Paulo Duarte à la tête de l’encadrement technique des Etalons
06/01/2016
13:16
La Fédération burkinabè de football (FBF) a procédé, hier mardi 5 janvier 2016, à la présentation du nouveau sélectionneur de l’équipe-fanion, Paulo Duarte, aux hommes de médias à Ouagadougou. C’est un technicien déjà connu pour avoir coaché l’équipe nationale entre 2008 et 2012. Un fait qui a suscité beaucoup d’interrogations de la part des journalistes.
On le savait, à quelques jours de la fin de l’année 2015, la Fédération burkinabè de football (FBF) s’est attachée les services d’un nouveau sélectionneur, Paulo Duarte, ce technicien portugais qui a déjà roulé sa bosse dans l’écurie des Etalons. C’est après avoir parachevé toutes les formalités d’usage nécessaires au mariage entre les deux parties, que le comité exécutif de la FBF a décidé de (ré)présenter son coach et donner les raisons qui ont prévalu à son choix. Dans son adresse, le président de la FBF, Sita Sangaré, a rappelé que Paulo Duarte et sa structure ont convenu et signé un contrat de deux ans avec pour mission première, la qualification et une bonne participation du Burkina Faso à la CAN Gabon 2017. Il lui est aussi demandé de faire flotter les couleurs nationales le plus longtemps possible dans les éliminatoires du mondial Russie 2018, à défaut d’une qualification. Revenant sur les raisons qui ont prévalu au choix de l’homme, le patron de la FBF avance : « le choix de la FBF a porté sur Paulo Duarte pour trois raisons essentielles. Sa connaissance du groupe pour l’avoir entraîné de 2008 à 2012 ; sa rigueur dans le travail et sa capacité à relever les défis ». Pour lui, il ne s’agit pas d’un choix irréfléchi ou sans bases objectives, et encore moins d’un choix lié à des affinités ou copinages. Mais cet argumentaire n’a pas suffi à convaincre les journalistes qui ont assailli le conférencier et son coach de questions. Des nombreuses interrogations, on peut retenir : pourquoi il n’y a pas eu d’appel à candidature pour le recrutement d’un sélectionneur après le départ de Gernot Rohr ? Quelles sont les véritables raisons qui ont conduit à la séparation avec le coach Gernot Rohr que l’on avait pourtant présenté comme l’homme de la situation avec sa rigueur allemande ? Y a-t-il une close de bonne conduite assignée au nouveau coach dont on se souvient, qui traitait directement avec le ministre des Sports de l’époque qu’avec son employeur ? Le contrat avec Duarte a une durée de deux ans, mais qu’adviendra-t-il au cas où l’entraîneur rate ses deux matchs au mois de mars ? Quel est le staff technique complet du coach ? Quelles sont ses priorités, etc.
« Je vous demande une deuxième chance »
A la première question, le président de la FBF qui était visiblement sur la défensive répond. « Nous sommes la première fédération à faire un appel à candidature pour la sélection d’un entraîneur ». Un concours qui avait conduit au recrutement de Gernot Rohr, décrié à l’époque par la presse mais défendu fortement par l’instance fédérale. Dérogeant donc à cette règle qu’elle s’était fixé, la FBF a donc pris la décision de refaire appel au technicien portugais dont le mérite, a-t-on rappelé, est, entre autres, d’avoir qualifié le Burkina Faso pour 2 phases finales de CAN et d’avoir amené le pays à son meilleur classement, le 9e rang africain. Le président finit par conclure : « Il nous fallait un pompier. C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ». Sur la raison qui a entrainé la séparation à l’amiable avec Gernot Rohr, le premier responsable de la FBF relève l’incapacité de l’homme à s’imposer à ses joueurs, contrairement à la rigueur allemande que ce dernier avait promise avec son effectif. Interpellé sur la question, le technicien n’aurait pas pu apporter des éléments de réponses à même de convaincre les membres fédéraux qui ont fini par s’accorder sur son départ. Au sujet de son comportement, le nouveau sélectionneur reconnaît lui-même avoir commis des erreurs lors de son premier passage sur le banc de touche des Etalons. Tout comme il l’avait fait auprès des journalistes en son temps, il s’est de nouveau excusé devant tous ceux qu’il a pu offenser. En toute humilité il demande « une seconde chance » et promet des résultats probants avec ses poulains à qui il entend (ré) inculquer l’esprit de groupe. Duarte se dit épris du Burkina, ce pays qui l’a fait grandir en tant qu’entraîneur. C’est dès ce mois de mars que Duarte doit relever véritablement le défi de la qualification pour la CAN 2017 avec la double confrontation avec l’Ouganda, premier pour l’instant de la poule des Etalons. La FBF et le technicien refusent de penser qu’ils manqueront de relever ce défi. Pour ce faire, Paulo Duarte compte renforcer au plus tôt certains compartiments de son équipe, notamment les postes de latéraux et la défense centrale. Il compte aussi injecter du sang neuf dans son effectif. D’ores et déjà, il dit disposer de 15 noms de jeunes joueurs et entend toujours prospecter dans le championnat local. Comme à ses habitudes, Paulo Duarte arrive entouré d’un staff assez étoffé. Il a comme adjoint, Narcisse Yaméogo son inséparable ami, Vasco Evora, entraîneur des gardiens de but, Fabio Fernandes, un préparateur physique à qui s’adjoindra Firmin Sanou, comme entraîneur national au sein du staff. En plus des « A », il est assigné, entre autres missions au technicien portugais, la supervision des équipes de petites catégories et les Etalons olympiques.
