Burkina Faso # Ghana
Les quarts de finale à un nul près
mardi 19 janvier 2010
Les Etalons sont à 90 minutes d’un bonheur footballistique. 90 minutes pour
voir s’ouvrir à eux le chemin des quarts de finale, une performance
exceptionnelle depuis leur participation à la CAN hors du Burkina.
Gâcher cette occasion serait donc un risque.
L’équipe nationale burkinabè n’a jamais été aussi proche de la porte des quarts
de finale qu’à cette CAN 2010 ; en tout cas depuis 1998. Ils ont su
jouer les trublions dans un groupe pourtant catalogué de poule de la
mort. Les équations se sont même compliquées dans ce groupe avec le
retrait du Togo.
Mais pour avoir su négocier leur virage face à la Côte d’Ivoire
pendant leur entrée en lice, les poulains de Paulo Duarte se retrouvent
en position de force à l’heure d’en finir leur match de poule face au
Ghana. Si un nul peut suffire aux Etalons pour émarger dans le top 8 de
cette CAN 2010, il faudrait en revanche une victoire aux coéquipiers de
Michaël Essien pour voir les quarts de finale. Pour préparer cette
rencontre, les Burkinabè ont quitté leur base de Cabinda le samedi 16
janvier pour déposer leurs baluchons à l’Hôtel Alvalade de Luanda, un
superbe complexe 4 étoiles.
Rallier Cabinda à Luanda a nécessité un vol de 45 mn. Mais ce voyage
fut quelque peu laborieux pour les Etalons à cause de l’attente
interminable à l’aéroport de Cabinda. Ce fait de voyage passé, c’est
avec tout le sérieux qui sied que Duarte se prépare à tendre un autre
piège aux Ghanéens. On a vu l’entraîneur national échanger longuement
avec son capitaine Mahamoudou Kéré dans un coin de leur hôtel pour
asseoir ensemble la stratégie.
Après Kéré, Duarte a aussi pris langue avec Charles pendant plus de 20
mn pour lui expliquer quelques consignes pour endiguer l’activité de
Essien dans le secteur médian. Hier, Duarte et ses poulains se sont
entraînés à huis clos hors des objectifs des photographes et des
cameramen. Ensuite les burkinabè ont eu droit à une longue séance vidéo
pour disséquer le jeu du Ghana et allouer à chacun sa tache à accomplir
pour la bonne marche de cette mission.
Pour Jonathan Pitroipa que nous avons pu approcher, il n’est pas
questions de fermer encore la porte et aller jeter la clé à la mer
comme ce fut le cas contre la Côte d’Ivoire. Mais le joueur de Hambourg
ne nous en dira pas plus. Florent Rouamba ne sera pas non plus disert.
Mais la tactique la plus probable sera de resserrer les lignes et
attendre un bon contre car ce ne sera pas aux Etalons de faire le jeu.
Ce qui leur plaît bien d’ailleurs.
A ceux qui pensent que le groupe B réduit à trois entités est devenu
un joyeux foutoir où les Etalons se rêvent en califes, les protégés de
Paulo Duarte ont l’occasion de leur lancer un message fort au cours de
ce match. Une qualification permettrait même à l’équipe nationale
burkinabè de renouer un dialogue sain avec son public même si le
brillant parcours lors des éliminatoires avait déjà défriché le
terrain. Elle aura son ticket pour les quarts si l’élan collectif
aperçu face aux Eléphants est prolongé par de l’audace sur le plan
technique.
Le pire réflexe serait, dans la foulée du soulagement de
l’opposition face à la Côte d’Ivoire, voire d’une certaine
autosatisfaction, d’oublier les trésors d’énergies qu’appellent ces
rencontres piégeuses. Le jeu, les passes, le rythme, les progrès
techniques, la maîtrise collective, tout cela comptera. Car si la
qualification demeure l’horizon aveuglant de ce match, les Etalons ont
une montée en puissance à consolider. Pas seulement pour se rincer
l’œil : pour donner du crédit à leur projet angolais. C’est donc en
conquérants plus qu’en rescapés qu’il s’agira donc pour les Etalons
d’aborder la suite.
L’occasion leur est donnée de tenir leur promesse faite au président
du Faso Blaise Compaoré de montrer leur museau en quart de finale. Fini
donc la blague, place au jeu. L’on signalera que pour cette rencontre,
Moussa Ouattara dit « Bouffe-tout » est forfait. Le colosse défenseur
s’est blessé à la réception d’un duel aérien avec Moumouni Dagano à
l’entraînement. Mais sa CAN n’est pas compromise si d’aventure les
Etalons doivent poursuivre la compétition.
