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CAN 2010
La TNB ne retransmettra pas les matches
jeudi 7 janvier 2010, page visitée 147 fois
La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) refuse de payer les droits
de retransmission des matches de la Coupe d’Afrique des nations (CAN)
2010, jugés « indécents ». Par conséquent, les téléspectateurs et les
auditeurs burkinabè ne pourront pas suivre les matches à la TNB et à la
Radio nationale. C’est l’information essentielle de la conférence de
presse animée hier 7 janvier 2010, par le directeur général de
l’institution, Yacouba Traoré et son staff.
Son
slogan si cher : « La chaîne au cœur des grands évènements », la
Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) a pris la décision d’en
faire fi cette fois-ci pour ce qui concerne l’évènement sportif majeur
du continent noir, la Coupe d’Afrique des nations (CAN). La raison : la
somme de 877 millions imposés pour la retransmission des matches par
LC2-AFNEX, la structure détentrice exclusive des droits en Afrique
sub-saharienne, « frise l’indécence ». La position du directeur général
de la RTB, Yacouba Traoré, qui était entouré pour l’occasion par tout
son staff, est sans ambages : « Il est indécent de payer une telle
somme dans un contexte où les préoccupations urgentes du gouvernement
en matière de bien-être des populations ont été accentuées par les
inondations du 1er septembre ». Yacouba Traoré, sous un air courroucé,
accuse la bonne foi des responsables de LC2-AFNEX qui, pour lui,
feignent d’ignorer les réalités des télévisions subsahariennes. Cela,
d’autant plus que ce montant faramineux a été communiqué aux
télévisions à seulement deux mois avant la compétition, à savoir le 14
novembre 2009. Il a souligné que la Coupe du monde qui est une
compétition plus prestigieuse que la CAN ne coûte que 120 millions soit
dix fois moins chère.
Des tractations engagées par le Réseau audiovisuel africain public d’Afrique francophone (RAPAF) auprès de la
Confédération africaine de football et les intéressés ont accouché
d’une souris. Puisque du milliard, le montant a été seulement ramené à
877 000 700 F CFA. En 2008, le montant était de 300 millions, « c’est
inacceptable que l’on passe du simple au triple ». Et face à cette
augmentation vertigineuse qui cache mal des ambitions cupides au
détriment des populations africaines, le DG de la RTB dit proposer que
le Burkina investisse une telle somme ailleurs. Pour lui, un tel
montant pourrait servir à assurer la couverture audiovisuelle de
l’ensemble du territoire national. « Il faut avoir le courage de dire
que ce sont des Africains (les responsables de LC2-AFNEX, NDLR) qui ont
pris en otage l’Afrique », a martelé le directeur de la radio
nationale, Ouezzin Louis Oulon.
Sus aux droits exhorbitants !
Dans une lettre adressée par le président du RAPAF, Sidiki N’Fa Konaté, aux DG des télévisions et
radios membres, on note l’engagement des acteurs de l’audiovisuel
public à œuvrer pour changer la donne.
Morceaux choisis : les télévisions et radios membres doivent travailler
de concert avec les autorités compétentes et les fédérations de
football afin « d’arrêter définitivement la logique de chantage
instituée autour des droits audiovisuels de la CAN. En effet, malgré
les multiples démarches effectuées auprès de la CAF et de LC2-AFNEX,
les tarifs sont toujours communiqués aux télévisions seulement 1 ou 2
mois avant l’évènement. Il convient de mettre fin à cette spirale qui
ne laisse aucune marge aux télévisions, contraintes de payer, « le
couteau à la gorge », au risque d’exposer le pays à des émeutes pour
non diffusion du tournoi continental. Mettre fin à la hausse sans cesse
croissante des Droits. Les tarifs proposés par LC2-AFNEX sont
inaccessibles pour les télévisions publiques nationales et
indefendables auprès des autorités de tutelle, et encore moins auprès
des populations, qui doivent faire face à d’importants problemes de
developpement.
Mettre fin à la situation de monopole préjudiciable au football
africain. LA société LC2-AFNEX détiendrait les Droits de la CAN
jusqu’en 2016, un monopole de fait aux mains de LC2-AFNEX qui en abuse.
Aussi la CAF doit prendre toutes ses responsabilités dans l’intérêt du
football et de l’intégration africaine.
