Dans la perspective du match contre la Centrafrique comptant pour les éliminatoires de la CAN 2013, nous avons rencontré l’entraîneur national pour une entrevue. Disert, le technicien belge parle du match amical livré par son équipe contre le Togo en France et donne des indices sur la préparation des Etalons en vue de cette rencontre capitale
· Vous avez disparu de la circulation depuis un bout de temps. Où étiez-vous ?
Vous dites vrai mais je suis de retour depuis plus d’une semaine au Burkina. Après le match amical contre le Togo, je suis rentré en Belgique pour préparer, analyser et mettre tout au point pour le match contre la Centrafrique. Là, je suis venu pour préparer le terrain et avoir déjà des réunions avec la Fédération pour la mise en place du stage des Etalons.
· Le match amical contre le Togo vous a-t-il donné des indices sur votre groupe ?
Non. Mais cette rencontre m’a permis de constater que les joueurs jouent avec beaucoup plus de confiance loin de leur base. Cela s’était déjà vu lors du match contre le Gabon sauf que contrairement au Gabon, on a eu la chance de marquer des buts. J’espère maintenant que nous sommes sur le bon chemin. Je reste sur la même philosophie et la même mentalité de jeu. En football, on doit toujours avoir la chance pour décrocher une victoire. Les joueurs l’ont très bien fait face au Togo et nous devrions rester sur cette lancée pour décrocher de bons résultats.
· Aviez-vous pu déceler des clés lors de cette rencontre en vue d’entrevoir le match contre la Centrafrique ?
Non, parce qu’on n’était pas au complet. Je n’ai pas pu établir le système que j’avais dans ma tête. Mais dans le stage, on essaiera de voir les joueurs qui sont en forme et qui se présenteront avec la volonté pour établir mon système afin d’avoir une composition bien équilibrée pour jouer la Centrafrique. L’équipe centrafricaine n’est pas à négliger car elle a déjà éliminé l’Egypte et surfe sur ce succès actuellement. On doit beaucoup faire attention à cette équipe et évoluer avec beaucoup plus d’intelligence. Mais j’ai confiance car ce que j’ai vu depuis que je suis au Burkina me rassure car nous pratiquons un beau football et nous allons poursuivre sur cette base.
· Vous avez déjà disputé quelques rencontres au Burkina. Expliquez-nous cette irrégularité des Etalons qui produisent un beau jeu à l’extérieur et qui ont de la peine à domicile ?
Après la CAN, il y a eu beaucoup de critiques sur les joueurs et ceux-ci les ont accumulées dans leur tête. J’ai même l’impression que quand les joueurs viennent ici, ils ne sont pas tellement à l’aise même s’ils jouent dans des grands clubs où la pression est parfois plus énorme qu’ici. A l’extérieur, ils n’ont pas cette pression du public et ils se libèrent. Si le public peut vraiment encourager l’équipe pendant sa période de baisse de régime dans les matchs, cela pourrait nous amener à avoir de bons résultats plutôt que de semer davantage le doute dans leur tête au moment où ils ont le plus besoin de leur soutien.
· Avez-vous un chronogramme de préparation avant de vous déplacer pour la Centrafrique ?
Oui. Nous allons rassembler les joueurs à partir de dimanche (ndlr : interview réalisée le vendredi 31 août 2012). Mais comme il y a beaucoup de joueurs qui jouent le dimanche avec leur club, on va attendre à partir de lundi soir pour avoir le gros de l’effectif. Ce sera donc à partir de mardi matin que s’opèrera véritablement la préparation. Malheureusement, nous n’avons pas eu l’opportunité d’aller peaufiner cette préparation à l’extérieur comme je l’aurais souhaité. Mais nous allons nous préparer à Ouagadougou et à partir de là, nous nous envolerons pour Bangui le jeudi pour jouer le match le samedi.
· Etes-vous sûr cette fois de disposer de tout votre monde ?
