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Ils ont réussi l’exploit de devenir les champions
d’Afrique de leur catégorie en décrochant le trophée le samedi 22
janvier dernier à Kigali au Rwanda. Eux, ce sont les Etalons cadets qui
ont ramené la coupe hier mardi 25 janvier 2011 à Ouagadougou où ils
étaient attendus par toute une ville en liesse. Le film de ce retour
triomphal.
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C’est le mot pour décrire la foule immense qui est venue accueillir les
Etalons cadets, champions d’Afrique 2011 de leur catégorie, ce mardi 25
janvier 2011 aux environs de 14h. Difficile de se frayer un passage
dans le magma humain qui s’est formé devant l’aéroport. A pieds, en
rollers, à vélo, à moto, à cheval ou en voiture, ils sont nombreux à
former le cortège qui attend.
Des drapeaux burkinabè flottent partout
aux côtés de pancartes de soutien de tous ordres et d’affiches de
société de la place profitant de l’occasion pour faire la pub. Les
forces de l’ordre sont au four et au moulin. Dur, dur de discipliner
tout ce beau monde.
15h24, l’avion présidentiel, le Pic du Nahouri, foule le tarmac
ouagalais, avec à son bord les héros.
Premiers à sortir du coucou et à
descendre la passerelle, l’encadrement technique avec à sa tête le
sélectionneur Rui Vieira. Suivent les joueurs qui brandissent le trophée
sous les acclamations de la petite foule présente devant l’appareil. La
délégation est félicitée par les officiels présents. Puis le ministre
Jean Pierre Palm brandit à son tour le trophée acquis de fort belle
manière à Kigali avant de le passer au ministre Gilbert Noël Ouédraogo.
Petite halte au salon présidentiel, le temps de peaufiner le départ de
la troupe.
15h50, hurlement de joie de la foule
quand les Etalons cadets montent un à un sur le porte-char affrété pour
l’occasion. Chacun d’eux est accompagné par une salve d’acclamations qui
sera nettement plus prononcée pour Bertrand Traoré, l’une des figures
de proue des cadets et nouveau sociétaire de Chelsea FC.
16h12, le cortège s’ébranle enfin. Le
Projet ZACA, l’avenue Kwamé-N’Krumah, le rond-point des Nations unies,
la place de la Nation, l’avenue Bassawarga sont tour à tour traversés.
Partout, c’est la liesse. Au niveau du rond-point de la Patte-d’Oie,
l’ambiance est subitement montée d’un cran. Un véritable djandjoba
battait là son plein, orchestré par des employés de la boutique Watam
Kaizer qui s’y trouve associés à des supporters. Les routes
France-Afrique et Pascal-Zagré sont ensuite visitées avant la dernière
ligne droite sur le palais de Kosyam.
L’émergence par le sport
Au palais présidentiel, 4 actes majeurs
ont marqué le cérémonial au cours duquel les champions d’Afrique ont été
reçus par le locataire des lieux, Blaise Compaoré.
Acte 1 : l’hymne national, l’hymne de la
victoire (le Ditanyè), est chanté par tout le monde. Ce sont les
premiers frissons au palais. La joie et l’émotion sont grandes. Le ciel,
en cette nuit naissante, est coloré de milles drapeaux nationaux. La
fibre patriotique était plus que jamais perceptible. Chacun ressentait
dans son for intérieur la fierté d’être Burkinabè.
Acte 2 : Le ministre des Sports, dans
son discours, a retracé le parcours rwandais de ces gamins jusqu’au
match héroïque du 22 janvier. Pour lui, leur mérite est grand malgré le
handicap de l’altitude, et le fait qu’ils jouaient face au pays
organisateur, et en dépit d’un effectif réduit à 10 joueurs après
l’expulsion de Bassirou Kanazoé à la 59e mn. Jean Pierre Palm a souligné
que ce trophée constitue le cadeau de l’an que les bébés Etalons
avaient promis au chef de l’Etat. Il a reconnu que l’optimisme n’était
pas partagé au début du tournoi, mais le plus important est le sacre
final. Et chacun des joueurs recevra au titre des primes la somme de 2
350 000 FCFA.
