La confrontation Côte d’Ivoire- Burkina dans le cadre des phases finales de la CAN 2010 qui se déroule en Angola et qui s’est soldée par un nul blanc à Cabinda le 11 janvier dernier suscite des commentaires dans les rangs de la délégation ivoirienne. Visiblement, les Ivoiriens s’attendaient à tout sauf à ce scénario
« Eléphants, bienvenue sur terre ! » C’est le titre d’un article d’un confrère ivoirien à l’issue de ce match. Une titraille qui rappelle que les Eléphants avaient tout prévu sauf un match nul, surtout qu’ils se disaient imbattables par les Etalons après les deux victoires acquises lors des éliminatoires. Mais c’était sans compter avec la stratégie mise en jeu par le coach portugais des Etalons. Un mur compact obligeant les Eléphants à jouer latéralement. Drogba, Baki et autre Zokora auront tout essayé sans jamais pouvoir trouver la faille. Le capitaine ivoirien se souviendra encore longtemps de Bakary Koné, pas son coéquipier mais le défenseur burkinabè qui a gagné nombre de ses duels avec lui. Et l’entraîneur ivoirien de rester impuissant face au dispositif des Burkinabè pour enfin déclarer : « Je suis déçu ». Normal, car chacun vient avec son jeu puisque visant un objectif. Celui des Etalons est atteint : ne pas perdre devant les Eléphants.
Même si les Etalons n’ont pas sorti un grand jeu, l’essentiel était de réaliser un résultat honorable. Il y a eu certes des moments de frayeur dans le camp des Burkinabè parce que acculés, mais la solidarité a payé. Les dix corners obtenus par les Eléphants (contre 2 pour les Etalons), les nombreux tirs cadrés étaient la preuve que les Ivoiriens en voulaient tellement. Heureusement pour les Etalons, la deuxième période a prouvé que même avec l’esprit défensif en tête, ils cherchaient à scorer à travers des contres. Paulo Duarte réfléchissait, malgré tout, offensivement puisqu’il lancera Habib Bamogo à la 61e mn (à la place de Narcisse Yaméogo) et Yssouf Koné. Ce dernier n’a pas eu le temps de rentrer dans le match. Florent Rouamba et Mahamoudou Kéré ont bien tenu le milieu de terrain. Jonathan Pitroipa, malgré sa corpulence qui n’était pas de taille, revenait bousculer admirablement en défense pour enrayer les offensives ivoiriennes. Match difficile pour les deux équipes, mais résultat intéressant pour les Etalons qui se préparent maintenant pour le match du 19 janvier prochain contre les Black stars du Ghana
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Propos d’après-match
Zambendé Théodore Sawadogo (président de la FBF)
Ce nul est une très bonne chose. On aurait pu battre cette équipe ivoirienne qui avait pronostiqué de nous battre par 2 ou 3 buts à zéro. Ce nul démontre également que le Burkina Faso n’est pas petit comme certains le croient. Nous jouons sur un terrain neutre et je pense que c’est là qu’on peut donner toute la quintessence de la technicité de notre équipe. Lorsqu’on suit un match, on a toujours des moments de frayeur. On reste toujours serein. On est considéré comme le plus faible du groupe ; ce n’est pas un problème ; cela est un avantage pour nous et nous allons nous préparer pour le match contre le Ghana
Jonathan Pitroipa (Etalon)
C’était un match très difficile pour nous, surtout en première période de jeu. Malgré tout, on est resté compact. En deuxième période, on a essayé de sortir un peu par des contres. Pour une rentrée dans cette compétition, le nul est bien pour nous. Je ne dirai pas qu’on a joué pour le nul. On a joué pour avoir un bon résultat.
