Les Etalons locaux ont été tenus en échec 0-0 par les Black stars du Ghana, à l’issue d’un match terne, disputé au stade du 4 août, le 13 mars 2010. Sans être brillants, les joueurs de Roberto Danton peuvent regretter leur manque de réalisme qui leur aurait donné la victoire. La manche retour prévue dans deux semaines à Tamalé au Ghana, pourrait renforcer les remords des étalons, même si la qualification pour le Soudan est loin d’être compromise.
Match ennuyant. Le maigre public du stade du 4 août n’aura rien vu en première mi-temps. Tout juste un numéro de maîtrise technique exécuté par l’ailier gauche Ghanéen Latif Salifu à la 6e minute de jeu. Partit de son propre camp, il se joue d’Ali Zoungrana, mais sa frappe du gauche finit dans le petit filet extérieur de Souleymane Banao. Première alerte, seule alerte. Après, rien du tout ou presque, à signaler. Seule, l’énorme occasion d’Ernest Yélémou parvient à arracher un frisson aux gradins désespérément dégarnis.
Lancé dans les 16 mètres à l’extrême limite du hors jeu par Moussa Yédan, l’attaquant du Rail Club du Kadiogo ne cadre pas sa reprise. Un shoot violent D’Ali Rabo difficilement repoussé par le portier Stephen Ahoru, clôt cette première partie insipide. Le Ghana reste bien regroupé autour de son libero, vice champion d’Afrique, Lee Addy. Les Black Stars contiennent sans peine les assauts désordonnés d’une équipe burkinabè divisée en deux parties. Conséquences : elle abuse de longues balles jamais exploitées par le duo de géants Eric Soulama et Ernest Yélémou. Les milieux Moussa Yédan et Ali Rabo brillent par intermittence. Maladresses et regrets
La seconde période est plus animée. Le Ghana fidèle à sa tactique attentiste abandonne le ballon au Burkina. Les occasions de but se multiplient devant la cage ghanéenne. La tête d’Ali Zoungrana voit le cadre se dérober pour quelques centimètres, à la suite à un corner savamment botté par Ali Rabo. Quelques instants plus tard, Ocansey Mandela entré à la place de Yélémou, manque d’un cheveu l’ouverture du score. Profitant d’un excellent raid, du très offensif Ali Zoungrana, achevé par un puissant tir relâché par le gardien Ahoru, le petit ballon piqué de la vedette asfasienne, rase la transversale ghanéenne.
Cependant, c’est l’infortuné Koh Traoré, entré en cours de jeu à la place de Moussa Yédan, qui hérite des meilleures opportunités. Bien servi au point de penalty à deux reprises d’abord, par Eric Soulama puis par Henri Traoré, le colosse buteur de l’Etoile Filante, expédie mécaniquement le ballon dans les nuages. Triste ponctuation à une soirée manquée. Elle aurait pu l’être davantage. Lancé en profondeur seul face à Banao, le remuant attaquant de poche ghanéen, Latif Salifu s’écroule miraculeusement devant le goal burkinabè. Le Ghana vient de passer tout près du hold up parfait. Danton et les supporters poussent un ouf de soulagement.
Mais cela n’augure rien de bon pour le match retour à Tamalé dans le Nord du Ghana. Les finalistes de la première édition du CHAN, déploieront leur véritable football en jouant plus offensif. C’est peut-être là que réside la chance des Etalons. Obligés de faire le jeu et de marquer, les Black Stars laisseront des espaces dont pourraient profiter les Burkinabè. D’ailleurs, le coach et ses joueurs croient toujours à une première qualification à cette nouvelle compétition. « Nous conservons toutes nos chances. Le Ghana a une équipe forte, le Burkina aussi. Nous pouvons nous qualifier Dieu est grand », clame-t-il. Dieu, c’est assurément le principal espoir auquel Danton et ses hommes doivent s’accrocher car le niveau du jeu affiché est loin d’être rassurant.
Nourou-Dhine Salouka
Lefaso.net