PRESIDENCE DE LA CAF : Vers un face–à – face Anouma – Hayatou
lundi 23 avril 2012
RÉAGISSEZ (1) IMPRIMEZ ENVOYEZ PARTAGEZ
Chaude sera la prochaine empoignade pour la conquête du poste de président de la CAF dont l’élection est prévue au cours d’une assemblée générale en mars 2013 au Maroc. Le président actuel de la CAF, Issa Hayatou, a l’ambition de rebeloter. Et pourtant, au soir du 2e CHAN joué au Soudan en 2011, il avait, dans une interview accordée à des confrères, confié que l’heure était venue pour lui de prendre une bonne retraite après avoir été pendant une vingtaine d’années sur tous les fronts pour le développement du football africain. Mais, voilà que lors de la dernière assemblée générale ordinaire de la CAF à Libreville au Gabon en marge de la 28e CAN, une mise en scène bien orchestrée par ses fidèles lieutenants et qui ressemblait fort à un congrès de parti unique à une certaine époque sur le continent, des motions étaient prises ça et là pour une candidature unique du Camerounais Issa Hayatou à la présidence de la CAF.
On ne peut empêcher personne d’avoir des ambitions mais cette fois-ci, celui qu’on a surnommé le grand manitou du football africain n’ira pas tout seul à la prochaine élection. En effet, il aura en face de lui et à moins d’un cataclysme, un adversaire de poids : l’Ivoirien Jacques Bernard Daniel Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et présentement membre élu du comité exécutif de la FIFA, ce qui fait de lui un membre exécutif de la CAF. Les fidèles parmi les fidèles de ce dernier sont unanimes et catégoriques, Jacques comme ils l’appellent affectuesement, sera bel et bien candidat et est prêt à aller sur le front de bataille pour affronter celui qui dirige le football continental depuis 1988.
Jacques Anouma n’est pas un inconnu dans le monde du sport roi. Président de la FIF de 2002 à 2011, il a réussi à professionnaliser l’organisation du football ivoirien dans toute son architecture. Rarement, on a vu un président de fédération quitter sa fonction en laissant à son successeur plus de deux milliards de F CFA dans les comptes mais, lui, l’a réussi. Son passage à la tête de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) a permis à cette union régionale, en perte de vitesse, de retrouver un second souffle, mais il a été stoppé dans sa bonne marche par ses détracteurs qui ont inventé une crise parce qu’il voyait en lui un prétendant sérieux à la succession de Issa Hayatou. On n’oubliera pas, il faut rendre à César ce qui est à César, que le tournoi de l’intégration de l’UEMOA, qui sera à sa 6e édition cette année, est sa trouvaille, puisqu’étant président de l’UFOA, il était venu à Ouagadougou pour parapher un partenariat dans ce sens avec le président de la Commission de l’UEMOA de l’époque, le Malien Soumaïla Cissé.
En 2006 au Caire en Egypte, il brigue pour la première fois un mandat au comité exécutif de la FIFA où il est élu avec 30 voix au nom de l’Afrique avant de remettre avec succès sa candidature en jeu en 2011 à Khartoum au Soudan où il obtient 35 voix. Certes, des intentions lui étaient prêtées de vouloir se présenter à la présidence de la CAF mais Jacques Anouma ne s’était jamais manifesté. Cette fois, l’homme est prêt pour la grande bataille du Maroc en 2013. Ainsi, après avoir aspiré les odeurs des coulisses électorales sur le continent avec la CAF et à la FIFA au niveau international et malgré les intimidations et autres chantages qui pèsent sur les présidents de fédérations où il compte des soutiens, sur ses fidèles un peu partout sur le continent, il n’en démord pas et reste convaincu que seules les urnes et la volonté de changement pour une nouvelle oxygène du football africain vont tout déterminer. Depuis ses débuts à la FIF, et actuellement à la FIFA puis son passage à l’UFOA, Jacques Anouma est resté fidèle à ses amitiés, à ses électeurs et a su toujours tenir ses promesses.
Il n’attend plus que l’aval du politique en Côte d’Ivoire, à savoir le président de la République, Alassane Dramane Ouattara pour braver les obstacles qui conduisent à la présidence de la CAF. Sur les bords de la Lagune Ebrié, les Ivoiriens de tous bords savent qu’ils ont une belle carte à jouer avec Jacques Anouma et sont convaincus que le président Alassane Dramane Ouattara, dont l’une des ambitions est de soigner l’image de la Côte d’Ivoire pour qu’elle retrouve son prestige d’antan, saura, au moment idéal, lui apporter la caution politique nécessaire et le soutien attendu. Tout cela ne saurait tarder, avons-nous appris du côté d’Abidjan, afin de permettre au président Jacques Bernard Daniel Anouma d’annoncer officiellement sa candidature pour la présidence de la CAF.
