Les Etalons du Burkina ont mal négocié leur entrée dans la 28è Coupe d’Afrique des nations de football qui se déroule au Gabon et en Guinée Equatoriale. Le 22 Janvier dernier, ils ont été défaits par la modeste équipe des Palancras negras d’Angola sur le score de 2 à 1. Une soirée triste pour la délégation burkinabé à Malabo et pour tout le peuple burkinabé. Pourtant les poulains de Paulo Duarte tenaient le bon bout.
Les Etalons sont-ils maudits ? La question mérite bien d’être posée. Au stade de Malabo, personne n’a compris, y compris l’adversaire, comment les Etalons sont-ils passés si près du près alors qu’ils se sont battus comme de beaux diables. Deux erreurs défensives sont venus tout compromettre. Seulement deux minutes après la reprise de jeu , la défense burkinabé , par le biais de Bakary Koné , offre un but en or à da Costa Galiano , l’attaquant angolais. Une erreur fatale que Alain Traoré se décide de réparer au plus vite grâce à l’action efficace de Jonathan Pitroipa qui a offert nombre d’occasions de buts à ses partenaires. En effet , à la 56è mn , Jonathan Pitroipa , sûr de son talent , embarque la défense angolaise qui n’a pas accepté qu’il la tutoie de la sorte.
Il est donc fauché à l’entrée de la surface de réparation. Coup franc direct. Alain Traoré, d’un gauche irréparable laisse le mur et le gardien angolais pantois. C’est l’égalisation. Un superbe but qui relance le jeu. Dès lors, Alain Traoré reprend confiance et développe mieux son jeu. Les Etalons ont le bon bout, surtout avec l’entrée de Madi Panendetiguiri à la 50è mn à la place de Paul Koulibaly. Madi porte le jeu haut, anime son côté, mais ne réussit pas trop ses centres. Un changement judicieux. Les Etalons s’offrent 6 corners en cette deuxième période de jeu contre 3 en première manche.
Florent sort, le danger arrive
L’entraîneur décide, à la 58è mn, lancer l’attaquant Aristide Bancé à la place du milieu de terrain Florent Rouamba. L’option est claire : il faut marquer. Malheureusement, Aristide Bancé est l’ombre de lui-même. Florent qui tenait bien le milieu et déposait les ballons sur les pieds de Pitroipa n’est plus sur le terrain. Bancé mettra en difficulté son coéquipier, Djakaridia Koné, dix minutes après son entrée en scène. Koné, visiblement apeuré, ressort le ballon dans l’axe qui atterrit sur le pied meurtrier de Alberto Matheus qui, d’une gourmande reprise, crucifie le portier burkinabé, Daouda Diakité qui ne pouvait rien sur les deux buts angolais. Les Etalons sont-ils maudits ? C’est au moment où ils avaient l’ascendant que ce but est gracieusement offert à l’adversaire .
Pour le reste du jeu, les joueurs angolais sont à terre. Ils tombent comme des mangues pourries. L’encadrement burkinabé se fâche. L’arbitre algérien n’est pas pressé pour sanctionner Une stratégie qui a payé car, les Angolais ont décidé de ne plus jouer. Les Etalons pressent, mais trop tard. Même les 6 mn d’arrêt de jeu ne donneront rien. C’est la fin du match. La désolation est au rendez-vous dans le camp burkinabé. La rigueur et la concentration ont manqué. Pourtant, l’équipe angolaise n’était pas un foudre de guerre. Ce sont même les Etalons qui offriront les 3 buts du match grâce à la défense burkinabé et à l’attaquant Alain Traoré Que faire maintenant ? Dans les vestiaires , les larmes ont coulé. Les joueurs étaient tristes. Il n’ y a plus de calcul.
Contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire ce jeudi 26 janvier, ce sera le va-tout. Ou ça passe ou ça casse. A la fin du match, les Etalons ont vite réalisé qu’ils ont compromis leur chance de qualification pour le second tour. Mais Paulo Duarte dit de « garder espoir ». Rien n’est effectivement impossible en football, mais ce 26 janvier, il faudra plus de rigueur et de réalisme pour contrer les Eléphants qui ont assuré le strict minimum face au Soudan (1-0). C’est seulement à ce match que le capitaine, Mahamoudou Kéré, entrera dans la CAN, lui, qui était suspendu au premier match à cause d’un cumul de cartons lors des éliminatoires. En attendant, la déception est grande. Il faudra que les Etalons travaillent à redonner espoir au peuple burkinabé et à ses premiers responsables qui ont beaucoup fait pour leur offrir les conditions les meilleurs pour des résultats probants.
Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Malabo)
Les Etalons s’expriment
Moumouni Dagano (Capitaine) : ce qui nous a manqués ce soir, c’est la chance. Nous avons eu quelques occasions que nous n’avons pas pu mettre au fond. On savait que ça n’allait pas être facile. Les angolais essayaient à chaque fois de perdre le temps, mais je crois que ça fait partie du foot et de leur stratégie. Il nous reste deux matches à jouer et c’est à nous de montrer que tout est encore possible dans ce groupe, en commençant par aller chercher cette victoire devant la Côte d’Ivoire. Il faut maintenant penser à ce match.