Acte 3 : Le moment tant attendu a été la
remise du trophée au président du Faso. Heureux comme un Etalons cadet,
Blaise Compaoré l’a fièrement brandi sous le crépitement des flashs des
photographes. Le moment est solennel. Le Burkina émergent,
sportivement, est en marche.
Acte 4 : Le président du Faso, dans son adresse, a déclaré que
désormais, il s’adresse aux champions d’Afrique et non aux Etalons
cadets. Si depuis une cinquantaine d’années, les hommes et les femmes de
ce pays se sont battus, il retient que c’est la première fois que
pareille distinction nous tombe du ciel. Pour lui, c’est la preuve que
lorsqu’on a un mental solide, on peut servir la nation même étant jeune.
Cependant et dans l’optique de la coupe
du monde au Mexique, il a émis le vœu de voir se corriger certaines
lacunes que l’équipe a montrées au Rwanda. Tout le monde s’attendait à
un cadeau présidentiel pour les héros, mais le président a préféré
différer la question, attendant de consulter son gouvernement avant
d’agir.
Une décision somme toute sage et qui sera dénuée de tout triomphalisme
euphorique. En tout cas, toute la ville de Ouaga a rendu un vibrant
honneur aux enfants prodiges.
Kader Traoré,
Hyacinthe Sanou
& Issa Bebané (stagiaire)
Un Etalon ne grimpe pas dans les arbres
Tous les moyens étaient bons pour
participer à la fête du retour des cadets. Pour dénicher la meilleure
place, les Ouagavillois n’ont pas boudé les toits des voitures et des
maisons environnant le circuit. Points de choix, les arbres, notamment
ceux en face de l’aéroport. Mal en a pris certains puisque à la sortie
des Etalons, des supporters, pour exprimer leur joie, n’ont eu d’autre
réflexe que de secouer les branches de ces arbres, ce qui a eu le don de
faire tomber ceux qui y étaient perchés comme des mangues mûres. Une
avalanche de supporters qui n’a pas manqué d’arracher un commentaire
quelque peu acerbe à un passant : « C’est normal, un Etalon ne grimpe
pas dans les arbres ».
Ils sont passés par où même ?
La foule amassée le long du circuit du
cortège a contraint les organisateurs à changer quelque peu l’itinéraire
initial ne prenant par exemple l’avenue Kwamé-N’Krumah que par la voie
venant de la mosquée sunnite. Un changement de voie qui a dérouté bon
nombre de supporters déjà postés au bord des voies du projet ZACA qu’ils
pensaient que les Etalons emprunteraient. « Ils sont passés par où
même ? » se sont-ils demandé lorsqu’au bout de quelques minutes la file
de voitures ne venait toujours pas. Finalement, tout le monde a dû se
résoudre à rejoindre Kwamé-N’Krumah.
« Rebatez », s’il vous plaît !
Comme on peut bien l’imaginer, les
forces de l’ordre ont eu du pain sur planche pour maintenir l’ordre. Au
nombre des plus difficiles à canaliser, l’armada de photographes et de
cameramen couvrant l’évènement. « Rebatez ! », « Basculez ! » ont dû
crier des forces de l’ordre à ces derniers qui ont mis quelque temps
avant de comprendre ce qu’on leur demandait : il s’agissait tout
simplement de libérer le passage et de se ranger sur le côté.
Qui n’est pas Etalons ?
Le cortège comportait deux portes-chars.
Le premier transportant l’orchestre et des journalistes et le second,
les héros et quelques officiels sous bonne escorte. Non informé de ce
dispositif, le public dans les quartiers traversés, ovationnait à tout
rompre le porte-char de tête du cortège avant de se rendre compte que ce
n’était que des « Etalons de plume ». Certains n’ont pas manqué d’en
faire la remarque aux journalistes pris pour des joueurs à cause de
leurs badges. Et les hommes de médias qui ont bénéficié du bain de foule
de leur répondre : « Qui n’est pas Etalon ? »
lobservateur
Ils ont réussi l’exploit de devenir les champions
d’Afrique de leur catégorie en décrochant le trophée le samedi 22
janvier dernier à Kigali au Rwanda. Eux, ce sont les Etalons cadets qui
ont ramené la coupe hier mardi 25 janvier 2011 à Ouagadougou où ils
étaient attendus par toute une ville en liesse. Le film de ce retour
triomphal.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Incroyable !
