ME AUGUSTIN SENGHOR, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE FOOTBALL
« Les Etalons du Burkina ont été la belle lumière de la CAN 2013 »
Lors de la Convention internationale du sport en Afrique(CISA) tenue à Dakar du 3 au 5 mai dernier, le président de la Fédération sénégalaise de football(FSF), Me Augustin Senghor a été actif dans l’exposition de quelques thèmes. En coulisse, il a bien voulu nous entretenir de l’état du football sénégalais, quand on sait que le Sénégal traverse une période difficile, avec cette sanction de la CAF.
Comment vivez-vous cette sanction de la CAF consécutive aux troubles lors de la rencontre Sénégal-Côte d’Ivoire comptant pour les éliminatoires qualificatives à la CAN
2013 ?
C’est une situation particulièrement difficile, une sanction qui nous oblige à jouer nos matchs à domicile à l’extérieur, nous avons déjà eu l’expérience il y a de cela un mois, lors de la rencontre de la coupe du monde contre l’Angola que nous avons dû délocaliser au stade du 28-Septembre de Conakry. Même si toutes les conditions étaient réunies par nos frères guinéens, par les autorités de la FEGUIFOOT et étatiques, ce n’est jamais pareil en terme de logistique, de mobilisation, de motivation, ça pose des difficultés et il faut faire avec. Le Sénégal a fauté, il a été sanctionné, je pense que la CAF n’a pas été excessive dans cette sanction, il faut assumer, prendre des mesures correctives pour que cela ne se répète plus, et surtout sur un autre aspect, veuillez à ce que le Sénégal puisse se doter d’infrastructures de meilleure qualité parce que, c’est dommage que pour la suspension d’un stade on soit obligé de migrer dans les pays voisins pour jouer au football.
Comment les joueurs eux-mêmes ont ressenti cette sanction ?
C’est un paramètre important qui compte dans la performance des joueurs, le fait de jouer chez soi à domicile, de voir le public sénégalais à ses côtés, ici quand même nous avons un stade le Léopold-Sédar- Senghor de 60 000 places qui était toujours rempli quand nous jouions à la maison avec des recettes qui pouvaient culminer à 149 millions FCFA lors des grands matchs, comme ce fut le cas contre le Cameroun lors des éliminatoires de la CAN Gabon/Guinée Equatoriale 2012. Ne serait-ce que pour ces raisons, je pense que d’un côté c’est un handicap énorme pour les joueurs, la fédération et la direction du stade, d’un autre côté, les joueurs ont compris qu’ils doivent apprendre à s’adapter, pour aller à la coupe du monde, il faudrait qu’ils apprennent à gagner à l’extérieur, et l’Etat du Sénégal, la fédération, l’encadrement technique sont unis pour les mettre dans les conditions de matchs à domicile, quand bien même nous jouons à l’extérieur.
Je pense que globalement, c’est des professionnels aussi qui ont une certaine conception du haut niveau ; ce qui fait que ça peut atténuer l’impact négatif de cette sanction.
En dehors de la sélection nationale, il y a le championnat local, tout se passe bien ?
Oui, tout se passe bien, le championnat se déroule depuis trois ans régulièrement, je pense que nous sommes l’un des rares pays dont il faut s’enorgueillir, qui joue partout sur le territoire national tous les championnats professionnels de ligues 1 et 2, les petites catégories. Le foot féminin a aussi son championnat de D1 et D2, à ce niveau il y a beaucoup de satisfaction. Les ligues professionnelles ont bouclé leurs phases aller, et dans les autres secteurs de football amateur, les compétitions se passent normalement.
Comment avez-vous trouvé le parcours des Etalons à la CAN 2013 ?
Les Etalons du Burkina ont été la belle lumière de cette CAN ; personne ne les attendait au niveau où ils sont arrivés, en finale, avec des talents exceptionnels d’une génération de joueurs comme Alain Traoré, Jonathan Pitroipa. Je pense qu’il y a aussi tout un travail qui a été bien mené par les autorités fédérales et étatiques ; c’est le fruit de ce travail qui commence à tomber, il faut saluer cette génération, l’encadrer, qu’elle n’en fasse pas la grosse tête. Elle peut compter en Afrique pour les quatre, cinq ans à venir, continuer à donner beaucoup de satisfaction au peuple burkinabè. C’est le moment aussi de dire aux autres pays de s’inspirer de l’expérience du Burkina qui, après avoir jeté les bases de construction de son football, notamment de son équipe nationale, est en train d’en tirer les bénéfices.