Antoine BATTIONO
Le Pays
lundi 23 avril 2012
RÉAGISSEZ (1) IMPRIMEZ ENVOYEZ PARTAGEZ
Chaude sera la prochaine empoignade pour la conquête du poste de président de la CAF dont l’élection est prévue au cours d’une assemblée générale en mars 2013 au Maroc. Le président actuel de la CAF, Issa Hayatou, a l’ambition de rebeloter. Et pourtant, au soir du 2e CHAN joué au Soudan en 2011, il avait, dans une interview accordée à des confrères, confié que l’heure était venue pour lui de prendre une bonne retraite après avoir été pendant une vingtaine d’années sur tous les fronts pour le développement du football africain. Mais, voilà que lors de la dernière assemblée générale ordinaire de la CAF à Libreville au Gabon en marge de la 28e CAN, une mise en scène bien orchestrée par ses fidèles lieutenants et qui ressemblait fort à un congrès de parti unique à une certaine époque sur le continent, des motions étaient prises ça et là pour une candidature unique du Camerounais Issa Hayatou à la présidence de la CAF.
On ne peut empêcher personne d’avoir des ambitions mais cette fois-ci, celui qu’on a surnommé le grand manitou du football africain n’ira pas tout seul à la prochaine élection. En effet, il aura en face de lui et à moins d’un cataclysme, un adversaire de poids : l’Ivoirien Jacques Bernard Daniel Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et présentement membre élu du comité exécutif de la FIFA, ce qui fait de lui un membre exécutif de la CAF. Les fidèles parmi les fidèles de ce dernier sont unanimes et catégoriques, Jacques comme ils l’appellent affectuesement, sera bel et bien candidat et est prêt à aller sur le front de bataille pour affronter celui qui dirige le football continental depuis 1988.
Jacques Anouma n’est pas un inconnu dans le monde du sport roi. Président de la FIF de 2002 à 2011, il a réussi à professionnaliser l’organisation du football ivoirien dans toute son architecture. Rarement, on a vu un président de fédération quitter sa fonction en laissant à son successeur plus de deux milliards de F CFA dans les comptes mais, lui, l’a réussi. Son passage à la tête de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) a permis à cette union régionale, en perte de vitesse, de retrouver un second souffle, mais il a été stoppé dans sa bonne marche par ses détracteurs qui ont inventé une crise parce qu’il voyait en lui un prétendant sérieux à la succession de Issa Hayatou. On n’oubliera pas, il faut rendre à César ce qui est à César, que le tournoi de l’intégration de l’UEMOA, qui sera à sa 6e édition cette année, est sa trouvaille, puisqu’étant président de l’UFOA, il était venu à Ouagadougou pour parapher un partenariat dans ce sens avec le président de la Commission de l’UEMOA de l’époque, le Malien Soumaïla Cissé.
En 2006 au Caire en Egypte, il brigue pour la première fois un mandat au comité exécutif de la FIFA où il est élu avec 30 voix au nom de l’Afrique avant de remettre avec succès sa candidature en jeu en 2011 à Khartoum au Soudan où il obtient 35 voix. Certes, des intentions lui étaient prêtées de vouloir se présenter à la présidence de la CAF mais Jacques Anouma ne s’était jamais manifesté. Cette fois, l’homme est prêt pour la grande bataille du Maroc en 2013. Ainsi, après avoir aspiré les odeurs des coulisses électorales sur le continent avec la CAF et à la FIFA au niveau international et malgré les intimidations et autres chantages qui pèsent sur les présidents de fédérations où il compte des soutiens, sur ses fidèles un peu partout sur le continent, il n’en démord pas et reste convaincu que seules les urnes et la volonté de changement pour une nouvelle oxygène du football africain vont tout déterminer. Depuis ses débuts à la FIF, et actuellement à la FIFA puis son passage à l’UFOA, Jacques Anouma est resté fidèle à ses amitiés, à ses électeurs et a su toujours tenir ses promesses.
Il n’attend plus que l’aval du politique en Côte d’Ivoire, à savoir le président de la République, Alassane Dramane Ouattara pour braver les obstacles qui conduisent à la présidence de la CAF. Sur les bords de la Lagune Ebrié, les Ivoiriens de tous bords savent qu’ils ont une belle carte à jouer avec Jacques Anouma et sont convaincus que le président Alassane Dramane Ouattara, dont l’une des ambitions est de soigner l’image de la Côte d’Ivoire pour qu’elle retrouve son prestige d’antan, saura, au moment idéal, lui apporter la caution politique nécessaire et le soutien attendu. Tout cela ne saurait tarder, avons-nous appris du côté d’Abidjan, afin de permettre au président Jacques Bernard Daniel Anouma d’annoncer officiellement sa candidature pour la présidence de la CAF.
Antoine BATTIONO
Le Pays