Djakaridia Koné : Nous sommes tristes après avoir bien joué. Il nous a manqués un peu de concentration dans des compartiments. Nous sommes tous tristes, mais il faut avoir la tête haute dans cette compétition. Si on se concentre contre la Côte d’Ivoire, on peut engranger un bon résultat. Je demande aux supporters de continuer à nous soutenir, malgré ces deux erreurs défensives qui ont occasionné les deux buts. On ne répétera pas ces erreurs contre la Côte d’Ivoire.
Bakary Koné : Je sais qu’il est douloureux de perdre le premier match, mais rien n’est encore impossible. Il faut gommer les erreurs commises aujourd’hui, être un peu plus sérieux et ça va aller. On a toujours une chance de qualification. La Côte e’Ivoire est une très bonne équipe qui a ses défauts aussi. C’est à nous de savoir exploiter ces défauts pour les transformer en victoire pour nous. Aucune équipe n’est imbattable dans cette compétition. On ne baisse pas la tête. Il faut gagner les deux matches coûte que coûte.
Paulo Duarte (Entraîneur des Etalons) : Ce que l’Angola a fait, ce n’est pas du jeu. C’est du théâtre ; Elle a passé le temps à tomber, à perdre le temps, à gagner 7 mn. Ce n’est pas normal. Ça me fait mal de voir mon équipe jouer et devant on tombe, on agresse. Je suis satisfait de mon équipe. On a raté 6 chances de but et on a donné 2 chances de but à l’adversaire. Ce n’est pas l’adversaire qui a gagné, c’est nous qui lui avons donné la victoire. Si une équipe gagne son premier match, elle a 75% de chance de se qualifier. Dans notre groupe, la Côte d’Ivoire et l’Angola ont chacun 3 points, mais ce n’est pas fini. Il faut avoir le même engagement pour espérer poursuivre la compétition.
Alain Traoré : Je ne suis pas abattu, mais découragé. J’ai marqué ce soir, mais on sort avec zéro point. A nous de continuer à bien travailler pour récupérer. Quand les esprits vont se calmer, on va se parler entre nous pour mieux préparer le prochain match. . Il faudra attaquer ce match contre la Côte d’Ivoire avec plus de sérieux et beaucoup de volonté parce qu’on sait qu’une défaite dans ce match est synonyme d’élimination. Le Burkina a toujours son mot à dire dans cette compétition
Propos recueillis par Alexandre Le Grand
Le Pays
Les Etalons sont-ils maudits ? La question mérite bien d’être posée. Au stade de Malabo, personne n’a compris, y compris l’adversaire, comment les Etalons sont-ils passés si près du près alors qu’ils se sont battus comme de beaux diables. Deux erreurs défensives sont venus tout compromettre. Seulement deux minutes après la reprise de jeu , la défense burkinabé , par le biais de Bakary Koné , offre un but en or à da Costa Galiano , l’attaquant angolais. Une erreur fatale que Alain Traoré se décide de réparer au plus vite grâce à l’action efficace de Jonathan Pitroipa qui a offert nombre d’occasions de buts à ses partenaires. En effet , à la 56è mn , Jonathan Pitroipa , sûr de son talent , embarque la défense angolaise qui n’a pas accepté qu’il la tutoie de la sorte.
Il est donc fauché à l’entrée de la surface de réparation. Coup franc direct. Alain Traoré, d’un gauche irréparable laisse le mur et le gardien angolais pantois. C’est l’égalisation. Un superbe but qui relance le jeu. Dès lors, Alain Traoré reprend confiance et développe mieux son jeu. Les Etalons ont le bon bout, surtout avec l’entrée de Madi Panendetiguiri à la 50è mn à la place de Paul Koulibaly. Madi porte le jeu haut, anime son côté, mais ne réussit pas trop ses centres. Un changement judicieux. Les Etalons s’offrent 6 corners en cette deuxième période de jeu contre 3 en première manche.
Florent sort, le danger arrive
L’entraîneur décide, à la 58è mn, lancer l’attaquant Aristide Bancé à la place du milieu de terrain Florent Rouamba. L’option est claire : il faut marquer. Malheureusement, Aristide Bancé est l’ombre de lui-même. Florent qui tenait bien le milieu et déposait les ballons sur les pieds de Pitroipa n’est plus sur le terrain. Bancé mettra en difficulté son coéquipier, Djakaridia Koné, dix minutes après son entrée en scène. Koné, visiblement apeuré, ressort le ballon dans l’axe qui atterrit sur le pied meurtrier de Alberto Matheus qui, d’une gourmande reprise, crucifie le portier burkinabé, Daouda Diakité qui ne pouvait rien sur les deux buts angolais. Les Etalons sont-ils maudits ? C’est au moment où ils avaient l’ascendant que ce but est gracieusement offert à l’adversaire .
