Pourson entrée dans cette 27e CAN ce lundi 11 janvier (16 H TU) à Cabinda,
l’équipe du Burkina Faso doit battre la Côte d’Ivoire si elle veut
tracer sa route dans le groupe B. Un adversaire qu’elle connaît
d’ailleurs très bien pour l’avoir affronté le 20 juin et le 5 septembre
2009 lors des matches de poule des éliminatoires combinées de cette
coupe d’Afrique des nations de football et du mondial 2010.
Après
le 3-2 à Ouagadougou et le 5-0 à Abidjan, le moment n’est-il pas venu
pour les Etalons de se réhabiliter ? Cette rencontre se joue dans un
autre contexte et cette fois, il faut adopter une autre attitude. Ils
sont nombreux au pays, ceux qui attendent de voir comment les Etalons
vont commencer cette compétition. Que n’a-t-on pas entendu après le
tirage au sort de cette phase finale effectué le 20 novembre 2009 à
Luanda ? A entendre les uns et les autres, les pronostics sont
défavorables aux Etalons, et on leur prédit même la dernière place dans
ce groupe B.
Cet après-midi, à Cabinda, c’est un match important qui les attend
contre les Eléphants de Côte d’Ivoire, surtout qu’il n’y aura pas une
deuxième manche. L’enjeu étant les trois points dans l’optique de ne
pas rater le tour principal, le capitaine Mahamoudou Keré et ses
coéquipiers se doivent d’être plus solides, plus concentrés, bien en
place tactiquement et de jouer un football bien léché ; c’est-à-dire de
se serrer les coudes, de défendre fort, d’attaquer juste avec en toile
de fond de ne pas vendanger les balles de but.
Ce qu’on avait vu le 5 septembre 2009 au stade-Félix-Houphouët
Boigny ne devrait pas se répéter. C’est vrai que les Ivoiriens partent
favoris, mais ils savent au fond d’eux-mêmes que rien n’est gagné
d’avance. Comme d’habitude, ils vont compter sur des individualités
plus expérimentés et s’appuyer sur leur collectif pour se tirer
d’affaire en attendant le grand duel contre les Ghanéens.
Dans un tournoi de ce genre, le premier match est toujours
déterminant et vous situe sur votre avenir dans la compétition. Les
nôtres, qui mesurent l’ampleur de leur tâche, n’ont pas d’autre choix
que de s’investir. Dans les moments difficiles, il faut savoir relever
la tête et ne pas s’affoler. Pendant les 90 minutes, on attend des
Etalons des buts, rien que des buts. En attaque, on retrouvera sûrement
la paire Dagano-Bamogo.
Le premier joueur cité, qui peine souvent à se mettre en situation,
devra se montrer adroit devant le but adverse. On ne comprendra pas
que, dans ce match, le goléador burkinabè ne puisse pas mettre en
difficulté la défense ivoirienne et obliger Boubacar Barry, dit Copa, à
constater les dégâts. Dagano a une revanche à prendre sur lui-même
après son match raté à Abidjan.
L’autre attaquant, qui devrait l’appuyer, n’est autre qu’Habib
Bamogo. Comme Dagano, le sociétaire de Nice est très attendu dans ce
match, et c’est à lui de montrer qu’il ne manque pas de talent. Depuis
son retour du Ghana, où il avait marqué un but de toute beauté face à
la Guinée, il a rarement joué avec son équipe. Un handicap qui pourrait
se ressentir au niveau de la forme, mais au vu de ses potentialités, il
peut être utile devant s’il accepte de se sublimer.
Le secteur d’où partent généralement toutes les actions, c’est le
carré dit magique. C’est certain, Duarte reconduira les mêmes hommes
chargés de l’animer. Pour ne pas laisser trop d’énergie dans le combat,
le milieu devra cette fois jouer avec intelligence et ne pas laisser
l’adversaire faire tourner le ballon à sa guise. Il faut rester calme,
ne pas être stupide, ne pas prendre des cartons bêtes sur des actions
anodines ou en s’énervant parce que le directeur de jeu n’a pas sifflé
une faute en votre faveur.
Les Eléphants, qui ne cachent pas leur ambition de remporter le
trophée, voudront imposer leur rythme, mettre les pattes très vite sur
le match. Ils vont, à coup sûr, attaquer pour marquer ; le nul n’étant
pas leur objectif. Dans ce cas, il appartiendra aux hommes de Duarte de
répondre présent dans les duels avec une certaine rigueur dans le jeu.
La défense, qui n’est pas toujours à son aise, devra jouer serré et
ne pas laisser Drogba, Kalou, Kader, Zokoura, Touré Kolo et autres
libres de tout marquage. Les poulains de Duarte doivent savoir qu’un
match se gagne sur un détail, sur la faculté à ne pas commettre
d’erreur. Cet après-midi, tout le Burkina Faso attend de vibrer et de
montrer son attachement à son équipe. Notons qu’en deuxième rencontre,
le Togo devrait être opposé au Ghana à 18 h 30 TU .
Justin Daboné
L’Observateur Paalga