Hamado Kaboré dit Julien (entraîneur burkinabè à Vitré en France) : « Je suis plus à l’aise avec les jeunes »
vendredi 30 novembre 2012
Outre les footballeurs, les entraîneurs burkinabè commencent à bien s’exporter. Sidi Napon ou Firmin Sanou, s’ils sont les plus connus dans ce domaine en France, ne sont pas les seuls. Hamado Kaboré dit Julien en est aussi une illustration parfaite.
RÉAGISSEZ (1)
Lorsque Hamado Kaboré dit Julien débarquait en France, précisément à Rennes en 2005, il ne pouvait imaginer que le destin allait lui permettre de gravir aussi vite les échelons. Dans cette ville française, il est soumis à un test qui malheureusement s’est avéré non concluant. Loin de se décourager et sur les conseils de sa famille d’accueil, il intègre le club de l’AS Vitré à l’époque en CFA (4e division française). Laissant apparaitre en lui les qualités d’un bon manager de groupe, le jeune Burkinabè se voit bombarder, en l’espace de deux saisons dans cette formation, le titre d’entraîneur –joueur. « Je suis éducateur sportif dans la commune de Vitré près de Rennes, et entraîneur-joueur dans un club de CFA 2, AS Vitre.
Je joue avec la réserve car n’ayant plus le temps pour m’entraîner la semaine. J’ai fini meilleur buteur avec l’équipe réserve ,trois ans de suite. Les deux équipes réserve évoluent en DES et DRH, tous de bon niveau régional » explique-t-il. Ainsi commence une carrière d’entraîneur pour Hamado qui passe avec succès le Brevet d’état d’entraîneur premier niveau (BEES1). Un diplôme qui lui permet d’entraîner, selon la réglementation française jusqu’au plus haut niveau de la ligue (DH 6eme division française). « Mon objectif a court terme, c’est de passer mon DEF (diplôme d’entraîneur fédéral) pour pouvoir entraîner un bon niveau en France » prévient-il. Mais Hamado se sent mieux aux côtés des jeunes joueurs où il a connu de bons moments avec cette catégorie.
« C’est vrai que depuis trois ans j’interviens dans les communes pour les séances des seniors, mais je suis plus à l’aise avec les jeunes. Depuis 2005 j’ai entraîné plusieurs catégories des jeunes du club, des poussins au U19. J’ai fini deuxième du championnat avec les U19 en 2008 et premier en 2009 avec les U17 que je coache toujours », informe-t-il. Parallèlement au contrat qui le lie à son club, le technicien franco-burkinabè (il a obtenu la nationalité française en 2010) est aussi entraîneur dans cinq communes différentes « par le biais de la collectivité de commune avec laquelle j’ai un contrat depuis trois ans. J’interviens juste pour les entrainements et non le week-end en compétition ».
Né il ya 25 ans, Hamado Kaboré n’oublie pas son Faso natal où il a fait ses premiers pas et se rappelle : « j’ai commencé à jouer au foot a Ouagadougou, au secteur n°27 plus précisément. Ensuite j’ai joué avec les jeunes de l’EFO, puis une saison avec les jeunes du CFO sans oublier l’ESO. J’avais même eu la possibilité de jouer en 2005 avec les seniors de l’EFO. Son président de l’époque MoÎse Traoré m’avait contacté après une finale de Maracaña. J’ai fait deux mois d’entrainement avec l’EFO avant de partir pour la France ».
Il dit n’avoir aucun contact avec les autorités du football burkinabè mais suit de près l’évolution du sport roi burkinabè et apprécie « J’ai l’impression que le championnat a régressé. Lorsque je regarde la liste des Etalons, depuis 2005 il y a moins de joueurs locaux en sélection. Ce qui veut dire que peut-être le championnat est moins relevé ou bien il y a une autre politique pour la sélection que j’ignore ». Il a traduit sa fierté pour la qualification des Etalons à la CAN 2013 et leur souhaite bonne chance pour cette compétition.
