Autant le dire… : Ce foot se fout de nous ou quoi ?
vendredi 9 mars 2012
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Nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes. Pour ce qui concerne le football au Burkina, il est temps de « siffler la fin du match ». Qui n’a que trop duré. Surtout que le match auquel nous assistons est d’une insipidité criarde et frise même le ridicule.
Après une véritable « déculottée » en Coupe d’Afrique des Nations, les Etalons sont naturellement rentrés « la queue entre les pattes ». Et cela n’a pas suffi pour que les dirigeants de notre football à tous les niveaux, se taisent. Premier acte. On tente de limoger l’entraîneur national. Qui refuse de partir avant le terme de son contrat. Ceux qui veulent le limoger ne parviennent visiblement pas à mettre leur décision en application. Incompréhensible qu’un employeur n’arrive pas à mettre fin au contrat qui le lie à un employé.
Surtout quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Dans le cas qui nous concerne, ils sont à la limite du détestable et de l’irresponsabilité.
Deuxième acte. Les Etalons, en match amical contre le Maroc y vont avec deux entraîneurs. Tout le monde en a parlé. Et rien n’a été fait. Personne n’a écopé d’un carton rouge. Même pas le jaune ou un avertissement. Rien de tout cela. Comme si c’était normal. Les Etalons sont revenus avec deux buts dans les valises. Comme d’habitude, ils n’ont rien marqué. Normal tout cela. Les Etalons nous ont toujours appris qu’ils savent mieux encaisser que faire encaisser. La tradition a donc été respectée.
Troisième acte. Le ministère des Sports et des Loisirs fait le bilan de la participation de l’équipe à la CAN. La principale information qu’on peut retenir est que sur les deux milliards et poussière qui étaient alloués à la participation de l’équipe nationale seulement quelques 400 millions sont revenus à la maison. Plus du milliard a été dépensé. Et à des observateurs de dire que si on devait donc aller jusqu’en finale, le ministre de l’Economie et des Finances allait encore s’arracher les cheveux pour trouver de l’argent. Visiblement, les 400 millions qui sont restés ne pouvaient pas financer tout le reste du séjour. Est-ce donc à dire qu’on n’y est allé sans faire de la comptabilité véritable ? A moins que les organisateurs aient planifié notre participation juste pour le premier tour.
Quatrième acte. Dépôt des dossiers de candidature à la présidence de la Fédération de football. Sur quatre dossiers reçus, un seul remplit les conditions pour prétendre à la présidence. Dans ces conditions faut-il encore parler de compétition ? Est-ce à dire que le président de la fédération était bien choisi à l’avance ? Si ce n’est pas le cas, alors qu’on permette à la compétition d’avoir lieu. Les trois autres candidats sont-ils si novices en matière de textes au point de commettre tous la même erreur ? Mieux, le secrétaire général de la Fédé qui est sorti à la dernière minute parce qu’acculé pour s’exprimer n’a rien dit de convainquant. C’est mieux, en tout cas pour notre football de remettre les choses à plat afin de permettre aux autres candidats de postuler et de nous dire ce qu’ils proposent.
Le seul son de cloche de Sita Sangaré ne nous suffit pas. D’ailleurs, on est bien placé à la Fédération et au ministère pour le savoir qu’il faut au moins deux équipes pour jouer un match de football. Quand on considère toutes ces erreurs, qui en réalité ne peuvent être considérées comme telles, on s’interroge sur la sincérité des acteurs de notre football. A tout point vue ! Il est inacceptable que des situations du genre soient servies à notre football et aux supporters du ballon rond. Surtout quand on sait que ce sont ceux qui vivent du football qui les créent. Il est mieux et même urgent et vital pour la famille du football de siffler la fin d’un tel match. Les acteurs actuels sur le terrain ont montré leurs limites et leurs incapacités. Engagez-nous un nouveau match avec d’autres acteurs, s’il vous plait.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
vendredi 9 mars 2012
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Nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes. Pour ce qui concerne le football au Burkina, il est temps de « siffler la fin du match ». Qui n’a que trop duré. Surtout que le match auquel nous assistons est d’une insipidité criarde et frise même le ridicule.
Après une véritable « déculottée » en Coupe d’Afrique des Nations, les Etalons sont naturellement rentrés « la queue entre les pattes ». Et cela n’a pas suffi pour que les dirigeants de notre football à tous les niveaux, se taisent. Premier acte. On tente de limoger l’entraîneur national. Qui refuse de partir avant le terme de son contrat. Ceux qui veulent le limoger ne parviennent visiblement pas à mettre leur décision en application. Incompréhensible qu’un employeur n’arrive pas à mettre fin au contrat qui le lie à un employé.
Surtout quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Dans le cas qui nous concerne, ils sont à la limite du détestable et de l’irresponsabilité.
Deuxième acte. Les Etalons, en match amical contre le Maroc y vont avec deux entraîneurs. Tout le monde en a parlé. Et rien n’a été fait. Personne n’a écopé d’un carton rouge. Même pas le jaune ou un avertissement. Rien de tout cela. Comme si c’était normal. Les Etalons sont revenus avec deux buts dans les valises. Comme d’habitude, ils n’ont rien marqué. Normal tout cela. Les Etalons nous ont toujours appris qu’ils savent mieux encaisser que faire encaisser. La tradition a donc été respectée.
Troisième acte. Le ministère des Sports et des Loisirs fait le bilan de la participation de l’équipe à la CAN. La principale information qu’on peut retenir est que sur les deux milliards et poussière qui étaient alloués à la participation de l’équipe nationale seulement quelques 400 millions sont revenus à la maison. Plus du milliard a été dépensé. Et à des observateurs de dire que si on devait donc aller jusqu’en finale, le ministre de l’Economie et des Finances allait encore s’arracher les cheveux pour trouver de l’argent. Visiblement, les 400 millions qui sont restés ne pouvaient pas financer tout le reste du séjour. Est-ce donc à dire qu’on n’y est allé sans faire de la comptabilité véritable ? A moins que les organisateurs aient planifié notre participation juste pour le premier tour.
Quatrième acte. Dépôt des dossiers de candidature à la présidence de la Fédération de football. Sur quatre dossiers reçus, un seul remplit les conditions pour prétendre à la présidence. Dans ces conditions faut-il encore parler de compétition ? Est-ce à dire que le président de la fédération était bien choisi à l’avance ? Si ce n’est pas le cas, alors qu’on permette à la compétition d’avoir lieu. Les trois autres candidats sont-ils si novices en matière de textes au point de commettre tous la même erreur ? Mieux, le secrétaire général de la Fédé qui est sorti à la dernière minute parce qu’acculé pour s’exprimer n’a rien dit de convainquant. C’est mieux, en tout cas pour notre football de remettre les choses à plat afin de permettre aux autres candidats de postuler et de nous dire ce qu’ils proposent.
Le seul son de cloche de Sita Sangaré ne nous suffit pas. D’ailleurs, on est bien placé à la Fédération et au ministère pour le savoir qu’il faut au moins deux équipes pour jouer un match de football. Quand on considère toutes ces erreurs, qui en réalité ne peuvent être considérées comme telles, on s’interroge sur la sincérité des acteurs de notre football. A tout point vue ! Il est inacceptable que des situations du genre soient servies à notre football et aux supporters du ballon rond. Surtout quand on sait que ce sont ceux qui vivent du football qui les créent. Il est mieux et même urgent et vital pour la famille du football de siffler la fin d’un tel match. Les acteurs actuels sur le terrain ont montré leurs limites et leurs incapacités. Engagez-nous un nouveau match avec d’autres acteurs, s’il vous plait.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso