LEFASO.NET | Par Jacques Théodore Balima • jeudi 8 juin 2017 à 23h30min
Les Etalons affrontent, le 10 juin 2017 au Stade du 4 Aout sous le coup de 18h, les Palancas Negras d’Angola lors de la première Journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019. A 48 heures de ce match capital, le sélectionneur, Paulo Duarte était face à la presse. Il a évoqué la forme et la préparation des joueurs, les clés du match, le sort des binationaux qui ont rejoint récemment les Etalons.
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Morceaux choisis de ce face-à-face avec les journalistes.
Pour la première fois, la conférence de presse d’avant-match des Etalons a été retransmise en direct sur une chaine de télévision. Le technicien portugais a tenu à saluer cette initiative : « Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation. Félicitations pour le direct. Je pense que c’est une première et pour moi c’est le signe qu’on progresse ensemble ».
Connaissances de l’équipe d’Angola…
L’Angola est peut-être le concurrent direct des Etalons même s’il est vrai qu’on ne doit pas négliger les autres équipes. Le football africain a beaucoup changé. Actuellement il est différent de celui qui était pratiqué il y a 7 ou 8 années. Des équipes ne vont pas se qualifier pour la CAN mais cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas de qualité. C’est exactement le contraire. Et comme elles ne se sont pas qualifiées pour la CAN, elles ne sont pas normalement dans les Top 10 du continent. Alors que quand tu n’es pas dans le Top 10, tu rencontres, lors des éliminatoires, des équipes difficiles comme le Burkina, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, etc.
Il y a aujourd’hui des équipes qui n’ont pas de renom mais elles ont une qualité de jeu. Le Botswana a, dans ce registre, son mot à dire. La Mauritanie est une équipe difficile à jouer à domicile. Elle a beaucoup progressé sur le plan technique. Je peux même dire que l’Angola n’est pas forcément le concurrent direct des Etalons. Mais nous sommes dans un groupe équilibré entre trois. Le Burkina est certes l’équipe favorite mais il faut prouver cela sur le terrain. Il n’y a pas d’équipe favorite sur papier mais c’est quand la balle commence à rouler sur le gazon. C’est ce message que je passe à mes joueurs.
Aussi, de par mon expérience, je peux dire que c’est une chance de jouer chez nous. Le match se dispute pendant la période des vacances des joueurs. Ils sont donc proches de leurs familles après une saison de trente à quarante matchs marquée souvent de voyages et de blessures. Là, ils sont chez eux et cela leur permet de récupérer sur le plan mental.
Préparation et forme des Etalons…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’ai préparé le match comme tous les autres. J’ai analysé le jeu de l’adversaire dans quatre, cinq ou six matchs. Je regarde peut-être deux fois chaque match pour trouver le point faible et le point fort de l’équipe.
Je l’ai aussi préparé un peu différemment. Car l’Angola a renouvelé une partie de son équipe. Il y a de jeunes joueurs très talentueux. Ce n’est pas la même équipe qui avait joué contre nous à la CAN 2010 en Angola. Ils ont perdu sept à huit joueurs de haut niveau. Mais en même temps, il y a eu des arrivées. J’ai remarqué, après avoir visionné leurs matchs, que cinq joueurs titulaires n’ont pas été convoqués. Cela ne veut pas dire que l’équipe est pour autant faible, non. Le jeu sera peut-être le même, il aura peut-être le même schéma, 4-3-3 ou 4-4-2. Mais les joueurs qui sont là ont beaucoup d’expérience.
Certains, qui avaient refusé de répondre à la convocation de l’entraineur, ont maintenant décidé de défendre les couleurs de l’équipe d’Angola. Ce sont cinq joueurs de haut niveau. J’attends seulement de connaitre son schéma de jeu. Il pourra opter pour le 4-4-2. A part cela, les joueurs qui vont débuter le match, je les connais parce que j’ai analysé leurs matchs dans leurs clubs respectifs.