Béranger ILBOUDO
Envoyé spécial à Luanda (Angola)
Les quarts de finale à un nul près
mardi 19 janvier 2010
Les Etalons sont à 90 minutes d’un bonheur footballistique. 90 minutes pour
voir s’ouvrir à eux le chemin des quarts de finale, une performance
exceptionnelle depuis leur participation à la CAN hors du Burkina.
Gâcher cette occasion serait donc un risque.
L’équipe nationale burkinabè n’a jamais été aussi proche de la porte des quarts
de finale qu’à cette CAN 2010 ; en tout cas depuis 1998. Ils ont su
jouer les trublions dans un groupe pourtant catalogué de poule de la
mort. Les équations se sont même compliquées dans ce groupe avec le
retrait du Togo.
Mais pour avoir su négocier leur virage face à la Côte d’Ivoire
pendant leur entrée en lice, les poulains de Paulo Duarte se retrouvent
en position de force à l’heure d’en finir leur match de poule face au
Ghana. Si un nul peut suffire aux Etalons pour émarger dans le top 8 de
cette CAN 2010, il faudrait en revanche une victoire aux coéquipiers de
Michaël Essien pour voir les quarts de finale. Pour préparer cette
rencontre, les Burkinabè ont quitté leur base de Cabinda le samedi 16
janvier pour déposer leurs baluchons à l’Hôtel Alvalade de Luanda, un
superbe complexe 4 étoiles.
Rallier Cabinda à Luanda a nécessité un vol de 45 mn. Mais ce voyage
fut quelque peu laborieux pour les Etalons à cause de l’attente
interminable à l’aéroport de Cabinda. Ce fait de voyage passé, c’est
avec tout le sérieux qui sied que Duarte se prépare à tendre un autre
piège aux Ghanéens. On a vu l’entraîneur national échanger longuement
avec son capitaine Mahamoudou Kéré dans un coin de leur hôtel pour
asseoir ensemble la stratégie.
Après Kéré, Duarte a aussi pris langue avec Charles pendant plus de 20
mn pour lui expliquer quelques consignes pour endiguer l’activité de
Essien dans le secteur médian. Hier, Duarte et ses poulains se sont
entraînés à huis clos hors des objectifs des photographes et des
cameramen. Ensuite les burkinabè ont eu droit à une longue séance vidéo
pour disséquer le jeu du Ghana et allouer à chacun sa tache à accomplir
pour la bonne marche de cette mission.
Pour Jonathan Pitroipa que nous avons pu approcher, il n’est pas
questions de fermer encore la porte et aller jeter la clé à la mer
comme ce fut le cas contre la Côte d’Ivoire. Mais le joueur de Hambourg
ne nous en dira pas plus. Florent Rouamba ne sera pas non plus disert.
Mais la tactique la plus probable sera de resserrer les lignes et
attendre un bon contre car ce ne sera pas aux Etalons de faire le jeu.
Ce qui leur plaît bien d’ailleurs.
A ceux qui pensent que le groupe B réduit à trois entités est devenu
un joyeux foutoir où les Etalons se rêvent en califes, les protégés de
Paulo Duarte ont l’occasion de leur lancer un message fort au cours de
ce match. Une qualification permettrait même à l’équipe nationale
burkinabè de renouer un dialogue sain avec son public même si le
brillant parcours lors des éliminatoires avait déjà défriché le
terrain. Elle aura son ticket pour les quarts si l’élan collectif
aperçu face aux Eléphants est prolongé par de l’audace sur le plan
technique.
Le pire réflexe serait, dans la foulée du soulagement de
l’opposition face à la Côte d’Ivoire, voire d’une certaine
autosatisfaction, d’oublier les trésors d’énergies qu’appellent ces
rencontres piégeuses. Le jeu, les passes, le rythme, les progrès
techniques, la maîtrise collective, tout cela comptera. Car si la
qualification demeure l’horizon aveuglant de ce match, les Etalons ont
une montée en puissance à consolider. Pas seulement pour se rincer
l’œil : pour donner du crédit à leur projet angolais. C’est donc en
conquérants plus qu’en rescapés qu’il s’agira donc pour les Etalons
d’aborder la suite.
L’occasion leur est donnée de tenir leur promesse faite au président
du Faso Blaise Compaoré de montrer leur museau en quart de finale. Fini
donc la blague, place au jeu. L’on signalera que pour cette rencontre,
Moussa Ouattara dit « Bouffe-tout » est forfait. Le colosse défenseur
s’est blessé à la réception d’un duel aérien avec Moumouni Dagano à
l’entraînement. Mais sa CAN n’est pas compromise si d’aventure les
Etalons doivent poursuivre la compétition.
Béranger ILBOUDO
Envoyé spécial à Luanda (Angola)