Encadrement technique des Etalons : Vers un come back du “sorcier blanc” ?
mercredi 22 février 2012
Réagissez (3) Imprimez Envoyez Partagez
Partagez :
Philippe Bernard Troussier, plus connu sous le surnom du “sorcier blanc” serait pressenti pour prendre les rênes des Etalons en remplacement de Paulo Duarte, partant. C’est l’information qui filtre dans les couloirs du ministère des Sports et des Loisirs.
S’il y a une information qui agite et fait couler beaucoup d’encre et de salive en cette période post CAN au Faso, c’est bien la désignation du remplaçant de Paulo Duarte à la tête des Etalons. Entre souhaits et spéculations, les commentaires vont bon train. Des noms ont été cités et parmi ceux-ci, on note la présence de Alain Giresse, de Sidi Napon et bien d’autres techniciens comme Drissa Malo Traoré dit “Saboteur”. Des CV de techniciens de renom n’ont de cesse finie de joncher la moquette du ministre des Sports et des Loisirs, Yacouba Ouédraogo. Mais il revient que c’est finalement Philippe Bernard Troussier qui aura encore la chance de s’asseoir sur le banc de touche des Etalons. Pourtant, il n’était pas celui qui tenait la corde.
C’est le nom du technicien belge, Paul Put qui ressortait avec insistance du côté du ministère des Sports. L’ancien sélectionneur de la Gambie séjournerait même présentement au Faso dans cette optique. Paul Put, 56 ans, ex-coach de Lokeren, de Lierse et de Mouscron partait avec la faveur des pronostics pour remplacer le portugais, Paulo Duarte dont le contrat ne sera plus renouvelé. Mais c’était avant que la candidature du “sorcier blanc” ne tombe sur la table du colonel “Yak”. Philippe Bernard Troussier, on se rappelle, avait été celui-là qui a conduit les Etalons à la CAN 98, permettant ainsi au Burkina d’engranger ses premières victoires en phase finale de coupe d’Afrique des nations et de terminer au pied du podium dans « sa CAN ».
Le technicien français est un homme de caractère et de tempérament. Partout où il est passé, il a toujours eu maille à partir avec les joueurs qui se prennent pour des stars. Troussier, on le sait, aime être seul maître à bord, c’est pour cela qu’il s’aventure dans des destinations de seconde zone. « En France, on interdit aux gens de commander. On suggère, on dialogue. Quand un coach n’est plus en position de commander, il lui est impossible d’intervenir auprès d’un joueur qui gagne deux millions de francs par mois », disait-il dans les colonnes du journal « lepoint.fr ». Cette maxime s’est vérifiée à Marseille où son caractère autoritaire n’a pas toujours été bien accueilli. Il n’avait pas hésité à mettre en tribune des joueurs aux noms ronflants comme Bixente Lizarazu lors de son passage dans la cité phocéenne.
Mamadou Zongo “Bébéto” en a aussi pris pour son grade au moment de dresser la liste finalement des joueurs burkinabè devant participer à la CAN 98. Troussier avait fait le dos rond face aux protestations pour écarter “Bébéto” qui était à l’époque la coqueluche du football national. Quid aujourd’hui des joueurs comme Jonathan Pitroipa, Alain Traoré, Bakary Koné ou Charles Kaboré ? Cette forte tête ne fait pas mystère de ses méthodes et se compare à un dresseur de lions. "Vous avez affaire à des animaux ou des personnes qui peuvent vous bouffer à chaque seconde, donc il y a un rapport de force.
Vous devez leur faire faire des choses qu’ils n’ont peut-être pas envie de faire, sous la contrainte." Avait-il laissé entendre en mars 2001 sur les ondes d’une télé. Si cette méthode est toujours d’actualité, les Etalons sont donc prévenu.