Qui de Blati ou Alain Traoré pour débuter le match…
On a essayé tout le monde. Alain n’a pas beaucoup de temps de jeu au club. Razack également. Grand joueur de talent, il s’est blessé après la CAN et est resté indisponible pendant deux mois et demi. Il a récupéré mais en deux ou trois mois, il a joué quatre ou cinq matchs. Il est titulaire indiscutable dans son club. Blati aussi après la CAN n’a pas beaucoup joué. Il a joué juste deux matchs après la CAN et après il n’était plus titulaire avant de revenir vers la fin de la saison. J’ai aussi essayé Bouba Saré. Ce sont cinq joueurs dont je dispose et qui me permettent de faire jouer Charles au poste du N°8. Je peux fixer Saré comme N°6 ou comme je peux jouer avec Alain, Charles et Razack devant ou Charles, Razack et Blati devant. C’est une question de choix. J’ai encore deux jours pour décider.
Une chose est claire, je vais faire appel aux joueurs qui, selon moi, vont donner le meilleur d’eux-mêmes sur le plan physique et psychologique. Car je pense que ce match va se jouer sur le plan psychologique. Nous sommes en fin de saison, les joueurs sont fatigués des voyages, des blessures et des matchs. La force mentale sera fondamentale lors de ce match.
Cas Aziz Kaboré et Germain Sanou…
Le public me demande des résultats, la Fédération aussi. C’est donc normal que j’exige de mes joueurs des résultats. Aujourd’hui le Burkina est obligé de gagner tous ses matchs. Nous sommes une équipe qui est respectée, une équipe qui a des talents. Indépendamment de la qualité de l’adversaire, nous avons conquis notre renommée sur le plan continental. On doit donc avoir un certain niveau de professionnalisme. On ne peut pas occuper une grande place sur le plan africain et rester dans l’inorganisation.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je suis donc obligé d’exiger des résultats à mes joueurs. Lorsque j’appelle un joueur à l’équipe nationale et que lors des entrainements je ne sens pas une grande envie de se battre pour la place. Quand je lui parle une fois, deux fois et qu’il ne change pas, il ne m’intéresse plus. Je ne peux pas gagner avec des joueurs qui ne donnent pas le maximum d’eux-mêmes. Aziz est un peu comme cela. Il était là avec moi durant toute l’année, envers et contre tous ceux qui doutent de lui, j’ai cru en lui. Je l’ai laissé pendant quatre mois parce qu’il était blessé. Quand il est venu, je lui ai parlé mais il n’a pas changé. Je n’ai pas du tout aimé ça. Je considère que j’ai perdu du temps avec Aziz. Peut-être qu’il changera à l’avenir.
Sanou Germain est un peu comme cela. Il a un problème de papiers à résoudre. Durant toute l’année, il ne l’a pas fait. Il a eu une semaine de vacances, il n’a pas fait ses papiers et c’est à la veille de son voyage qu’il se décide à le faire. Je n’ai pas aimé ça aussi. Raison pour laquelle j’ai appelé Daouda Diakité à sa place.
Le sort des binationaux…
On a Anthony Koura et Dylan Ouédraogo. Nous renouvelons progressivement l’équipe parce que nous voulons préparer l’avenir dès aujourd’hui. Si vous revoyez l’équipe que j’ai convoquée contre l’Ouganda quand je suis arrivé, vous vous rendrez compte qu’il y a 30 à 40% de nouveaux joueurs. C’est allé rapidement mais j’y étais obligé. On doit bien choisir et leur donner le temps de grandir.
Pour Dylan, je le dis maintenant, il ne va pas jouer contre l’Angola. Je suis déjà satisfait de Dayo et de Steeve. Dylan doit travailler, se battre comme Paro pour gagner sa place. Il doit corriger certains aspects et avec le temps, il doit me prouver qu’il est un très bon joueur pour l’avenir.
On a de jeunes talentueux et aussi de qualité. Mais j’avoue qu’il sera difficile pour eux de rentrer dans cette équipe. Actuellement nous avons trois titulaires blessés : Jonathan Pitroipa, Bakari Koné et Jonathan Zongo. Nous avons fait appel à sept jeunes mais peut-être un ou deux seulement seront retenus dans les 18 contre l’Angola. Mais imaginez-vous quand les blessés vont revenir. La sélection sera encore plus serrée. Mais je prépare l’avenir en donnant la confiance aux jeunes.
Koura aussi est là. Il ne joue pas beaucoup dans son club. Il n’était pas sur la liste lors du dernier match. Il passe une phase difficile au club. Il a accepté de jouer avec nous, je le remercie pour cela. Mais il doit aussi se battre pour obtenir sa place. Il doit travailler pour avoir la forme physique parce que la période est actuellement difficile. Les joueurs sont actuellement fatigués et lui doit prouver qu’il a la forme physique.