B. Léopold YE
06/01/2016
13:16
La Fédération burkinabè de football (FBF) a procédé, hier mardi 5 janvier 2016, à la présentation du nouveau sélectionneur de l’équipe-fanion, Paulo Duarte, aux hommes de médias à Ouagadougou. C’est un technicien déjà connu pour avoir coaché l’équipe nationale entre 2008 et 2012. Un fait qui a suscité beaucoup d’interrogations de la part des journalistes.
On le savait, à quelques jours de la fin de l’année 2015, la Fédération burkinabè de football (FBF) s’est attachée les services d’un nouveau sélectionneur, Paulo Duarte, ce technicien portugais qui a déjà roulé sa bosse dans l’écurie des Etalons. C’est après avoir parachevé toutes les formalités d’usage nécessaires au mariage entre les deux parties, que le comité exécutif de la FBF a décidé de (ré)présenter son coach et donner les raisons qui ont prévalu à son choix. Dans son adresse, le président de la FBF, Sita Sangaré, a rappelé que Paulo Duarte et sa structure ont convenu et signé un contrat de deux ans avec pour mission première, la qualification et une bonne participation du Burkina Faso à la CAN Gabon 2017. Il lui est aussi demandé de faire flotter les couleurs nationales le plus longtemps possible dans les éliminatoires du mondial Russie 2018, à défaut d’une qualification. Revenant sur les raisons qui ont prévalu au choix de l’homme, le patron de la FBF avance : « le choix de la FBF a porté sur Paulo Duarte pour trois raisons essentielles. Sa connaissance du groupe pour l’avoir entraîné de 2008 à 2012 ; sa rigueur dans le travail et sa capacité à relever les défis ». Pour lui, il ne s’agit pas d’un choix irréfléchi ou sans bases objectives, et encore moins d’un choix lié à des affinités ou copinages. Mais cet argumentaire n’a pas suffi à convaincre les journalistes qui ont assailli le conférencier et son coach de questions. Des nombreuses interrogations, on peut retenir : pourquoi il n’y a pas eu d’appel à candidature pour le recrutement d’un sélectionneur après le départ de Gernot Rohr ? Quelles sont les véritables raisons qui ont conduit à la séparation avec le coach Gernot Rohr que l’on avait pourtant présenté comme l’homme de la situation avec sa rigueur allemande ? Y a-t-il une close de bonne conduite assignée au nouveau coach dont on se souvient, qui traitait directement avec le ministre des Sports de l’époque qu’avec son employeur ? Le contrat avec Duarte a une durée de deux ans, mais qu’adviendra-t-il au cas où l’entraîneur rate ses deux matchs au mois de mars ? Quel est le staff technique complet du coach ? Quelles sont ses priorités, etc.
« Je vous demande une deuxième chance »
A la première question, le président de la FBF qui était visiblement sur la défensive répond. « Nous sommes la première fédération à faire un appel à candidature pour la sélection d’un entraîneur ». Un concours qui avait conduit au recrutement de Gernot Rohr, décrié à l’époque par la presse mais défendu fortement par l’instance fédérale. Dérogeant donc à cette règle qu’elle s’était fixé, la FBF a donc pris la décision de refaire appel au technicien portugais dont le mérite, a-t-on rappelé, est, entre autres, d’avoir qualifié le Burkina Faso pour 2 phases finales de CAN et d’avoir amené le pays à son meilleur classement, le 9e rang africain. Le président finit par conclure : « Il nous fallait un pompier. C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon ». Sur la raison qui a entrainé la séparation à l’amiable avec Gernot Rohr, le premier responsable de la FBF relève l’incapacité de l’homme à s’imposer à ses joueurs, contrairement à la rigueur allemande que ce dernier avait promise avec son effectif. Interpellé sur la question, le technicien n’aurait pas pu apporter des éléments de réponses à même de convaincre les membres fédéraux qui ont fini par s’accorder sur son départ. Au sujet de son comportement, le nouveau sélectionneur reconnaît lui-même avoir commis des erreurs lors de son premier passage sur le banc de touche des Etalons. Tout comme il l’avait fait auprès des journalistes en son temps, il s’est de nouveau excusé devant tous ceux qu’il a pu offenser. En toute humilité il demande « une seconde chance » et promet des résultats probants avec ses poulains à qui il entend (ré) inculquer l’esprit de groupe. Duarte se dit épris du Burkina, ce pays qui l’a fait grandir en tant qu’entraîneur. C’est dès ce mois de mars que Duarte doit relever véritablement le défi de la qualification pour la CAN 2017 avec la double confrontation avec l’Ouganda, premier pour l’instant de la poule des Etalons. La FBF et le technicien refusent de penser qu’ils manqueront de relever ce défi. Pour ce faire, Paulo Duarte compte renforcer au plus tôt certains compartiments de son équipe, notamment les postes de latéraux et la défense centrale. Il compte aussi injecter du sang neuf dans son effectif. D’ores et déjà, il dit disposer de 15 noms de jeunes joueurs et entend toujours prospecter dans le championnat local. Comme à ses habitudes, Paulo Duarte arrive entouré d’un staff assez étoffé. Il a comme adjoint, Narcisse Yaméogo son inséparable ami, Vasco Evora, entraîneur des gardiens de but, Fabio Fernandes, un préparateur physique à qui s’adjoindra Firmin Sanou, comme entraîneur national au sein du staff. En plus des « A », il est assigné, entre autres missions au technicien portugais, la supervision des équipes de petites catégories et les Etalons olympiques.
B. Léopold YE