Un homme au palmarès éloquent
Joueur professionnel moyen en France, Philippe Omar Bernard Troussier, 57 ans (il est né le 21 mars 1955 à Paris), entame son parcours de globe-trotter en Côte d’Ivoire en tant qu’entraîneur de l’ASEC d’Abidjan (champion national en 1990,1991 et 1992) où il resta invaincu pendant 105 matchs. Il est par suite nommé sélectionneur des Eléphants. Il prend la direction de l’Afrique du Sud où il entraîne les Kaiser Chiefs, puis le Maroc (CA Rabat puis FUS Rabat obtenant une coupe du trône en 1995). En 1997, Troussier contribue à la qualification du Nigeria pour la coupe du monde 1998, mais c’est finalement en tant que sélectionneur des Bafana-Bafana d’Afrique du Sud qu’il participe au Mondial 1998.
Mais avant cela, il a eu le temps de faire un court crochet au Burkina pour manager les Etalons à la CAN 98 où il terminera 4e. Au sortir du Mondial 1998, il est nommé sélectionneur de l’équipe nippone, avec la redoutable tâche de faire briller le Japon à la coupe du monde 2002. Cette expérience de quatre années, marquée notamment par une victoire lors de la coupe d’Asie des nations en 2000 et une place de finaliste à la coupe des Confédérations en 2001. A la coupe du monde 2002, il amène le Japon en huitième de finale avant de s’évader pour le Qatar puis à l’Olympique de Marseille. Il est, par la suite, nommé directeur sportif du club japonais de D3, le FC Ryukyu où a évolué le burkinabè Dieudonné Minoungou.
Le 23 février 2011, il signe un contrat en Chine pour entraîner le club de Shenzhen Ruby. Avant peut-être de redevenir à nouveau le chorégraphe des Etalons. Le français serait attendu dans les jours à venir à Ouagadougou pour parapher son bail. Avec les échéances très proches de la CAN 2013 et des éliminatoires de la coupe du monde qui se profile, il faut bien un homme à poigne pour amener les Etalons à retrouver l’ambition.
Béranger ILBOUDO
Sidwaya
mercredi 22 février 2012
Réagissez (3) Imprimez Envoyez Partagez
Partagez :
Philippe Bernard Troussier, plus connu sous le surnom du “sorcier blanc” serait pressenti pour prendre les rênes des Etalons en remplacement de Paulo Duarte, partant. C’est l’information qui filtre dans les couloirs du ministère des Sports et des Loisirs.
S’il y a une information qui agite et fait couler beaucoup d’encre et de salive en cette période post CAN au Faso, c’est bien la désignation du remplaçant de Paulo Duarte à la tête des Etalons. Entre souhaits et spéculations, les commentaires vont bon train. Des noms ont été cités et parmi ceux-ci, on note la présence de Alain Giresse, de Sidi Napon et bien d’autres techniciens comme Drissa Malo Traoré dit “Saboteur”. Des CV de techniciens de renom n’ont de cesse finie de joncher la moquette du ministre des Sports et des Loisirs, Yacouba Ouédraogo. Mais il revient que c’est finalement Philippe Bernard Troussier qui aura encore la chance de s’asseoir sur le banc de touche des Etalons. Pourtant, il n’était pas celui qui tenait la corde.
C’est le nom du technicien belge, Paul Put qui ressortait avec insistance du côté du ministère des Sports. L’ancien sélectionneur de la Gambie séjournerait même présentement au Faso dans cette optique. Paul Put, 56 ans, ex-coach de Lokeren, de Lierse et de Mouscron partait avec la faveur des pronostics pour remplacer le portugais, Paulo Duarte dont le contrat ne sera plus renouvelé. Mais c’était avant que la candidature du “sorcier blanc” ne tombe sur la table du colonel “Yak”. Philippe Bernard Troussier, on se rappelle, avait été celui-là qui a conduit les Etalons à la CAN 98, permettant ainsi au Burkina d’engranger ses premières victoires en phase finale de coupe d’Afrique des nations et de terminer au pied du podium dans « sa CAN ».
