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Certains estiment que les équipes africaines sont les mal-aimées des coupes du Monde. Partagez-vous le même avis ?
Permettez-moi de prendre le cas du Burkina Faso. C’est la même chose que nous avons vécue en Algérie. Le tacle sur Charles Kaboré devait coûter un carton rouge à l’Algérien. En plus de cela, un but a été refusé sans raison au Burkina Faso. Alors que le chrono marquait 5 minutes de temps additionnel, l’arbitre arrête le match une minute après. Ce sont des constats. Et si vous remarquez tous les avantages étaient algériens. Ces erreurs d’arbitrage arrivent. Je n’ai pas de raison à donner. Si tu es dedans, ces décisions font mal. C’est tout comme la faute sur Onazi. Pour moi c’était un carton rouge. L’arbitre n’a donné qu’un jaune sans être sanctionné. Alors que pour avoir refusé deux buts au Mexique, des arbitres ont été renvoyés chez eux. Des sanctions sont souvent prises contre l’arbitre mais l’équipe lésée gagne quoi ? Rien ! C’est difficile d’accepter mais ce sont des choses qui arrivent.
Mais j’ai foi que les choses vont changer un jour. Puisqu’à chaque édition du Mondial, le niveau des équipes évoluent. Cela a été perceptible à ce Mondial. Les Africains ont eu encore plus de respect avec la prestation des équipes. Ce sera progressivement que ça va changer. Mais il va falloir encore attendre plusieurs autres coupes du Monde.
Equipe nationale. Un an après la CAN en Afrique du Sud, quel bilan faites-vous du parcours de vos poulains ?
Ce sont les mêmes joueurs. Ils ont une année d’expérience et de maturation de plus. Aucune des équipes qui étaient présentes à la CAN n’a fait autant de résultats que le Burkina. Après la CAN, nous avons confirmé pendant les éliminatoires du Mondial. Nous avons gagné 4 matchs et des enquêtes faites par certaines structures du football démontrent que l’équipe burkinabè était la plus complète de la CAN. Je pensais que mes joueurs qui avaient montré leur valeur, leur qualité devaient évoluer dans de grands clubs. Mais je constate que non. En tant qu’entraineur, j’accepte difficilement cela.
Le plus dur est que je ne trouve pas d’explication à cela. Si partout, on parle de l’équipe et des joueurs burkinabè qui ont fait leur preuve pendant la CAN, c’est qu’ils méritent mieux que ce qu’ils ont actuellement. C’est comme si je prends le cas de l’Allemagne où Toni Kroos va au Réal Madrid et d’autres vont changer de clubs. En tant qu’entraineur, j’ai confiance en mes joueurs. Mais si je fais le bilan, je note que Mohamed Koffi a signé à Zamalek, ce qui est mieux que l’Irak, Paul Koulibaly n’a pas encore signé, Jonathan Pitroipa va à Al-Jazira. Je croyais que lui allait trouver un club en Angleterre. Aristide Bancé est aussi actuellement sans club. Bakary Koné évolue d’un championnat d’un bon niveau, Charles Kaboré, son championnat est acceptable, Préjuce Nakoulma est en train d’attendre (NDLR, il vient de s’engager avec le club turc Mersin Idmanyurdu). Alors que la forme des joueurs compte pour beaucoup dans les matchs. Je ne dispose plus de temps comme à la CAN pour les remettre en forme. Je n’ai qu’à prier pour qu’ils gardent leur meilleur niveau pour les échéances à venir.
C’est inquiétant ce que vous dites puisque les Etalons vont disputer dès septembre les éliminatoires de la CAN 2015. Comment comptez-vous vous y prendre ?
J’ai fait un rapport complet que j’ai déposé depuis le 25 mai dernier. J’ai entre autres demandé de faire la prospection pour les hôtels, les terrains, la restauration. Nous devons aller soit au Kenya ou au Lesotho. Pour cela nous devons attendre les résultats de leurs matchs aller-retour. Et pour aller en Angola, nous allons devoir passer trop de temps à Addis Abeba, en Ethiopie et cela va fatiguer les joueurs. Pour cela, j’ai demandé d’organiser des vols directs Ouaga-Luanda et Ouaga-Libreville. Comme je ne connais pas les systèmes de jeu du Kenya ou de Lesotho, j’ai demandé un scouting manuel ou filmé. Cela va me permettre de mieux préparer les matchs surtout que notre match amical qui était prévu en août a été annulé.
