CAN 2012 : les Etalons bien appréciés par les Eléphants expliquent leur élimination
DIMANCHE, 29 JANVIER 2012 10:43 JACQUES THÉODORE BALIMA, ENVOYÉ SPÉCIAL MALABO
Eliminés de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2012), les Etalons du Burkina Faso donnent, juste après la rencontre perdue contre la Côte d’Ivoire le 26 janvier dernier, les raisons de leur échec. A Bata, la deuxième ville équato-guinéenne qui abrite également des matchs de la CAN, qu’ils ont ralliée dans la matinée du vendredi 27 janvier, le coach, Paulo Duarte, et ses poulains disputeront ce 30 janvier leur dernier match de poule contre le Soudan. Ils regagneront Malabo dans la soirée même du lundi pour continuer mardi sur Ouagadougou.
Paulo Duarte, entraineur: "Le Burkina Faso a sorti un jeu de grande qualité ce soir mais n’a malheureusement pas pu s’offrir un but. Nous avons fait un match parfait. Sur les plans tactique et technique, l’équipe a su gérer le match et a très bien fait circuler le ballon. Elle a montré à la Côte d’Ivoire qu’elle avait de la qualité dans le jeu. Je suis moi-même agréablement surpris de cette qualité de jeu. Mes joueurs ont parfaitement compris le système de jeu. Malheureusement, tout comme contre l’Angola, nous avons encore offert deux buts à l’adversaire. Ce sont des erreurs dans le jeu. Nous avons perdu le match parce que nous n’avons pas marqué de buts. Ce n’est pas la meilleure équipe du match qui gagne toujours. Nous avons fait un grand match, peut-être, le meilleur en qualité de jeu de la CAN. De cette CAN, nous gagnons en maturité, en expérience et nous avons maintenant une grande équipe mais zéro point."
Mahamoudou Kéré, capitaine des Etalons: Il m’est difficile de parler après cette élimination. Je ne trouve pas de mot car le peuple, qui avait foi en nous, doit être découragé. Penser à cela me fait de la peine. Mais s’excuser auprès de lui, c’est comme si nous avions perdu exprès, alors que nous nous sommes donnés à fond. Personnellement, en tant que fervent croyant, je mets notre élimination sur le compte du destin. Nous avons fait ce qu’on pouvait, mais le destin a décidé que ce soit ainsi. C’est difficile pour tout le monde. Mais si Dieu a décidé qu’il en soit ainsi, je l’accepte.
Alain Traoré, joueur: Les CAN, visiblement, se suivent et se ressemblent pour le Burkina Faso. Il nous est difficile de franchir le premier tour. Mais je pense qu’au fil des CAN, nous gagnons en maturité. Je suis déçu ce soir pour avoir perdu face à la Côte d’Ivoire après un grand match. Nous avons essayé d’apporter tout ce qu’on pouvait mais les choses n’ont pas évolué positivement. Nous sommes les premiers touchés. Mais nous allons travailler pour préparer les éliminatoires et les phases finales de la CAN 2013.
Jonathan Pitroipa, joueur: Bien que nous ayons perdu, notre parcours prouve que nous avons fait de bons matchs. Cela me fait dire que notre football manque de maturité. Nous devons désormais préparer la compétition autant que les éliminatoires. Cela nous permettra, à mon avis, de mieux jouer lors de la CAN.
Kouassi Gervais Yao, Côte d’Ivoire: Nous sommes contents d’avoir gagné ce soir parce que cette victoire nous met à l’abri de toute surprise désagréable ou de tout calcul. Nous avons dû arracher cette victoire face à une équipe burkinabè qui compte de très bons joueurs en son sein. Avec nos six points, nous sommes en tête de groupe. La suite pour nous sera de gérer les 4 prochains matchs qui nous restent dans cette compétition.
Yaya Touré, Côte d’Ivoire: Le Burkina Faso a une bonne équipe. Les joueurs sont également talentueux. Mais nous avons eu plus de chance. Nous avons gagné ce match parce que nous nous sommes défendus et sommes bien restés en place. Le football africain surtout, la CAN, se joue maintenant sur des détails. Nous allons préparer le prochain match avant de penser aux autres à venir.