Vahid Halilodzic (entraîneur des Eléphants)
Je suis déçu. Ce n’est pas que mon équipe ait mal joué. Au contraire, on a fait un bon match. On a eu beaucoup d’occasions qu’on n’a pas pu concrétiser. Dans ce genre de matches, on perd facilement. Ça me fait mal. On savait que le Burkina allait jouer ultra-défensivement. Dans les 15 dernières minutes, j’ai même essayé de jouer avec 4 attaquants. Physiquement, c’était compliqué. L’adversaire s’est bloqué derrière avec 9 joueurs à vocation défensive pendant que nous construisions en débauchant beaucoup d’énergie. On a souffert mais on a tenté jusqu’à la dernière minute. Mon équipe est capable de faire meilleur match. Même si on est déçu, on continue de jouer. On n’a pas encore dit notre dernier mot même si contre le Ghana ce sera un peu compliqué.
Paulo Duarte (entraîneur des Etalons)
Nous n’avons pas bien joué en première mi-temps ; je reconnais cette force de la Côte d’Ivoire. Mes joueurs n’ont pas attaqué le ballon comme il se devait. Le pressing collectif a fait défaut. 0n a beaucoup souffert de la pression de la Côte d’Ivoire. Cela nous a désorganisés. C’est vrai que mes joueurs ne se sont pas créé beaucoup d’occasions, mais ils ont su résister. En deuxième période, je leur ai parlé et ils ont réajusté leur jeu. L’équipe a mieux gardé le ballon et a joué tranquillement en fonction des moments du match. Je sais que mon équipe joue d’habitude mieux que ça. On a perdu deux fois contre cette même équipe. Ce soir, on n’a pas bien joué et on a gagné un point. Il fallait jouer à la défensive pour espérer gagner en confiance. J’ai géré ainsi le match.
Claude Leroy (ancien entraîneur et consultant)
Ce nul est une mauvaise surprise pour les Ivoiriens. Ils n’ont pas su faire la différence dans un match aussi important que celui-là. Je pense que les Burkinabè ont très bien joué tactiquement. Ils ont fait preuve d’une vaillance intelligente. Ils n’ont pas fait n’importe quoi et sont restés très compacts en cherchant l’occasion d’un contre qui n’est jamais bien arrivé. Le gardien de but des Etalons reste pour moi le meilleur joueur du match. La Côte d’Ivoire a un potentiel incroyable et bravo au Burkina qui a su contrarier cette force. Tout reste possible dans ce groupe.
Par Alexandre Le grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Cabinda)
Le Pays
« Eléphants, bienvenue sur terre ! » C’est le titre d’un article d’un confrère ivoirien à l’issue de ce match. Une titraille qui rappelle que les Eléphants avaient tout prévu sauf un match nul, surtout qu’ils se disaient imbattables par les Etalons après les deux victoires acquises lors des éliminatoires. Mais c’était sans compter avec la stratégie mise en jeu par le coach portugais des Etalons. Un mur compact obligeant les Eléphants à jouer latéralement. Drogba, Baki et autre Zokora auront tout essayé sans jamais pouvoir trouver la faille. Le capitaine ivoirien se souviendra encore longtemps de Bakary Koné, pas son coéquipier mais le défenseur burkinabè qui a gagné nombre de ses duels avec lui. Et l’entraîneur ivoirien de rester impuissant face au dispositif des Burkinabè pour enfin déclarer : « Je suis déçu ». Normal, car chacun vient avec son jeu puisque visant un objectif. Celui des Etalons est atteint : ne pas perdre devant les Eléphants.
