Présent depuis le début de la saison 2014-2015 du côté de la lagune Ebrié, Ilias Tiendrébéogo, jeune burkinabè, émarge dans les rangs de l’Africa Sport d’Abidjan. Attaquant ou milieu droit, ce jeune espoir du football burkinabè a un contrat d’un an qui le lie avec les Aiglons. En paraphant ce contrat, Ilias Tiendrébéogo a pour seul objectif de se relancer. Mais malheureusement, le club connaît présentement des tensions de trésorerie d’où trois mois de salaires impayés. Dans cet entretien qu’il a accepté accorder à Sidwaya Sport à la faveur du match retour des éliminatoires des Jeux africains Côte d’Ivoire # Burkina Faso, le sociétaire de l’Africa Sport d’Abidjan nous parle de sa vie dans ce club, de ses ambitions et de son point de vue sur le football burkinabè.
Sidwaya sport . : (S.S) : Comment les choses se sont passées pour que vous vous retrouviez à l’Africa Sport d’Abidjan ?
Je vais aller droit au but. Quand j’étais à l’ASFA-Y au pays, ça n’allait pas. J’avais pas mal de problèmes avec les coéquipiers et les dirigeants. Le climat n’était pas du tout favorable. Vu que j’étais à la fin de mon contrat, j’ai eu la chance d’être contacté par les dirigeants de l’Africa. Tout de suite, j’ai bondi sur l’occasion sans réfléchir.
S. S. : Comment s’est passé votre intégration ?
Mes débuts dans ce club n’ont pas du tout été faciles. Mais grâce à mes coéquipiers, je me suis vite intégré dans le club. En dehors de mes coéquipiers, mon coach m’a beaucoup soutenu à travers la confiance qu’il a porté en moi. Il me parle beaucoup. Cela m’amène à corriger mes défauts pour devenir plus performant.
S. S. : Quel bilan partiel pouvez-vous faire depuis que vous êtes à l’Africa Sport d’Abidjan ?
Ma saison n’est pas rose. Quand je venais dans ce club, j’espérais venir trouver la situation économique de ce club stable. Mais malheureusement, l’Africa Sport d’Abidjan traverse une sérieuse crise économique. Cela fait trois mois que nous n’avons pas eu de salaire. En plus de cela, nous avons gagné deux matchs et jusque-là, les primes n’ont pas été payées. Malgré ma situation qui n’est pas facile parce que je suis un étranger, j’essaie de donner le meilleur de moi même. Ma venue dans ce club, c’est juste un tremplin. J’aimerais que l'on dise un jour que j’étais de passage à l’Africa. L’équipe n’a pas de moyens pour être champion parce qu’à part la subvention de la fédération, le président n’a plus d’autres entrées.
S. S. : Quelle est votre situation personnelle ?
Franchement, en quittant l’ASFA-Y, je ne me suis jamais mis à l’idée que j’allais être confronté à une situation comme celle que je vis actuellement à l’Africa Sport d’Abidjan. Mais comme j’ai un objectif, je vais faire fi de tout cela et continuer à bosser dur pour donner une meilleure place au club et également une bonne image de mon pays. Mais malheureusement, j’ai accumulé ces derniers temps certaines blessures qui m’ont éloigné des terrains. Dieu merci, j’ai repris les entraînements la semaine dernière.
S. S. : Quelle est la situation du club ?
Africa Sport d’Abidjan qu’on connaissait avant n’est plus celle d’aujourd’hui. Après 13 journées, nous sommes 5e à 5 longueurs du leader AS Tanda. Nous espérons que notre déplacement à la faveur de cette 14e journée à Bouaké face à l’AS Denguélé va nous sourire.
S. S. : Quels sont vos objectifs avec l’Africa ?
Mon objectif dans ce club n’est autre que de me relancer. Le championnat en Côte d’Ivoire est au dessus du championnat burkinabè. Les matchs ici sont en direct à la télévision surtout nos matchs. Nous avons ici des supporters qui nous soutiennent. J’avais rêvé un jour de jouer à l’Africa. Dieu merci, mon rêve s’est réalisé même si jusque-là les conditions ne sont pas roses.
S. S. : Quelles appréciations faites-vous du championnat ivoirien ?
Le championnat ivoirien est plus technique que le championnat burkinabè.
S. S. : Rêvez-vous un jour jouer avec l’équipe-fanion du Burkina Faso ?
Je rêve de défendre les couleurs du pays un jour. Pour cela, je travaille dur pour atteindre mon objectif.
S. S. : Pour les éliminatoires de la CAN 2017, le Burkina Faso est logé dans la poule D en compagnie de l’Ouganda, du Botswana et des Comores ? Quelles sont les chances du Burkina Faso ?
Le Burkina a toutes les chances pour être du rendez-vous du Gabon. Avec les joueurs expérimentés et le nouveau coach je pense que nous allons nous en sortir. Actuellement, le fait de donner la chance aux joueurs qui évoluent dans le championnat national est une bonne chose. Cela va permettre aux joueurs locaux de travailler parce que la porte de l’équipe A des Etalons leur est ouverte.
S. S. : Votre dernier mot à l’endroit des amoureux du football burkinabè ?
Je demande à tout ce beau monde du football burkinabè de continuer à nous soutenir, à nous porter en prières dans leur cœur parce que sans eux, nous ne sommes rien. Nous aussi, à notre niveau, nous allons tout faire pour leur faire plaisir. Je profite dire merci à mes parents pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Je prie Dieu qu’ils restent aussi longtemps que possible à mes côtés. Je dis également merci à coach Brama Traoré auprès de qui j’ai appris beaucoup.
Interview réalisée à Abidjan par Ollo Aimé Césaire HIEN