Contrat de Paolo Duarte: Le silence gênant de la FBF Logofbf

Depuis que le technicien portugais, Paolo Duarte, a accepté d’entraîner le club français du Mans, cumulativement avec son contrat de sélectionneur des Etalons du Burkina, la polémique enfle sur la pertinence de ce double emploi. D’aucuns perçoivent très mal comment il pourra objectivement se débrouiller pour donner le meilleur de lui-même à deux équipes à la fois. Des commentaires fusent de toutes parts et certains vont même jusqu’à demander à Duarte de choisir entre Le Mans et Les Etalons. Une inquiétude et des interrogations somme toutes logiques.
Mais le hic dans la gestion de cette information, c’est que la Fédération burkinabè de football (FBF) est complètement aphone.


Et pourtant, c’était à elle d’éclairer l’opinion sur les tenants et les aboutissants de ce contrat quelque peu atypique qui semble dérouter le monde sportif burkinabè.

A quoi sert finalement cette fédération si elle n’est même pas capable de s’expliquer publiquement pour mettre éventuellement fin à la polémique ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que son silence est à la fois suspect et gênant pour le technicien portugais qui est obligé de prendre injustement des coups. A défaut de la Fédé, on aurait bien voulu que le ministère des Sports et des Loisirs supplée à ce dysfonctionnement.
Hélas! Le ministre Jean-Pierre Palm s’est contenté d’une réaction dans le quotidien d’Etat Sidwaya où il dit en substance ne pas trouver d’inconvénient dans ce double contrat. «…Nous ne pouvions pas refuser de lui permettre de réaliser certains de ses rêves. (…) Comme il a dit dans la clause de son contrat avec le Mans, «Le Burkina Faso est prioritaire» (Cf. Sidwaya n° 6436 du vendredi au dimanche 7 juin 2009).
On comprend peut-être que les choses paraissent tellement évidentes que le premier responsable des sports ne sente pas la nécessité d’expliquer quoi que ce soit à l’opinion publique. Mais il est regrettable que la FBF ne se soit pas jusque-là donné la peine de publier un simple communiqué de presse. C’est dommage!