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descriptionLassina Paré, arbitre international à la retraite : « Il n’y a pas un bon arbitre, mais il y a un bon arbitrage » EmptyLassina Paré, arbitre international à la retraite : « Il n’y a pas un bon arbitre, mais il y a un bon arbitrage »

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Lassina Paré, ancien arbitre international a définitivement rangé le sifflet dans les vestiaires. Il fut l’un des porte-étandards du sifflet burkinabè dans les compétitions de la CAF et de la FIFA lors de la décennie des années 2000. Il revient sur sa riche carrière, et lève un coin de voile sur l’arbitrage burkinabè qui connaît actuellement une hibernation sur le plan international.
Le 23 décembre 2011, vous avez décidé d’arrêter votre carrière sur le plan national. D’abord pourquoi après votre retraite internationale avez-vous continué d’officier ?
Ma carrière internationale a pris fin le 31 décembre 2009 parce que j’étais atteint par la limite d’âge qui est de 45 ans au plan international et de 50 ans au plan national selon les statuts de l’arbitrage et de l’arbitre de notre pays.
J’ai continué d’officier au plan national d’abord parce que les textes me le permettaient mais surtout parce que j’étais animé d’un souci de partage de mon expérience avec les jeunes frères sur les terrains.
Comment êtes-vous venu à l’arbitrage, faites-nous la genèse ?
Tout jeune, j’ai joué au ballon puis j’ai abandonné à cause des contraintes professionnelles. Je suis venu à l’arbitrage par un simple souci de rester dans le milieu du football. Comment cela est arrivé ? Je vous l’explique. A la faveur de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) qui s’est jouée en 1988 au Maroc, j’ai été séduit par la prestation de certains arbitres et cela m’a donné l’envie de devenir arbitre de football. Enseignant que j’étais, j’assistais à une réunion de l’OSEP (Organisation du Sport à l’Ecole primaire) à Bobo-Dioulasso lorsque j’ai fait la connaissance de Monsieur Nouhoun Ouattara, enseignant et arbitre de football de son état. Quand je lui ai fait part de mon intention d’embrasser le corps des arbitres, il m’a tout de suite montré la voie à suivre et voilà comment c’est parti.
Avez-vous une idée du nombre de matchs que vous avez officiés sur le plan international ?
Sur le plan international, j’ai officié cent dix huit (118) matchs répartis ainsi qu’il suit :
Equipes nationales A (senior) : 36 dont deux (2) phases finales de Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Tunisie 2004 et Egypte 2006 ;
Equipes nationales Espoirs et Juniors : 29 dont :
•une (1) Coupe méridien (UEFA/CAF) en Turquie du 4 au 11 février 2005 ;
•une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations Junior (U-20) Burkina 2003 ;
Equipes nationales des cadets : 7 matchs ;
Clubs : 46 matchs dont : •la finale de la 9ème édition MTN CAF / Ligue des champions (C.L. 2005) ;
•la 15ème édition de la Super Coupe d’Afrique des Clubs en février 2007 ;
•la finale de la coupe du Gabon en Août 2001 à Libreville ;
•les finales de la coupe de Côte d’Ivoire en Août 2006, Septembre 2007 et Août 2009 à Abidjan.
Arrive-t-il parfois que vous ayez une crainte par rapport à un match et pour surmonter une telle crainte, comment vous-vous préparez ?
Une crainte ! Oui, surtout quand l’enjeu est de taille, l’on se demande si l’on va réussir son match. Dans une telle situation, j’essaie autant que possible de faire le vide dans ma tête par rapport à ce match et ce, à l’approche du jour indiqué. En plus de tout cela, dans le souci d’une parfaite maîtrise, je revisite certains passages des lois du jeu, j’intensifie ma préparation physique, je m’impose une bonne hygiène alimentaire. Et le jour J, ma concentration commence à quelques heures du coup d’envoi.
Et vous est-il déjà arrivé de subir des pressions avant un match, tant sur le plan national qu’international ?