Nous sommes dans le même groupe que le Gabon, l’Angola et le vainqueur de l’opposition Kenyan-Lesotho. Quelles peuvent êtres les chances des Etalons ?
Au mondial, peu de personnes pensaient que le Chili ou le Costa Rica allaient faire la performance qu’ils ont réalisée. J’ai déjà joué contre l’Angola et le Gabon avant leur qualification pour la CAN 2012.
L’Angola a une bonne équipe mais ils sont très agressifs. Ils avaient une manière de jouer mais le nouvel entraineur a changé de petits détails. Ce sera compliqué de jouer là-bas. Pour le Gabon, on connait l’équipe. On sait aussi que ce n’est pas facile de jouer là-bas. Mais si nos joueurs ont de la compétition dans leur club et qu’ils ont un bon niveau, en principe, on ne doit pas avoir peur de ces deux équipes. Les Etalons ne sont pas vice-champions d’Afrique par hasard ou ils n’ont pas joué les éliminatoires du Mondial par hasard. J’ai confiance en eux et l’équipe est comme une famille. Pour y arriver, tout le pays doit nous appuyer. Car dans le football, le plus difficile est la confirmation.
Pour clore cette interview, où en êtes-vous avec votre condamnation par la justice belge dans l’affaire des matchs truqués ?
Nous avons fait appel de la décision. Comme l’a dit l’avocat, il n’y a pas de raison de paniquer. Nous n’étions pas présents au premier procès donc nous ne nous sommes pas défendu pas. Nous avons fait appel et nous attendons.
Pour finir, je voudrais inviter les supporters et le public burkinabè à rester mobilisés pour l’équipe nationale. Si nous faisons un pas, les supporters doivent en faire deux pour pousser l’équipe à garder le cap.
Source : Lefaso.net
Certains estiment que les équipes africaines sont les mal-aimées des coupes du Monde. Partagez-vous le même avis ?
Permettez-moi de prendre le cas du Burkina Faso. C’est la même chose que nous avons vécue en Algérie. Le tacle sur Charles Kaboré devait coûter un carton rouge à l’Algérien. En plus de cela, un but a été refusé sans raison au Burkina Faso. Alors que le chrono marquait 5 minutes de temps additionnel, l’arbitre arrête le match une minute après. Ce sont des constats. Et si vous remarquez tous les avantages étaient algériens. Ces erreurs d’arbitrage arrivent. Je n’ai pas de raison à donner. Si tu es dedans, ces décisions font mal. C’est tout comme la faute sur Onazi. Pour moi c’était un carton rouge. L’arbitre n’a donné qu’un jaune sans être sanctionné. Alors que pour avoir refusé deux buts au Mexique, des arbitres ont été renvoyés chez eux. Des sanctions sont souvent prises contre l’arbitre mais l’équipe lésée gagne quoi ? Rien ! C’est difficile d’accepter mais ce sont des choses qui arrivent.
Mais j’ai foi que les choses vont changer un jour. Puisqu’à chaque édition du Mondial, le niveau des équipes évoluent. Cela a été perceptible à ce Mondial. Les Africains ont eu encore plus de respect avec la prestation des équipes. Ce sera progressivement que ça va changer. Mais il va falloir encore attendre plusieurs autres coupes du Monde.
Equipe nationale. Un an après la CAN en Afrique du Sud, quel bilan faites-vous du parcours de vos poulains ?
Ce sont les mêmes joueurs. Ils ont une année d’expérience et de maturation de plus. Aucune des équipes qui étaient présentes à la CAN n’a fait autant de résultats que le Burkina. Après la CAN, nous avons confirmé pendant les éliminatoires du Mondial. Nous avons gagné 4 matchs et des enquêtes faites par certaines structures du football démontrent que l’équipe burkinabè était la plus complète de la CAN. Je pensais que mes joueurs qui avaient montré leur valeur, leur qualité devaient évoluer dans de grands clubs. Mais je constate que non. En tant qu’entraineur, j’accepte difficilement cela.