Yves OUEDRAOGO
Sidwaya
vendredi 30 novembre 2012
Outre les footballeurs, les entraîneurs burkinabè commencent à bien s’exporter. Sidi Napon ou Firmin Sanou, s’ils sont les plus connus dans ce domaine en France, ne sont pas les seuls. Hamado Kaboré dit Julien en est aussi une illustration parfaite.
RÉAGISSEZ (1)
Lorsque Hamado Kaboré dit Julien débarquait en France, précisément à Rennes en 2005, il ne pouvait imaginer que le destin allait lui permettre de gravir aussi vite les échelons. Dans cette ville française, il est soumis à un test qui malheureusement s’est avéré non concluant. Loin de se décourager et sur les conseils de sa famille d’accueil, il intègre le club de l’AS Vitré à l’époque en CFA (4e division française). Laissant apparaitre en lui les qualités d’un bon manager de groupe, le jeune Burkinabè se voit bombarder, en l’espace de deux saisons dans cette formation, le titre d’entraîneur –joueur. « Je suis éducateur sportif dans la commune de Vitré près de Rennes, et entraîneur-joueur dans un club de CFA 2, AS Vitre.
Je joue avec la réserve car n’ayant plus le temps pour m’entraîner la semaine. J’ai fini meilleur buteur avec l’équipe réserve ,trois ans de suite. Les deux équipes réserve évoluent en DES et DRH, tous de bon niveau régional » explique-t-il. Ainsi commence une carrière d’entraîneur pour Hamado qui passe avec succès le Brevet d’état d’entraîneur premier niveau (BEES1). Un diplôme qui lui permet d’entraîner, selon la réglementation française jusqu’au plus haut niveau de la ligue (DH 6eme division française). « Mon objectif a court terme, c’est de passer mon DEF (diplôme d’entraîneur fédéral) pour pouvoir entraîner un bon niveau en France » prévient-il. Mais Hamado se sent mieux aux côtés des jeunes joueurs où il a connu de bons moments avec cette catégorie.
« C’est vrai que depuis trois ans j’interviens dans les communes pour les séances des seniors, mais je suis plus à l’aise avec les jeunes. Depuis 2005 j’ai entraîné plusieurs catégories des jeunes du club, des poussins au U19. J’ai fini deuxième du championnat avec les U19 en 2008 et premier en 2009 avec les U17 que je coache toujours », informe-t-il. Parallèlement au contrat qui le lie à son club, le technicien franco-burkinabè (il a obtenu la nationalité française en 2010) est aussi entraîneur dans cinq communes différentes « par le biais de la collectivité de commune avec laquelle j’ai un contrat depuis trois ans. J’interviens juste pour les entrainements et non le week-end en compétition ».
Né il ya 25 ans, Hamado Kaboré n’oublie pas son Faso natal où il a fait ses premiers pas et se rappelle : « j’ai commencé à jouer au foot a Ouagadougou, au secteur n°27 plus précisément. Ensuite j’ai joué avec les jeunes de l’EFO, puis une saison avec les jeunes du CFO sans oublier l’ESO. J’avais même eu la possibilité de jouer en 2005 avec les seniors de l’EFO. Son président de l’époque MoÎse Traoré m’avait contacté après une finale de Maracaña. J’ai fait deux mois d’entrainement avec l’EFO avant de partir pour la France ».
Il dit n’avoir aucun contact avec les autorités du football burkinabè mais suit de près l’évolution du sport roi burkinabè et apprécie « J’ai l’impression que le championnat a régressé. Lorsque je regarde la liste des Etalons, depuis 2005 il y a moins de joueurs locaux en sélection. Ce qui veut dire que peut-être le championnat est moins relevé ou bien il y a une autre politique pour la sélection que j’ignore ». Il a traduit sa fierté pour la qualification des Etalons à la CAN 2013 et leur souhaite bonne chance pour cette compétition.
Yves OUEDRAOGO
Sidwaya