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Jacques Théodore Balima
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Les Etalons affrontent, le 10 juin 2017 au Stade du 4 Aout sous le coup de 18h, les Palancas Negras d’Angola lors de la première Journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019. A 48 heures de ce match capital, le sélectionneur, Paulo Duarte était face à la presse. Il a évoqué la forme et la préparation des joueurs, les clés du match, le sort des binationaux qui ont rejoint récemment les Etalons.
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Morceaux choisis de ce face-à-face avec les journalistes.
Pour la première fois, la conférence de presse d’avant-match des Etalons a été retransmise en direct sur une chaine de télévision. Le technicien portugais a tenu à saluer cette initiative : « Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation. Félicitations pour le direct. Je pense que c’est une première et pour moi c’est le signe qu’on progresse ensemble ».
Connaissances de l’équipe d’Angola…
L’Angola est peut-être le concurrent direct des Etalons même s’il est vrai qu’on ne doit pas négliger les autres équipes. Le football africain a beaucoup changé. Actuellement il est différent de celui qui était pratiqué il y a 7 ou 8 années. Des équipes ne vont pas se qualifier pour la CAN mais cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas de qualité. C’est exactement le contraire. Et comme elles ne se sont pas qualifiées pour la CAN, elles ne sont pas normalement dans les Top 10 du continent. Alors que quand tu n’es pas dans le Top 10, tu rencontres, lors des éliminatoires, des équipes difficiles comme le Burkina, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, etc.
Il y a aujourd’hui des équipes qui n’ont pas de renom mais elles ont une qualité de jeu. Le Botswana a, dans ce registre, son mot à dire. La Mauritanie est une équipe difficile à jouer à domicile. Elle a beaucoup progressé sur le plan technique. Je peux même dire que l’Angola n’est pas forcément le concurrent direct des Etalons. Mais nous sommes dans un groupe équilibré entre trois. Le Burkina est certes l’équipe favorite mais il faut prouver cela sur le terrain. Il n’y a pas d’équipe favorite sur papier mais c’est quand la balle commence à rouler sur le gazon. C’est ce message que je passe à mes joueurs.
Aussi, de par mon expérience, je peux dire que c’est une chance de jouer chez nous. Le match se dispute pendant la période des vacances des joueurs. Ils sont donc proches de leurs familles après une saison de trente à quarante matchs marquée souvent de voyages et de blessures. Là, ils sont chez eux et cela leur permet de récupérer sur le plan mental.
Préparation et forme des Etalons…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’ai préparé le match comme tous les autres. J’ai analysé le jeu de l’adversaire dans quatre, cinq ou six matchs. Je regarde peut-être deux fois chaque match pour trouver le point faible et le point fort de l’équipe.
Je l’ai aussi préparé un peu différemment. Car l’Angola a renouvelé une partie de son équipe. Il y a de jeunes joueurs très talentueux. Ce n’est pas la même équipe qui avait joué contre nous à la CAN 2010 en Angola. Ils ont perdu sept à huit joueurs de haut niveau. Mais en même temps, il y a eu des arrivées. J’ai remarqué, après avoir visionné leurs matchs, que cinq joueurs titulaires n’ont pas été convoqués. Cela ne veut pas dire que l’équipe est pour autant faible, non. Le jeu sera peut-être le même, il aura peut-être le même schéma, 4-3-3 ou 4-4-2. Mais les joueurs qui sont là ont beaucoup d’expérience.
Certains, qui avaient refusé de répondre à la convocation de l’entraineur, ont maintenant décidé de défendre les couleurs de l’équipe d’Angola. Ce sont cinq joueurs de haut niveau. J’attends seulement de connaitre son schéma de jeu. Il pourra opter pour le 4-4-2. A part cela, les joueurs qui vont débuter le match, je les connais parce que j’ai analysé leurs matchs dans leurs clubs respectifs.
Qui de Blati ou Alain Traoré pour débuter le match…
On a essayé tout le monde. Alain n’a pas beaucoup de temps de jeu au club. Razack également. Grand joueur de talent, il s’est blessé après la CAN et est resté indisponible pendant deux mois et demi. Il a récupéré mais en deux ou trois mois, il a joué quatre ou cinq matchs. Il est titulaire indiscutable dans son club. Blati aussi après la CAN n’a pas beaucoup joué. Il a joué juste deux matchs après la CAN et après il n’était plus titulaire avant de revenir vers la fin de la saison. J’ai aussi essayé Bouba Saré. Ce sont cinq joueurs dont je dispose et qui me permettent de faire jouer Charles au poste du N°8. Je peux fixer Saré comme N°6 ou comme je peux jouer avec Alain, Charles et Razack devant ou Charles, Razack et Blati devant. C’est une question de choix. J’ai encore deux jours pour décider.