Le plus dur est que je ne trouve pas d’explication à cela. Si partout, on parle de l’équipe et des joueurs burkinabè qui ont fait leur preuve pendant la CAN, c’est qu’ils méritent mieux que ce qu’ils ont actuellement. C’est comme si je prends le cas de l’Allemagne où Toni Kroos va au Réal Madrid et d’autres vont changer de clubs. En tant qu’entraineur, j’ai confiance en mes joueurs. Mais si je fais le bilan, je note que Mohamed Koffi a signé à Zamalek, ce qui est mieux que l’Irak, Paul Koulibaly n’a pas encore signé, Jonathan Pitroipa va à Al-Jazira. Je croyais que lui allait trouver un club en Angleterre. Aristide Bancé est aussi actuellement sans club. Bakary Koné évolue d’un championnat d’un bon niveau, Charles Kaboré, son championnat est acceptable, Préjuce Nakoulma est en train d’attendre (NDLR, il vient de s’engager avec le club turc Mersin Idmanyurdu). Alors que la forme des joueurs compte pour beaucoup dans les matchs. Je ne dispose plus de temps comme à la CAN pour les remettre en forme. Je n’ai qu’à prier pour qu’ils gardent leur meilleur niveau pour les échéances à venir.
C’est inquiétant ce que vous dites puisque les Etalons vont disputer dès septembre les éliminatoires de la CAN 2015. Comment comptez-vous vous y prendre ?
J’ai fait un rapport complet que j’ai déposé depuis le 25 mai dernier. J’ai entre autres demandé de faire la prospection pour les hôtels, les terrains, la restauration. Nous devons aller soit au Kenya ou au Lesotho. Pour cela nous devons attendre les résultats de leurs matchs aller-retour. Et pour aller en Angola, nous allons devoir passer trop de temps à Addis Abeba, en Ethiopie et cela va fatiguer les joueurs. Pour cela, j’ai demandé d’organiser des vols directs Ouaga-Luanda et Ouaga-Libreville. Comme je ne connais pas les systèmes de jeu du Kenya ou de Lesotho, j’ai demandé un scouting manuel ou filmé. Cela va me permettre de mieux préparer les matchs surtout que notre match amical qui était prévu en août a été annulé.
Nous sommes dans le même groupe que le Gabon, l’Angola et le vainqueur de l’opposition Kenyan-Lesotho. Quelles peuvent êtres les chances des Etalons ?
Au mondial, peu de personnes pensaient que le Chili ou le Costa Rica allaient faire la performance qu’ils ont réalisée. J’ai déjà joué contre l’Angola et le Gabon avant leur qualification pour la CAN 2012.
L’Angola a une bonne équipe mais ils sont très agressifs. Ils avaient une manière de jouer mais le nouvel entraineur a changé de petits détails. Ce sera compliqué de jouer là-bas. Pour le Gabon, on connait l’équipe. On sait aussi que ce n’est pas facile de jouer là-bas. Mais si nos joueurs ont de la compétition dans leur club et qu’ils ont un bon niveau, en principe, on ne doit pas avoir peur de ces deux équipes. Les Etalons ne sont pas vice-champions d’Afrique par hasard ou ils n’ont pas joué les éliminatoires du Mondial par hasard. J’ai confiance en eux et l’équipe est comme une famille. Pour y arriver, tout le pays doit nous appuyer. Car dans le football, le plus difficile est la confirmation.
Pour clore cette interview, où en êtes-vous avec votre condamnation par la justice belge dans l’affaire des matchs truqués ?
Nous avons fait appel de la décision. Comme l’a dit l’avocat, il n’y a pas de raison de paniquer. Nous n’étions pas présents au premier procès donc nous ne nous sommes pas défendu pas. Nous avons fait appel et nous attendons.
Pour finir, je voudrais inviter les supporters et le public burkinabè à rester mobilisés pour l’équipe nationale. Si nous faisons un pas, les supporters doivent en faire deux pour pousser l’équipe à garder le cap.
Source : Lefaso.net