Algériens et Egyptiens, faites le foot et pas la guerre!
Mercredi, 27 Janvier 2010 15:12
Ndiaga Thiam (Stagiaire)
Il incombe aux dirigeants des deux États de jouer balle à terre
Faut-il voir comme un signe du destin ces retrouvailles entre l'Algérie et
l'Egypte dans le cadre de la ½ finale qui oppose les deux équipes à la
CAN 2010? Depuis la «guerre du Caire», les ambassadeurs respectifs des
deux pays, rappelés, sont toujours aux abonnés absents de leurs
chancelleries. Une troisième mi-temps a donc bien eu lieu sur le
terrain politique, autour du «ballon carré» des non-dits, exacerbant en
fin de compte.
Il incombe aux dirigeants des deux États de jouer balle à terre et
inviter, de ce fait, leurs différents peuples à en faire de même.
Depuis la rencontre du Caire qui a engendré des échauffourées et des
actes regrettables des deux côtés, cette demi-finale de la CAN 2010 qui
intervient alors que la plaie est encore béante, prend de plus en plus
les allures d’un volcan qui dort. Pour preuve, actuellement, le débat
public sur les bords du Nil tourne autour du choix de l’échantillon de
supporters à envoyer en Angola.
En Algérie, c’est également la mobilisation pour aller soutenir les
Fennecs dans ce match. Un acte somme toute légitime. Mais dans ces
situations, ô combien particulières, le fait conjugué à l’état d’esprit
laisse entrevoir des appréhensions certaines. Une telle situation,
aggravée par l’absence totale d’une franche sensibilisation, dans les
deux camps, n’augure rien de bon. Pourtant, ce n’est qu’une simple
rencontre de football, en premier et dernier lieu. Alors, fair-play,
Algériens et Egyptiens! Faites le foot et pas la guerre. Que le
meilleur gagne et que le vaincu accepte sa défaite, afin de mieux se
préparer pour l’avenir.