On ne peut jamais rien prévoir car il reste encore des matchs à jouer et quelqu’un peut se blesser même si on ne le souhaite pas. Ce sont des impondérables. Mais normalement je ne devrais pas souffrir du manque d’effectif cette fois car tous les joueurs convoqués ont déjà confirmé leur venue et même que leurs équipes ont confirmé leur libération pour le match. On ne devrait pas avoir de surprise pour ce qui concerne l’effectif.
· De tous les matchs que vous avez déjà disputés à la tête des Etalons celui-là est pour l’instant le plus important. Etes-vous psychologiquement prêt à l’aborder ?
Je ne serais jamais entraîneur d’une équipe nationale si je ne suis pas prêt pour ces genres de défi. Il faut être toujours prêt à tout moment pour relever n’importe quel défi. C’est aussi mon ambition pour réussir avec le Burkina. J’ai confiance aux joueurs, ils m’ont montré beaucoup de choses et j’ai foi que nous ferons un bon résultat. En football, il faut toujours être réaliste. On sera en déplacement et on jouera contre une équipe qui n’a pas perdu depuis longtemps et qui a surtout la confiance chez elle. Mais je n’ai pas peur car mes joueurs m’ont convaincu de leur qualité et de leur capacité à transcender ces genres de matchs. Maintenant, il va me falloir trouver un bon équilibre dans l’équipe et prier pour avoir également la chance avec nous. Mais j’ai foi que nous ferons un très bon résultat en Centrafrique.
· Vous serez sur un terrain très hostile à l’extérieur. Quel message faire passer aux joueurs afin qu’ils ne tombent pas sous cette forte pression du public local ?
On le sait déjà, en Afrique, si tu joues à l’extérieur, il y a toute sorte de pressions surtout celle du public local. Mais c’est une pression qui tranche d’avec celle qu’on a à domicile. De toutes les façons, je dirais aux joueurs que nous y allons pour jouer notre jeu. C’est en restant fidèle à notre style de jeu que nous parviendrons à faire de bons matchs à l’extérieur même si malheureusement, il n’y a pas eu de bons résultats à la clé, excepté le match contre le Togo. Mais ça va venir, j’en suis sûr.
Entretien réalisé par
Béranger ILBOUDO
· Vous avez disparu de la circulation depuis un bout de temps. Où étiez-vous ?
Vous dites vrai mais je suis de retour depuis plus d’une semaine au Burkina. Après le match amical contre le Togo, je suis rentré en Belgique pour préparer, analyser et mettre tout au point pour le match contre la Centrafrique. Là, je suis venu pour préparer le terrain et avoir déjà des réunions avec la Fédération pour la mise en place du stage des Etalons.
· Le match amical contre le Togo vous a-t-il donné des indices sur votre groupe ?
Non. Mais cette rencontre m’a permis de constater que les joueurs jouent avec beaucoup plus de confiance loin de leur base. Cela s’était déjà vu lors du match contre le Gabon sauf que contrairement au Gabon, on a eu la chance de marquer des buts. J’espère maintenant que nous sommes sur le bon chemin. Je reste sur la même philosophie et la même mentalité de jeu. En football, on doit toujours avoir la chance pour décrocher une victoire. Les joueurs l’ont très bien fait face au Togo et nous devrions rester sur cette lancée pour décrocher de bons résultats.
· Aviez-vous pu déceler des clés lors de cette rencontre en vue d’entrevoir le match contre la Centrafrique ?
Non, parce qu’on n’était pas au complet. Je n’ai pas pu établir le système que j’avais dans ma tête. Mais dans le stage, on essaiera de voir les joueurs qui sont en forme et qui se présenteront avec la volonté pour établir mon système afin d’avoir une composition bien équilibrée pour jouer la Centrafrique. L’équipe centrafricaine n’est pas à négliger car elle a déjà éliminé l’Egypte et surfe sur ce succès actuellement. On doit beaucoup faire attention à cette équipe et évoluer avec beaucoup plus d’intelligence. Mais j’ai confiance car ce que j’ai vu depuis que je suis au Burkina me rassure car nous pratiquons un beau football et nous allons poursuivre sur cette base.