Pour le reste du jeu, les joueurs angolais sont à terre. Ils tombent comme des mangues pourries. L’encadrement burkinabé se fâche. L’arbitre algérien n’est pas pressé pour sanctionner Une stratégie qui a payé car, les Angolais ont décidé de ne plus jouer. Les Etalons pressent, mais trop tard. Même les 6 mn d’arrêt de jeu ne donneront rien. C’est la fin du match. La désolation est au rendez-vous dans le camp burkinabé. La rigueur et la concentration ont manqué. Pourtant, l’équipe angolaise n’était pas un foudre de guerre. Ce sont même les Etalons qui offriront les 3 buts du match grâce à la défense burkinabé et à l’attaquant Alain Traoré Que faire maintenant ? Dans les vestiaires , les larmes ont coulé. Les joueurs étaient tristes. Il n’ y a plus de calcul.
Contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire ce jeudi 26 janvier, ce sera le va-tout. Ou ça passe ou ça casse. A la fin du match, les Etalons ont vite réalisé qu’ils ont compromis leur chance de qualification pour le second tour. Mais Paulo Duarte dit de « garder espoir ». Rien n’est effectivement impossible en football, mais ce 26 janvier, il faudra plus de rigueur et de réalisme pour contrer les Eléphants qui ont assuré le strict minimum face au Soudan (1-0). C’est seulement à ce match que le capitaine, Mahamoudou Kéré, entrera dans la CAN, lui, qui était suspendu au premier match à cause d’un cumul de cartons lors des éliminatoires. En attendant, la déception est grande. Il faudra que les Etalons travaillent à redonner espoir au peuple burkinabé et à ses premiers responsables qui ont beaucoup fait pour leur offrir les conditions les meilleurs pour des résultats probants.
Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Malabo)
Les Etalons s’expriment
Moumouni Dagano (Capitaine) : ce qui nous a manqués ce soir, c’est la chance. Nous avons eu quelques occasions que nous n’avons pas pu mettre au fond. On savait que ça n’allait pas être facile. Les angolais essayaient à chaque fois de perdre le temps, mais je crois que ça fait partie du foot et de leur stratégie. Il nous reste deux matches à jouer et c’est à nous de montrer que tout est encore possible dans ce groupe, en commençant par aller chercher cette victoire devant la Côte d’Ivoire. Il faut maintenant penser à ce match.
Djakaridia Koné : Nous sommes tristes après avoir bien joué. Il nous a manqués un peu de concentration dans des compartiments. Nous sommes tous tristes, mais il faut avoir la tête haute dans cette compétition. Si on se concentre contre la Côte d’Ivoire, on peut engranger un bon résultat. Je demande aux supporters de continuer à nous soutenir, malgré ces deux erreurs défensives qui ont occasionné les deux buts. On ne répétera pas ces erreurs contre la Côte d’Ivoire.
Bakary Koné : Je sais qu’il est douloureux de perdre le premier match, mais rien n’est encore impossible. Il faut gommer les erreurs commises aujourd’hui, être un peu plus sérieux et ça va aller. On a toujours une chance de qualification. La Côte e’Ivoire est une très bonne équipe qui a ses défauts aussi. C’est à nous de savoir exploiter ces défauts pour les transformer en victoire pour nous. Aucune équipe n’est imbattable dans cette compétition. On ne baisse pas la tête. Il faut gagner les deux matches coûte que coûte.
Paulo Duarte (Entraîneur des Etalons) : Ce que l’Angola a fait, ce n’est pas du jeu. C’est du théâtre ; Elle a passé le temps à tomber, à perdre le temps, à gagner 7 mn. Ce n’est pas normal. Ça me fait mal de voir mon équipe jouer et devant on tombe, on agresse. Je suis satisfait de mon équipe. On a raté 6 chances de but et on a donné 2 chances de but à l’adversaire. Ce n’est pas l’adversaire qui a gagné, c’est nous qui lui avons donné la victoire. Si une équipe gagne son premier match, elle a 75% de chance de se qualifier. Dans notre groupe, la Côte d’Ivoire et l’Angola ont chacun 3 points, mais ce n’est pas fini. Il faut avoir le même engagement pour espérer poursuivre la compétition.
Alain Traoré : Je ne suis pas abattu, mais découragé. J’ai marqué ce soir, mais on sort avec zéro point. A nous de continuer à bien travailler pour récupérer. Quand les esprits vont se calmer, on va se parler entre nous pour mieux préparer le prochain match. . Il faudra attaquer ce match contre la Côte d’Ivoire avec plus de sérieux et beaucoup de volonté parce qu’on sait qu’une défaite dans ce match est synonyme d’élimination. Le Burkina a toujours son mot à dire dans cette compétition
Propos recueillis par Alexandre Le Grand
Le Pays