groupe."
Ernest Yélémou, joueur du RCK
"Tout le monde est convaincu que le groupe B dans lequel jouent les Etalons est relevé. Mais vous savez, c'est le football. Et ces dernières années, nous constatons un nivellement des forces des équipes. Les nations se valent et donc le Burkina a son mot à dire. Nous aurons en face de nous 2 mondialistes, c'est-à-dire les meilleurs d'Afrique. Mais dans la sous-région, je ne pense pas qu'il y ait des équipes qui soient carrément au-dessus des Etalons. Les matches vont sans doute se jouer sur des détails."
Tidiane Tall, joueur du RCK
"C'est le football, il suffit d'avoir le courage. Si l'on y croit, on peut faire quelque chose à la CAN. C'est la volonté et l'envie qui feront le jeu des Etalons. Si l'on est solidaire et déterminé, on peut battre ceux qui sont talentueux. Le talent à lui seul ne suffit pas. Maintenant, on verra ce que la préparation a donné comme résultat."
Moctar Barro, entraîneur adjoint du RCK
"Le groupe dans lequel vont évoluer les Etalons est difficile. Mais nous pouvons être un bon challenger si nous jouons avec beaucoup de modestie. C'est-à-dire être très appliqué et bien placé, puis être capable de piéger les grandes équipes qui se dressent sur notre chemin. C'est comme cela, à mon avis, que les équipes qui ont un niveau comme le nôtre pourront se frayer un passage pour le second tour. En football, rien n'étant impossible, je pense que l'on peut y croire."
Abdoul Karim Ouédraogo, secrétaire général du Comité exécutif de l'AS-SONABEL
"Il y a un certain nombre de facteurs qui militent en faveur d'une prestation des Etalons qui ne sera pas extraordinaire. Premièrement, on était habitué à avoir une équipe soudée où, malgré le manque d'individualité et de qualité intrinsèque des joueurs, on pouvait défendre valablement les couleurs nationales. Malheureusement dans ce groupe, il y a de petites mésententes entre joueurs. Certains même, notamment Aristide Bancé, ont refusé de répondre à la convocation de l'entraîneur. Deuxièmement, la plupart des équipes qualifiées pour cette CAN 2010 sont allées vers l'Angola afin de mieux s'acclimater et préparer sereinement la compétition. Le Burkina Faso a choisi le Portugal, en période d'hiver, pour aller jouer sous une température de -35 ou -40°. C'est une mauvaise option qui ne permettra pas une bonne préparation de notre Onze national. Je constate dans la même lancée que, jusque-là, les Etalons n'ont pas livré un match amical de taille. J'ai appris que l'Egypte avait proposé une rencontre avec une prise en charge des frais y afférents et que Paulo Duarte aurait rejeté l'offre. Si cela est vrai, on a raté une bonne occasion pour bien se préparer. Troisièmement, je trouve qu'il n'était pas opportun de renouveler le bureau de l'UNSE à quelques jours de la CAN même si son mandat est à terme. Il aurait fallu laisser les supporters aller en rangs serrés quand on sait que l'élection a fait l'objet de tensions. Quand un climat est délétère à ce niveau, le 12e homme n'est pas au rendez-vous comme on le souhaite. Je n'en dirai pas plus sur les querelles entre le ministère des Sports et la Coordination nationale de soutien aux Etalons de Mahamadi Koanda. C'est la première fois également qu'on va à la CAN sans que la Fédération n'envoie une mission de taille composée de membres fédéraux, des ligues et des clubs pour aller soutenir l'équipe nationale car leur présence peut être utile. Jusqu'à ce jour, je ne suis pas informé de ce genre de mission. Si c'est le ministère qui s'en charge, il devait s'inspirer des expériences précédentes. Les responsables des clubs sont plus ou moins les responsables des joueurs qui sont en sélection nationale. Je ne suis pas pessimiste, mais il y a beaucoup de facteurs négatifs qui sont en notre défaveur. En face également, il y a de grosses pointures et pire, les Etalons n'ont jamais gagné un match en phase finale de la CAN à l'extérieur du Burkina Faso. Il serait donc difficile de faire quelque chose à cette compétition surtout qu'après chaque qualification, il y a des crises qui s'installent. Finalement, le travail est bâclé et c'est de l'argent jeté pour la préparation au détriment de la Nation. Les gens doivent prendre leurs responsabilités et ne pas laisser notre équipe aux mains d'un entraîneur, national ou expatrié, qui décide à la place de la Fédération. Pour cette CAN, par exemple, il semble que la FBF n'a pas approuvé le plan de préparation de l'entraîneur. Si c'est ainsi et le ministère appuie le coach contre la Fédé, c'est un problème grave pour notre football et on sera toujours à la traîne et à recommencer sans cesse."