C’est le mot pour décrire la foule immense qui est venue accueillir les
Etalons cadets, champions d’Afrique 2011 de leur catégorie, ce mardi 25
janvier 2011 aux environs de 14h. Difficile de se frayer un passage
dans le magma humain qui s’est formé devant l’aéroport. A pieds, en
rollers, à vélo, à moto, à cheval ou en voiture, ils sont nombreux à
former le cortège qui attend.
Des drapeaux burkinabè flottent partout
aux côtés de pancartes de soutien de tous ordres et d’affiches de
société de la place profitant de l’occasion pour faire la pub. Les
forces de l’ordre sont au four et au moulin. Dur, dur de discipliner
tout ce beau monde.
15h24, l’avion présidentiel, le Pic du Nahouri, foule le tarmac
ouagalais, avec à son bord les héros.
Premiers à sortir du coucou et à
descendre la passerelle, l’encadrement technique avec à sa tête le
sélectionneur Rui Vieira. Suivent les joueurs qui brandissent le trophée
sous les acclamations de la petite foule présente devant l’appareil. La
délégation est félicitée par les officiels présents. Puis le ministre
Jean Pierre Palm brandit à son tour le trophée acquis de fort belle
manière à Kigali avant de le passer au ministre Gilbert Noël Ouédraogo.
Petite halte au salon présidentiel, le temps de peaufiner le départ de
la troupe.
15h50, hurlement de joie de la foule
quand les Etalons cadets montent un à un sur le porte-char affrété pour
l’occasion. Chacun d’eux est accompagné par une salve d’acclamations qui
sera nettement plus prononcée pour Bertrand Traoré, l’une des figures
de proue des cadets et nouveau sociétaire de Chelsea FC.
16h12, le cortège s’ébranle enfin. Le
Projet ZACA, l’avenue Kwamé-N’Krumah, le rond-point des Nations unies,
la place de la Nation, l’avenue Bassawarga sont tour à tour traversés.
Partout, c’est la liesse. Au niveau du rond-point de la Patte-d’Oie,
l’ambiance est subitement montée d’un cran. Un véritable djandjoba
battait là son plein, orchestré par des employés de la boutique Watam
Kaizer qui s’y trouve associés à des supporters. Les routes
France-Afrique et Pascal-Zagré sont ensuite visitées avant la dernière
ligne droite sur le palais de Kosyam.
L’émergence par le sport
Au palais présidentiel, 4 actes majeurs
ont marqué le cérémonial au cours duquel les champions d’Afrique ont été
reçus par le locataire des lieux, Blaise Compaoré.
Acte 1 : l’hymne national, l’hymne de la
victoire (le Ditanyè), est chanté par tout le monde. Ce sont les
premiers frissons au palais. La joie et l’émotion sont grandes. Le ciel,
en cette nuit naissante, est coloré de milles drapeaux nationaux. La
fibre patriotique était plus que jamais perceptible. Chacun ressentait
dans son for intérieur la fierté d’être Burkinabè.
Acte 2 : Le ministre des Sports, dans
son discours, a retracé le parcours rwandais de ces gamins jusqu’au
match héroïque du 22 janvier. Pour lui, leur mérite est grand malgré le
handicap de l’altitude, et le fait qu’ils jouaient face au pays
organisateur, et en dépit d’un effectif réduit à 10 joueurs après
l’expulsion de Bassirou Kanazoé à la 59e mn. Jean Pierre Palm a souligné
que ce trophée constitue le cadeau de l’an que les bébés Etalons
avaient promis au chef de l’Etat. Il a reconnu que l’optimisme n’était
pas partagé au début du tournoi, mais le plus important est le sacre
final. Et chacun des joueurs recevra au titre des primes la somme de 2
350 000 FCFA.