· Vous avez déjà disputé quelques rencontres au Burkina. Expliquez-nous cette irrégularité des Etalons qui produisent un beau jeu à l’extérieur et qui ont de la peine à domicile ?
Après la CAN, il y a eu beaucoup de critiques sur les joueurs et ceux-ci les ont accumulées dans leur tête. J’ai même l’impression que quand les joueurs viennent ici, ils ne sont pas tellement à l’aise même s’ils jouent dans des grands clubs où la pression est parfois plus énorme qu’ici. A l’extérieur, ils n’ont pas cette pression du public et ils se libèrent. Si le public peut vraiment encourager l’équipe pendant sa période de baisse de régime dans les matchs, cela pourrait nous amener à avoir de bons résultats plutôt que de semer davantage le doute dans leur tête au moment où ils ont le plus besoin de leur soutien.
· Avez-vous un chronogramme de préparation avant de vous déplacer pour la Centrafrique ?
Oui. Nous allons rassembler les joueurs à partir de dimanche (ndlr : interview réalisée le vendredi 31 août 2012). Mais comme il y a beaucoup de joueurs qui jouent le dimanche avec leur club, on va attendre à partir de lundi soir pour avoir le gros de l’effectif. Ce sera donc à partir de mardi matin que s’opèrera véritablement la préparation. Malheureusement, nous n’avons pas eu l’opportunité d’aller peaufiner cette préparation à l’extérieur comme je l’aurais souhaité. Mais nous allons nous préparer à Ouagadougou et à partir de là, nous nous envolerons pour Bangui le jeudi pour jouer le match le samedi.
· Etes-vous sûr cette fois de disposer de tout votre monde ?
On ne peut jamais rien prévoir car il reste encore des matchs à jouer et quelqu’un peut se blesser même si on ne le souhaite pas. Ce sont des impondérables. Mais normalement je ne devrais pas souffrir du manque d’effectif cette fois car tous les joueurs convoqués ont déjà confirmé leur venue et même que leurs équipes ont confirmé leur libération pour le match. On ne devrait pas avoir de surprise pour ce qui concerne l’effectif.
· De tous les matchs que vous avez déjà disputés à la tête des Etalons celui-là est pour l’instant le plus important. Etes-vous psychologiquement prêt à l’aborder ?
Je ne serais jamais entraîneur d’une équipe nationale si je ne suis pas prêt pour ces genres de défi. Il faut être toujours prêt à tout moment pour relever n’importe quel défi. C’est aussi mon ambition pour réussir avec le Burkina. J’ai confiance aux joueurs, ils m’ont montré beaucoup de choses et j’ai foi que nous ferons un bon résultat. En football, il faut toujours être réaliste. On sera en déplacement et on jouera contre une équipe qui n’a pas perdu depuis longtemps et qui a surtout la confiance chez elle. Mais je n’ai pas peur car mes joueurs m’ont convaincu de leur qualité et de leur capacité à transcender ces genres de matchs. Maintenant, il va me falloir trouver un bon équilibre dans l’équipe et prier pour avoir également la chance avec nous. Mais j’ai foi que nous ferons un très bon résultat en Centrafrique.
· Vous serez sur un terrain très hostile à l’extérieur. Quel message faire passer aux joueurs afin qu’ils ne tombent pas sous cette forte pression du public local ?
On le sait déjà, en Afrique, si tu joues à l’extérieur, il y a toute sorte de pressions surtout celle du public local. Mais c’est une pression qui tranche d’avec celle qu’on a à domicile. De toutes les façons, je dirais aux joueurs que nous y allons pour jouer notre jeu. C’est en restant fidèle à notre style de jeu que nous parviendrons à faire de bons matchs à l’extérieur même si malheureusement, il n’y a pas eu de bons résultats à la clé, excepté le match contre le Togo. Mais ça va venir, j’en suis sûr.
Entretien réalisé par
Béranger ILBOUDO