Les pressions dans les matchs sont fréquentes chez l’arbitre. Lorsqu’on aborde le match dans la rue, dans la presse ou dans un lieu de causerie, l’arbitre ressent toujours une sérieuse interpellation interne. Et tout ce qui se dit autour du match constitue pour lui une pression qu’il s’impose. Ensuite, il y a certains propos que les supporters tiennent à l’égard de l’arbitre quand ils savent que c’est lui qui officie le match. J’en veux pour preuves certains propos de supporters comme ceux-ci : « Si c’est toi qui dirigera notre match, il faut te comporter bien sinon …. Que peut-on te donner pour gagner le match ? », tout cela en terme de plaisanterie. Oui, j’ai subi des pressions plusieurs fois à des matchs internationaux. Consciemment ou inconsciemment, certains responsables de clubs, de sélections nationales et même des structures de football vous abordent avec des propos très gênants. Faut-il les suivre dans leur logique ou non ? Je pense que non. J’ai toujours écouté poliment ces genres de responsables et une fois sur le terrain, j’ai toujours dirigé mes matchs selon les lois et leur esprit. Ce comportement explique sans doute mes treize (13) années de présence internationale sans aucune sanction ni de la CAF ni de la FIFA.
Est-ce qu’il est souvent arrivé que l’on vous interpelle par rapport à votre prestation sur un match ?
Durant mes vingt et un (21) ans de pratique arbitrale, j’ai été une seule fois interpellé sur un match au plan local, lors d’un derby à Bobo, Fonctionnaires contre Racing en avril 1998 pour lequel mes responsables me reprochaient une décision que j’ai prise et qui n’honorait pas mon grade (c’est le motif qu’ils ont donné). A ce propos, j’ai reçu un avertissement de la Commission Centrale et j’ai passé quelques mois sans arbitrer.
Selon vous, quel est le profil d’un bon arbitre, la connaissance des lois du jeu fait-il forcément de vous un bon arbitre ?
A mon avis, la connaissance des lois du jeu ne fait pas forcément de quelqu’un un bon arbitre. Vous savez, pour moi, il n’y a pas un bon arbitre, mais il y a un bon arbitrage ; car l’arbitre peut réussir son match aujourd’hui et passer à côté de son sujet le lendemain. Pour moi, le profil d’un bon arbitre pourrait ressembler à ceci : un sportif humble, courtois, courageux dans ces prises de décision et surtout ayant la maîtrise des lois du jeu qu’il applique avec fermeté et parfois se laissant guider par son bon sens. Il doit être également en parfaite condition physique et mener une vie rangée.
Vous êtes le président de l’UNAF/ section du Centre, comment se porte votre association ?
Notre association végète depuis un certain temps car n’arrivant pas à tenir régulièrement ses instances. Cela s’explique par le fait que les camarades qui dirigeaient l’association jouaient en même temps les premiers rôles au niveau de la Commission Centrale des Arbitres (CCA). Un aménagement a été fait à ce niveau afin que les deux structures puissent évoluer correctement ; malheureusement, les activités de la CCA ont pris le pas sur celles de l’UNAF. Au niveau de la section de Ouagadougou où j’en suis à mon deuxième mandat consécutif comme président, tout baigne dans l’huile : les réunions et les Assemblées Générales statutaires sont régulièrement tenues. Nous organisons annuellement des activités à l’inter-saison appelées les « 48 heures de l’Arbitre ». Outre ces activités, nous manifestons régulièrement notre solidarité envers nos camarades, nos partenaires et autres structures. Disons, toute modestie mise à part que la bonne santé de notre section rend visible l’Union Nationale des Arbitres de Football dans son entièreté.
Quelles sont vos relations avec vos partenaires ?
Nous entretenons de très bonnes relations avec nos partenaires. Nous demandons toujours leurs contribution physique, financière et/ou matérielle à l’occasion de nos activités et il me plaît de profiter de vos colonnes pour les remercier de leur engagement auprès des arbitres de football. Avec la FBF, nos relations sont au beau fixe même si pour le moment l’UNAF n’a pas encore eu une rencontre avec elle. Mais, nous ne devons pas nous presser car elle vient juste d’être installée et il n’y a pas de situation urgente au niveau des arbitres.
Allez-vous continuer à présider aux destinées de l’UNAF ?
Vous savez, je suis pour l’alternance. Je pense qu’après ces deux mandats successifs, il est bon de se retirer pour laisser la place à d’autres qui, certainement apporteront des innovations qui amèneront notre section à grandir davantage.
