1/2 Finales de la CAN: L’Egypte et le Ghana favoris
Mardi, 26 Janvier 2010 19:56
Joseph Kaboré "Sap olympique"
Pronostics
Algérie#Egypte
L’Egypte aura donc la possibilité de prendre sa revanche, car la veille de son
match contre leCameroun, l’Algérie a remporté brillamment son quart de
finale contre la Côte d’Ivoire. La qualification des Fennecs a, sans
aucun doute, apporté une source de motivation supplémentaire aux
Pharaons. La perspective de retrouver les Algériens en demi-finale a
en effet poussé les garçons de Shehata a redoubler d’effort pour
battre Samuel Eto’o et les siens.
«La qualification de l’Algérie nous a motivés. On était décidé à battre le
Cameroun et les retrouver au prochain tour. Je n’ai pas marqué? Pas
grave. L’essentiel c’est qu’on se soit qualifié». Paroles du joueur
égyptien, Emad Motaeb. Sur le plan purement football, l’Egypte est la
mieux placée pour remporter le gain du match.
Ghana#Nigéria
La jeunesse ghanéenne contre la puissance physique et athlétique
nigériane, tout de même un peu émoussée par les 120 minutes contre la
Zambie en quarts de finale. Le sélectionneur nigérian Amodu, sans avoir
vraiment encore convaincu avec ces poulains, avance néanmoins.
Les «Baby stars» défieront donc l’ogre nigérian pour une finale en CAN,
trophée qui échappe au Ghana depuis 1982 (les débuts de Abedi Pélé).
Est ce que les enfants d’Abedi, André et Ibrahim Ayew) pourrons faire
comme leur «vieux» et ramener la coupe au pays de Osaguyfo? Si le
dernier rempart ghanéen, Kingson, récidive son dernier match contre
l’Angola, le Ghana pourrait être le terninus du Nigeria. Attention
néanmoins aux Super Eagles, capables du meilleur comme du pire.
BILAN DES QUARTS DE FINALE
Angola#Ghana (0:1)
Le Ghana remet en application, et avec succès, la stratégie utilisée
contre nos Etalons en match de pool: ouverture du score dès le premier
quart d’heure et gestion du temps par un football bien assimilé, bien
élaboré et bien restitué. Tout s’est passé devant un public local des
grands jours, venus porter au firmament des Palancas Negras surpris et
médusés par la prestation des ‘’Baby stars’’. Oui !!! Le parcours
angolais s’est arrêté au niveau des quarts de finale après une très
bonne prestation qui n’aura duré qu’environ cinq minutes dans ce match.
Cinq minutes après lesquelles le rouleau compresseur des Ghanéens bien
solides tactiquement, avec une belle maîtrise collective, s’impose aux
Angolais. Dans les duels aussi, les Blacks stars sont maîtres et en
profitent pour développer un jeu très intelligent fait de passes
courtes, parfois de passes longues à dessein. Cette stratégie finira
par gripper toute velléité angolaise, à telle enseigne que Flavio et
compagnie étaient devenus très transparents.
L’Angola qui nourrissait le secret espoir d’atteindre pour la première de son
histoire le carré d’as, est recalé par la surprenante équipe des
enfants ghanéens.
Côte d’Ivoire#Algérie (2:3)
Une grande équipe n’est pas seulement une constellation de grands
joueurs et un match n’est jamais gagné d’avance ou sur le papier.
Didier Drogba et les Eléphants viennent d’apprendre à leurs dépends que
la forme n’est pas un acquis, mais une remise en cause perpétuelle.
La Côte d’Ivoire est-elle entrain d’avancer ou de reculer? Finaliste en
2006, demi-finaliste en 2008, et sortie en quart de finale en 2010.
L’heure est grave. Gadji Celi le disait sur RTI ( Radio télévision
ivoirienne), que quoi qu’on dise, si l’on parle de football dans son
pays, la référence, c’est Sénégal 1992. Comme quoi, si la bande à
Drogba veut rentrer dans l’histoire, elle n’a qu’à ramener un trophée
de la CAN au pays, comme l’avaient fait Gadji et ses camarades en 1992.
C’est ce que l’histoire retient.
Menés au score à deux reprises, les garçons de Rabah Saâdane sont revenus à
chaque fois, avant d’arracher la qualification durant les
prolongations. Il fallait tout donner et ne rien regretter: c’est ainsi
que Madjid Bougherra a résumé en quelques mots l’attitude exemplaire
dont a su faire preuve le groupe algérien du début jusqu’à la fin du
match. La presse algérienne a décrit cette équipe comme une armée en
marche vers son objectif. Les Fennecs ont joué ce match avec beaucoup
de peur et de doute, mais aussi d’espoir, pour finalement accéder à une
victoire âprement arrachée et indécise. On peut toutefois regretter des
erreurs d’arbitrage qui ont entaché ce match.
Egypte #Cameroun (3:1)
Comme Eto’o le disait en conférence de presse, «l’Egypte peut gagner le
match, mais il y aura la bagarre sur le terrain». Effectivement, les
Pharaons ont triomphé suite à un match très engagé avec une volonté
affichée des Lions Indomptables d’en finir avec leur bête noire. Avec
une défense et un milieu au départ bien organisés pour ravitailler une
attaque assoiffée de balles, ce fût le meilleur match du Cameroun.
Ce match, c’était un duel de titans mené d’une part, par Ahmed Assan voulant fêter avec gloire sa 170ème
sélection et Eto’o, déterminé à mettre un coup d’arrêt à la suprématie
égyptienne. C’est finalement les Camerounais qui ont encore craqué,
d’abord une mauvaise appréciation d’Idriss Kameni le premier but,
ensuite une mauvaise rétropasse de Geremi Njitap qui a conduit au 2ème but et pour finir une mauvaise appréciation de l’arbitre du match pour le 3ème but égyptien. Comme d’habitude les Egyptiens sont restés pratiquement
dans leur moitié de terrain pour bloquer les assauts des Lions Indomptables et profiter des erreurs de ceux-ci pour les surprendre.
Les Lions, malgré la crainte de tomber dans le piège de leur bourreau
habituel, ont misé sur leurs qualités tout en étant dans un premier
temps prudents, imposent progressivement leur puissance dans les duels.
Ils obtiennent de nombreux corners dont un (1er but du Cameroun) surprend et révolte Ahmed Assan qui s’occupera par la suite de dompter le lion…indomptable.
Zambie# Nigéria (0:0) (4:5 après les tirs au but)
Par manque de réalisme (âme de tueur), au niveau de la finition, la Zambie
s’arrête aux quarts de finale devant un Nigeria qui a bien vacillé
sans rompre. Même réduits à 10 durant les prolongations, les
Chipolopolos ont mis sous l’éteignoir les Super Eagles. Les Zambiens
ont joué un bon football, basé sur une discipline collective dans le
replacement défensif et un engagement athlétique. Les Nigérians ont pu
faire face à ce jeu, en tentant des tirs de loin sans succès. Au vu de
leur prestation, les footballeurs zambiens ont confirmé leur bon
parcours en groupe en tenant tête à des Super Eagles pourtant annoncés
comme favoris mais finalement qualifiés à la ‘’tombola’’, c’est-à-dire
aux tirs au but.