Yacouba Ouédraogo, capitaine de l'AS-SONABEL
"Nous sommes en football et nous avons les mêmes chances que les autres. Les Etalons ont de bons joueurs et il suffit qu'ils se mettent au sérieux pour relever le défi. Je pense qu'ils vont faire mieux dans cette compétition".
Issoufou Koanda, AS-SONABEL
"Tout est jouable. Si les Etalons se sont qualifiés, c'est qu'ils font partie des meilleurs, surtout qu'aux phases éliminatoires ils ont fait une bonne prestation. Il n'y a pas de petite équipe à ce niveau de compétition. Il suffit d'y croire et de se donner les moyens d'atteindre ses objectifs même si le Onze national croisera les crampons avec les gros calibres de l'Afrique".
Zackarie Yanogo, secrétaire aux relations extérieures du Conseil d'administration de l'ASFA-Yennega
"Le football est ce qu'il est. On peut donc se partager les chances. Les joueurs savent ce qui les attend et se préparent en conséquence. Si l'engagement y est, les Etalons peuvent faire des surprises. C'est la défaite (5-0) face aux Eléphants qui fait douter. Si la première occasion de but de ce match avait été réussie, la physionomie ne serait pas ainsi. Dans tous les cas, j'ai été attaquant et il peut arriver qu'on rate ce genre de but. C'est d'ailleurs cette action manquée qui a fait peur à nos joueurs et il y a eu un relâchement, et les Ivoiriens en ont profité. Si tous les éléments répondent à la CAN, le match ne sera pas ce que les gens pensent. Ma crainte est qu'on jette toutes nos forces contre la Côte d'Ivoire pour se venger, comme on l'a déjà fait face au Sénégal et ne pas être au point lors des autres rencontres".
Ablassé Ilboudo, supporter de l'ASFA-Yennega
"Je pense que le match retour contre la Côte d'Ivoire a été un faux pas. Cette fois, ce ne sera pas le cas. Si les joueurs mouillent le maillot, ils vont réussir l'exploit. Dans tous les cas, si une équipe bat la sélection nationale elle aussi pourra battre une autre et c'est le total des points qui fera la différence pour la qualification au second tour. Qui aurait parié que le Cameroun allait battre l'Argentine en coupe du monde ? C'est le foot et tout est possible".
Issaka Nikiéma, supporter de l'ASFA-Yennega
"Nous allons battre la Côte d'Ivoire (1 à 0) contrairement à ce que les gens pensent. Nous pouvons nous qualifier et il n'y a rien à craindre. Les joueurs ont du coeur et sauront défendre les couleurs nationales".
Sidiki Diarra, entraîneur de l'AS-SONABEL
"Je ne suis pas le mieux placé pour donner un avis de valeur, en ce sens qu'il y a longtemps que j'ai vu les Etalons jouer. Lors de leur dernier match par exemple, j'étais au Caire à un stage de la CAF. Je n'ai pas non plus suivi la préparation actuelle. Toutefois, il faut noter que la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo sont plus des Nations de football que le Burkina Faso. Mathématiquement, ces pays sont les favoris du groupe et notre sélection nationale jouera en challenger. Ainsi pour se qualifier, il sera difficile face à ces trois adversaires".
Lazare Ki, membre du comité exécutif de l'EFO
"Il faut dire que les Etalons sont dans un groupe assez relevé. Mais je pense que notre Onze national aura son mot à dire, surtout que chaque match a sa réalité. Donc à mon avis, on peut bien s'en sortir. Dans l'opposition Burkina # Côte d'Ivoire, je vois un match nul et contre le Togo, une victoire et le Ghana, un nul. Au finish, on aura 5 points, suffisants pour le second tour."
Jean Jaurès Baïa, entraîneur adjoint de l'EFO
"Je me réjouis d'abord que l'entraîneur des Etalons ait été demis de ses fonctions au Mans en France. Cela lui permettra d'avoir une mainmise sur son travail car partager sa vie entre 2 clubs n'était pas bon. Et il avait pris le Mans plus au sérieux que les Etalons. En ce qui concerne la CAN, sur le papier, les Etalons sont outsiders. Car ils ont en face d'eux 3 mondialistes. Mais vous savez, le foot, ce n'est pas sur le papier. Donc si le Burkina prend son destin en main, s'il sait gérer ses matches, s'il laisse les problèmes de personnes, si le groupe est bien soudé, s'il y a du sérieux dans l'organisation, je pense que les Etalons peuvent réaliser quelque chose en Angola. C'est vrai que les autres équipes du groupe B ont des grands joueurs, mais le groupe des Etalons est motivé, et cette donne peut les faire gagner. Sinon, je ne vois pas sur le papier les Etalons franchir le second tour. Mais vous savez, le football est ce qu'il est. Le Burkina peut créer la surprise. A l'opposé, la défection de Bancé, qui est un élément assez important du groupe, est aussi à prendre en compte."