Et au niveau du test physique des arbitres que vous supervisez à chaque fois ?
Au niveau du test de valeur physique, je ne peux pas vous assurer que je vais continuer de superviser. Je le faisais par le passé parce que la FBF précédente m’avait nommé préparateur physique national. Si je suis maintenu dans ce rôle, oui ; dans le cas échéant je laisserai la place à une autre personne.
Au cours d’un certain match sur le terrain de l’EFO, vous avez été agressé, est-ce que l’idée d’arrêter n’a pas effleuré votre esprit ?
Point du tout puisque plus jeune que j’étais, j’ai été molesté à Poura une année au cours d’un match de la Coupe du Faso. Cette agression était plus grave que celle que vous évoquez et pourtant j’ai continué ; tout est une question de détermination. Toute activité comporte des risques et faire de l’arbitrage, c’est risquer constamment sa vie.
Comment jugez-vous la protection des arbitres au Burkina Faso ?
La FBF à travers sa Ligue Nationale fournit beaucoup d’effort dans ce sens en prévoyant à chaque rencontre de football les forces de l’ordre. La sécurité protège bien les arbitres et surtout agit selon certaines indications de l’organisateur en chef et surtout en direction des supporters. Je souhaite qu’elle intervienne souvent sur la pelouse lorsque l’arbitre est pris à partie à la fin d’un match. En revanche, je déplore l’absence de la sécurité ou l’insuffisance de la sécurité au cours de certains matchs officiels dits de moindre importance ou des matchs organisés par certains promoteurs dans les secteurs et villages. C’est trop risquer de la part de ces promoteurs car le jour où ça va dégénérer, deux ou trois agents de sécurité ne pourront pas contenir la foule contre les arbitres.
Par rapport aux traitements des arbitres (protection, rémunération, considération, …) burkinabé et leurs collègues de la sous-région, peut-on dire que le Burkinabé est un privilégié ?
En matière de rémunération, je dois vous dire que l’arbitre burkinabé est moins rémunéré que son collègue de la Côte-d’Ivoire, du Mali, du Niger. A titre d’exemples, le quatuor d’arbitres de première division en Côte d’Ivoire perçoit la somme de quatre vingt dix (90 000) à cent mille (100 000) francs, au Mali cent mille (100 000) et au Niger soixante mille (60 000) francs. Au même moment au Burkina Faso et pour la même catégorie, l’on paie quarante mille (40 000) francs. Quant à la considération, je pense que ces dernières années, les arbitres burkinabé sont considérés. Désormais, ils prennent part aux Assemblées Générales de la FBF avec voix consultative à travers l’UNAF, la FBF prend en compte leurs diverses préoccupations puis ils siègent au sein du comité exécutif. Le public sportif qui jadis voyait l’arbitre comme le bourreau des joueurs ou des équipes, commence à comprendre qu’il est là pour juste appliquer les lois du jeu.
Au moment où vous-vous retirez de l’arbitrage, quel commentaire faites-vous de la relève ?
La fin de ma carrière d’arbitre actif sur le terrain coïncide si je peux le dire avec le retrait définitif d’une génération. Les promotions d’arbitres formés à l’Université font véritablement leurs premiers pas au plan international. Parmi ces universitaires, il y a certes de bons arbitres capables de porter haut les couleurs nationales mais, il me semble que ces jeunes n’ont pas suffisamment pratiqué avant de se retrouver à l’international ; donc ils y vont sans grande expérience et vous savez qu’à ce niveau la concurrence est rude puisque chaque nation veut placer ses arbitres au plus haut niveau.
Cette situation qui prévaut s’expliquerait aussi en partie par le fait que les camarades à qui j’ai passé la main n’ont pas su saisir leur chance pour permettre à notre arbitrage de continuer à rayonner au plan international. Ainsi la FBF a inscrit les jeunes qui remplissaient les conditions médicale et physique. Il faut donc que les jeunes travaillent davantage et prennent en compte les conseils de leurs aînés pour encore donner à notre arbitrage sa notoriété d’il y a cinq ou six ans. En tout cas, je serai toujours de leurs côtés pour peu qu’on m’en donne l’opportunité afin de leur prodiguer des conseils et leur faire profiter de mon expérience.