Une chose est claire, je vais faire appel aux joueurs qui, selon moi, vont donner le meilleur d’eux-mêmes sur le plan physique et psychologique. Car je pense que ce match va se jouer sur le plan psychologique. Nous sommes en fin de saison, les joueurs sont fatigués des voyages, des blessures et des matchs. La force mentale sera fondamentale lors de ce match.
Cas Aziz Kaboré et Germain Sanou…
Le public me demande des résultats, la Fédération aussi. C’est donc normal que j’exige de mes joueurs des résultats. Aujourd’hui le Burkina est obligé de gagner tous ses matchs. Nous sommes une équipe qui est respectée, une équipe qui a des talents. Indépendamment de la qualité de l’adversaire, nous avons conquis notre renommée sur le plan continental. On doit donc avoir un certain niveau de professionnalisme. On ne peut pas occuper une grande place sur le plan africain et rester dans l’inorganisation.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je suis donc obligé d’exiger des résultats à mes joueurs. Lorsque j’appelle un joueur à l’équipe nationale et que lors des entrainements je ne sens pas une grande envie de se battre pour la place. Quand je lui parle une fois, deux fois et qu’il ne change pas, il ne m’intéresse plus. Je ne peux pas gagner avec des joueurs qui ne donnent pas le maximum d’eux-mêmes. Aziz est un peu comme cela. Il était là avec moi durant toute l’année, envers et contre tous ceux qui doutent de lui, j’ai cru en lui. Je l’ai laissé pendant quatre mois parce qu’il était blessé. Quand il est venu, je lui ai parlé mais il n’a pas changé. Je n’ai pas du tout aimé ça. Je considère que j’ai perdu du temps avec Aziz. Peut-être qu’il changera à l’avenir.
Sanou Germain est un peu comme cela. Il a un problème de papiers à résoudre. Durant toute l’année, il ne l’a pas fait. Il a eu une semaine de vacances, il n’a pas fait ses papiers et c’est à la veille de son voyage qu’il se décide à le faire. Je n’ai pas aimé ça aussi. Raison pour laquelle j’ai appelé Daouda Diakité à sa place.
Le sort des binationaux…
On a Anthony Koura et Dylan Ouédraogo. Nous renouvelons progressivement l’équipe parce que nous voulons préparer l’avenir dès aujourd’hui. Si vous revoyez l’équipe que j’ai convoquée contre l’Ouganda quand je suis arrivé, vous vous rendrez compte qu’il y a 30 à 40% de nouveaux joueurs. C’est allé rapidement mais j’y étais obligé. On doit bien choisir et leur donner le temps de grandir.
Pour Dylan, je le dis maintenant, il ne va pas jouer contre l’Angola. Je suis déjà satisfait de Dayo et de Steeve. Dylan doit travailler, se battre comme Paro pour gagner sa place. Il doit corriger certains aspects et avec le temps, il doit me prouver qu’il est un très bon joueur pour l’avenir.
On a de jeunes talentueux et aussi de qualité. Mais j’avoue qu’il sera difficile pour eux de rentrer dans cette équipe. Actuellement nous avons trois titulaires blessés : Jonathan Pitroipa, Bakari Koné et Jonathan Zongo. Nous avons fait appel à sept jeunes mais peut-être un ou deux seulement seront retenus dans les 18 contre l’Angola. Mais imaginez-vous quand les blessés vont revenir. La sélection sera encore plus serrée. Mais je prépare l’avenir en donnant la confiance aux jeunes.
Koura aussi est là. Il ne joue pas beaucoup dans son club. Il n’était pas sur la liste lors du dernier match. Il passe une phase difficile au club. Il a accepté de jouer avec nous, je le remercie pour cela. Mais il doit aussi se battre pour obtenir sa place. Il doit travailler pour avoir la forme physique parce que la période est actuellement difficile. Les joueurs sont actuellement fatigués et lui doit prouver qu’il a la forme physique.
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Jacques Théodore Balima
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