Après un prêt infructueux de six mois à Monaco, Alain Traoré retrouve Lorient pour une dernière année. Peut-on encore croire à la résurrection du Burkinabé ? Cela s'appelle un retour en catimini. Pendant que ses coéquipiers découvrent les joies du rafting et de l'entraînement en altitude dans le Tyrol autrichien, Alain Traoré a repris le chemin de Kerlir. Seul, et sur sa propre décision, quand les internationaux africains ayant évolué avec leur sélection avaient l'autorisation de ne reprendre que lundi prochain. Le Burkinabé a choisi, lui, de reprendre la course pour soigner une petite blessure contractée avec les Étalons et les plaies d'un prêt incertain à Monaco, vite transformé, avec 23 minutes de jeu en Ligue 1, en placard doré. Nouvelle recrue « On a une nouvelle recrue, c'est Alain Traoré, qui revient avec une nouvelle détermination », s'enthousiasmait Alex Hayes, le nouveau vice-président exécutif du club, au soir de la reprise de l'entraînement, la semaine passée. À l'heure où seul le latéral dijonnais Pape Abdou Paye est venu remplacer numériquement Pedrinho, rentré au Portugal, la posture semblait de circonstance et n'engageait que ceux qui y croyaient. Doit-on en faire partie au regard des états de service de l'intéressé ? À 26 ou 27 ans, selon les sources, l'ancien Auxerrois est encore un joueur neuf, même si la mécanique a beaucoup souffert et que les arrêts aux stands ont été finalement plus nombreux que les tours en course. C'est aussi un intermittent du spectacle dont il est difficile d'oublier les feux d'artifice de la fin d'été 2011 dans l'Yonne, puis de 2012 dans le Morbihan. Sa patte gauche n'a guère d'équivalent en Ligue 1 quand elle veut bien fonctionner à plein régime. Dernière chance Alors, pour peu que son niveau athlétique lui permette de s'exprimer, Alain Traoré a encore une carte à jouer pour sa dernière année de contrat. Sylvain Ripoll, qui ne l'a jamais titularisé l'été dernier, a décidé de ne pas fermer la porte et de lui laisser le temps de la préparation pour tenter de se relancer. C'est certainement la dernière chance pour le Burkinabé de renouer le fil d'une carrière en pointillés avant de partir à la conquête de destinations exotiques où la compilation de ses frappes victorieuses peut encore servir de pedigree.
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