Le technicien français est un homme de caractère et de tempérament. Partout où il est passé, il a toujours eu maille à partir avec les joueurs qui se prennent pour des stars. Troussier, on le sait, aime être seul maître à bord, c’est pour cela qu’il s’aventure dans des destinations de seconde zone. « En France, on interdit aux gens de commander. On suggère, on dialogue. Quand un coach n’est plus en position de commander, il lui est impossible d’intervenir auprès d’un joueur qui gagne deux millions de francs par mois », disait-il dans les colonnes du journal « lepoint.fr ». Cette maxime s’est vérifiée à Marseille où son caractère autoritaire n’a pas toujours été bien accueilli. Il n’avait pas hésité à mettre en tribune des joueurs aux noms ronflants comme Bixente Lizarazu lors de son passage dans la cité phocéenne.
Mamadou Zongo “Bébéto” en a aussi pris pour son grade au moment de dresser la liste finalement des joueurs burkinabè devant participer à la CAN 98. Troussier avait fait le dos rond face aux protestations pour écarter “Bébéto” qui était à l’époque la coqueluche du football national. Quid aujourd’hui des joueurs comme Jonathan Pitroipa, Alain Traoré, Bakary Koné ou Charles Kaboré ? Cette forte tête ne fait pas mystère de ses méthodes et se compare à un dresseur de lions. "Vous avez affaire à des animaux ou des personnes qui peuvent vous bouffer à chaque seconde, donc il y a un rapport de force.
Vous devez leur faire faire des choses qu’ils n’ont peut-être pas envie de faire, sous la contrainte." Avait-il laissé entendre en mars 2001 sur les ondes d’une télé. Si cette méthode est toujours d’actualité, les Etalons sont donc prévenu.
Un homme au palmarès éloquent
Joueur professionnel moyen en France, Philippe Omar Bernard Troussier, 57 ans (il est né le 21 mars 1955 à Paris), entame son parcours de globe-trotter en Côte d’Ivoire en tant qu’entraîneur de l’ASEC d’Abidjan (champion national en 1990,1991 et 1992) où il resta invaincu pendant 105 matchs. Il est par suite nommé sélectionneur des Eléphants. Il prend la direction de l’Afrique du Sud où il entraîne les Kaiser Chiefs, puis le Maroc (CA Rabat puis FUS Rabat obtenant une coupe du trône en 1995). En 1997, Troussier contribue à la qualification du Nigeria pour la coupe du monde 1998, mais c’est finalement en tant que sélectionneur des Bafana-Bafana d’Afrique du Sud qu’il participe au Mondial 1998.
Mais avant cela, il a eu le temps de faire un court crochet au Burkina pour manager les Etalons à la CAN 98 où il terminera 4e. Au sortir du Mondial 1998, il est nommé sélectionneur de l’équipe nippone, avec la redoutable tâche de faire briller le Japon à la coupe du monde 2002. Cette expérience de quatre années, marquée notamment par une victoire lors de la coupe d’Asie des nations en 2000 et une place de finaliste à la coupe des Confédérations en 2001. A la coupe du monde 2002, il amène le Japon en huitième de finale avant de s’évader pour le Qatar puis à l’Olympique de Marseille. Il est, par la suite, nommé directeur sportif du club japonais de D3, le FC Ryukyu où a évolué le burkinabè Dieudonné Minoungou.
Le 23 février 2011, il signe un contrat en Chine pour entraîner le club de Shenzhen Ruby. Avant peut-être de redevenir à nouveau le chorégraphe des Etalons. Le français serait attendu dans les jours à venir à Ouagadougou pour parapher son bail. Avec les échéances très proches de la CAN 2013 et des éliminatoires de la coupe du monde qui se profile, il faut bien un homme à poigne pour amener les Etalons à retrouver l’ambition.
Béranger ILBOUDO
Sidwaya