ITW réalisée à Dakar
Par Barthélemy KABORE
« Les Etalons du Burkina ont été la belle lumière de la CAN 2013 »
Lors de la Convention internationale du sport en Afrique(CISA) tenue à Dakar du 3 au 5 mai dernier, le président de la Fédération sénégalaise de football(FSF), Me Augustin Senghor a été actif dans l’exposition de quelques thèmes. En coulisse, il a bien voulu nous entretenir de l’état du football sénégalais, quand on sait que le Sénégal traverse une période difficile, avec cette sanction de la CAF.
Comment vivez-vous cette sanction de la CAF consécutive aux troubles lors de la rencontre Sénégal-Côte d’Ivoire comptant pour les éliminatoires qualificatives à la CAN
2013 ?
C’est une situation particulièrement difficile, une sanction qui nous oblige à jouer nos matchs à domicile à l’extérieur, nous avons déjà eu l’expérience il y a de cela un mois, lors de la rencontre de la coupe du monde contre l’Angola que nous avons dû délocaliser au stade du 28-Septembre de Conakry. Même si toutes les conditions étaient réunies par nos frères guinéens, par les autorités de la FEGUIFOOT et étatiques, ce n’est jamais pareil en terme de logistique, de mobilisation, de motivation, ça pose des difficultés et il faut faire avec. Le Sénégal a fauté, il a été sanctionné, je pense que la CAF n’a pas été excessive dans cette sanction, il faut assumer, prendre des mesures correctives pour que cela ne se répète plus, et surtout sur un autre aspect, veuillez à ce que le Sénégal puisse se doter d’infrastructures de meilleure qualité parce que, c’est dommage que pour la suspension d’un stade on soit obligé de migrer dans les pays voisins pour jouer au football.
Comment les joueurs eux-mêmes ont ressenti cette sanction ?
C’est un paramètre important qui compte dans la performance des joueurs, le fait de jouer chez soi à domicile, de voir le public sénégalais à ses côtés, ici quand même nous avons un stade le Léopold-Sédar- Senghor de 60 000 places qui était toujours rempli quand nous jouions à la maison avec des recettes qui pouvaient culminer à 149 millions FCFA lors des grands matchs, comme ce fut le cas contre le Cameroun lors des éliminatoires de la CAN Gabon/Guinée Equatoriale 2012. Ne serait-ce que pour ces raisons, je pense que d’un côté c’est un handicap énorme pour les joueurs, la fédération et la direction du stade, d’un autre côté, les joueurs ont compris qu’ils doivent apprendre à s’adapter, pour aller à la coupe du monde, il faudrait qu’ils apprennent à gagner à l’extérieur, et l’Etat du Sénégal, la fédération, l’encadrement technique sont unis pour les mettre dans les conditions de matchs à domicile, quand bien même nous jouons à l’extérieur.
Je pense que globalement, c’est des professionnels aussi qui ont une certaine conception du haut niveau ; ce qui fait que ça peut atténuer l’impact négatif de cette sanction.
En dehors de la sélection nationale, il y a le championnat local, tout se passe bien ?
Oui, tout se passe bien, le championnat se déroule depuis trois ans régulièrement, je pense que nous sommes l’un des rares pays dont il faut s’enorgueillir, qui joue partout sur le territoire national tous les championnats professionnels de ligues 1 et 2, les petites catégories. Le foot féminin a aussi son championnat de D1 et D2, à ce niveau il y a beaucoup de satisfaction. Les ligues professionnelles ont bouclé leurs phases aller, et dans les autres secteurs de football amateur, les compétitions se passent normalement.
Comment avez-vous trouvé le parcours des Etalons à la CAN 2013 ?
Les Etalons du Burkina ont été la belle lumière de cette CAN ; personne ne les attendait au niveau où ils sont arrivés, en finale, avec des talents exceptionnels d’une génération de joueurs comme Alain Traoré, Jonathan Pitroipa. Je pense qu’il y a aussi tout un travail qui a été bien mené par les autorités fédérales et étatiques ; c’est le fruit de ce travail qui commence à tomber, il faut saluer cette génération, l’encadrer, qu’elle n’en fasse pas la grosse tête. Elle peut compter en Afrique pour les quatre, cinq ans à venir, continuer à donner beaucoup de satisfaction au peuple burkinabè. C’est le moment aussi de dire aux autres pays de s’inspirer de l’expérience du Burkina qui, après avoir jeté les bases de construction de son football, notamment de son équipe nationale, est en train d’en tirer les bénéfices.
ITW réalisée à Dakar
Par Barthélemy KABORE