Acte 3 : Le moment tant attendu a été la
remise du trophée au président du Faso. Heureux comme un Etalons cadet,
Blaise Compaoré l’a fièrement brandi sous le crépitement des flashs des
photographes. Le moment est solennel. Le Burkina émergent,
sportivement, est en marche.
Acte 4 : Le président du Faso, dans son adresse, a déclaré que
désormais, il s’adresse aux champions d’Afrique et non aux Etalons
cadets. Si depuis une cinquantaine d’années, les hommes et les femmes de
ce pays se sont battus, il retient que c’est la première fois que
pareille distinction nous tombe du ciel. Pour lui, c’est la preuve que
lorsqu’on a un mental solide, on peut servir la nation même étant jeune.
Cependant et dans l’optique de la coupe
du monde au Mexique, il a émis le vœu de voir se corriger certaines
lacunes que l’équipe a montrées au Rwanda. Tout le monde s’attendait à
un cadeau présidentiel pour les héros, mais le président a préféré
différer la question, attendant de consulter son gouvernement avant
d’agir.
Une décision somme toute sage et qui sera dénuée de tout triomphalisme
euphorique. En tout cas, toute la ville de Ouaga a rendu un vibrant
honneur aux enfants prodiges.
Kader Traoré,
Hyacinthe Sanou
& Issa Bebané (stagiaire)
Un Etalon ne grimpe pas dans les arbres
Tous les moyens étaient bons pour
participer à la fête du retour des cadets. Pour dénicher la meilleure
place, les Ouagavillois n’ont pas boudé les toits des voitures et des
maisons environnant le circuit. Points de choix, les arbres, notamment
ceux en face de l’aéroport. Mal en a pris certains puisque à la sortie
des Etalons, des supporters, pour exprimer leur joie, n’ont eu d’autre
réflexe que de secouer les branches de ces arbres, ce qui a eu le don de
faire tomber ceux qui y étaient perchés comme des mangues mûres. Une
avalanche de supporters qui n’a pas manqué d’arracher un commentaire
quelque peu acerbe à un passant : « C’est normal, un Etalon ne grimpe
pas dans les arbres ».
Ils sont passés par où même ?
La foule amassée le long du circuit du
cortège a contraint les organisateurs à changer quelque peu l’itinéraire
initial ne prenant par exemple l’avenue Kwamé-N’Krumah que par la voie
venant de la mosquée sunnite. Un changement de voie qui a dérouté bon
nombre de supporters déjà postés au bord des voies du projet ZACA qu’ils
pensaient que les Etalons emprunteraient. « Ils sont passés par où
même ? » se sont-ils demandé lorsqu’au bout de quelques minutes la file
de voitures ne venait toujours pas. Finalement, tout le monde a dû se
résoudre à rejoindre Kwamé-N’Krumah.
« Rebatez », s’il vous plaît !
Comme on peut bien l’imaginer, les
forces de l’ordre ont eu du pain sur planche pour maintenir l’ordre. Au
nombre des plus difficiles à canaliser, l’armada de photographes et de
cameramen couvrant l’évènement. « Rebatez ! », « Basculez ! » ont dû
crier des forces de l’ordre à ces derniers qui ont mis quelque temps
avant de comprendre ce qu’on leur demandait : il s’agissait tout
simplement de libérer le passage et de se ranger sur le côté.
Qui n’est pas Etalons ?
Le cortège comportait deux portes-chars.
Le premier transportant l’orchestre et des journalistes et le second,
les héros et quelques officiels sous bonne escorte. Non informé de ce
dispositif, le public dans les quartiers traversés, ovationnait à tout
rompre le porte-char de tête du cortège avant de se rendre compte que ce
n’était que des « Etalons de plume ». Certains n’ont pas manqué d’en
faire la remarque aux journalistes pris pour des joueurs à cause de
leurs badges. Et les hommes de médias qui ont bénéficié du bain de foule
de leur répondre : « Qui n’est pas Etalon ? »
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