Même si les Etalons n’ont pas sorti un grand jeu, l’essentiel était de réaliser un résultat honorable. Il y a eu certes des moments de frayeur dans le camp des Burkinabè parce que acculés, mais la solidarité a payé. Les dix corners obtenus par les Eléphants (contre 2 pour les Etalons), les nombreux tirs cadrés étaient la preuve que les Ivoiriens en voulaient tellement. Heureusement pour les Etalons, la deuxième période a prouvé que même avec l’esprit défensif en tête, ils cherchaient à scorer à travers des contres. Paulo Duarte réfléchissait, malgré tout, offensivement puisqu’il lancera Habib Bamogo à la 61e mn (à la place de Narcisse Yaméogo) et Yssouf Koné. Ce dernier n’a pas eu le temps de rentrer dans le match. Florent Rouamba et Mahamoudou Kéré ont bien tenu le milieu de terrain. Jonathan Pitroipa, malgré sa corpulence qui n’était pas de taille, revenait bousculer admirablement en défense pour enrayer les offensives ivoiriennes. Match difficile pour les deux équipes, mais résultat intéressant pour les Etalons qui se préparent maintenant pour le match du 19 janvier prochain contre les Black stars du Ghana
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Propos d’après-match
Zambendé Théodore Sawadogo (président de la FBF)
Ce nul est une très bonne chose. On aurait pu battre cette équipe ivoirienne qui avait pronostiqué de nous battre par 2 ou 3 buts à zéro. Ce nul démontre également que le Burkina Faso n’est pas petit comme certains le croient. Nous jouons sur un terrain neutre et je pense que c’est là qu’on peut donner toute la quintessence de la technicité de notre équipe. Lorsqu’on suit un match, on a toujours des moments de frayeur. On reste toujours serein. On est considéré comme le plus faible du groupe ; ce n’est pas un problème ; cela est un avantage pour nous et nous allons nous préparer pour le match contre le Ghana
Jonathan Pitroipa (Etalon)
C’était un match très difficile pour nous, surtout en première période de jeu. Malgré tout, on est resté compact. En deuxième période, on a essayé de sortir un peu par des contres. Pour une rentrée dans cette compétition, le nul est bien pour nous. Je ne dirai pas qu’on a joué pour le nul. On a joué pour avoir un bon résultat.
Vahid Halilodzic (entraîneur des Eléphants)
Je suis déçu. Ce n’est pas que mon équipe ait mal joué. Au contraire, on a fait un bon match. On a eu beaucoup d’occasions qu’on n’a pas pu concrétiser. Dans ce genre de matches, on perd facilement. Ça me fait mal. On savait que le Burkina allait jouer ultra-défensivement. Dans les 15 dernières minutes, j’ai même essayé de jouer avec 4 attaquants. Physiquement, c’était compliqué. L’adversaire s’est bloqué derrière avec 9 joueurs à vocation défensive pendant que nous construisions en débauchant beaucoup d’énergie. On a souffert mais on a tenté jusqu’à la dernière minute. Mon équipe est capable de faire meilleur match. Même si on est déçu, on continue de jouer. On n’a pas encore dit notre dernier mot même si contre le Ghana ce sera un peu compliqué.
Paulo Duarte (entraîneur des Etalons)
Nous n’avons pas bien joué en première mi-temps ; je reconnais cette force de la Côte d’Ivoire. Mes joueurs n’ont pas attaqué le ballon comme il se devait. Le pressing collectif a fait défaut. 0n a beaucoup souffert de la pression de la Côte d’Ivoire. Cela nous a désorganisés. C’est vrai que mes joueurs ne se sont pas créé beaucoup d’occasions, mais ils ont su résister. En deuxième période, je leur ai parlé et ils ont réajusté leur jeu. L’équipe a mieux gardé le ballon et a joué tranquillement en fonction des moments du match. Je sais que mon équipe joue d’habitude mieux que ça. On a perdu deux fois contre cette même équipe. Ce soir, on n’a pas bien joué et on a gagné un point. Il fallait jouer à la défensive pour espérer gagner en confiance. J’ai géré ainsi le match.
Claude Leroy (ancien entraîneur et consultant)
Ce nul est une mauvaise surprise pour les Ivoiriens. Ils n’ont pas su faire la différence dans un match aussi important que celui-là. Je pense que les Burkinabè ont très bien joué tactiquement. Ils ont fait preuve d’une vaillance intelligente. Ils n’ont pas fait n’importe quoi et sont restés très compacts en cherchant l’occasion d’un contre qui n’est jamais bien arrivé. Le gardien de but des Etalons reste pour moi le meilleur joueur du match. La Côte d’Ivoire a un potentiel incroyable et bravo au Burkina qui a su contrarier cette force. Tout reste possible dans ce groupe.
Par Alexandre Le grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Cabinda)
Le Pays