Dans votre lettre de prise de retraite, vous disiez à l’endroit de la FBF, être disponible pour toute tâche que l’on juge utile de vous confier, qu’est-ce à dire ?
Oui, j’ai bénéficié des bons soins de la FBF en matière de formation pour être ce que je suis aujourd’hui. Il faut qu’en retour, je me rende utile pour elle dans le cadre de l’évolution de notre football en général et particulièrement de l’arbitrage. C’est en même temps une interpellation de la FBF par rapport à ma reconversion aussi bien au plan national qu’international. Au vu du potentiel et de l’expérience capitalisée, il serait ingrat de ma part, de rester les bras croisés et de ne pas apporter ma pierre à la construction de l’édifice footballistique de notre chère patrie.
Quelle est l’image de l’arbitrage burkinabé sur le plan international ?
L’arbitrage burkinabé sur le plan international garde jusqu’à preuve du contraire une image des plus reluisantes. C’est vrai que depuis quelques années, nos arbitres n’accèdent plus aux phases de quart de finale, de demi-finales et finales des compétitions de la CAF, mais ils ont un comportement digne vis-à-vis de certains responsables mal intentionnés. Autrement dit, ils sont intègres et évitent tout comportement qui puisse compromettre leur carrière. Et comme solutions pour l’amélioration des performances techniques, il va falloir non seulement conseiller les jeunes mais surtout, la FBF doit mettre en place une politique de placement des meilleurs avec un suivi constant, car de nos jours, la valeur intrinsèque seule de l’arbitre ne suffit pas pour atteindre les sommets.
Quel est votre meilleur souvenir durant votre carrière ?
Mon meilleur souvenir, c’est la finale de la 9ème édition MTN CAF de la Ligue des Champions qui a opposé Al Ahly (Egypte) à Etoile Sportive du Sahel (Tunisie) le 12 novembre 2005 au Caire. J’ai choisi ce match d’abord à cause de son caractère de finale (enjeu), ensuite parce que pour la première fois j’avais l’occasion d’officier un match d’une certaine envergure avec la présence du comité exécutif de la CAF. J’ai toujours souhaité diriger un tel match. Et comme au sortir de ce match réussi, j’ai reçu les compliments de la CAF, c’est un rêve qui s’est réalisé.
Et le mauvais ?
Le mauvais souvenir est l’agression que j’ai subie au cours du match CFO # Santos FC du 28 juillet 2007 comptant pour la dernière journée du championnat national D1. Un match émaillé d’incident suite à une décision courageuse que j’ai prise dans les dernières minutes du match ; conséquences : l’arbitre agressé, match interrompu.
En conclusion de cet entretien, que diriez-vous ?
Je voudrais remercier le comité exécutif de la FBF pour les efforts inlassables qu’il déploie en faveur de l’arbitrage. Je l’exhorte à épauler sérieusement notre arbitrage afin qu’il puisse valablement nous représenter au plus haut niveau.
Quant à la presse dans son ensemble qui m’a dévoilé à la face du monde, je voudrais lui dire aussi merci et lui témoigner toute ma reconnaissance. Je dis merci également aux autorités administratives et sportives qui en plus du fait qu’elles ont créé un cadre dans lequel je me suis épanoui, elles m’ont, en reconnaissance de mes performances sportives, élevé au grade de Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Jeunesse et des Sports. Cette distinction vient s’ajouter aux reconnaissances de la CAF par les deux médailles d’or reçues à l’issue des finales de la Ligue des Champions 2005 et de la Super Coupe d’Afrique des clubs 2007.
Je voudrais témoigner toute ma reconnaissance à Sa Majesté le Mogho Naaba Bâongho pour ses conseils et bénédictions qu’il n’a cessé de me faire lorsque je l’informais de mes matchs internationaux. Enfin, aux parents, aux amis et au monde sportif en général, je dis merci pour leur inestimable contribution dans la réussite de ma carrière d’arbitre.
ITW réalisée par Barthélemy KABORE
Sidwaya

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MERCI PARENT TU MÉRITES UN BON REPOS ET SURTOUT L'ENCADREMENT DES JEUNES QUI ARRIVENT APRES TOI.
ON SOUHAITE QU'IL AIT PLUSIEURS BONS PARE/OUEDRAOGO/TRAORE OU AUTRES.
ENCORE MERCI
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