Dans l’une de nos précédentes parutions, nous faisions écho d’un technicien burkinabè qui monnaie son talent dans une formation française. En son temps, sans connaitre physiquement l’intéressé, nous avons exploité les informations sur internet et de coupures de presse pour faire connaitre ce Burkinabè bon teint par nos lecteurs. Profitant d’un bref séjour dans l’hexagone, nous n’avions pas hésité à faire le trajet Bordeaux-Vitré pour aller à la découverte de ce personnage sympathique, gentil et serviable, Julien Kaboré. Ainsi le vendredi, 1er mars 2013, nous empruntions le covoiturage (un système de transport à moindre coût) pour rallier Rennes. Après plus de 4h de route, nous avons été accueilli dans cette ville Bretagne par Julien Kaboré. Après les salutations à la burkinabè, il nous conduit dans son fief distant d’une trentaine de km. Vitré, cette petite région de près de 17 000 âmes a accueilli le Burkinabè il y a 8 ans. « C’était en 2005. J’étais venu pour un test à Rennes. A l’époque, le coach m’a apprécié mais a avoué avoir une préférence pour Jimmy Briand qui venait du centre de formation. Et c’est sur ces conseils que j’ai rejoint Vitré pour rester en jambe avant un éventuel saut », raconte Julien. Finalement, il ne quittera plus cette région. Pas pour le moment en tout cas. A Vitré, le jeune Burkinabè de 25 ans, qui a joué au CFO, à l’ESO et avec les jeunes de l’EFO, a trouvé une famille d’accueil qui l’a bien adopté. « Nous n’avons pas de mots pour qualifier Julien. Très gentil, travailleur. Son succès ne me surprend pas », raconte celle que Julien appelle maman Marie Annik…Son époux Gérard Pairel ironise et juge que sa moitié ne devrait pas tenir ces mots gentils à l’encontre de Julien en sa présence.
Mais plus sérieusement, il trouve en Julien les mêmes qualités citées plus loin par son époux de femme. Dans cette contrée, Julien fait son petit bonhomme de chemin. Il est adulé par les populations. Surtout les plus jeunes, qui, souvent accompagnés de leurs parents n’hésitent pas à leur présenter leur entraineur. Outre les gamins de différents âges qu’il encadre, il est aussi le coach de l’équipe première de cette ville qui évolue pour le moment en CFA. A l’entrainement, il préconise la perfection et n’hésite pas à donner de la voix sur certaines actions. Pour l’un des joueurs, Fabrice Ferad, Julien est « un bon coach. Seulement, ironise-t-il, il nous fait trop courir et n’hésite pas à sanctionner les mauvais élèves ».
Le Burkinabè est titulaire d’un Brevet d’état d’entraîneur premier niveau (BEES1). Un diplôme qui lui permet d’entraîner, selon la réglementation française jusqu’au plus haut niveau de la ligue (DH 6e division française). « Mon objectif à court terme, c’est de passer mon DEF (diplôme d’entraîneur fédéral) pour pouvoir entraîner un bon niveau en France », prévient-il. A Vitré, l’on ne mesure pas la cote de popularité de Julien qui a convolé en justes noces avec la belle Ethiopienne Alémitu…De cette union est né le petit Matiss. « Mon vœu est que Julien reparte un jour au Burkina pour entrainer une équipe. J’y étais il y a quelques années et je compte bien y revenir pour m’installer avec mon époux », est le souhait de Mme Kaboré. Si Julien se réjouit de « bien » gagner sa vie de sa fonction d’éducateur sportif, il regrette un tout petit peu de n’avoir pas eu l’occasion de monnayer son talent de footballeur dans un club français. « L’objectif pour moi en venant en France était de monnayer mon talent dans une équipe.
Mais le destin en a voulu autrement et me voilà devenu très tôt entraineur », relativise-t-il. M. Kaboré, qui a apprécié positivement le progrès enregistré par le football burkinabè, a dit être fier des Etalons pendant la CAN. Une anecdote : « le jour du match contre l’Ethiopie, ce fut aussi un face-à- face entre mon époux venant de ce pays et moi. Et l’on avait fait un petit pari que notre fils appartiendrait au pays qui va remporter le match. Et vous connaissez la suite ». Pour les jeunes footballeurs burkinabè, forcement tentés par l’Europe, Julien Kaboré conseille : « suivre la préformation au Burkina et intégrer par la suite une équipe comme l’EFO ou l’ASFA-Y afin d’acquérir de l’expérience. Ne pas surtout brûler les étapes et le reste suivra avec beaucoup d’abnégation et de courage ».
Yves OUEDRAOGO De retour de Vitré
Mais plus sérieusement, il trouve en Julien les mêmes qualités citées plus loin par son époux de femme. Dans cette contrée, Julien fait son petit bonhomme de chemin. Il est adulé par les populations. Surtout les plus jeunes, qui, souvent accompagnés de leurs parents n’hésitent pas à leur présenter leur entraineur. Outre les gamins de différents âges qu’il encadre, il est aussi le coach de l’équipe première de cette ville qui évolue pour le moment en CFA. A l’entrainement, il préconise la perfection et n’hésite pas à donner de la voix sur certaines actions. Pour l’un des joueurs, Fabrice Ferad, Julien est « un bon coach. Seulement, ironise-t-il, il nous fait trop courir et n’hésite pas à sanctionner les mauvais élèves ».
Le Burkinabè est titulaire d’un Brevet d’état d’entraîneur premier niveau (BEES1). Un diplôme qui lui permet d’entraîner, selon la réglementation française jusqu’au plus haut niveau de la ligue (DH 6e division française). « Mon objectif à court terme, c’est de passer mon DEF (diplôme d’entraîneur fédéral) pour pouvoir entraîner un bon niveau en France », prévient-il. A Vitré, l’on ne mesure pas la cote de popularité de Julien qui a convolé en justes noces avec la belle Ethiopienne Alémitu…De cette union est né le petit Matiss. « Mon vœu est que Julien reparte un jour au Burkina pour entrainer une équipe. J’y étais il y a quelques années et je compte bien y revenir pour m’installer avec mon époux », est le souhait de Mme Kaboré. Si Julien se réjouit de « bien » gagner sa vie de sa fonction d’éducateur sportif, il regrette un tout petit peu de n’avoir pas eu l’occasion de monnayer son talent de footballeur dans un club français. « L’objectif pour moi en venant en France était de monnayer mon talent dans une équipe.
Mais le destin en a voulu autrement et me voilà devenu très tôt entraineur », relativise-t-il. M. Kaboré, qui a apprécié positivement le progrès enregistré par le football burkinabè, a dit être fier des Etalons pendant la CAN. Une anecdote : « le jour du match contre l’Ethiopie, ce fut aussi un face-à- face entre mon époux venant de ce pays et moi. Et l’on avait fait un petit pari que notre fils appartiendrait au pays qui va remporter le match. Et vous connaissez la suite ». Pour les jeunes footballeurs burkinabè, forcement tentés par l’Europe, Julien Kaboré conseille : « suivre la préformation au Burkina et intégrer par la suite une équipe comme l’EFO ou l’ASFA-Y afin d’acquérir de l’expérience. Ne pas surtout brûler les étapes et le reste suivra avec beaucoup d’abnégation et de courage ».
Yves OUEDRAOGO De retour de Vitré