Ernest Traoré, capitaine de l'EFO
"Tout le monde sait que le Burkina est dans un groupe difficile. Mais nous avons l'avantage de bien connaître nos adversaires pour avoir joué contre eux récemment. La Côte d'Ivoire nous a certes battus en aller et retour pendant les éliminatoires. Mais c'est à nous de prendre notre revanche maintenant. Les joueurs que l'on a, s'il y a de la volonté, peuvent faire quelque chose."
Moussa Yédan, joueur de l'EFO
"On a l'avantage de bien connaître nos adversaires. C'est une donnée assez très importante. Et comme nous avons une équipe homogène qui a joué toutes les éliminatoires ensemble, je pense qu'on peut se tirer d'affaire. J'ai confiance à mes grands frères."
François Monguéhi Guéi, entraîneur de l'EFO
"Toutes les équipes du groupe B ont leur chance dans cette CAN. Il faut savoir d'abord qu'un tournoi est différent d'un championnat. C'est la formation qui est prête physiquement, mentalement, techniquement, qui gagne ses matches. Je suis d'accord que la Côte d'Ivoire est favorite sur le papier, mais il y a les papiers et il y a le terrain. N'oubliez pas que le Ghana a perdu 4 ou 5 titulaires, ce n'est pas rien. C'est pour dire que toutes les équipes se valent. Je suis certes Ivoirien et je sais qu'on a une belle équipe, mais à un tournoi, il faut être prêt à tous les niveaux. L'équipe des Etalons que j'ai vu jouer contre le Malawi, si elle est bien réglée, peut aller loin."
Issaka Ouédraogo, entraîneur des Juniors de l'EFO
"Le fait pour les Etalons d'avoir obtenu leur qualification de belle manière est la preuve qu'ils peuvent se mesurer à n'importe quelle autre équipe. Il ne faut pas se le cacher, si nous voulons grandir, il faut que l'on affronte les grands. Si nous arrivons à nous extirper du groupe B, ce serait formidable. On n'a pas besoin de gagner tous nos matches pour nous qualifier. Même avec 4 points, on peut jouer les 8e de finales. Nous pouvons d'abord nous fier à nos propres chances et aussi nous fier aux résultats des autres oppositions du groupe."
Ernest Yélémou, joueur du RCK
"Tout le monde est convaincu que le groupe B dans lequel jouent les Etalons est relevé. Mais vous savez, c'est le football. Et ces dernières années, nous constatons un nivellement des forces des équipes. Les nations se valent et donc le Burkina a son mot à dire. Nous aurons en face de nous 2 mondialistes, c'est-à-dire les meilleurs d'Afrique. Mais dans la sous-région, je ne pense pas qu'il y ait des équipes qui soient carrément au-dessus des Etalons. Les matches vont sans doute se jouer sur des détails."
Tidiane Tall, joueur du RCK
"C'est le football, il suffit d'avoir le courage. Si l'on y croit, on peut faire quelque chose à la CAN. C'est la volonté et l'envie qui feront le jeu des Etalons. Si l'on est solidaire et déterminé, on peut battre ceux qui sont talentueux. Le talent à lui seul ne suffit pas. Maintenant, on verra ce que la préparation a donné comme résultat."
Moctar Barro, entraîneur adjoint du RCK
"Le groupe dans lequel vont évoluer les Etalons est difficile. Mais nous pouvons être un bon challenger si nous jouons avec beaucoup de modestie. C'est-à-dire être très appliqué et bien placé, puis être capable de piéger les grandes équipes qui se dressent sur notre chemin. C'est comme cela, à mon avis, que les équipes qui ont un niveau comme le nôtre pourront se frayer un passage pour le second tour. En football, rien n'étant impossible, je pense que l'on peut y croire."