</blockquote>
Paul Kab’s KABORE (Collaborateur)
CAN 2010
La TNB ne retransmettra pas les matches
jeudi 7 janvier 2010, page visitée 147 fois
La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) refuse de payer les droits
de retransmission des matches de la Coupe d’Afrique des nations (CAN)
2010, jugés « indécents ». Par conséquent, les téléspectateurs et les
auditeurs burkinabè ne pourront pas suivre les matches à la TNB et à la
Radio nationale. C’est l’information essentielle de la conférence de
presse animée hier 7 janvier 2010, par le directeur général de
l’institution, Yacouba Traoré et son staff.
Son
slogan si cher : « La chaîne au cœur des grands évènements », la
Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) a pris la décision d’en
faire fi cette fois-ci pour ce qui concerne l’évènement sportif majeur
du continent noir, la Coupe d’Afrique des nations (CAN). La raison : la
somme de 877 millions imposés pour la retransmission des matches par
LC2-AFNEX, la structure détentrice exclusive des droits en Afrique
sub-saharienne, « frise l’indécence ». La position du directeur général
de la RTB, Yacouba Traoré, qui était entouré pour l’occasion par tout
son staff, est sans ambages : « Il est indécent de payer une telle
somme dans un contexte où les préoccupations urgentes du gouvernement
en matière de bien-être des populations ont été accentuées par les
inondations du 1er septembre ». Yacouba Traoré, sous un air courroucé,
accuse la bonne foi des responsables de LC2-AFNEX qui, pour lui,
feignent d’ignorer les réalités des télévisions subsahariennes. Cela,
d’autant plus que ce montant faramineux a été communiqué aux
télévisions à seulement deux mois avant la compétition, à savoir le 14
novembre 2009. Il a souligné que la Coupe du monde qui est une
compétition plus prestigieuse que la CAN ne coûte que 120 millions soit
dix fois moins chère.
Des tractations engagées par le Réseau audiovisuel africain public d’Afrique francophone (RAPAF) auprès de la
Confédération africaine de football et les intéressés ont accouché
d’une souris. Puisque du milliard, le montant a été seulement ramené à
877 000 700 F CFA. En 2008, le montant était de 300 millions, « c’est
inacceptable que l’on passe du simple au triple ». Et face à cette
augmentation vertigineuse qui cache mal des ambitions cupides au
détriment des populations africaines, le DG de la RTB dit proposer que
le Burkina investisse une telle somme ailleurs. Pour lui, un tel
montant pourrait servir à assurer la couverture audiovisuelle de
l’ensemble du territoire national. « Il faut avoir le courage de dire
que ce sont des Africains (les responsables de LC2-AFNEX, NDLR) qui ont
pris en otage l’Afrique », a martelé le directeur de la radio
nationale, Ouezzin Louis Oulon.
Sus aux droits exhorbitants !
Dans une lettre adressée par le président du RAPAF, Sidiki N’Fa Konaté, aux DG des télévisions et
radios membres, on note l’engagement des acteurs de l’audiovisuel
public à œuvrer pour changer la donne.
Morceaux choisis : les télévisions et radios membres doivent travailler
de concert avec les autorités compétentes et les fédérations de
football afin « d’arrêter définitivement la logique de chantage
instituée autour des droits audiovisuels de la CAN. En effet, malgré
les multiples démarches effectuées auprès de la CAF et de LC2-AFNEX,
les tarifs sont toujours communiqués aux télévisions seulement 1 ou 2
mois avant l’évènement. Il convient de mettre fin à cette spirale qui
ne laisse aucune marge aux télévisions, contraintes de payer, « le
couteau à la gorge », au risque d’exposer le pays à des émeutes pour
non diffusion du tournoi continental. Mettre fin à la hausse sans cesse
croissante des Droits. Les tarifs proposés par LC2-AFNEX sont
inaccessibles pour les télévisions publiques nationales et
indefendables auprès des autorités de tutelle, et encore moins auprès
des populations, qui doivent faire face à d’importants problemes de
developpement.
Mettre fin à la situation de monopole préjudiciable au football
africain. LA société LC2-AFNEX détiendrait les Droits de la CAN
jusqu’en 2016, un monopole de fait aux mains de LC2-AFNEX qui en abuse.
Aussi la CAF doit prendre toutes ses responsabilités dans l’intérêt du
football et de l’intégration africaine.
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Paul Kab’s KABORE (Collaborateur)