Abdoul Karim Ouédraogo, secrétaire général du Comité exécutif de l'AS-SONABEL
"Il y a un certain nombre de facteurs qui militent en faveur d'une prestation des Etalons qui ne sera pas extraordinaire. Premièrement, on était habitué à avoir une équipe soudée où, malgré le manque d'individualité et de qualité intrinsèque des joueurs, on pouvait défendre valablement les couleurs nationales. Malheureusement dans ce groupe, il y a de petites mésententes entre joueurs. Certains même, notamment Aristide Bancé, ont refusé de répondre à la convocation de l'entraîneur. Deuxièmement, la plupart des équipes qualifiées pour cette CAN 2010 sont allées vers l'Angola afin de mieux s'acclimater et préparer sereinement la compétition. Le Burkina Faso a choisi le Portugal, en période d'hiver, pour aller jouer sous une température de -35 ou -40°. C'est une mauvaise option qui ne permettra pas une bonne préparation de notre Onze national. Je constate dans la même lancée que, jusque-là, les Etalons n'ont pas livré un match amical de taille. J'ai appris que l'Egypte avait proposé une rencontre avec une prise en charge des frais y afférents et que Paulo Duarte aurait rejeté l'offre. Si cela est vrai, on a raté une bonne occasion pour bien se préparer. Troisièmement, je trouve qu'il n'était pas opportun de renouveler le bureau de l'UNSE à quelques jours de la CAN même si son mandat est à terme. Il aurait fallu laisser les supporters aller en rangs serrés quand on sait que l'élection a fait l'objet de tensions. Quand un climat est délétère à ce niveau, le 12e homme n'est pas au rendez-vous comme on le souhaite. Je n'en dirai pas plus sur les querelles entre le ministère des Sports et la Coordination nationale de soutien aux Etalons de Mahamadi Koanda. C'est la première fois également qu'on va à la CAN sans que la Fédération n'envoie une mission de taille composée de membres fédéraux, des ligues et des clubs pour aller soutenir l'équipe nationale car leur présence peut être utile. Jusqu'à ce jour, je ne suis pas informé de ce genre de mission. Si c'est le ministère qui s'en charge, il devait s'inspirer des expériences précédentes. Les responsables des clubs sont plus ou moins les responsables des joueurs qui sont en sélection nationale. Je ne suis pas pessimiste, mais il y a beaucoup de facteurs négatifs qui sont en notre défaveur. En face également, il y a de grosses pointures et pire, les Etalons n'ont jamais gagné un match en phase finale de la CAN à l'extérieur du Burkina Faso. Il serait donc difficile de faire quelque chose à cette compétition surtout qu'après chaque qualification, il y a des crises qui s'installent. Finalement, le travail est bâclé et c'est de l'argent jeté pour la préparation au détriment de la Nation. Les gens doivent prendre leurs responsabilités et ne pas laisser notre équipe aux mains d'un entraîneur, national ou expatrié, qui décide à la place de la Fédération. Pour cette CAN, par exemple, il semble que la FBF n'a pas approuvé le plan de préparation de l'entraîneur. Si c'est ainsi et le ministère appuie le coach contre la Fédé, c'est un problème grave pour notre football et on sera toujours à la traîne et à recommencer sans cesse."
Yacouba Ouédraogo, capitaine de l'AS-SONABEL
"Nous sommes en football et nous avons les mêmes chances que les autres. Les Etalons ont de bons joueurs et il suffit qu'ils se mettent au sérieux pour relever le défi. Je pense qu'ils vont faire mieux dans cette compétition".
Issoufou Koanda, AS-SONABEL
"Tout est jouable. Si les Etalons se sont qualifiés, c'est qu'ils font partie des meilleurs, surtout qu'aux phases éliminatoires ils ont fait une bonne prestation. Il n'y a pas de petite équipe à ce niveau de compétition. Il suffit d'y croire et de se donner les moyens d'atteindre ses objectifs même si le Onze national croisera les crampons avec les gros calibres de l'Afrique".
Zackarie Yanogo, secrétaire aux relations extérieures du Conseil d'administration de l'ASFA-Yennega
"Le football est ce qu'il est. On peut donc se partager les chances. Les joueurs savent ce qui les attend et se préparent en conséquence. Si l'engagement y est, les Etalons peuvent faire des surprises. C'est la défaite (5-0) face aux Eléphants qui fait douter. Si la première occasion de but de ce match avait été réussie, la physionomie ne serait pas ainsi. Dans tous les cas, j'ai été attaquant et il peut arriver qu'on rate ce genre de but. C'est d'ailleurs cette action manquée qui a fait peur à nos joueurs et il y a eu un relâchement, et les Ivoiriens en ont profité. Si tous les éléments répondent à la CAN, le match ne sera pas ce que les gens pensent. Ma crainte est qu'on jette toutes nos forces contre la Côte d'Ivoire pour se venger, comme on l'a déjà fait face au Sénégal et ne pas être au point lors des autres rencontres".
Ablassé Ilboudo, supporter de l'ASFA-Yennega
"Je pense que le match retour contre la Côte d'Ivoire a été un faux pas. Cette fois, ce ne sera pas le cas. Si les joueurs mouillent le maillot, ils vont réussir l'exploit. Dans tous les cas, si une équipe bat la sélection nationale elle aussi pourra battre une autre et c'est le total des points qui fera la différence pour la qualification au second tour. Qui aurait parié que le Cameroun allait battre l'Argentine en coupe du monde ? C'est le foot et tout est possible".
Issaka Nikiéma, supporter de l'ASFA-Yennega
"Nous allons battre la Côte d'Ivoire (1 à 0) contrairement à ce que les gens pensent. Nous pouvons nous qualifier et il n'y a rien à craindre. Les joueurs ont du coeur et sauront défendre les couleurs nationales".